L'avis est, comme vous vous en doutez, défavorable pour les quelques raisons suivantes.
Madame Cukierman, vous aspirez à poursuivre et à amplifier le débat ; cela implique donc d'examiner le texte au fond !
Vous appelez à un discours de vérité ; c'est bien le point de départ ! Nous comptons quelque 600 000 à 900 000 personnes présentes illégalement sur notre sol, notre dispositif d'intégration est en panne, nous souffrons d'une incapacité chronique à atteindre nos objectifs et nous aurons environ 150 000 demandeurs d'asile cette année – un record, même si la France est loin d'être le pays le plus « attractif » pour les demandeurs d'asile.
Je conclurai, madame la sénatrice, en réagissant à deux des points que vous avez abordés.
Vous avez dit que nous vivions une époque de conflits multiples, ce en quoi, bien sûr, vous avez raison. Aussi le texte est-il une réponse non à je ne sais quel air du temps qui serait à la stigmatisation, comme je l'entends parfois, mais à une situation géopolitique bien réelle, caractérisée par un fort niveau d'instabilité.
Vous avez également appelé à « faire du commun ». Comment « faire du commun » dans la France de 2023 ? Il y a là un objectif que je partage volontiers, tout en émettant, je le répète, un avis défavorable sur la motion que vous venez de présenter.