le président de la commission des lois, François-Noël Buffet, ainsi que ses deux rapporteurs, Muriel Jourda et Philippe Bonnecarrère. Nous avons eu des désaccords, mais nous avons su mener un travail très important.
Enfin, j'adresse mes remerciements à l'ensemble des sénateurs. La presse et la télévision se sont fait l'écho de la discussion générale, mais il me semble que celle-ci n'a pas été annonciatrice de ce qui s'est joué ensuite. Je rappelle que le Gouvernement a émis des avis favorables sur des amendements issus de l'ensemble des travées de cet hémicycle, comme l'a relevé M. Brossat.
Je veux dire aux groupes de la gauche qu'ils n'ont rien à gagner à caricaturer ce texte, bien qu'ils y soient opposés. Au moins, M. Brossat a eu l'honnêteté de dire que certaines dispositions reprises amélioreront notre législation.
Monsieur le président, voilà un an, six mois, trois mois ou même quinze jours, peu de monde, y compris dans votre assemblée, aurait parié sur l'avenir du texte du Gouvernement. Il a certes été modifié dans un sens qui ne nous convient pas forcément, comme l'a relevé l'orateur du groupe RDPI, même si je me félicite qu'il contienne une mesure de régularisation. Tel était l'objectif que s'était fixé le Gouvernement, dans une assemblée qui compte moins de quarante sénateurs qui le soutiennent . Je puis vous affirmer que je me rends à l'Assemblée nationale dans un esprit de compromis, ainsi que l'exige la majorité relative qui nous y soutient, et j'espère de tout mon cœur une commission mixte paritaire conclusive pour le bien, non pas du Gouvernement, de la Haute Assemblée ou de l'Assemblée nationale, mais des Français.
Fermeté contre les étrangers délinquants, meilleures conditions d'intégration, augmentation des moyens d'accueil, simplification des procédures : voilà ce qu'est désormais notre feuille de route.
À ceux qui, à gauche, promettent de tout faire lorsqu'ils seront en responsabilité, je rappelle que le Président de la République est le premier à proposer qu'il n'y ait plus de mineurs dans les centres de rétention administrative. Je n'en ai pas entendu un mot à la tribune, alors que la gauche, en soixante ans, n'a pas été capable d'imposer cette mesure progressiste.
Je rappelle également que, pour la première fois, un gouvernement oblige les employeurs à apprendre le français à leurs salariés pendant leur temps de travail. Aucun gouvernement socialiste ne l'a jamais proposé.
Je rappelle enfin que ce gouvernement a émis un avis favorable sur un amendement de M. Brossat, adopté par la suite, et visant à proposer des cours de langue gratuits. Les socialistes ne l'ont jamais proposé quand ils étaient en responsabilité.
Madame de La Gontrie, vous me faites penser à cette phrase prononcée par Georges Clemenceau devant la Chambre des députés : « On reconnaît un discours de Jaurès au fait que tous les verbes sont au futur. »