Je n’ai pas voulu prolonger la discussion précédemment, monsieur le ministre, mais je pense que l’on ne pourra pas faire l’économie d’un débat sur le médicament au Parlement.
Nombre d’arguments sensés ont été avancés au cours de notre séance sur la question du médicament, qui est essentielle pour le patient, car un médicament est essentiel, comme vous l’avez dit, pour un patient donné.
Aujourd’hui, je peux vous assurer que le nombre de médicaments manquants est encore plus élevé qu’avant les travaux de la commission d’enquête sénatoriale.
Le sujet soulevé aujourd’hui par les auteurs de cet amendement sur la contribution des répartiteurs est essentiel, car il rime avec le maintien d’un dispositif qui concourt à l’aménagement du territoire.
Aujourd’hui, la moindre officine rurale peut délivrer toutes les spécialités dans la journée, le matin pour le soir ou le soir pour le lendemain matin. Ces répartiteurs, comme l’a dit notre collègue Burgoa, sont un maillon essentiel qui ne peut fonctionner qu’en laissant derrière eux des milliers de kilomètres ; or ils ont eu à supporter la hausse du carburant. Aussi, la seule façon de les soutenir, c’est de baisser le montant de cette contribution.
Il nous faut débattre du prix du médicament : il y va de la recherche et de la répartition des médicaments. Il ne faut pas se tromper : ce n’est pas en tirant le prix du médicament vers le bas que l’on mettra fin à la pénurie à laquelle nous faisons face aujourd’hui !