Vous m’avez posé trois questions très concrètes.
La première concerne la formation. Oui, nous généralisons le programme de lutte contre le harcèlement à l’école (pHARe), aux termes duquel chaque établissement scolaire doit comprendre au moins cinq adultes réellement formés à la lutte contre le harcèlement : des enseignants, des personnels de vie scolaire, mais aussi d’autres personnels : nous avons ainsi constaté qu’il était très utile de former des agents de la cantine, car ils voient beaucoup de choses et peuvent détecter et signaler certains faits.
La deuxième question porte sur le questionnaire d’auto-évaluation. Demain sera organisée, comme chaque année, la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école. Les années précédentes, un tiers environ des établissements organisaient une action à cette occasion. Cette année, j’ai décidé que tous les établissements scolaires devraient participer.
J’indique aussi, pour vous répondre très concrètement, que les deux heures de temps scolaire banalisées ne sont absolument pas optionnelles. La classe devra s’arrêter pendant deux heures dans tous les établissements : ce temps sera consacré à débattre du harcèlement et à remplir le questionnaire d’auto-évaluation que nous avons rédigé avec Marcel Rufo, Éric Debarbieux et Nicole Catheline.
La troisième question, enfin, porte sur le changement des règles en matière de sanctions. Je l’ai dit cet été, dès mon entrée en fonctions, c’est au harceleur de quitter l’établissement et non plus au harcelé.