Madame la Première ministre, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, la mort du jeune Nahel, tué à l'âge de 17 ans, lors d'un contrôle routier, par le tir d'un policier a été le point de départ de huit jours d'émeutes d'une rare intensité, dans toute la France.
Pendant cette tempête urbaine, en tant que maire de Fosses, dans le Val-d'Oise, j'ai été témoin, comme beaucoup d'autres élus, d'actes de violence et de dégradation.
Je salue l'engagement des forces de l'ordre – police et gendarmerie –, des agents des services publics, des élus et des citoyens pendant cette période.
Quatre mois après ces tragiques événements, la présentation du plan du Gouvernement était très attendue.
Madame la Première ministre, vous avez dévoilé vos propositions il y a bientôt deux semaines, dans l'amphithéâtre de la Sorbonne. J'y étais, et je peux vous assurer que de nombreux élus en sont ressortis déçus.
Vos propositions restent largement insuffisantes pour répondre aux enjeux de nos territoires.
Votre plan mêle le tout-répressif et le contrôle social ; il s'impose, telle une double peine, notamment aux familles monoparentales.
Madame la Première ministre, avez-vous bien entendu ce que demandent les élus locaux ? Ne pensez-vous pas que, si des communes ont développé des polices municipales et demandent aujourd'hui leur armement, c'est tout simplement parce que les forces de l'ordre ont purement et simplement disparu de leur territoire ?