Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, il y a plus de trente ans, François Mitterrand estimait que les capacités maximales d'accueil des immigrés en France avaient été atteintes dès les années 1970.
Ne pas réussir à gérer la question migratoire depuis des décennies apparaît aux yeux de nos concitoyens comme la démonstration de l'impuissance de l'État.
En 2022, les franchissements illégaux de nos frontières extérieures ont bondi de 64 % par rapport à 2021. Ils sont encore en augmentation en 2023. Les États, y compris au sein de Frontex, ne déploient pas suffisamment de moyens pour faire face à cet afflux.
L'immigration légale connaît, elle aussi, une forte progression au sein des pays de l'OCDE : 300 000 immigrés permanents en France pour la seule année 2022. Ce chiffre bat le record des quinze dernières années.
Malgré cela, certains continuent d'appeler à ouvrir grand nos portes, prétendant ainsi défendre les droits de l'homme et la voix du peuple. C'est illusoire et même dangereux.
C'est illusoire, d'abord, car nous n'avons pas les moyens d'accueillir tout le monde dans des conditions décentes et dignes.
C'est dangereux, ensuite, parce que plus de 71 % de nos concitoyens considèrent qu'il y a trop d'immigrés en France : nos compatriotes ne souhaitent pas d'immigration massive.