Intervention de Alexandre OUIZILLE

Réunion du 7 novembre 2023 à 14h30
Immigration et intégration — Article 1er G

Photo de Alexandre OUIZILLEAlexandre OUIZILLE :

Mon propos s'inscrit dans le prolongement de celui de mes collègues, mais j'avancerai deux arguments supplémentaires.

Monsieur le ministre, vous voyez l'immigration comme un coût pour la Nation ; ce n'est pas notre vision. Vous avez dit que nous étions désormais trop pauvres pour accueillir des étudiants étrangers ; nous ne le croyons pas.

En voyant s'empiler les amendements bureaucratiques de la droite, je me pose une question.

C'est déjà l'incurie dans toutes les préfectures de France, où il y a des ruptures de situation puisque des personnes, en situation régulière un jour, ne le sont plus le lendemain… De récépissé en titre de séjour, elles ne savent pas comment faire, alors même qu'elles n'ont ni réponse à leurs questions ni rendez-vous pour leur dossier. Vous connaissez tout cela, monsieur le ministre.

Et malgré cela, vous voulez ajouter une couche de contrôles supplémentaire ! Mais qui allez-vous envoyer pour contrôler ces gens ? Comment allez-vous procéder ?

Au-delà des arguments, justes, fondés sur notre histoire, sur la francophonie et sur le rayonnement de la France grâce à ses universités et à ses talents, se pose donc une question administrative.

D'ailleurs, monsieur le ministre, vous vous êtes tiré d'affaire sur cette question en admettant, au début de nos débats, que certains services rencontraient de telles difficultés. Mais c'est le nœud du sujet ! Dans toutes les préfectures de France, rien ne fonctionne dans la gestion des dossiers des étrangers. Voilà la question à laquelle il faut répondre.

Les amendements de la commission n'ont aucun sens, car leurs dispositifs n'ont aucune chance d'être appliqués tels quels dans le pays. Vous vous faites plaisir, mais dans le fond, rien ne change.

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