Lorsque j'étais maire, je recevais tous les gens de la commune qui voulaient se marier. Ma commune comptant 100 000 habitants, je recevais beaucoup de monde ! Quand les gens ne venaient pas au rendez-vous ou considéraient manifestement qu'on n'avait pas à leur poser de questions pour vérifier la sincérité de leur amour et de leur union, on en informait le paquet. Le parquet ne nous répondait pas toujours, et quand il le faisait, c'était pour nous enjoindre de célébrer le mariage. Les services municipaux avaient pourtant l'impression d'avoir raison.
Je comprends donc l'intention de M. Demilly, qui propose qu'une délégation spéciale puisse procéder au mariage à la place du maire, mais il ne s'agit là que d'un pis-aller, car même si le maire se retire, le mariage sera tout de même célébré.
Je pense que nous aurions intérêt à étudier deux pistes.
La première consisterait à prévoir davantage de temps pour l'enquête administrative ou celle du parquet, afin de pouvoir démontrer l'irrégularité du mariage. Or on sait tous que les parquets ont autre chose à faire.