Pour terminer mon propos, monsieur le ministre, je veux dire que l'heure est grave. Jamais les risques ou les menaces de partition, de fragmentation communautaire n'ont autant fragilisé l'unité française. Nous en sommes parfaitement conscients. Pour cette raison, nous ne nous abandonnerons ni aux postures de ceux qui défendent le « y a qu'à, faut qu'on », aux slogans ou aux expédients, pas plus qu'à l'imposture de ceux qui appellent avec ambiguïté aux demi-mesures, à un « en même temps ».
Nous voulons un texte efficace, un texte utile. Nous verrons comment son examen se déroulera : soit ce projet de loi est durci à l'aide de l'adoption de nos amendements, selon la conviction intime d'aller dans le sens supérieur de l'intérêt de la Nation – les Français, notamment ceux d'en bas et non ceux d'en haut, demandent cette fermeté –, et nous pourrons alors voter en faveur de ce texte ; soit nous demeurons persuadés qu'une ambiguïté subsiste, auquel cas nous ne tricherons pas ni ne jouerons avec les faux-semblants, et nous nous opposerons alors à son adoption.