Je vous remercie, monsieur le ministre, de rappeler que cette question ne relève pas du présent projet de loi. Toutefois, puisque le débat est ouvert et que l'on ne peut pas laisser dire tout et n'importe quoi, je souhaite intervenir.
Madame Boyer, la langue française est bien faite et certains adverbes peuvent changer le sens d'une pensée. Ainsi, quand vous dites que les MNA sont souvent des fraudeurs et qu'ils utilisent parfois certains moyens pour survivre, vous êtes influencée par une pensée dominante.
Il m'est arrivé d'entendre un jour M. Zemmour traiter l'ensemble des MNA de violeurs, de criminels. Dans la seconde qui a suivi, j'ai porté plainte, suivi en cela par de nombreux présidents de département. Cela a conduit M. Zemmour et la chaîne de télévision sur laquelle il officiait à être condamnés par la justice française.
Je me rends compte que cette pensée ruisselle dans certaines travées de cet hémicycle, de sorte que, selon la pensée dominante d'une partie de la Haute Assemblée, les mineurs non accompagnés sont avant tout des fraudeurs. Au regard du droit français, ce sont des enfants… §