Cependant, nous ne pouvons créer ex nihilo des officiers de police judiciaire (OPJ). Le ministre de l’intérieur ne peut pas affecter des OPJ. Ces derniers doivent d’abord être formés.
Ainsi, la dernière loi de programmation du ministère de l’intérieur permet de créer des OPJ dès l’école de police et ainsi, dès cette année, d’envoyer dans les commissariats de jeunes OPJ sans attendre qu’ils passent le concours.
Par ailleurs, nous travaillons évidemment à la simplification de la procédure pénale, que ce soit dans le cadre d’une enquête de flagrance ou dans celui d’une enquête préliminaire. Votre assemblée a ainsi récemment adopté, sur l’initiative du garde des sceaux, un projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice où figure cette simplification.
Un autre chantier est la numérisation. Lorsque je suis arrivé, voilà trois ans, au ministère de l’intérieur, toutes les procédures se faisaient sur papier. Ce n’est plus le cas que pour 50 % des procédures aujourd’hui. À l’instar de l’impôt à la source, la police doit se moderniser.
Au travers du même projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice, les moyens des parquets et des greffes seront renforcés, les policiers travaillant sous leur autorité.
Enfin, madame la sénatrice, il est absolument évident que nous traiterons l’ensemble des procédures. Il n’y aura pas de délai de prescription lorsque des plaintes ont été déposées.
J’ai par ailleurs donné comme consigne – et renforcé les effectifs en ce sens – que l’on traite en priorité les affaires d’atteintes aux personnes, en particulier celles dont les victimes sont des femmes ou des enfants.