Intervention de Philippe GROSVALET

Réunion du 9 novembre 2023 à 11h00
Immigration et intégration — Après l'article 7

Photo de Philippe GROSVALETPhilippe GROSVALET :

Les préfets, madame la rapporteure, peuvent agir différemment selon les territoires. Ceux qui se succèdent dans un département peuvent même agir les uns des autres ! Moi qui ai eu à connaître quatre ou cinq d'entre eux, je puis vous dire qu'ils ne traitaient pas ces dossiers de la même façon.

Le plus souvent, les jeunes étaient accompagnés par l'ensemble de nos travailleurs sociaux, des organismes de formation et des employeurs, y compris par la chambre de métiers. Cette dernière, au travers de ses formations, soutenait nos actions. Nous devions déployer une énergie folle pour défendre les dossiers au cas par cas alors que nous avions investi pendant parfois trois à cinq ans des deniers publics dans la formation pour accompagner ces jeunes, comme la loi nous y contraint.

Parfois, nous étions bien seuls. En effet, à une époque, certains de nos voisins – n'est-ce pas, mon cher Bruno Retailleau – contestaient la circulaire Taubira du 31 mai 2013 relative aux modalités de prise en charge des jeunes isolés étrangers. De fait, nous nous sommes retrouvés bien seuls pour prendre en charge non seulement les mineurs non accompagnés de notre département, mais aussi ceux des départements voisins.

J'en appelle donc au bon sens plutôt qu'au dogmatisme. La réalité de l'expérience de terrain, de notre expérience, montre à l'évidence que ces jeunes gens apportent beaucoup à notre pays §et qu'ils méritent de s'y intégrer pleinement après les efforts financiers considérables que nous avons fournis pour les accompagner, efforts considérés comme trop importants par certains dans cet hémicycle.

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