Intervention de Philippe Bonnecarrere

Réunion du 7 novembre 2023 à 14h30
Immigration et intégration — Article 1er E

Photo de Philippe BonnecarrerePhilippe Bonnecarrere, rapporteur :

Je ne vois pas quel serait le motif pour lequel notre pays interdirait ou s'interdirait de soigner des étrangers malades à partir du moment où nos hôpitaux en auraient la capacité. Il ne me paraît pas scandaleux de demander une prise en charge, soit à l'intéressé directement, soit au régime social concerné.

Je tiens à vous dire, monsieur Ravier, que les chiffres que vous réclamez ne sont pas cachés. Ils le sont d'autant moins qu'ils figurent dans le rapport annuel de l'Ofii : ils sont donc librement accessibles et publiés sous l'égide du ministère de l'intérieur.

Alors, arrêtez avec vos théories du complot ! Chacun prendra ses responsabilités en conséquence.

Plusieurs de nos collègues sont certainement passionnés – vous en êtes – par les vidéos Youtube, les punchlines, les phrases qui frappent les esprits. Moi, je n'ai jamais agi en ce sens. Je suis modéré dans mes appréciations et j'essaie d'avoir un peu de recul sur les choses.

C'est du reste la raison pour laquelle je ne fournis pas ces chiffres, tout en vous disant où vous pourrez les trouver. Il n'y a donc aucun problème de transparence.

Je termine en vous mettant en garde, mes chers collègues, quant à une éventuelle incompréhension sur la nature des soins dont peuvent bénéficier les étrangers malades. Vous venez d'entendre M. Karoutchi, qui siège au conseil d'administration de l'Ofii et qui vient de vous livrer son appréciation à ce sujet.

Je prendrai un seul exemple : celui des dialyses rénales qui sont aujourd'hui disponibles dans tous les pays. Lorsqu'un étranger est entré dans le système hospitalier français pour en bénéficier, il souhaite ensuite obtenir une greffe rénale. Voilà les questions qui se posent et il est possible d'admettre implicitement les coûts qu'elles impliquent.

On ne peut tenir de propos réducteurs sur ce sujet, c'est pourquoi nous souhaitons que vous acceptiez nos suggestions.

La commission émet donc un avis défavorable.

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