En 2022, 59 900 acquisitions de nationalité française l'ont été par naturalisation.
Dans le recensement 2021, l'Insee a estimé à 4, 5 millions le nombre d'immigrés légaux en France, c'est-à-dire d'étrangers nés hors de France, dont une partie très importante se trouve depuis au moins cinq ans sur notre sol, ou s'y maintiendra durant ce délai et pourra ainsi prétendre à obtenir la nationalité française.
Pourtant, la nationalité française se mérite. Il ne s'agit pas d'un droit universel, d'un bout de papier, d'une carte d'allocation ou d'un titre de séjour à durée indéterminée.
La nationalité française est ce que nous avons de plus précieux. Elle n'est pas simplement une fiction juridique, elle est un enracinement de l'âme, un héritage, un lien, une communauté de destin. À cela, on ne saurait prétendre à la légère.
C'est pourquoi le critère de résidence de cinq ans ne semble pas suffisant.
De même qu'un pays peut assimiler des individus, mais pas des masses, il peut assimiler sur le temps long, mais pas dans la précipitation.
Vous rendez-vous compte de ce que le droit signifie concrètement ? Une personne immigrée arrivée au début du quinquennat d'Emmanuel Macron aurait pu être naturalisée l'année dernière ! C'est tout de même trop court, même si je vous accorde que cinq ans avec Emmanuel Macron, c'est long, très long…