Intervention de Pascale Gruny

Réunion du 13 novembre 2023 à 16h00
Financement de la sécurité sociale pour 2024 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Pascale GrunyPascale Gruny :

Monsieur le président, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, l'année 2023 a été marquée par l'adoption d'une réforme des retraites défendue depuis plusieurs années par notre assemblée.

Celle-ci a été adoptée très tardivement, trop tardivement sans doute, mais mieux vaut tard que jamais ! La trajectoire financière de la branche vieillesse démontre d'ailleurs, si cela était encore nécessaire, que cette réforme était certes indispensable, mais qu'elle est encore insuffisante.

L'année 2023 devrait en effet être la dernière année marquée par une réduction du déficit de la branche sous l'effet du rebond économique post-covid.

Dès 2024, en raison du vieillissement démographique, du ralentissement de la croissance de la masse salariale du secteur privé et des difficultés financières de la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), la courbe s'inversera brutalement.

Le déficit, qui approche le milliard d'euros aujourd'hui, serait ainsi décuplé à l'horizon 2027. Sans cette réforme tant décriée à ma gauche, ce ne sont pas 11 milliards d'euros de déficit que nous aurions alors à gérer, mais plus de 17 milliards d'euros !

Quels efforts aurions-nous alors dû demander aux Français ? À ceux qui considèrent encore et toujours que c'est au pied du mur que l'on voit le maçon, je réponds avec fermeté : la réforme était nécessaire et nous sommes fiers de l'avoir demandée et assumée !

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