La commission émet un avis défavorable.
Je remercie Mme de La Gontrie d'avoir entamé son intervention par un éloge du sérieux du travail sénatorial, mais nous savons tous que lorsqu'un propos commence par des félicitations, la suite n'est pas de même nature, ce qui a bien sûr été ici le cas !
Quant au fait de savoir si M. le ministre de l'intérieur est suffisamment prêt, ce sera à lui d'y répondre. Quoi qu'il en soit, la commission ne saurait reprocher au Gouvernement ses vingt-huit amendements, car elle en a déposé elle-même trente-deux.
Certes, le dernier renouvellement sénatorial a modifié la composition de notre assemblée. J'attire néanmoins votre attention sur le fait qu'il existe non seulement une continuité de l'État, mais également une continuité du Parlement. §Notre assemblée est permanente !
Enfin, en ce qui concerne la référence au drame d'Arras, je ne crois pas que les dispositions que nous examinons aujourd'hui s'inscrivent dans ce que j'ai appelé tout à l'heure « l'air du temps ». Je récuse que le travail mené par la commission des lois, sous le contrôle du président Buffet, ait abouti à un texte d'émotion. Nous avons au contraire essayé de trouver des solutions de moyen et de long termes, d'où la demande de rejet de cette motion tendant au renvoi à la commission.