En tant que nouveau sénateur, je suis assez admiratif de la manière dont ce projet de loi chemine.
À l'origine, il y a une volonté politique forte du Gouvernement, non seulement de réguler les flux migratoires, mais aussi de mieux intégrer les étrangers en situation régulière.
Cette volonté a rencontré celle de la majorité sénatoriale, laquelle, en commission, a enrichi le présent texte. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître la nécessité de mieux réussir l'intégration des personnes étrangères. L'apprentissage de la langue française est évidemment au cœur de ce travail.
Pour relever un tel défi, il faudra la mobilisation de tous, à commencer par les personnes concernées : les étrangers en situation régulière doivent faire l'effort d'apprendre le français.
Parallèlement, il faut mobiliser à la fois les pouvoirs publics, qu'il s'agisse de l'État ou des collectivités territoriales, la société civile, le monde associatif, mais aussi les entreprises. Pourquoi ces dernières seraient-elles les seules à s'exonérer de ce devoir collectif ? Il s'agit ni plus ni moins que de permettre la bonne intégration des étrangers admis à rester sur notre sol.
J'en suis profondément convaincu : au titre de leur responsabilité sociale, les entreprises doivent permettre à leurs salariés allophones de suivre des cours de français sur leurs heures de travail. Voilà pourquoi nous proposons, nous aussi, un amendement de rétablissement de l'article 2.
Les entreprises doivent être au cœur du défi que représente l'intégration des personnes étrangères en situation régulière.