L'article 4 vise à faciliter l'accès au marché du travail pour les demandeurs d'asile originaires de pays à haut taux de protection sans devoir attendre la durée légale de six mois de présence sur le territoire national pour travailler. Ainsi, une personne venue d'Afghanistan ou de Syrie pourra immédiatement travailler sur le territoire national.
Nous proposons évidemment la suppression de cet article. En effet, en laissant à l'autorité administrative le soin de définir un obscur taux de protection, qui permettra à des milliers de migrants à la solution légale instable, de travailler sur notre sol, cet article constitue de facto un appel d'air – je sais que vous aimez ce mot §– à l'immigration massive et irrégulière.
D'une part, cet article vient pervertir un dispositif de traitement des demandes d'asile déjà saturé. En effet, alors que la France accueille un demi-million de demandeurs d'asile sur son sol et que 130 000 demandes ont été recensées en 2022, ce dispositif accroîtra la pression sur les administrations concernées. De plus, il émettra un signal désastreux auprès des migrants cherchant à atteindre l'Europe.
D'autre part, en permettant à un demandeur d'asile dont la situation légale n'est pas stabilisée de travailler, cet article va favoriser l'implantation de migrants sur notre sol avant même que leur situation ne soit régularisée.
Le Rassemblement national s'oppose à une mesure rendant plus facile l'accueil des demandeurs d'asile, craignant que cela ne renforce l'attractivité de la France comme destination privilégiée des migrants, alors que l'assimilation ne fonctionne plus, que les services administratifs et sociaux en charge de l'accueil sur nos territoires sont saturés et que, sondage après sondage, les Français demandent un arrêt de l'immigration, légale comme illégale.