Le projet gouvernemental a ensuite été enrichi par les travaux de la commission, dont la quasi-totalité des propositions ont été reprises par le Gouvernement.
Enfin, le travail en séance aura permis de faire encore évoluer le texte.
En revanche, je le dis très clairement, certaines de ces évolutions nous ont profondément heurtés. Je veux parler en particulier de la suppression de l'aide médicale d'État. §
Nous espérons que l'Assemblée nationale reviendra sur ce qui représente à nos yeux une faute morale et une erreur grave en matière de santé publique. §
Le dispositif de l'AME répond à une exigence élémentaire d'humanité. Notre pays doit rester fidèle à sa tradition et à ses valeurs humanistes : l'idée de conditionner l'accès aux soins d'un individu, par hypothèse en souffrance, à la régularité de sa situation administrative est pour nous tout simplement insupportable.
Aussi, nous comprenons et soutenons la démarche des milliers des soignants qui refusent d'être placés, du fait de la loi, dans une impasse déontologique.