Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 9 novembre 2023 à 11h00
Immigration et intégration — Après l'article 7, amendements 307 18

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Je voudrais revenir sur la réalité, sur ce que nous vivons au quotidien.

Selon vous, 90 % des dossiers seraient traités et il n'y aurait donc pas de souci ? Pourtant, nous entendons parler tous les jours dans nos permanences de cas qui ne sont pas réglés. Et cela concerne aussi bien les parlementaires de gauche que ceux de droite, puisque nous sommes souvent amenés à signer des courriers conjoints pour que ces jeunes puissent achever leur cursus, leur apprentissage, pour enfin trouver leur place dans l'entreprise qui les a accueillis.

Suivant l'attitude du préfet, l'importance de la mobilisation ou l'influence de l'entrepreneur, les résultats de nos démarches diffèrent. On ne peut continuer avec un tel système.

Il me semble que l'amendement n° 307 rectifié de mon collègue Guy Benarroche permet d'encadrer les choses sans aller trop loin, puisque vous avez toujours ce fantasme de l'appel d'air. Il est tout de même indispensable de sortir de cette absurdité : on prend en charge des mineurs – c'est notre devoir d'humanité et de fraternité –, que l'on forme et que l'on accompagne dans leur cursus d'apprentissage, grâce à l'argent public, mais, à 18 ans, on arrête tout et on leur délivre une OQTF ! Quel intérêt ? Quel sens donner à tout cela ?

Je fais appel à votre pragmatisme, monsieur le ministre : on a dépensé de l'argent public pour que ces jeunes, souvent très bien formés, apprennent un métier – restauration, plomberie, etc. Les entrepreneurs, de leur côté, ne demandent qu'une chose : continuer de travailler avec ces jeunes avec lesquels ils ont tissé des liens. C'est aussi une question d'humanité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion