Madame la sénatrice Havet, je veux d’abord m’associer au salut que vous adressez à l’ensemble des services publics – ceux des collectivités locales comme ceux de l’État – qui se sont mobilisés durant cette tempête. Je m’associe également à l’hommage que vous rendez aux trois victimes de cette tempête et, en particulier, à cet employé d’Enedis qui, originaire d’une autre région, était venu porter renfort aux équipes de votre département. Je rends enfin hommage, avec vous, à toutes celles et à tous ceux qui se sont battus, ici pour essayer de rétablir l’électricité, là pour répondre à la détresse de telle ou telle victime.
Vous m’interrogez en particulier au sujet de la détresse des agriculteurs, qui ont été particulièrement touchés dans votre département, comme d’autres l’ont été, par exemple dans le Pas-de-Calais, par la succession d’événements climatiques que nous subissons. Je souhaite vous présenter la palette de solutions sur laquelle nous travaillons, tout en vous précisant que je me rendrai la semaine prochaine dans le Finistère pour évoquer ces questions.
Pour les pertes de récoltes, c’est le nouveau système assurantiel, que votre chambre avait approuvé, qui va s’appliquer. Aux termes de ce nouveau système, une indemnité de solidarité pourra être versée aux non-assurés, qui pourront ainsi être partiellement couverts. Parfois, le seuil de 50 % de pertes prévu pour accéder à ce système assurantiel s’avère un peu trop élevé. Nous regardons s’il y a lieu de le modifier, dans le cas où il y aurait des trous dans la raquette. Le cas échéant, un fonds de soutien, ou de crise, pourrait être mis en place pour compléter ce système, comme ce fut le cas pour d’autres événements climatiques comme la grêle ou le gel.
Les pertes de fonds peuvent être importantes – je pense en particulier, mais pas seulement, aux fraises. Certaines de ces pertes relèvent du régime des catastrophes naturelles, comme le ministre de l’intérieur l’a dit hier ; d’autres relèvent du régime des calamités agricoles, comme l’a rappelé le Président de la République. Cela dépend de la nature de l’ouvrage. Nous allons activer ces deux mécanismes dans les jours qui viennent, selon les critères que vous connaissez. Faut-il aller plus loin ? Le président du conseil régional de Bretagne a annoncé vouloir apporter un soutien sur les questions d’investissement : nous examinons s’il y a lieu pour le Gouvernement de suivre cette piste aussi.
Il faut aller vite, car on constate dès maintenant des besoins en main-d’œuvre et en matériel. Nous les recensons, pour que la mise en production puisse être rétablie dans ce département très touché – comme le sont beaucoup d’autres départements de l’Ouest.