Intervention de Joshua HOCHART

Réunion du 8 novembre 2023 à 15h00
Immigration et intégration — Après l'article 2 ter

Photo de Joshua HOCHARTJoshua HOCHART :

Cet amendement vise à supprimer la binationalité ou la multinationalité. Il s'agit là d'un sujet complexe qui appelle une réponse pragmatique.

D'un côté, il est important de reconnaître que de nombreuses personnes peuvent entretenir des liens culturels, familiaux ou professionnels avec plus d'un pays.

De l'autre, la binationalité ou la multinationalité peut susciter des questions en matière de loyauté et de cohésion nationale, comme en attestent les événements récents qu'a traversés notre pays.

Par cet amendement, nous prônons une approche équilibrée. Son principe général tend à la suppression de la binationalité et de la multinationalité, de manière à clarifier les obligations et les droits des citoyens français ainsi qu'à renforcer le lien entre la nationalité et la loyauté envers la France.

Nous défendons en effet depuis toujours le principe de l'assimilation. Acquérir la nationalité française, c'est épouser les valeurs et l'histoire françaises ; devenir français est un acte d'amour. Comme tel, il semble légitime qu'il soit unique.

Faire Nation est un plébiscite de chaque jour. Si le désir d'un étranger est de devenir français, il serait anormal qu'il conserve la nationalité du pays qu'il a volontairement quitté.

Cependant, notre proposition est placée sous le signe du pragmatisme. À ce titre, elle intègre la possibilité d'accords bilatéraux négociés au cas par cas avec des pays entretenant des liens amicaux forts et anciens avec la France. Cette possibilité de dérogation offre ainsi une approche adaptée aux réalités du monde d'aujourd'hui, dans lequel de nombreuses personnes sont traversées de liens transnationaux.

Pour toutes ces raisons, nous défendons avec vigueur le principe de la suppression de la binationalité, tout en laissant à nos services diplomatiques – fort malmenés depuis six ans – le soin de construire des accords au cas par cas selon les intérêts de la France.

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