Enfin, nous saluons l'accord qui est intervenu au sein de la majorité sénatoriale sur la question des métiers en tension.
Personne ne voulait, ni au sein du groupe LR ni au sein du groupe UC, de la création d'un titre de séjour qui aurait instauré un droit opposable à la régularisation. Nous sommes sortis de cette discussion par le haut. Je tiens, à cet égard, à saluer particulièrement les rapporteurs, ainsi que le président de la commission des lois, qui nous ont permis de parvenir à cet accord. Ce compromis pragmatique démontre une nouvelle fois l'utilité du travail du Sénat.
Mais une question est maintenant dans toutes les têtes : que va-t-il se passer maintenant ? §
J'espère, monsieur le ministre, que vous avez profité de cette semaine au Palais du Luxembourg, car il ne s'agissait, finalement, que d'un échauffement minutieux. J'ai bien peur que les débats au Palais Bourbon ne soient bien plus acrimonieux.
Le Sénat sera naturellement attentif à ce que feront les députés, mais nous pourrons difficilement transiger, vous l'avez bien compris, sur plusieurs aspects du texte.
Nous conservons l'espoir que le texte qui sera adopté à l'Assemblée nationale permettra la tenue d'un dialogue constructif en commission mixte paritaire. Toutefois, nous ne pourrons pas vous suivre, monsieur le ministre, si les apports du Sénat sont systématiquement remis en cause par la majorité à l'Assemblée nationale.
L'examen par la commission des lois débutera fin novembre et nous donnera des signaux auxquels nous serons attentifs.
Pour l'heure, les membres du groupe Union Centriste voteront très majoritairement en faveur du texte issu des délibérations de la Haute Assemblée.