La priorité nationale ou la préférence nationale – appelez cela comme vous le souhaitez – n’est pas une exception. Elle est la règle dans la plupart des pays du monde, au premier rang desquels les États-Unis ou le Brésil de Lula.
C’est bien normal, d’ailleurs ! Après tout, on l’applique bien dans la fonction publique, où règne même une exclusivité nationale, et on a bien inventé l’exception culturelle française pour protéger l’emploi des Français. Ce qui est possible pour Plus belle la vie ne le serait donc pas pour les caissières, les manœuvres, les agents techniques ou les manutentionnaires ?
Notre pays compte 5 millions de chômeurs. Tout doit être mis en œuvre pour les aider à retrouver un emploi. J’ai bien conscience que la priorité nationale n’est pas une recette miracle, mais elle aidera quelques centaines de milliers de Français à retourner au travail. Quand bien même un seul d’entre eux serait concerné, ce résultat me réjouirait. Retrouver un emploi, c’est retrouver la dignité, la fierté, le chemin de la vie sociale.
La Nation consiste à prendre d’abord soin des nôtres, des Français, trop souvent soumis à une concurrence étrangère déloyale, qui coûte moins cher, qui réclame moins, qui ne s’organise pas.
Oui, la préférence nationale à l’emploi permet aux salariés français de défendre leurs droits. La start-up nation, c’est permettre des livraisons sans contrat de travail à des clandestins qui parcourent les rues des métropoles à vélo ou en scooter, plutôt que d’employer des Français qui connaissent le droit du travail.
Je préfère protéger le salarié français que l’immigré sans-papiers et cette position ne souffre d’aucune ambiguïté ni d’aucune hésitation. Il y a trente ans déjà, je préférais mes filles à mes cousines, mes cousines à mes voisines et mes voisines aux étrangères. Maintenant que j’ai deux filles, vous comprendrez que je tienne à cette priorité !
Mes chers collègues, je vous invite donc à voter cet amendement de bon sens.