Monsieur le ministre, je comprends parfaitement le mécanisme : les régimes spéciaux étant fermés, il faut bien évidemment que quelqu'un paie les retraites, et ainsi de suite.
Cependant, au-delà de cet aspect, vous ne pouvez pas nier que vous avez émis la ferme intention d'opérer une ponction dans les caisses de l'Agirc-Arrco pour financer le régime des retraites dans sa globalité. Les gestionnaires de cet organisme ne sont pas irresponsables, et ils ne nous auraient pas alertés pour rien.
Cette alerte est-elle complètement levée ?
Même si, au bout du compte, ces ponctions effectuées sur les caisses de l'Agirc-Arrco ne servent pas à financer immédiatement la fin des régimes spéciaux, il n'empêche que se pose, à travers elles, la question de l'équilibre général, à terme, de notre système de retraite ; on peut se dire que, si vous ponctionnez l'Agirc-Arrco, c'est bien pour essayer d'équilibrer, à un moment donné, celui-ci. Cela paraît tout de même assez évident !
Je veux donc vous poser une question simple, monsieur le ministre : avez-vous, oui ou non, renoncé définitivement à demander, de manière autoritaire et obligatoire, à l'Agirc-Arrco de puiser dans ses fonds pour venir alimenter…