Cet amendement, que j'ai déjà présenté l'an passé, sans succès, vise à revenir sur la réduction fiscale accordée à l'attribution d'actions gratuites.
Monsieur le ministre, il s'agit ni plus ni moins que d'assurer la bonne répartition de l'effort fiscal.
Inscrite dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, cette mesure a abaissé de 30 % à 20 % le taux de la cotisation patronale applicable aux actions dont l'attribution gratuite est autorisée par une décision de l'assemblée générale de l'entreprise.
Mes chers collègues, on a ainsi infligé une perte de recettes de 120 millions d'euros par an à la sécurité sociale, uniquement pour donner des avantages fiscaux à certains, qui font déjà partie des plus aisés ! Il s'agit en effet pour l'essentiel de dirigeants et de cadres dirigeants de grands groupes, plutôt bien rémunérés…
C'est peut-être la vision que l'exécutif a de la justice fiscale ; en tout cas, ce n'est pas la nôtre.
Nous l'avons déjà rappelé maintes et maintes fois ce soir : notre système de sécurité sociale a besoin de moyens. Il ne peut pas s'offrir le luxe de se passer de la solidarité fiscale de cette catégorie de contribuables.
Il faut donc cesser d'encourager les politiques de primes ou d'actions gratuites, maniées comme autant de subterfuges pour ne pas augmenter véritablement les salaires. Ne donnons pas aux grandes entreprises les moyens de se soustraire aux cotisations sociales et, dès lors, au financement de notre système de protection sociale.