Cet amendement tend à allonger le délai de résidence au terme duquel la naturalisation peut être accordée à l’étranger résidant habituellement en France, en le faisant passer de cinq à dix ans.
Il convient en effet de renforcer l’appréciation de la réalité des liens que l’intéressé entretient avec la France avant de procéder à sa naturalisation.
De surcroît, le délai de dix ans correspond à la durée de validité d’une carte de résident et présente ainsi l’avantage d’être plus cohérent au regard de certains parcours, ainsi que cela a été rappelé hier.
La durée minimale de résidence est fixée à dix ans en Autriche, en Espagne, en Lituanie, en Pologne, en Slovénie et en Italie, contre neuf ans au Danemark, huit ans en Croatie, en Estonie, en Hongrie, en Roumanie, en Slovaquie et en Allemagne, et sept ans à Chypre et en Grèce.
Une fois encore, la comparaison européenne révèle que la politique d’immigration légale de la France est plus généreuse – si l’on peut dire – que celle que pratiquent la plupart de ses pays voisins et amis.
En France, les exigences en termes d’intégration sont également particulièrement généreuses – ou terriblement faibles, selon les points de vue. Le regroupement familial et l’accès à la nationalité répondent à des règles souvent beaucoup moins strictes que chez ses voisins européens.
De plus, les personnes étrangères font l’objet d’un accueil incomparablement plus généreux en France que partout ailleurs, qu’il s’agisse des réfugiés, des demandeurs d’asile, des mineurs isolés ou encore des étrangers en situation irrégulière.