La séance, suspendue à vingt heures cinq, est reprise à vingt et une heures trente-cinq, sous la présidence de M. Mathieu Darnaud.
(Supprimé)
L’amendement n° 185, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
Les prévisions de dépenses, de recettes et de solde des administrations de sécurité sociale pour les années 2023 et 2024 s’établissent comme suit, au sens de la comptabilité nationale :
En points de produit intérieur brut
Comme je l’ai indiqué dans la discussion générale, l’article liminaire a été supprimé par l’Assemblée nationale. Nous souhaitons le rétablir, car il présente l’état des prévisions de dépenses, de recettes et de solde des administrations de sécurité sociale (Asso).
Un tableau figure dans le rapport de la commission ; il permet d’examiner plus clairement l’ensemble des dépenses et recettes par type d’Asso. Le tableau de l’article liminaire présente ces chiffres en points de PIB, ce qui peut sembler plus obscur.
Certes, les prévisions pour 2024 nous paraissent quelque peu optimistes, mais nous souhaitons rétablir cet article liminaire dans sa rédaction initiale.
Je rappelle que le principe de l’article liminaire a été introduit par la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale votée en mars 2022.
Cet article a pour objectif d’éclairer la représentation nationale et de mieux l’informer sur la situation et les grands équilibres du secteur des Asso.
Sa suppression est injustifiée, comme j’ai pu le souligner à l’Assemblée nationale. Je suis donc très favorable à son rétablissement.
L ’ amendement est adopté.
En conséquence, l’article liminaire est rétabli dans cette rédaction.
PREMIÈRE PARTIE
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RECETTES ET À L’ÉQUILIBRE GÉNÉRAL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR L’EXERCICE 2023
(Supprimé)
L’amendement n° 186, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, sont rectifiés :
1° Les prévisions de recettes, les objectifs de dépenses et le tableau d’équilibre, par branche, de l’ensemble des régimes obligatoires de base de sécurité sociale ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Recettes
Dépenses
Solde
Maladie
Accidents du travail et maladies professionnelles
Vieillesse
Famille
Autonomie
Toutes branches (hors transferts entre branches)
Toutes branches (hors transferts entre branches) y compris Fonds de solidarité vieillesse
2° Les prévisions de recettes, les prévisions de dépenses et le tableau d’équilibre des organismes concourant au financement des régimes obligatoires de base de sécurité sociale ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Recettes
Dépenses
Solde
Fonds de solidarité vieillesse.
3° Les prévisions des recettes affectées au Fonds de réserve pour les retraites, lesquelles sont nulles ;
4° Les prévisions de recettes mises en réserve par le Fonds de solidarité vieillesse, lesquelles sont nulles ;
5° L’objectif d’amortissement de la dette sociale par la Caisse d’amortissement de la dette sociale, qui est fixé à 18, 3 milliards d’euros.
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Il s’agit également de rétablir un article qui constitue une disposition obligatoire des lois de financement de la sécurité sociale.
En effet, selon l’article L.O. 111-3-3 du code de la sécurité sociale, dans sa partie comprenant les dispositions relatives à l’année en cours, la loi de financement de l’année rectifie les prévisions de recettes et les tableaux d’équilibre des régimes obligatoires de base, par branche, ainsi que ceux des organismes concourant au financement de ces régimes.
Elle rectifie également les objectifs de dépenses, par branche, de ces régimes et l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que leurs sous-objectifs approuvés dans la précédente loi de financement de la sécurité sociale.
Et elle rectifie aussi l’objectif assigné aux organismes chargés de l’amortissement de la dette des régimes obligatoires de base et des organismes concourant à leur financement et les prévisions de recettes affectées aux fins de mise en réserve à leur profit.
Je rappelle que cet article est purement prévisionnel. Son rétablissement n’implique pas une approbation de la politique du Gouvernement ; il a pour objet d’éviter une possible inconstitutionnalité de l’ensemble du texte.
Il s’agit là encore d’un article obligatoire au sens de la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale.
Par ailleurs, c’est un article qui permet d’éclairer la représentation nationale.
J’émets donc un avis favorable.
Quelque chose m’a peut-être échappé, mais c’est la commission qui se trouve contrainte de rétablir des articles obligatoires… Pourquoi le Gouvernement ne s’est-il pas servi du 49.3 pour cela ?
Quoi qu’il en soit, cet article traduit une aggravation du déficit des comptes sociaux par rapport aux prévisions, en particulier du fait d’une hausse des dépenses – elles avaient été sous-évaluées par le Gouvernement – non compensée par un surcroît équivalent de recettes.
Je rappelle que la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 prévoyait initialement un déficit de 7, 1 milliards d’euros. Nous avons ensuite acté en loi de financement rectificative une dégradation du solde des régimes obligatoires et du FSV, dont le déficit devait atteindre 8, 2 milliards d’euros. Nous n’avions pourtant pas manqué de souligner, lors de l’examen initial, que ce budget n’était pas tenable.
Il y a quelques années encore, pour un écart de quelques centaines de millions d’euros, la commission des affaires sociales du Sénat protestait vigoureusement – en 2019, elle avait demandé une suspension de séance à ce titre. Autre temps, autres mœurs : le Gouvernement peut maintenant présenter des rectifications de 1 milliard, de 2 milliards ou de 3 milliards d’euros sans susciter d’émoi particulier…
Pour notre part, nous ne l’acceptons pas.
L ’ amendement est adopté.
(Supprimé)
Je suis saisi de sept amendements et d’un sous-amendement faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 1173, présenté par M. Kanner, Mme Linkenheld, M. Jomier, Mmes Le Houerou, Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé, Montaugé et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
en milliards d ’ euros
Sous-objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes âgées
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au Fonds d’intervention régional et soutien à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à M. Bernard Jomier.
Cet amendement vise à rétablir l’article 2, en le modifiant.
Avant d’être supprimé à l’Assemblée nationale, cet article 2 tendait à rectifier pour l’année 2023 l’Ondam et ses sous-objectifs, en abondant l’Ondam hospitalier de 2, 8 milliards d’euros afin de compenser à la fois l’inflation et les revalorisations salariales, qui sont les bienvenues.
Or cette rectification est malgré tout loin d’être à la hauteur des besoins financiers. La FHF souligne que, pour faire face à la hausse des coûts réels, il faudrait prévoir un budget rectificatif de 1, 5 milliard d’euros pour les établissements de santé et d’environ 200 millions pour la contribution de l’assurance maladie aux dépenses des établissements et services pour personnes âgées.
L’amendement que nous vous proposons tend donc à augmenter l’Ondam pour 2023 afin de garantir la couverture intégrale du surcoût lié à l’inflation et au financement des mesures de soutien.
La très forte inflation observée en 2022 et en 2023 a eu des conséquences majeures sur le budget de l’ensemble des établissements de santé. Sans un rehaussement de l’Ondam hospitalier pour 2023 de 1, 5 milliard d’euros, la situation des établissements se trouvera profondément dégradée, avec des conséquences en particulier sur l’investissement.
Par ailleurs, la diminution des moyens dévolus aux soins de ville à laquelle nous procédons est purement formelle. Il s’agissait uniquement de satisfaire aux contraintes de l’article 40 de la Constitution. Nous demandons donc au Gouvernement de lever le gage.
L’amendement n° 23 rectifié bis, présenté par MM. Milon et Burgoa, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que ses sous-objectifs sont rectifiés ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Sous objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes âgées
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au Fonds d’intervention régional et soutien à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à M. Alain Milon.
Les professionnels de santé ont besoin de reconnaissance. Les mesures de revalorisation du point d’indice de la fonction publique hospitalière et de revalorisation des heures de nuit et de week-end, au seul bénéfice des établissements publics et privés à but non lucratif, doivent donc être transposées au secteur privé, ce qui représente une somme assez importante, mais nécessaire.
L’amendement n° 1180, présenté par Mme Lubin, M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Rédiger ainsi cet article :
Rétablir cet article dans la rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que ses sous-objectifs sont rectifiés ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Sous-objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes âgées
Contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au Fonds d’intervention régional et soutien à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à Mme Monique Lubin.
Cet amendement vise à rétablir l’article 2, en le modifiant afin d’augmenter la contribution de l’assurance maladie aux dépenses en établissements et services pour personnes âgées de 200 millions d’euros en vue de répondre à la crise financière que traversent nos Ehpad publics.
On estime qu’au moins 80 % des Ehpad territoriaux sont en déficit. En complément du fonds d’urgence exceptionnel mis en place en juillet par l’État, nombre de départements débloquent actuellement des fonds pour soutenir les Ehpad les plus en difficulté.
Cette rectification permettra la compensation des mesures de revalorisation salariale annoncées par le Gouvernement – relèvement du point d’indice, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat et revalorisations pour les personnels travaillant la nuit et le week-end –, mais aussi les impacts de l’inflation, qui ne sont pas couverts par une hausse suffisante des tarifs d’hébergement ou de dépendance.
L’amendement n° 981, présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans sa rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que ses sous objectifs sont rectifiés ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Sous-objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Dépenses en établissements et services pour personnes âgées
Dépenses en établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au Fonds d’intervention régional et soutien à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à Mme Cathy Apourceau-Poly.
Cet amendement vise également à rétablir l’article 2, en revalorisant les dépenses relatives aux établissements de santé de 2 milliards d’euros, dont un peu plus de 1 milliard d’euros pour les seuls établissements publics de santé.
Arnaud Robinet, président de la FHF, s’exprime dans Le Figaro de ce jour, en dénonçant le fait qu’« il manque 2 milliards d’euros pour boucler nos budgets 2023. Aujourd’hui, 50 % des hôpitaux et 80 % des Ehpad publics sont en déficit. »
Monsieur le ministre, lorsque cette remarque émane de nos travées ou des syndicats hospitaliers, vous refusez de l’entendre, mais M. Robinet est également maire de Reims et membre du parti Horizons, qui fait partie, aux dernières nouvelles, de la majorité gouvernementale… Pouvez-vous nous expliquer pourquoi le Gouvernement et sa propre majorité ont des désaccords sur l’augmentation des moyens de l’hôpital ?
Par ailleurs, et c’est le sens de notre amendement, nous proposons de revaloriser les dépenses du secteur médico-social, en rehaussant l’objectif de 200 millions d’euros pour les établissements et services médico-sociaux pour personnes âgées afin de permettre la compensation des mesures de revalorisation salariale annoncées par le Gouvernement.
De la même manière, l’Ondam des établissements et services médico-sociaux pour personnes en situation de handicap nécessite une hausse de 100 millions d’euros.
Je précise que, pour respecter le carcan constitutionnel et budgétaire, nous sommes obligés de réduire l’objectif de dépenses des « autres prises en charge », mais qu’il ne s’agit aucunement de notre intention.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 187 est présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales.
L’amendement n° 596 rectifié est présenté par Mme Guillotin, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Rétablir cet article dans sa rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que ses sous objectifs sont rectifiés ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Sous-objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Dépenses en établissements et services pour personnes âgées
Dépenses en établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au Fonds d’intervention régional et soutien à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à Mme la rapporteure générale, pour présenter l’amendement n° 187.
L’Assemblée nationale a, en première lecture, supprimé l’article 2 portant révision de l’Ondam 2023.
Alors qu’une suppression conforme conduirait à priver le projet de loi de financement de la sécurité sociale d’une disposition obligatoire et, partant, à lui faire porter un risque juridique sérieux, la commission propose en responsabilité le rétablissement de cet article.
Cependant, considérant que l’Ondam 2023 révisé est insuffisamment justifié par le Gouvernement et qu’un flou préjudiciable demeure sur la couverture effective des charges liées à l’inflation pour les établissements de santé – confer les propos du comité d’alerte sur ce sujet –, la commission n’entend pas rétablir l’Ondam 2023 tel que proposé par le Gouvernement.
C’est pourquoi elle propose une majoration du sous-objectif relatif aux établissements de santé à hauteur de 200 millions d’euros. Les crédits du sixième sous-objectif sont réduits à due concurrence pour assurer la recevabilité financière de l’amendement.
La parole est à Mme Véronique Guillotin, pour présenter l’amendement n° 596 rectifié.
Le sous-amendement n° 1025, présenté par M. G. Blanc, Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, M. Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Amendement n° 187, alinéa 3, tableau, deuxième colonne
Remplacer le nombre :
par le nombre :
et le nombre :
par le nombre :
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Ce sous-amendement de mon collègue Grégory Blanc vise à augmenter la contribution dédiée aux établissements et services pour personnes âgées dans le but de préserver le système de financement des Ehpad publics et d’éviter leur disparition au profit de structures privées lucratives.
J’entends dire depuis cet après-midi que tous les Ehpad seraient en difficulté. Ce n’est pas exact, car la situation n’est pas la même selon qu’il s’agit des Ehpad publics territoriaux, des Ehpad privés à but non lucratif ou des Ehpad privés à but lucratif.
Le secteur privé lucratif est en tarif libre. Il peut donc, pour faire face aux différentes hausses qui pèsent sur ses marges, réévaluer son tarif d’hébergement, qui représente 55 % de son chiffre d’affaires, d’autant qu’il accueille un public pouvant se permettre de payer un peu plus, contrairement aux établissements publics territoriaux, qui se doivent d’accueillir tout le monde.
Il s’agit donc de cibler la mesure sur les Ehpad territoriaux publics et sur les Ehpad privés à but non lucratif.
L’amendement n° 1367, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
Rétablir cet article dans sa rédaction suivante :
Au titre de l’année 2023, l’objectif national de dépenses d’assurance maladie de l’ensemble des régimes obligatoires de base ainsi que ses sous-objectifs sont rectifiés ainsi qu’il suit :
en milliards d ’ euros
Sous-objectif
Objectif de dépenses
Dépenses de soins de ville
Dépenses relatives aux établissements de santé
Dépenses relatives aux établissements et services pour personnes âgées
Dépenses relatives aux établissements et services pour personnes handicapées
Dépenses relatives au fonds d’intervention régional et au soutien national à l’investissement
Autres prises en charge
Total
La parole est à M. le ministre délégué.
Avec votre permission, monsieur le président, je donnerai également l’avis du Gouvernement sur les autres amendements en discussion commune.
Il est en effet utile de rétablir l’article 2, supprimé par l’Assemblée nationale, notamment pour rectifier l’Ondam à hauteur de 2, 8 milliards d’euros.
Il s’agit, en particulier, de tenir compte des revalorisations salariales, à hauteur de 1, 6 milliard d’euros, mais également de la dynamique des soins de ville. Je précise qu’il est tout à fait habituel de rectifier l’Ondam de l’année en cours.
L’ensemble des amendements présentés tendent à prévoir une autre sous-répartition de cet Ondam rectifié.
Je n’y suis pas favorable, car cela reviendrait à diminuer le sous-objectif relatif aux dépenses de soins de ville, lesquelles font l’objet d’une dynamique très forte. Dans le même esprit, le sixième sous-objectif, évoqué par Mme la rapporteure générale, permet d’abonder le budget d’organismes importants, comme l’Établissement français du sang (EFS) ou Santé publique France.
Le Gouvernement vous propose donc un amendement visant à rétablir l’article 2 dans sa rédaction initiale.
Je comprends les interrogations et les inquiétudes suscitées par les effets de l’inflation sur les établissements de santé – vous êtes plusieurs à avoir évoqué ce point lors de la défense des amendements –, mais l’Ondam pour 2023 prévoit déjà d’y consacrer plus de 800 millions d’euros. En outre, un peu plus de 280 millions d’euros sont intégrés au titre du bouclier énergétique.
Malgré cela, les fédérations ont saisi le Gouvernement pour l’alerter des effets de l’inflation sur leur situation financière. Un travail est en cours, notamment sous l’égide du ministère de la santé. Nous sommes donc en train d’évaluer les choses et je m’engage devant vous à continuer de travailler sur ce sujet avec les établissements de santé et leurs fédérations. Il est trop tôt pour avoir une estimation correcte, mais une fois que les évaluations seront terminées, nous apporterons les réponses nécessaires.
Je vous demande donc de bien vouloir retirer vos amendements, au profit de l’amendement n° 1367 du Gouvernement.
Monsieur le ministre, comme le prouvent ces amendements, il existe entre nous un point de désaccord. L’Ondam est-il vraiment un objectif de dépenses ? Pour ma part, j’ai plutôt le sentiment qu’il s’agit d’un objectif de dépassement de dépenses…
Notre collègue Jomier l’a souligné, entre la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, la loi de financement rectificative et aujourd’hui, nous enregistrons plus de 3, 5 milliards d’euros de différence. Certes, il y a toujours des rectifications, mais force est de constater qu’aujourd’hui la marche est haute…
Par ailleurs, les dépenses ont augmenté dans les établissements de santé en raison de l’inflation – c’est ce que dit le comité d’alerte.
La commission propose de réduire les crédits du sixième sous-objectif, qui a connu moins de dépenses cette année, afin de restituer aux établissements un peu plus de 200 millions d’euros. Il ne s’agit pas d’une somme énorme. En tout état de cause, cette mesure a le mérite de souligner où sont nos points de désaccord.
La commission est donc défavorable à tous les amendements, en particulier à l’amendement n° 1367 du Gouvernement, à l’exception de l’amendement n° 596 rectifié, identique au sien. Elle est également défavorable au sous-amendement n° 1025.
Je rappelle que le Gouvernement a déjà donné son avis.
La parole est à M. Bernard Jomier, pour explication de vote.
Monsieur le ministre, vous n’avez toujours pas répondu à ma question : pourquoi le Gouvernement nous présente-t-il un texte sans les articles obligatoires ? J’espère obtenir une réponse avant la fin de la soirée…
Nous sommes attachés à l’exactitude et à la justesse des comptes. Le Gouvernement prévoit que les dépenses pour les hôpitaux s’élèveront à 102, 5 milliards d’euros. Mme la rapporteure générale souhaite y ajouter 200 millions. Or, à l’arrivée, il ne s’agira ni de 102, 5 milliards ni de 102, 7 milliards : nous serons au minimum à 104, 5 milliards !
L’an dernier, le ministre chargé des comptes publics nous avait dit : ne vous inquiétez pas, c’est fantastique, il s’agit d’un Ondam historique.
La seule chose historique, à nos yeux, était que cette hausse se situait en dessous de l’inflation. Résultat, les établissements de santé n’arrivent pas à faire face à leurs dépenses. Nous enregistrons même des écarts extrêmement importants, comme vient de le souligner Mme Doineau, entre le prévisionnel et le réalisé.
Nous voterons les amendements qui respectent la nécessité d’augmenter les crédits alloués aux établissements de santé. Nous ne prétendons pas détenir la vérité des chiffres, mais notre objectif de dépenses de 104, 5 milliards semble plus proche de la réalité que 102, 5 ou 102, 7 milliards. Je donne rendez-vous au ministre chargé des comptes publics l’année prochaine pour faire le bilan !
Je voterai l’amendement de Mme la rapporteure générale, dont je salue le travail.
Monsieur le ministre, l’article 2 est important, puisqu’il porte révision de l’Ondam pour 2023. L’Assemblée nationale l’a rejeté. Au-delà du contexte politique, un tel message n’est pas anodin.
Rétablir cet article est un choix de responsabilité. La commission ne souscrit pas à l’analyse du Gouvernement concernant les besoins de financement du système de santé. Ce financement ne se fera pas sans des efforts, ce que l’exécutif se garde bien d’annoncer !
Nous avons proposé de majorer l’Ondam hospitalier, non par goût de la dépense, mais au nom de ce que d’aucuns appelleraient la vérité des prix. Le Gouvernement annonce des mesures qu’il ne finance pas : cela se traduit directement sur les établissements. C’est d’ailleurs pour cela que le Sénat avait déjà rejeté l’Ondam l’an passé.
Cependant, limiter le déficit de l’assurance maladie pour aggraver en parallèle le déficit des hôpitaux, publics comme privés, n’est qu’un tour de passe-passe, monsieur le ministre, une dette cachée. À quoi sert-il de faire financer par la Cades 13 milliards d’euros de reprise de dette hospitalière, si en même temps on laisse s’installer un déficit de l’ordre de 1 milliard d’euros par an, qui reconstitue cette même dette ? Ce chiffre n’est pas farfelu ; il figure dans l’annexe 6 du PLFSS.
De grâce, un peu de cohérence. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à nous inquiéter de l’Ondam qui nous est présenté. Le comité d’alerte appelait lui-même à une vigilance renforcée afin que l’Ondam corresponde effectivement à la prévision pour éviter « une nouvelle fois, dès le début de l’exercice, un handicap de gestion ».
Le Gouvernement n’apporte malheureusement pas de réponse à cette préoccupation pour 2023, confirmant tristement la faiblesse de la construction de l’Ondam pour 2024.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Le sous-amendement n ’ est pas adopté.
Les amendements sont adoptés.
En conséquence, l’article 2 est rétabli dans cette rédaction et l’amendement n° 1367 n’a plus d’objet.
I. – Le montant de la participation des régimes obligatoires d’assurance maladie au financement du fonds pour la modernisation et l’investissement en santé mentionné à l’article 40 de la loi n° 2000-1257 du 23 décembre 2000 de financement de la sécurité sociale pour 2001 est rectifié à 1 062 millions d’euros pour l’année 2023.
II. – Le montant de la contribution de la branche mentionnée au 5° de l’article L. 200-2 du code de la sécurité sociale au financement du fonds mentionné au I du présent article est rectifié à 87 millions d’euros pour l’année 2023.
III. – Le montant de la contribution, mentionnée au 3° de l’article L. 1432-6 du code de la santé publique, attribuée par la branche mentionnée au 5° de l’article L. 200-2 du code de la sécurité sociale aux agences régionales de santé au titre de leurs actions en matière de prise en charge et d’accompagnement en direction des personnes âgées ou handicapées est rectifié à 278, 4 millions d’euros pour l’année 2023.
L’amendement n° 797 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Le fonds pour la modernisation et l’investissement en santé (FMIS) contribue au financement des dépenses d’investissement des établissements de santé et de leurs groupements et des investissements numériques dans les secteurs sanitaire et médico-social.
L’exposé des motifs de l’article 45 du PLFSS pour 2023 précisait notamment que 100 millions d’euros seraient consacrés aux investissements numériques en santé. Or la rectification de la dotation globale du fonds, telle qu’elle figure à l’article 3 du PLFSS pour 2024, aurait pour effet de réduire le montant de la contribution des branches maladie et autonomie de 100 millions d’euros.
Cette baisse semble d’autant plus incompréhensible que le fonds est un vecteur essentiel de la rénovation de notre hôpital public.
Par ailleurs, le montant – 100 millions d’euros – du fonds d’urgence pour soutenir les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et les SAD est bien trop insuffisant. Or la majorité des opérateurs du secteur prévoient un déficit important pour 2023 et chiffrent à au moins 500 millions d’euros leurs besoins – j’y insiste – d’urgence !
Faute d’un projet de loi sur l’autonomie, qui permettrait de donner réellement aux acteurs du secteur les moyens d’affronter la bosse démographique, il faut, à tout le moins, que ce PLFSS prévoie l’attribution de moyens suffisants au fonds d’urgence à destination des Ehpad et des SAD.
Pour toutes ces raisons, cet amendement vise à supprimer l’article 3, qui rectifie insuffisamment – Mme la ministre en convient – les contributions au fonds pour la modernisation et l’investissement en santé pour l’année 2024. Nous avons là un exemple de l’insincérité budgétaire de ce texte, qui n’apporte pas de réponses à la hauteur des besoins.
Vous souhaitez supprimer l’article 3, mais ce n’est pas une bonne idée, car il contient deux mesures importantes : l’ajustement du fonds pour la modernisation et l’investissement en santé, ainsi que l’instauration d’un fonds d’urgence pour les établissements et services médico-sociaux en difficulté.
Ces deux mesures ne sont toutefois pas exemptes de critiques de notre part.
Premièrement, le fonds de modernisation consiste, en vérité, en un redéploiement de crédits – vous l’avez dit, madame la sénatrice –, car le déploiement du Ségur numérique est en retard. D’ailleurs, pourrions-nous avoir des explications sur ce point, monsieur le ministre ? Or nous aimerions que son déploiement soit très rapide, pour justifier des actes prodigués. Cela permettrait d’évaluer la redondance ou au contraire l’effectivité des soins apportés aux patients.
Deuxièmement, le fonds est insuffisant au regard des alertes qui nous sont remontées sur les grandes difficultés que rencontrent les Ehpad, dont certains, s’ils versent encore les salaires, ne paient plus leurs fournisseurs.
Pour autant, nous ne souhaitons pas supprimer cet article, même si les montants qu’il prévoit sont trop faibles. Le Gouvernement doit justifier la baisse de la dotation du FMIS, préciser la raison des ajustements des crédits et expliquer les échéances de consommation des crédits du Ségur numérique.
Pour ces raisons, j’émettrai un avis défavorable.
J’émettrai moi aussi un avis défavorable sur cet amendement, et ce pour deux raisons, madame la sénatrice.
Premièrement, vous souhaitez supprimer le fonds d’urgence à destination des Ehpad qui a été mis en œuvre. Or ces établissements en difficulté ont besoin d’une réponse du Gouvernement et d’un soutien budgétaire.
Deuxièmement, sur les 19 milliards d’euros du fonds pour la modernisation et l’investissement en santé, quelque 6 milliards d’euros ont d’ores et déjà été engagés. Cet article est donc non pas une remise en question de notre ambition, mais un simple ajustement des crédits au regard de leur consommation effective.
Notre ambition demeure, à hauteur de 19 milliards d’euros, nous procédons juste à un ajustement technique.
Mme Raymonde Poncet Monge. Il peut paraître paradoxal de demander la suppression d’un article prévoyant l’attribution de 100 millions d’euros au fonds d’urgence quand nous pensons qu’il faudrait lui en octroyer au moins 500 millions. Mais si j’avais proposé une telle somme, la commission m’aurait opposé l’article 40 !
Mme la rapporteure générale sourit.
Alors que cela fait dix ans que les SAD sont aidés par des fonds d’urgence, vous parlez d’analyser les raisons structurelles et conjoncturelles ; or on les connaît déjà ! Parmi les raisons conjoncturelles figure la pression inflationniste, qu’elle soit alimentaire ou énergétique. Mais qu’avez-vous fait pour agir sur les raisons structurelles depuis dix ans que vous proposez des fonds d’urgence ?
Sur les 100 millions d’euros, 2 millions seront attribués aux collectivités du Rhône – 1, 2 million d’euros à la métropole de Lyon et 800 000 euros au département –, mais je peux vous citer deux SAD – je connais mieux les SAD que les Ehpad, mais on pourrait en citer aussi ! – qui auraient besoin de telles sommes.
Vous octroyez 100 millions d’euros comme vous feriez l’aumône, sans rien faire pour régler les problèmes structurels ; vous ne savez que dupliquer des fonds, qui demeurent insuffisants.
Mme la rapporteure générale a raison : certains établissements ne survivront pas à l’année 2023. Mais les Ehpad privés et lucratifs seront très contents de les reprendre ; c’est déjà ce qui se passe depuis des années. Le fait que vous ne fassiez rien et que vous prévoyez un fonds d’un montant aussi faible témoigne de votre volonté de favoriser les opérateurs privés lucratifs.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L ’ article 3 est adopté.
À la fin du II de l’article 18 de la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023, le montant : « 24, 6 milliards d’euros » est remplacé par le montant : « 24, 9 milliards d’euros ».
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L’amendement n° 720 rectifié est présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 887 est présenté par Mmes Brulin, Apourceau-Poly, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Anne Souyris, pour présenter l’amendement n° 720 rectifié.
Cet amendement vise à supprimer l’article 4 du projet de loi, qui porte sur la clause de sauvegarde, dont le montant est fixé dans le cadre de la négociation du prix du médicament avec l’industrie pharmaceutique.
Il a pour objet de réviser à la hausse le montant M, c’est-à-dire le montant de chiffre d’affaires à partir duquel les entreprises pharmaceutiques sont assujetties à une contribution.
Le montant M s’élève actuellement à 24, 6 milliards d’euros ; le Gouvernement propose de le rehausser à 24, 9 milliards d’euros, au regard des « attentes des industriels du secteur du médicament », selon l’exposé des motifs du projet de loi. C’est tout simplement un cadeau aux entreprises les plus riches.
Or les laboratoires étranglent – littéralement – la sécurité sociale. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, le chiffre d’affaires réalisé par les laboratoires grâce aux médicaments remboursés par l’État a augmenté de plus de 16 % pour atteindre 30, 4 milliards d’euros en 2021. Les laboratoires n’ont pas besoin d’un tel cadeau !
En revanche, la sécurité sociale a besoin de cette contribution juste – c’est le moins que l’on puisse dire – de la part des laboratoires pharmaceutiques.
D’ailleurs, dans le rapport de la commission d’enquête sur la pénurie de médicaments et les choix de l’industrie pharmaceutique française, les rapporteures, nos collègues Laurence Cohen et Sonia de La Provôté, ont rappelé que la négociation du prix des médicaments entre les pouvoirs publics et les grands laboratoires est largement déséquilibrée. Alors, ne la déséquilibrons pas davantage !
Notre amendement est soutenu par Médecins du monde et la Mutualité française.
Il s’agit également d’un amendement visant à supprimer l’article 4.
Il ne nous semble pas pertinent de priver l’assurance maladie de 120 millions d’euros, dans le contexte de déficit dont nous débattons depuis un moment déjà, d’autant moins que nous voyons de quelle nature sont les politiques développées par l’industrie pharmaceutique et que les pénuries de médicaments s’aggravent. On parle beaucoup de l’amoxicilline, mais on pourrait citer d’autres médicaments. Or, pour l’instant, les dispositions prises ne permettent absolument pas de mettre fin à ces pénuries.
Au reste, selon le rapport de la commission d’enquête qui vient d’être cité, 37 % de nos concitoyens déclarent avoir été confrontés à ces pénuries en 2023. C’est absolument énorme !
Aussi, nous pensons que la rectification du montant M est d’autant moins pertinente que les industriels viennent d’obtenir des services du ministère de la santé une augmentation de 10 % des tarifs et des prix réglementés d’un certain nombre de médicaments, en contrepartie de certaines garanties. Or certaines d’entre elles sont déjà des obligations fixées dans la loi, comme celle de constituer un stock de sécurité minimal de deux mois pour certains médicaments.
On ne peut donc pas accepter, dans le contexte actuel, que l’assurance maladie soit privée de 120 millions d’euros, qui vont bénéficier à l’industrie pharmaceutique, laquelle ne met absolument rien en œuvre pour réduire les pénuries auxquelles nous faisons face actuellement.
Ces deux amendements visent à supprimer l’article 4, qui fixe le montant M, à savoir le seuil de dépenses de médicaments par l’ensemble des entreprises du secteur. Lorsque le chiffre d’affaires de ces entreprises excède ce montant, la clause de sauvegarde est appliquée.
Lors du débat sur le projet de loi d’approbation des comptes de la sécurité sociale pour l’année 2022, nous avions fait un rapport sur cette clause de sauvegarde. Alors qu’elle devait à l’origine être une sorte de corde de rappel budgétaire, elle est devenue, au fil du temps, un véritable objet fiscal. De plus, son rendement est désormais très élevé. Aussi avions-nous considéré qu’il n’était pas possible de continuer ainsi.
La Première ministre a lancé une mission, confiée à six personnalités qualifiées, qui ont travaillé avec les industriels afin de réfléchir à une évolution des mécanismes de régulation et de financement des produits de santé.
M. le ministre délégué le confirme.
Pour l’heure, ces personnalités qualifiées proposent d’augmenter le montant M afin qu’il ne se déclenche pas tout de suite pour les industriels, mais elles continuent de travailler sur le prix du médicament. N’oublions pas que ce dernier a beaucoup augmenté du fait du vieillissement de la population et du coût très élevé des médicaments innovants. Il faut réfléchir à la façon de freiner cette hausse très importante, qui ne fera que s’amplifier. Les outils budgétaires doivent être remaniés.
Tel est l’objet du travail effectué par la mission lancée par la Première ministre, qui a proposé de conclure un New Deal avec les industriels, lesquels sont d’accord. Aussi le montant M a-t-il été augmenté.
Pour toutes ces raisons, j’émets un avis défavorable sur ces amendements de suppression.
Il nous faut concilier deux objectifs : il faut, d’un côté, innover pour offrir de nouveaux traitements, augmenter les chances de succès thérapeutique, s’adapter aux enjeux du vieillissement de la population, mais cela coûte cher ; de l’autre, il faut réguler les dépenses de médicaments.
Je le rappelle, dans ce PLFSS, l’effort sur les prix demandé aux industriels s’élève à plus de 1 milliard d’euros. Les efforts sont donc partagés.
Mme la rapporteure générale a rappelé les conclusions de la mission, composée de personnalités d’horizons très différents, recommandant la négociation d’un New Deal. Son rapport nous a aidés à ajuster le dispositif de la clause de sauvegarde, dont le montant n’a cessé de croître au cours des dernières années. Il était de 159 millions d’euros en 2019, de 780 millions d’euros en 2021, et il s’élèvera probablement à 1 milliard d’euros en 2022.
Nous devons trouver le bon équilibre entre ces deux objectifs, et la manière dont le montant M a été fixé cette année, à la suite d’une mission conduite par des personnalités qualifiées, me laisse penser que nous l’avons atteint.
Nous avons tiré un bilan des ruptures de stock survenues l’hiver dernier. Aurélien Rousseau l’a évoqué lors de la discussion générale, un travail est réalisé à ce sujet avec l’ensemble des acteurs. Des mesures concrètes ont été prises pour 450 médicaments inscrits sur la liste de médicaments essentiels, qui font l’objet d’un suivi renforcé pour prévenir les ruptures de stock.
Le PLFSS comporte également un certain nombre de mesures d’épargne visant des médicaments en tension d’approvisionnement, qu’il s’agisse de la dispensation à l’unité de médicaments ou des ordonnances conditionnelles, la délivrance de médicaments étant alors subordonnée au résultat d’un test. Je pense par exemple aux tests rapides d’orientation diagnostique (Trod).
Toutes ces mesures répondent à une partie de vos préoccupations et figurent dans le PLFSS.
Pour toutes ces raisons, la commission émet un avis défavorable sur ces amendements de suppression.
Monsieur le ministre, vous dites que les entreprises pharmaceutiques vont faire un geste de 1 milliard d’euros.
Je tiens tout de même à vous rappeler les cadeaux offerts par le Gouvernement aux industries pharmaceutiques pendant la crise sanitaire : 100 % des entreprises du CAC 40 ont bénéficié des aides de l’État et versé la modique somme, si je puis dire, de 51 milliards d’euros à leurs actionnaires. Pourtant, 81 % d’entre elles ont eu recours au chômage partiel.
Autre exemple : Sanofi bénéficie depuis plusieurs années d’abattements fiscaux d’un montant de 125 millions à 130 millions d’euros annuels au titre du crédit d’impôt recherche (CIR) ; or Sanofi a supprimé 2 000 emplois ces dernières années.
Vous avez beau dire que l’industrie pharmaceutique va consentir un effort de 1 milliard d’euros, le fait est qu’elle pourrait mettre un peu plus la main à la poche !
Le mécanisme de la clause de sauvegarde est particulièrement imprévisible – il ne permet pas une planification financière stable –, en plus d’être indiscriminé.
D’ailleurs, plusieurs mesures, qui permettent de tenir compte de la criticité thérapeutique d’un médicament ou de la sécurité d’approvisionnement du marché français, ne sont pas prises en compte dans les critères légaux de la clause de sauvegarde.
C’est d’ailleurs ce qu’a pointé la commission d’enquête sénatoriale dans son rapport sur la pénurie de médicaments. Elle recommandait en conséquence d’évaluer l’opportunité d’exclure les médicaments critiques de la clause de sauvegarde et de mieux tenir compte des priorités de santé publique.
La clause de sauvegarde a considérablement progressé en volume ; sa rentabilité a bondi en deux ans ! On entend les industriels se plaindre d’être de plus en plus prélevés, mais en réalité le mécanisme n’est pas adapté. Nous sommes très contents du New Deal, mais les critères objectifs permettant d’améliorer le dispositif ne sont pas mis sur la table des négociations.
Une certaine opacité règne, comme souvent malheureusement dans le domaine du médicament, qui nous conduit à dépenser des montants considérables, lesquels sont parfois tout à fait justifiés du fait du prix des nouveaux médicaments, mais qui d’autres fois ne le sont pas, certains médicaments ne répondant pas aux critères de santé publique et de disponibilité que nous sommes en droit de réclamer.
Après les arguments qui viennent d’être développés, j’ajouterai que la construction du prix des médicaments manque totalement de transparence.
Il peut sembler logique que les médicaments innovants coûtent beaucoup plus cher et que cela soit pris en compte. Mais l’on voit aussi un certain nombre d’industriels du secteur pharmaceutique investir dans ces nouveaux médicaments et justifier de leur coût élevé pour abandonner en parallèle d’autres médicaments qu’ils ne jugent plus profitables. Sanofi vient ainsi d’annoncer qu’il allait tourner la page du Doliprane.
Or ce sont précisément ces médicaments plus matures, mais absolument indispensables pour nos concitoyens, qui connaissent le plus de pénuries.
Il est nécessaire de revoir un certain nombre de mécanismes. La puissance publique doit se doter d’outils pour réguler le secteur et relocaliser en France certaines productions. Beaucoup de promesses ont été faites en la matière, mais l’on a vu assez peu de résultats.
Si un tel travail reste à engager – la commission d’enquête a formulé un certain nombre de recommandations, dont la mise en œuvre peut prendre un peu de temps, nous le comprenons parfaitement –, il n’en reste pas moins que se priver de 120 millions d’euros pour l’année 2024, dans le contexte que chacun a pu décrire ici, nous semble être une très mauvaise idée.
Depuis la reprise de la séance du soir, on jongle – un peu au doigt mouillé – avec les millions et les milliards d’euros.
Je reviendrai sur ce qu’ont dit les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky à propos des avantages et sauvegardes des entreprises pharmaceutiques, dont les quatre plus grandes sont soumises à des enquêtes pour fraude et évasion fiscales à très large échelle.
Je pense que toutes ces dispositions devraient à tout le moins viser un certain équilibre : il ne peut y avoir de garantie pour les industriels s’il n’y en a pas pour le contribuable.
Marques d ’ approbation sur les travées du groupe CRCE-K.
Tout ce dispositif devrait être repensé ; les industries pharmaceutiques ont échappé l’année dernière à une taxe sur les superprofits alors que leurs chiffres d’affaires étaient extraordinaires et qu’elles ont bénéficié d’aides pour faire face à la crise du covid, comme cela a été rappelé.
Monsieur le ministre, il faut à la fois réfléchir aux apports des industriels et de l’État pour garantir le prix du médicament et rassurer le contribuable sur le contrôle de l’évasion et de la fraude fiscales. Un tel équilibre serait, selon moi, tout à fait justifié.
Les amendements ne sont pas adoptés.
L’amendement n° 1187, présenté par Mme Poumirol, MM. Ouizille et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Remplacer le nombre :
par le nombre :
La parole est à Mme Monique Lubin.
Par cet amendement, nous souhaitons abaisser le fameux montant M et corriger celui qui a été inscrit dans le PLFSS pour 2023.
Depuis l’élection du Président de la République en 2017, le chiffre d’affaires des médicaments remboursés par l’État a augmenté de plus de 16 %, pour atteindre 30, 4 milliards d’euros en 2021.
En 2021, selon la journaliste Rozenn Le Saint, les quatre premiers laboratoires mondiaux, Novartis, Bristol Myers Squibb, Merck et Johnson & Johnson, ont concentré à eux seuls les versements de l’assurance maladie, soit plus de 7 milliards d’euros. Les laboratoires profitent de la sécurité sociale, et, pendant ce temps, le Gouvernement abaisse les montants rétrocédés au titre de la clause de sauvegarde. Pendant que les grands laboratoires pharmaceutiques engrangent des bénéfices, les établissements publics de santé sont pris à la gorge par l’inflation.
La révision du montant M pour 2023, qui « tient compte des attentes des industriels du secteur du médicament », selon l’exposé des motifs de l’article 4, ne permettra pas de garantir l’accès égal et durable aux médicaments pour les patients.
Le rapport de la commission d’enquête sénatoriale, que nos collègues ont déjà cité, confirme, d’une part, que les pénuries de médicaments ne sont pas causées par leur prix et, d’autre part, que la négociation entre les pouvoirs publics et les grands laboratoires est structurellement déséquilibrée.
Les menaces d’arrêt de commercialisation, de déremboursement ou de déni d’accès précoce à un médicament sont des armes de choix entre les mains des exploitants et ne permettent pas de lutter contre la hausse des pénuries.
Il est temps de changer de dogme, en luttant pour la transparence du prix des médicaments et l’institution d’une production publique.
Cet amendement vise à supprimer la disposition introduite par l’article 4, ce qui reviendrait à supprimer l’article, comme tendaient à le prévoir les amendements précédents. La commission y est donc défavorable.
Madame Brulin, nous aurons l’occasion, lors de l’examen de l’article 11, de revenir sur le débat que vous avez soulevé sur les médicaments génériques et nous pourrons ainsi répondre amplement à vos inquiétudes.
En plus des raisons que j’ai exposées précédemment, j’ajoute que nous nous sommes appuyés sur un rapport dont les auteurs insistent sur la nécessité d’encourager les industriels dans l’innovation thérapeutique. De plus, dans le PLFSS pour 2024, nous demandons aux entreprises de faire un effort sur les prix des médicaments de 1 milliard d’euros.
Pour ces raisons, j’émets un avis défavorable sur cet amendement.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L’amendement n° 188, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Compléter cet article par un alinéa et un paragraphe ainsi rédigés :
À la fin du III de l’article 18 de la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023, le montant : « 2, 21 milliards d’euros » est remplacé par le montant : « 2, 35 milliards d’euros ».
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Nous proposons de voter l’évolution du montant Z de la même façon que nous venons d’adopter celle du montant M. Nous porterions le seuil de déclenchement de la clause de sauvegarde des dispositifs médicaux pour l’année 2023 de 2, 21 milliards d’euros à 2, 35 milliards d’euros pour 2024.
Le niveau de fixation du montant Z ne permet pas, en effet, de tenir compte de la croissance conjoncturelle du secteur, qui suit une période de contraction du chiffre d’affaires des entreprises concernées intervenue pendant la crise sanitaire.
Les représentants du secteur indiquent craindre, en outre, un déclenchement de la clause de sauvegarde pour des montants importants en 2023 comme en 2024.
Compte tenu de ces incertitudes importantes et dans la mesure où le secteur des dispositifs médicaux est très hétérogène – il est constitué de nombreuses petites et moyennes entreprises fournissant au système de santé des produits essentiels à la prise en charge des patients –, il apparaît nécessaire de rehausser le montant Z pour 2023.
J’émets un avis défavorable sur l’amendement n° 188 de la commission.
Pour quelles raisons ? Eh bien, nous avons ajusté le montant de la clause de sauvegarde du montant Z en fonction de notre ambition industrielle, que traduit notamment le plan France 2030, mais aussi en raison du fait que les engagements de baisse de prix des dispositifs médicaux n’ont pas été tenus par les industriels.
Là encore, il s’agit d’un choix d’équilibre entre deux ambitions. Nous souhaitons, d’une part, que les industriels baissent leurs prix et qu’ils respectent les engagements qu’ils prennent à cet égard ; nous voulons, d’autre part, encourager un secteur industrie.
Ce montant-là est le fruit de l’équilibre que nous avons trouvé entre ces deux objectifs, et nous ne souhaitons pas le modifier.
L ’ amendement est adopté.
L ’ article 4 est adopté.
Je suis saisi de quatre amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
Les trois premiers sont identiques.
L’amendement n° 105 rectifié est présenté par M. Burgoa.
L’amendement n° 380 rectifié quater est présenté par M. Belin, Mme Lavarde, MM. Sautarel, Somon et Klinger, Mme Puissat, MM. Rapin, Lefèvre, Tabarot et Saury, Mmes Berthet et Lassarade, MM. Sido, Gremillet et Cuypers, Mmes Gruny et Micouleau, MM. Brisson et Mandelli, Mmes Richer, Joseph et Dumont, M. Bouloux, Mme Belrhiti, MM. Sol, Chatillon, Bouchet, D. Laurent, Khalifé, Panunzi, Longeot, Laugier et Levi, Mmes Guidez et Romagny et MM. Médevielle, Chasseing, Wattebled et Bourgi.
L’amendement n° 616 rectifié quater est présenté par M. Canévet, Mme N. Goulet, M. Kern, Mme O. Richard, M. Cadic, Mmes Sollogoub et Vermeillet, M. Duffourg, Mme Jacquemet et MM. J.M. Arnaud, Cigolotti et Bleunven.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Après l’article 4
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Au a de l’article L. 138-2 du code de la sécurité sociale, le taux : « 1, 5 % » est remplacé par le taux : « 1 % ».
II. – Le I entre en vigueur à compter de l’exercice 2023.
III. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Laurent Burgoa, pour présenter l’amendement n° 105 rectifié.
Cet amendement vise à réduire le taux de la contribution sur les ventes en gros à 1 % afin de dégager des moyens pour permettre aux entreprises de la répartition pharmaceutique de relever la tête et de compenser en partie les difficultés du secteur.
Cette mesure est essentielle pour sécuriser ce maillon indispensable de la chaîne du médicament en France. Il s’agit du seul secteur en mesure de livrer quotidiennement tous les médicaments dans des conditions optimales aux 21 000 pharmacies françaises situées sur l’ensemble du territoire, et jusque dans les zones les plus difficiles d’accès, mais aussi dans les déserts médicaux, où les officines sont souvent le dernier acteur de santé accessible.
La parole est à M. Bruno Belin, pour présenter l’amendement n° 380 rectifié quater.
Je n’ai pas voulu prolonger la discussion précédemment, monsieur le ministre, mais je pense que l’on ne pourra pas faire l’économie d’un débat sur le médicament au Parlement.
Nombre d’arguments sensés ont été avancés au cours de notre séance sur la question du médicament, qui est essentielle pour le patient, car un médicament est essentiel, comme vous l’avez dit, pour un patient donné.
Aujourd’hui, je peux vous assurer que le nombre de médicaments manquants est encore plus élevé qu’avant les travaux de la commission d’enquête sénatoriale.
Le sujet soulevé aujourd’hui par les auteurs de cet amendement sur la contribution des répartiteurs est essentiel, car il rime avec le maintien d’un dispositif qui concourt à l’aménagement du territoire.
Aujourd’hui, la moindre officine rurale peut délivrer toutes les spécialités dans la journée, le matin pour le soir ou le soir pour le lendemain matin. Ces répartiteurs, comme l’a dit notre collègue Burgoa, sont un maillon essentiel qui ne peut fonctionner qu’en laissant derrière eux des milliers de kilomètres ; or ils ont eu à supporter la hausse du carburant. Aussi, la seule façon de les soutenir, c’est de baisser le montant de cette contribution.
Il nous faut débattre du prix du médicament : il y va de la recherche et de la répartition des médicaments. Il ne faut pas se tromper : ce n’est pas en tirant le prix du médicament vers le bas que l’on mettra fin à la pénurie à laquelle nous faisons face aujourd’hui !
La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour présenter l’amendement n° 616 rectifié quater.
M. Belin vient de me retirer les arguments de la bouche ! Cet amendement a été magnifiquement défendu.
Sourires.
L’amendement n° 106 rectifié, présenté par M. Burgoa, est ainsi libellé :
Après l’article 4
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Au a de l’article L. 138-2 du code de la sécurité sociale, le taux : « 1, 5 % » est remplacé par le taux : « 1, 2 % ».
II. – Le I entre en vigueur à compter de l’exercice 2023.
III. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.
La parole est à M. Laurent Burgoa.
L’amendement n° 106 rectifié est retiré.
Quel est l’avis de la commission ?
Les entreprises de la répartition pharmaceutique ont déjà bénéficié d’importantes mesures de soutien ces dernières années : une amélioration des marges, une réduction du taux de la contribution sur les ventes en gros (CVEG), passée en 2022 de 1, 75 % à 1, 5 %, et une rémunération additionnelle sur les produits de la chaîne du froid par le biais d’un forfait à la boîte.
À présent, c’est l’inflation qui les place dans une position financière difficile puisque les grossistes-répartiteurs ne peuvent la répercuter sur les prix des médicaments remboursables.
La taxe étant assise sur le chiffre d’affaires, elle ne tient donc pas compte de ces fluctuations de la rentabilité. En diminuer le taux permettrait d’offrir au secteur une sorte de ballon d’oxygène.
Par ailleurs, je partage ce qui a été dit sur la relation au territoire.
L’année dernière, le Sénat avait adopté les amendements tendant à réduire le taux de la CVEG à 1 %. La commission propose de soutenir de nouveau cette mesure.
L’avis est donc favorable sur les amendements identiques n° 105 rectifié, 380 rectifié quater et 616 rectifié quater, et défavorable sur l’amendement de repli n° 106 rectifié.
Ces amendements visent à réduire le taux de la première part de la contribution sur les ventes en gros.
Comme l’a dit Mme la rapporteure générale, beaucoup a déjà été fait pour le secteur : la modification des marges réglementées en 2020 a permis aux entreprises concernées de bénéficier d’un supplément de 30 millions d’euros ; le taux de la première part a été réduit de 1, 75 % à 1, 5 %, ce qui a permis de dégager 35 millions d’euros supplémentaires pour le secteur ; un forfait spécifique a été créé pour la distribution des produits froids. Toutes ces mesures représentent un montant de 90 millions d’euros.
Considérant, pour ma part, qu’il est trop tôt pour envisager, comme vous le suggérez, une nouvelle évolution du taux de la CVEG, j’émets un avis défavorable sur l’ensemble de ces amendements.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 105 rectifié, 380 rectifié quater et 616 rectifié quater.
Les amendements sont adoptés.
En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 4.
Je mets aux voix, modifié, l’ensemble de la première partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024.
La première partie du projet de loi est adoptée.
DEUXIÈME PARTIE
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RECETTES ET À L’ÉQUILIBRE GÉNÉRAL DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR L’EXERCICE 2024
TITRE Ier
DISPOSITIONS RELATIVES AUX RECETTES, AU RECOUVREMENT ET À LA TRÉSORERIE
Chapitre Ier
Renforcer les actions de lutte contre la fraude aux cotisations
I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après le premier alinéa de l’article L. 133-5-10, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« La gestion du dispositif simplifié de déclaration et de paiement des organismes de services à la personne prévu aux articles L. 133-8-4 à L. 133-8-10 est confiée à un ou plusieurs organismes désignés par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale. » ;
2° L’article L. 133-5-12 est ainsi modifié :
a) La première phrase du troisième alinéa du I est ainsi modifiée :
– le mot : « bancaire » est remplacé par les mots : «, sur un compte bancaire domicilié en France ou dans l’espace unique de paiement en euros et dont l’employeur est titulaire, » ;
– après le mot : « due », sont insérés les mots : « sur un tel compte dont le salarié est titulaire » ;
b) Les deux dernières phrases du quatrième alinéa du même I sont supprimées ;
c) Le IV est remplacé par des IV à VIII ainsi rédigés :
« IV. – Sont exclus de la possibilité d’utiliser le dispositif prévu au présent article :
« 1° L’employeur, en cas de défaut total ou partiel de paiement des sommes mentionnées au troisième alinéa du I. Dans ce cas, la créance égale à la rémunération due au salarié est transférée à l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 ;
« 2° L’employeur, le salarié ou la personne mentionnée au 9° de l’article L. 133-5-6 qui déclare des prestations fictives. Le caractère fictif de la prestation peut être apprécié en se fondant notamment sur l’absence de production de pièces établissant sa réalité et sur les justifications avancées d’une telle absence ;
« 3° L’employeur, le salarié ou la personne mentionnée au même 9° qui n’est pas en mesure de produire les justificatifs relatifs à la prestation qu’il est tenu de conserver ;
« 4° L’employeur en situation de surendettement définie à l’article L. 711-1 du code de la consommation ;
« 5° L’employeur ou la personne mentionnée au 9° de l’article L. 133-5-6 du présent code qui ne respecte pas les conditions générales d’utilisation du service établies en application de l’article L. 112-9 du code des relations entre le public et l’administration, notamment celles qui précisent les modalités techniques d’accès au dispositif, de paiement de la rémunération du salarié et de recouvrement des sommes dues ainsi que ses engagements en matière d’accompagnement des particuliers, de réponse aux contestations et de communication sur le service.
« V. – Lorsque le nombre ou le montant des prestations déclarées est anormalement élevé ou lorsqu’il existe des indices du caractère fictif de la prestation déclarée, l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 peut suspendre la possibilité d’utiliser le dispositif.
« VI. – Dans les cas prévus aux 1° à 3° du IV du présent article, l’organisme mentionné à l’article L. 133-5-10 recouvre les sommes dues selon les règles et sous les garanties et sanctions applicables au recouvrement des cotisations de sécurité sociale assises sur les salaires.
« Dans le cas prévu au 1° du IV du présent article, une majoration de 10 % est applicable aux sommes dues. Cette majoration peut faire l’objet d’une remise gracieuse totale ou partielle.
« Dans le cas prévu au 2° du même IV, une majoration de 50 % au plus est applicable aux sommes dues.
« VII. – Les décisions prévues aux IV et V sont notifiées à l’employeur, à la personne mentionnée au 9° de l’article L. 133-5-6 ou au salarié par l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10.
« Les recours formés contre les décisions individuelles prises par l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 en application du présent article relèvent de la compétence des tribunaux judiciaires spécialement désignés en application de l’article L. 211-16 du code de l’organisation judiciaire.
« VIII. – Un décret définit les modalités d’application des IV à VII du présent article, notamment le délai de production des justificatifs mentionnés au 3° du IV ainsi que les conditions et la durée de l’exclusion prévue au même IV et de la suspension prévue au V. » ;
3° L’article L. 133-8-4 est ainsi modifié :
a) Au 3° du II, après le mot : « bancaire », sont insérés les mots : « domicilié en France ou dans l’espace unique de paiement en euros et dont il est titulaire » ;
b) Les deux dernières phrases du 2° du III sont ainsi rédigées : « Un arrêté des ministres chargés du budget et de la sécurité sociale fixe la liste des informations et des pièces justificatives transmises avec cette déclaration ainsi que des pièces justificatives que le particulier et la personne morale ou l’entreprise individuelle sont tenus de présenter à la demande de l’organisme mentionné au premier alinéa du même article L. 133-5-10. Les pièces justificatives sont conservées dans la limite de la prescription prévue à l’article L. 244-3 ; »
c) Après le mot : « particulier, », la fin du 3° du même III est ainsi rédigée : « sur un compte bancaire domicilié en France ou dans l’espace unique de paiement en euros et dont elle est titulaire, sauf pour les personnes mentionnées à l’article L. 133-8-6. » ;
d) Le IV est abrogé ;
4° L’article L. 133-8-5 est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est ainsi modifié :
– les mots : « réalisant des prestations de service à la personne » sont remplacés par les mots : « mentionnée aux articles L. 7232-1 à L. 7232-1-2 du code du travail qui exerce » ;
– les mots : « code du travail » sont remplacés par les mots : « même code et qui en formule la demande » ;
– la référence : « L. 225-1 » est remplacée par la référence : « L. 133-5-10 » ;
– les mots : « adhérer au » sont remplacés par les mots : « utiliser le » ;
b) Les 3° à 5° sont remplacés par quatre alinéas ainsi rédigés :
« 3° De produire, selon des modalités définies par décret, les éléments attestant du respect effectif de ses obligations de déclaration et de paiement des cotisations et contributions sociales dues aux organismes de recouvrement mentionnés aux articles L. 213-1 et L. 752-1 du présent code ainsi qu’en matière d’impôts sur les sociétés ou, le cas échéant, d’impôt sur le revenu et de taxe sur la valeur ajoutée ;
« 4° De produire, dans des conditions et sous réserve d’exceptions définies par décret, des garanties financières suffisantes. Ces garanties doivent résulter d’un engagement d’un organisme de garantie collective, d’un organisme de crédit ou d’une entreprise d’assurance établie sur le territoire d’un État membre de l’Union européenne ou d’un autre État partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou d’une société de financement ;
« 5° De respecter les conditions générales d’utilisation du service établies en application de l’article L. 112-9 du code des relations entre le public et l’administration, notamment celles qui précisent les modalités techniques d’accès au dispositif, de paiement des prestations et de reversement des sommes versées à tort ainsi que ses engagements en matière d’accompagnement des particuliers, de réponse aux contestations et de communication sur le service.
« Chaque membre ou adhérent d’un groupement d’employeurs, d’une coopérative ou d’une coopérative artisanale doit respecter les critères mentionnés aux 2°, 3° et 5° du présent article. » ;
5° L’article L. 133-8-6 est ainsi modifié :
a) À la fin du premier alinéa, les mots : «, dans des conditions et pour une durée fixées par décret » sont supprimés ;
b) Le 2° est remplacé par des 2° et 2° bis ainsi rédigés :
« 2° Le particulier, la personne morale ou l’entreprise individuelle qui accepte ou déclare des prestations fictives. Le caractère fictif de la prestation peut être apprécié en se fondant notamment sur l’absence de production de pièces établissant sa réalité et sur les justifications avancées d’une telle absence ;
« 2° bis Le particulier, la personne morale ou l’entreprise individuelle qui n’est pas en mesure de produire les justificatifs relatifs à la prestation qu’il est tenu de conserver ; »
c) Au 3°, les mots : « déclare les prestations » sont remplacés par les mots : « utilise le dispositif » et les mots : « de la charte mentionnée » sont remplacés par les mots : « des dispositions du présent code relatives au dispositif dématérialisé mentionné à l’article L. 133-8-4 ainsi que des conditions générales d’utilisation du service mentionnées » ;
d) Sont ajoutés sept alinéas ainsi rédigés :
« 4° La personne morale ou l’entreprise individuelle soumise à la procédure de liquidation judiciaire prévue à l’article L. 640-1 du code de commerce ;
« 5° La personne morale ou l’entreprise individuelle admise à la procédure de redressement judiciaire prévue à l’article L. 631-1 du même code qui ne bénéficie pas d’un plan de redressement ou qui ne justifie pas avoir été habilitée à poursuivre son activité ;
« 6° L’entreprise individuelle ou la personne morale dont le dirigeant a fait l’objet d’une mesure de faillite personnelle ou d’une interdiction de gérer en application des articles L. 653-1 à L. 653-8 dudit code ;
« 7° Le groupement d’employeurs, la coopérative ou la coopérative artisanale dont un des membres ou adhérents ne respecte pas les critères mentionnés aux 2° à 6° du présent article et aux 2°, 3° et 5° de l’article L. 133-8-5 du présent code.
« L’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 peut suspendre la possibilité d’utiliser le dispositif pour le particulier, la personne morale, l’entreprise individuelle, le groupement d’employeurs, la coopérative ou la coopérative artisanale dont le nombre ou le montant des prestations déclarées ou acceptées est anormalement élevé ou lorsqu’il existe des indices du caractère fictif de la prestation déclarée ou acceptée.
« La décision d’exclusion ou de suspension prévue au présent article est notifiée au particulier, à la personne morale, à l’entreprise individuelle, au groupement d’employeurs, à la coopérative ou à la coopérative artisanale par l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10.
« Un décret définit les modalités d’application du présent article, notamment le délai de production des justificatifs mentionnés au 2° bis ainsi que les conditions et la durée des décisions de suspension et d’exclusion. » ;
6° L’article L. 133-8-7 est ainsi modifié :
a) La première phrase du premier alinéa est ainsi modifiée :
– les mots : « et 2° » sont remplacés par les mots : « à 7° » ;
– après le mot : « sommes », il est inséré le mot : « litigieuses » ;
– les mots : « à tort » sont supprimés ;
b) Après le quatrième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de déclaration ou d’acceptation de prestations fictives, une majoration de 50 % au plus est applicable aux sommes litigieuses. » ;
7° La sous-section 2 de la section 4 du chapitre III bis du titre III du livre Ier est complétée par un article L. 133-8-8-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 133 -8 -8 -1. – Les recours formés contre les décisions individuelles prises par l’organisme mentionné à l’article L. 133-5-10 en application des articles L. 133-8-5 à L. 133-8-8 relèvent de la compétence des tribunaux judiciaires spécialement désignés en application de l’article L. 211-16 du code de l’organisation judiciaire.
« L’article L. 142-4 du présent code n’est pas applicable aux décisions mentionnées aux articles L. 133-8-5 à L. 133-8-7. » ;
8° Au troisième alinéa de l’article L. 142-4, après la référence : « L. 114-17-1, », sont insérés les mots : « L. 133-8-5 à L. 133-8-7, » ;
9° Au 3° ter de l’article L. 225-1-1, les mots : « à saisir le comité mentionné à l’article L. 243-7-2 et » sont supprimés ;
10° Après la troisième phrase du premier alinéa de l’article L. 243-7, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Dans le cadre de leurs missions, ils ne sont pas tenus par la qualification donnée par la personne contrôlée aux faits qui leur sont soumis. » ;
11° Au second alinéa de l’article L. 243-7-1 A, les mots : « ou celle prévue à l’article L. 243-7-2 » sont supprimés ;
12° L’article L. 243-7-2 est ainsi modifié :
a) Le deuxième alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« L’abus de droit entraîne l’application par les organismes mentionnés au premier alinéa du présent article d’une pénalité d’un montant égal à 20 % du montant des cotisations et contributions sociales dues, dans des conditions déterminées par décret en Conseil d’État.
« En cas de contestation, la charge de la preuve est supportée par les organismes mentionnés au même premier alinéa. » ;
b) Le début du troisième alinéa est ainsi rédigé : « Le présent article… (le reste sans changement). » ;
c) Les deux derniers alinéas sont supprimés.
II. – Le code rural et de la pêche maritime est ainsi modifié :
1° L’article L. 724-11 est ainsi modifié :
a) Après le troisième alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Les agents mentionnés au premier alinéa ne sont pas tenus par la qualification donnée par la personne contrôlée aux faits qui leur sont soumis. » ;
b) Au dernier alinéa, les mots : « à l’exclusion des situations où est mise en œuvre la procédure prévue à l’article L. 725-25 du présent code ou » sont remplacés par le mot : « sauf » ;
2° Au II de l’article L. 725-12, le mot : « quatrième » est remplacé par le mot : « cinquième » ;
3° L’article L. 725-25 est ainsi rédigé :
« Art. L. 725 -25. – L’article L. 243-7-2 du code de la sécurité sociale est applicable au régime agricole sous réserve des adaptations particulières suivantes :
« 1° Les compétences exercées par les organismes mentionnés aux articles L. 213-1 et L. 752-1 du code de la sécurité sociale sont exercées par les caisses de mutualité sociale agricole ;
« 2° Le dernier alinéa est ainsi rédigé :
« “Le présent article n’est pas applicable aux actes pour lesquels un cotisant a préalablement fait usage des dispositions de l’article L. 725-24 du code rural et de la pêche maritime en communiquant aux caisses de mutualité sociale agricole tous les éléments utiles pour apprécier la portée véritable de ces actes et lorsque ces organismes n’ont pas répondu dans les délais requis.” »
III. – L’article L. 211-16 du code de l’organisation judiciaire est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 4° Des litiges relatifs aux décisions individuelles prises par l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 du code de la sécurité sociale en application des articles L. 133-5-12 et L. 133-8-5 à L. 133-8-8 du même code. »
IV. – L’article 20 de la loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020 est ainsi modifié :
1° Au 1 du I, la date : « 31 décembre 2023 » est remplacée par la date : « 1er juillet 2027 » ;
2° La première phrase du IV est complétée par les mots : « pour les particuliers mentionnés aux a et b du 2 du I acceptés avant cette date par l’organisme mentionné à l’article L. 225-1 du code de la sécurité sociale ».
V. – Le IV de l’article 13 de la loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la sécurité sociale pour 2022 est ainsi modifié :
1° À la seconde phrase des premier et deuxième alinéas, la date : « 1er janvier 2024 » est remplacée par la date : « 1er juillet 2026 » ;
2° À la fin de la première phrase du dernier alinéa, la date : « 1er janvier 2024 » est remplacée par la date : « 1er juillet 2027 ».
VI. – Les 9°, 11° et 12° du I ainsi que le b du 1° et le 3° du II s’appliquent aux observations notifiées à compter du 1er janvier 2024.
L’article 5 ouvre le dispositif d’avance immédiate de crédit d’impôt aux plateformes de mise en relation de particuliers et d’autoentrepreneurs proposant des services à la personne.
À cet égard, nous devons souligner que le dispositif de crédit d’impôt pour les aides à la personne profite majoritairement aux ménages les plus aisés. Ainsi, plus de 50 % des bénéficiaires se situent dans les trois derniers déciles, tandis que seulement 22 % des bénéficiaires ne sont pas imposables.
La contemporanéisation du crédit d’impôt est manifestement difficile à mettre en œuvre pour ceux qui en ont probablement le plus besoin. Elle est expérimentée depuis deux ans, mais, selon l’étude d’impact, sa généralisation pour l’APA ou la PCH se heurte à des difficultés techniques, liées aux systèmes d’information des conseils départementaux et des organismes prestataires, ainsi qu’au faible taux d’équipement informatique des bénéficiaires. On repousse donc le délai d’application sans se donner les moyens d’avancer rapidement sur ce dossier.
Plusieurs de nos collègues proposent d’avancer cette date, et nous soutiendrons évidemment leurs amendements.
Plutôt que de reculer la date, comme le prévoit le Gouvernement, fixons-nous un cap qui soit ambitieux ! Le cas échéant, si les difficultés techniques ne sont pas résolues, la date pourra être alors décalée.
Comme le disait Sénèque, « ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles » !
L’amendement n° 189 rectifié bis, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 7
Après le mot :
titulaire
insérer les mots :
, sauf pour les personnes mentionnées aux 2° à 5° du IV et au V du présent article,
II. – Alinéa 16
Compléter cet alinéa par les mots :
pour l’employeur, le salarié ou la personne mentionnée au 9° de l’article L. 133-5-6
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Cet amendement vise à permettre aux Urssaf de déroger à leur obligation de paiement des prestations déclarées par un particulier employeur en cas d’exclusion du dispositif ou de suspension de la possibilité de l’utiliser, comme le texte le prévoit déjà pour les prestations déclarées par un prestataire de services.
Toutefois, cette dérogation ne s’appliquerait pas en cas de défaut de paiement des sommes dues par l’employeur, dans la mesure où, dans une telle situation et dans le cadre du dispositif Pajemploi+, les assistantes maternelles perçoivent leur salaire du premier mois concerné par le défaut de paiement et l’Urssaf procède ensuite au recouvrement de cette somme auprès de l’employeur.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 190, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Après l’alinéa 8
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
…) Le dernier alinéa du III est ainsi rédigé :
« L’employeur, le salarié ou la personne mentionnée au 9° de l’article L. 133-5-6 sont tenus de présenter les pièces justificatives de ces versements à la demande de l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10. Ces pièces sont conservées dans la limite de la prescription prévue à l’article L. 244-3. »
II. – Alinéa 13
Remplacer les mots :
justificatifs relatifs à la prestation qu’il est tenu de conserver
par les mots :
pièces justificatives mentionnées au dernier alinéa du III du présent article
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Cet amendement vise à rendre applicable l’obligation de conservation des pièces justificatives des versements directs réalisés par un particulier employeur au profit de son salarié non plus seulement au particulier employeur, mais également au salarié, et, le cas échéant, au mandataire.
Par ailleurs, cette obligation s’appliquerait non plus seulement dans les cas où le versement est réalisé par le biais de titres spéciaux de paiement, mais aussi dans tous les cas de versement direct.
Cet amendement visant à renforcer la sécurisation juridique du dispositif, l’avis est favorable.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 191, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 12
1° Rédiger ainsi le début de cet alinéa :
« 2° Sans préjudice des sanctions pénales applicables, l’employeur …
2° Après le mot :
qui
insérer les mots :
accepte ou
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 1358, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 15
Après les mots :
L’employeur
insérer les mots :
, le salarié
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Cet amendement vise à permettre l’exclusion du dispositif d’avance immédiate de crédit d’impôt pour les services à la personne non seulement de l’employeur et du mandataire, mais également du salarié qui ne respecterait pas les conditions générales d’utilisation du dispositif.
Cet amendement, qui tend à apporter une précision permettant d’exclure du dispositif d’avance immédiate de crédit d’impôt les salariés qui se rendraient complices d’un employeur ne respectant pas les conditions générales d’utilisation du service, a pour objet la lutte contre la fraude. J’y suis donc favorable.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 192, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 20
1° Remplacer les mots :
prévues aux IV et V
par les mots :
prises par l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10 en application des IV et V du présent article
2° Remplacer les mots :
l’organisme mentionné au premier alinéa de l’article L. 133-5-10
par les mots :
ce même organisme
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 691 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 22
Après le mot :
définit
insérer les mots :
les conditions de mise en œuvre de la procédure contradictoire,
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Cet amendement vise à préciser que figureront bien dans le décret les conditions de mise en œuvre de la procédure contradictoire.
L’article 5 prévoit qu’un décret définisse les modalités d’application des décisions d’exclusion ou de suspension du dispositif d’avance de crédit d’impôt pour les services à la personne pour les particuliers employeurs.
Ce décret a donc naturellement vocation à déterminer les conditions de mise en œuvre du contradictoire. Aussi la précision proposée revêt-elle un caractère superfétatoire.
J’émets par conséquent un avis défavorable.
La possibilité pour les organismes de recouvrement de procéder à la suspension du dispositif Cesu+ constitue un outil majeur. Pour autant, les droits des personnes faisant l’objet d’une suspension de l’accès à ce dispositif restent garantis puisque celles-ci peuvent effectuer un recours contre la décision de suspension.
L’avis est donc défavorable.
L’amendement n° 691 rectifié est retiré.
L’amendement n° 193, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 25, seconde phrase
Remplacer les mots :
Les pièces justificatives
par les mots :
Ces pièces
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 195, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 42
Rédiger ainsi le début de cet alinéa :
« 2° Sans préjudice des sanctions pénales applicables, le particulier…
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 196, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 43
Remplacer les mots :
justificatifs relatifs à la prestation qu’il est tenu de conserver
par les mots :
pièces justificatives mentionnées au 2° du III de l’article L. 133-8-4
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 197 rectifié, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 44
Remplacer cet alinéa par deux alinéas ainsi rédigés :
…) Le 3° est ainsi rédigé :
« 3° Le particulier, la personne morale ou l’entreprise individuelle qui ne respecte pas les conditions générales d’utilisation du service mentionnées au 5° de l’article L. 133-8-5. » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 198, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 49
Remplacer les mots :
ne respecte pas les critères mentionnés aux 2° à 6° du présent article et
par les mots :
se trouve dans l’une des situations mentionnées aux 2° à 6° du présent article ou ne respecte pas les critères mentionnés
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 690 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 52
Après le mot :
notamment
insérer les mots :
le respect de la procédure contradictoire,
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Cet amendement, similaire à l’amendement n° 691 rectifié que j’ai précédemment présenté, vise également à ce que le décret d’application fasse mention du respect de la procédure contradictoire.
Je vais le retirer, car je sais quelle sera la réponse de Mme la rapporteure générale – elle me l’a déjà indiquée en commission. Je tiens cependant à insister sur la nécessité d’appliquer ce point, car il arrive malheureusement que la procédure contradictoire ne soit pas correctement appliquée.
À la différence de votre précédent amendement, ma chère collègue, celui-ci concerne les conditions de mise en œuvre du contradictoire préalable à l’exclusion ou à la suspension du dispositif d’avance de crédit d’impôt pour services à la personne, mais cette fois-ci pour les prestataires de services.
Pour autant, l’avis est toujours défavorable…
Il est défavorable, pour les raisons déjà invoquées sur l’amendement n° 691 rectifié.
L’amendement n° 690 rectifié est retiré.
L’amendement n° 199, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 52
Remplacer les mots :
des décisions de suspension et d’exclusion
par les mots :
de l’exclusion et de la suspension
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 200, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 59
Rédiger ainsi cet alinéa
« Une majoration de 50 % au plus est applicable aux sommes versées à tort en cas de déclaration ou d’acceptation de prestations fictives. » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 695 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Malet, est ainsi libellé :
Alinéa 69
Après le mot :
conditions
insérer les mots :
et garanties
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Il s’agit d’un amendement technique : il convient que le texte mentionne les garanties données au cotisant.
Cet amendement vise à prévoir la fixation par décret des garanties accordées au cotisant dans le cadre de la procédure d’abus de droit.
La loi prévoit que l’abus de droit entraîne l’application par les organismes de recouvrement d’une pénalité égale à 20 % du montant des cotisations et contributions sociales dues, dans des conditions déterminées par décret.
Il est ainsi prévu que, en cas d’application de cette pénalité, s’ouvre une période contradictoire de trente jours, que l’article 5 tend d’ailleurs à porter à soixante jours sur demande du cotisant. Si l’organisme de recouvrement maintient sa position, le cotisant dispose de la faculté de saisir la commission de recours amiable, puis, le cas échéant, la juridiction judiciaire.
Les garanties apportées au cotisant dans le cadre de la procédure d’abus de droit étant d’ores et déjà prévues tant par la loi que par le règlement, la précision proposée revêt un caractère superfétatoire.
J’émets donc un avis défavorable sur cet amendement.
Nous voulons nous assurer que la procédure qui sera déclinée sur le plan réglementaire protège les droits des cotisants. C’est la raison pour laquelle j’émets un avis favorable sur cet amendement.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 201, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 83
1° Remplacer le mot :
communiquant
par le mot :
fournissant
2° Supprimer la première occurrence du mot :
les
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 202, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 88
Supprimer les mots :
a et b du
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
Je suis saisi de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
Les deux premiers sont identiques.
L’amendement n° 57 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.
L’amendement n° 1094 rectifié bis est présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mme Belrhiti, M. Reynaud, Mmes Petrus, Gosselin, Jacques et Malet, MM. Bruyen, Tabarot et Cadec, Mmes Romagny et Canayer, M. Genet, Mme Lavarde et MM. H. Leroy, Longeot, Panunzi et Cuypers.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Alinéa 91
Remplacer la date :
1er juillet 2027
par la date :
1er janvier 2025
La parole est à Mme Véronique Guillotin, pour présenter l’amendement n° 57 rectifié.
L’avance immédiate de crédit d’impôt est un dispositif plus qu’intéressant, qui permet aux personnes dont les revenus sont les plus modestes de ne plus avoir à supporter d’avances de trésorerie. Or certaines personnes sont encore exclues de ce dispositif. C’est le cas notamment des particuliers employeurs éligibles à l’APA ou à la PCH.
Initialement prévue en 2023, la mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt pour ces bénéficiaires a été reportée à plusieurs reprises. Ce PLFSS prévoit de la reporter encore, au 1er juillet 2027.
C’est pourquoi nous proposons d’avancer la mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt au 1er janvier 2025 pour les bénéficiaires de l’APA et de la PCH.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l’amendement n° 1094 rectifié bis.
Cet amendement vise à avancer la mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt pour les bénéficiaires de l’APA et de la PCH.
Nous comprenons mal l’argument avancé sur les difficultés techniques, liées notamment à la mise en relation de systèmes d’information entre les conseils départementaux et les organismes prestataires, ainsi qu’à l’équipement insuffisant des particuliers bénéficiaires de ces prestations.
Il s’agit donc d’avancer au 1er janvier 2025 la mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt.
J’ajoute qu’il convient de prendre en compte le risque, dont il est fait mention dans l’annexe du PLFSS, de diminution du plafond de 6 000 euros à 1 200 euros, laquelle serait désastreuse pour les personnes concernées.
L’amendement n° 1113 n’est pas soutenu.
Quel est l’avis de la commission sur ces deux amendements identiques ?
Je comprends l’intention de mes collègues : nous déplorons tous le report à 2027, prévu dans ce PLFSS, de la mise en place de l’avance immédiate de crédit d’impôt.
Pour autant, la mise en œuvre de l’avance des aides aux bénéficiaires de l’APA et de la PCH ne sera pas techniquement envisageable avant 2027. Il faut auparavant mettre au point les systèmes d’information, qui peuvent différer d’un conseil départemental à l’autre ; mais il ne suffit pas de le dire pour le faire…
De fait, si les bénéficiaires de l’APA et de la PCH ne peuvent pas encore bénéficier de cette avance, c’est parce que le crédit d’impôt est subsidiaire aux autres aides et que le dispositif ne peut gérer pour l’heure que des salaires ou factures éligibles au crédit d’impôt, sans déduction préalable d’autres prises en charge, ce qui impliquerait de pouvoir calculer en temps réel le montant de l’APA ou de la PCH.
Or les développements informatiques qui doivent être réalisés à cet effet avec les conseils départementaux ne pourront l’être qu’après le déploiement des systèmes d’information nationaux de l’APA et de la PCH, lequel devrait intervenir en 2025 ou 2026. Je suppose donc que le Gouvernement s’est donné une marge de manœuvre en prévoyant la date de 2027, en espérant ne jamais y revenir.
J’émets par conséquent un avis défavorable sur ces amendements identiques.
Il est ici proposé d’anticiper de deux ans la mise en œuvre du dispositif d’avance immédiate de crédit d’impôt pour les bénéficiaires de l’APA ou de la PCH.
Ce dispositif est une avancée majeure qui permet aux particuliers employeurs de ne débourser que 50 % des dépenses. Je veux d’ailleurs saluer le travail des administrations, qui nous a permis de le déployer.
Ce chantier, vaste et complexe, nécessite de lourds travaux informatiques, parfois partenariaux dans la mesure où plusieurs administrations sont concernées, notamment celles de collectivités territoriales. Nous n’avons pas droit à l’erreur à cet égard. Dès que l’on a pu aller plus vite, nous avons accéléré les choses. Ainsi, en septembre 2022, nous avons étendu le dispositif à la garde d’enfants de plus de 6 ans.
Il nous faut prendre le temps de déployer ce dispositif dans de bonnes conditions. Pour répondre à votre question, madame la rapporteure générale, nous l’avons inscrit dans la feuille de route du futur système d’information de l’APA. Ce calendrier, qui tient compte des contraintes des uns et des autres, a été défini en concertation avec les principales parties prenantes – Urssaf et conseils départementaux.
Soyez assurés que nous faisons le maximum pour avancer le plus vite possible vers la mise en place de cette mesure de simplification souhaitée par les Français. Mais notre responsabilité est aussi de nous assurer que tout le monde avance au même rythme, dans des conditions de sécurité.
J’émets donc un avis défavorable sur ces amendements.
Les amendements identiques n° 57 rectifié et 1094 rectifié bis sont retirés.
L’amendement n° 58 rectifié, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guiol et Laouedj et Mme Pantel, est ainsi libellé :
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – Les dispositions du I du présent article ne sont pas applicables aux particuliers employeurs.
La parole est à Mme Véronique Guillotin.
L ’ article 5 est adopté.
I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Le second alinéa de l’article L. 114-19-1 est ainsi modifié :
a) Après la première phrase, est insérée une phrase ainsi rédigée : « La transmission de ces documents et des informations est accompagnée, selon des modalités définies par un décret en Conseil d’État pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, des informations permettant de faciliter l’identification de chaque vendeur ou prestataire et les échanges avec eux. » ;
b) Les mots : « et L. 213-1 » sont remplacés par les mots : «, L. 213-1 et L. 752-1 » ;
c) Après le mot : « contrôle », sont insérés les mots : «, de vérification » ;
2° L’article L. 613-6 est remplacé par des articles L. 613-6 et L. 613-6-1 ainsi rédigés :
« Art. L. 613 -6. – Les travailleurs indépendants recourant pour l’exercice de leur activité professionnelle aux plateformes de mise en relation par voie électronique mentionnées au premier alinéa de l’article 242 bis du code général des impôts peuvent autoriser par mandat les opérateurs de ces plateformes à réaliser les démarches déclaratives de début d’activité prévues à l’article L. 123-33 du code de commerce auprès de l’organisme unique mentionné au deuxième alinéa du même article L. 123-33.
« Art. L. 613 -6 -1. – I. – Les cotisations et contributions sociales ainsi que les taxes et, lorsqu’ils ont exercé l’option prévue à l’article 151-0 du code général des impôts, le versement libératoire à l’impôt sur le revenu dus par les vendeurs et les prestataires relevant de l’article L. 613-7 ou du 35° de l’article L. 311-3 du présent code au titre de chiffres d’affaires ou de recettes dont le montant leur est versé par l’opérateur d’une plateforme mentionnée à l’article L. 613-6 sont prélevés par cet opérateur sur ces versements. Ce prélèvement vaut acquit de ces cotisations et contributions sociales, taxes et impôts par le cotisant concerné.
« Le présent article n’est pas applicable aux taxes mentionnées au chapitre Ier du titre II de la première partie du livre Ier du code général des impôts et à l’article 1447 du même code.
« II. – En vue de déterminer les modalités du précompte prévu au I du présent article qui leur sont le cas échéant applicables et de procéder aux opérations mentionnées au III du présent article, les vendeurs et les prestataires transmettent aux opérateurs des plateformes auxquelles ils ont recours les données permettant leur identification. Ces opérateurs transmettent ces mêmes données à l’organisme mentionné à l’article L. 225-1-1.
« La méconnaissance du premier alinéa du présent II entraîne l’application d’une pénalité d’un montant maximal :
« 1° Pour les vendeurs et prestataires, de 7 500 euros ;
« 2° Pour les opérateurs de plateforme, de 7 500 euros par vendeur ou prestataire concerné.
« Cette pénalité peut être à nouveau prononcée en cas de manquement réitéré au terme d’une période de six mois suivant un précédent constat de manquement.
« La nature des données mentionnées au même premier alinéa, leurs modalités de transmission et d’utilisation ainsi que la procédure applicable au prononcé des pénalités mentionnées au présent II sont déterminées par décret en Conseil d’État.
« III. – Les opérateurs des plateformes concernées procèdent chaque mois, auprès de l’organisme mentionné à l’article L. 225-1-1 ou de l’un des organismes mentionnés à l’article L. 213-1 désigné par le directeur de l’organisme mentionné à l’article L. 225-1-1 pour exercer cette compétence :
« 1° À la déclaration du montant du chiffre d’affaires ou des recettes réalisés par chaque vendeur ou prestataire ;
« 2° À la déclaration et au versement, pour le compte de chaque vendeur ou prestataire, des sommes précomptées en application du I du présent article.
« Un décret en Conseil d’État définit les modalités d’application du présent III.
« IV. – Les coûts des prélèvements, des déclarations et des versements qu’ils sont tenus d’effectuer en application du présent article sont à la charge des opérateurs de plateforme.
« Les cotisations et contributions sociales, les taxes et les impôts précomptés en application du présent article sont recouvrés dans les conditions et sous les garanties, sûretés et sanctions applicables aux cotisations et contributions précomptées sur la rémunération des salariés prévues aux chapitres III et IV du titre IV du livre II.
« La méconnaissance par un opérateur de plateforme de l’obligation de précompte prévue au I entraîne l’application d’une pénalité d’un montant maximal égal à 5 % des chiffres d’affaires ou des recettes sur lesquels cette obligation a été méconnue. Un décret détermine la procédure applicable au prononcé de cette pénalité. » ;
3° Au début de l’article L. 613-8, sont ajoutés les mots : « Sous réserve de l’article L. 613-6-1, ».
II. – A. – Le 1° du I entre en vigueur le 1er janvier 2024.
B. – Les 2° et 3° du I s’appliquent aux chiffres d’affaires et aux recettes réalisés à compter du 1er janvier 2027. Toutefois, les obligations mentionnées aux articles L. 613-6-1 et L. 613-8 du code de la sécurité sociale, dans leur rédaction résultant des 2° et 3° du I du présent article, sont progressivement applicables à compter du 1er janvier 2026 aux opérateurs de plateforme qui respectent des critères et selon des modalités définis par décret. Ces critères peuvent porter sur le secteur d’activité concerné, le chiffre d’affaires réalisé par l’opérateur de plateforme en France et le nombre de vendeurs et de prestataires d’une plateforme exerçant leur activité en France.
L’amendement n° 1271, présenté par Mme Lubin, MM. Jacquin et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Monique Lubin.
Si le Gouvernement souhaitait véritablement mettre fin aux fraudes relatives aux obligations de déclaration des cotisations sociales des autoentrepreneurs et microentrepreneurs, il prendrait l’initiative à l’échelon européen d’appuyer la directive Schmit et adopterait des mesures allant en ce sens à l’échelon national. Or il n’en est rien.
Pis, le Gouvernement fait exactement l’inverse puisqu’il est un fer de lance du groupe des États opposés à la directive, laquelle prévoit, entre autres, la requalification, sous critères, des travailleurs des plateformes en salariés, notamment en inversant la charge de la preuve : il revient aux plateformes de prouver l’indépendance des travailleurs qu’elles emploient et non à ces derniers de démontrer leur subordination.
Plutôt que de faire cotiser les plateformes à la place des travailleurs, et de les faire jouer ainsi les perceptrices, le Gouvernement serait mieux inspiré de les faire cotiser tout court pour le recours aux travailleurs qu’elles emploient et qui sont aujourd’hui dépourvus de statut.
En assurant une requalification de ces travailleurs en salariés, comme le prévoient tant la directive Schmit que les multiples propositions de loi et de résolution des sénateurs du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, notamment, le Gouvernement ne ferait pourtant que des gagnants : les travailleurs, qui bénéficieraient ainsi de protections et de droits ; les plateformes, qui n’auraient pas à assurer cette tâche administrative de collecte et de transmission d’informations ; les comptes sociaux, qui seraient doublement abondés par les cotisations salariées, par ailleurs plus élevées que les cotisations des autoentrepreneurs et microentrepreneurs, et par les cotisations employeur.
Cet amendement vise donc à supprimer l’article 6 du projet de loi et à encourager le Gouvernement à revoir sa méthode.
On pourrait considérer que cette disposition constitue une avancée. Cela fait longtemps que nous parlons des salariés des plateformes ! Avec nos collègues du groupe CRCE-K, nous avons été parmi les premiers à rédiger des propositions de loi sur le sujet ; nous avions également organisé un colloque au Sénat. Pour ma part, j’estime qu’il s’agit là d’un régime spécial : on ne considère toujours pas ces travailleurs comme de véritables salariés.
Cet amendement vise à supprimer l’article 6, lequel est important pour lutter contre les fraudes. Il permet de réformer de façon majeure la collecte des cotisations sociales des microentrepreneurs des plateformes numériques.
On compte aujourd’hui 2, 44 millions de microentrepreneurs, et 206 000 d’entre eux exercent leur activité par l’intermédiaire d’une plateforme. Il est donc intéressant de se pencher sur la question.
L’article 6 prévoit l’obligation pour les plateformes de mise en relation de déclarer aux Urssaf le chiffre d’affaires réalisé par leur intermédiaire par les microentrepreneurs et les bénéficiaires du régime « micro-RG », et de leur confier le précompte des cotisations et contributions sociales dues à ce titre par ces travailleurs.
Il en résulterait des recettes supplémentaires à hauteur d’environ 200 millions d’euros par an d’ici à 2027 et une amélioration concomitante des droits contributifs – c’est important ! – acquis par les travailleurs concernés, qui, à recourir trop souvent à la sous-déclaration, en paieront le prix au moment de leur départ à la retraite si les pouvoirs publics n’agissent pas dès aujourd’hui.
J’émets donc un avis défavorable sur cet amendement.
Il est proposé ici de supprimer l’article 6, qui prévoit une mesure d’allégement de la charge administrative pesant sur les microentrepreneurs.
Pour aller dans le sens de votre intervention, madame la sénatrice, je tiens à insister sur le fait qu’il s’agit pourtant d’une mesure d’équité, qui permet de sécuriser les droits des microentrepreneurs. On constate en effet que nombre d’entre eux ne déclarent pas et, ce faisant, ne s’ouvrent pas de droits.
Il y a là, comme l’a évoqué Mme la rapporteure générale, un enjeu de sécurisation de nos recettes. Je rappelle que le montant des cotisations éludées annuellement par cette population est évalué à 175 millions d’euros.
C’est aussi, j’y insiste, une mesure d’équité permettant de garantir l’accès à un certain nombre de droits, qui passent par le prélèvement de cotisations, une mesure de conquête sociale pour tous ces microentrepreneurs qui passent par les plateformes pour travailler.
En l’absence de ce dispositif, il ne sera pas possible de sécuriser le fait qu’ils sont redevables de cotisations, et donc de droits.
Quand ce scandale va-t-il cesser ? On vient d’apprendre que les conditions de travail se dégradaient, qu’Uber Eats venait de réduire les rémunérations : 143 euros brut pour vingt-cinq courses en l’espace de soixante-trois heures ! Ce n’est pas de l’autoentrepreneuriat, c’est de l’esclavagisme !
Telle est la réalité que vivent ceux qui travaillent pour ces plateformes !
Les deux principaux responsables de cette situation sont, d’une part, le Gouvernement, qui refuse d’affronter cette question au nom du mythe de l’autoentrepreneuriat, alors qu’il ne s’agit, encore une fois, que d’esclavagisme, et, d’autre part – je le dis aux habitants de ma ville ! –, ceux qui commandent un hamburger depuis leur canapé, quand il pleut le soir, et se le font livrer pour 2 euros : ils sont les complices de cet esclavagisme moderne !
Nos concitoyens doivent cesser de faire appel à ce type de plateformes. C’est un scandale !
La régulation dont vous parlez, monsieur le ministre, ne fait que réguler un esclavagisme, et rien d’autre. Ces conditions de travail sont inadmissibles ! Cela fait deux siècles que l’on ne propose plus aux gens de travailler la nuit pour quelques euros de l’heure… Le Smic ne veut plus rien dire !
Vous dites que c’est mieux que rien… Je suis désolé de vous le dire, mais cela revient à donner une sucette à des esclaves !
Il faut cesser de faire obstacle à l’échelon européen, comme le fait la France, à la législation sociale en la matière. Il faut au contraire renforcer celle-ci et mettre fin à ce type de travail.
Mme Nathalie Goulet applaudit.
L ’ amendement est adopté.
En conséquence, l’article 6 est supprimé et les amendements n° 404 rectifié, 203, 403 rectifié, 1138 rectifié, 204, 205 et 206 n’ont plus d’objet. ( Mmes Céline Brulin et Nathalie Goulet applaudissent.)
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L’amendement n° 697 rectifié bis est présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel et Gremillet, Mme Lopez, M. Bruyen et Mmes Lassarade et Malet.
L’amendement n° 1147 rectifié quater est présenté par Mmes N. Goulet et Sollogoub et M. Reichardt.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l’article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le second alinéa de l’article L. 114-19-1 du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° – À la première phrase, après les mots : « Agence centrale des organismes de sécurité sociale » sont insérés les mots : «, à la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole » ;
2° À la seconde phrase après les mots : « L. 213-1 du présent code » sont insérés les mots : « et à l’article L. 723-2 du code rural et de la pêche maritime » et après les mots : « leurs missions » sont insérés les mots : « de lutte contre la fraude ».
La parole est à Mme Pascale Gruny, pour présenter l’amendement n° 697 rectifié bis.
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 a étendu à la Cnaf le principe d’une transmission annuelle par la direction générale des finances publiques des données issues des plateformes de services et market places, déjà transmises par ailleurs à l’Urssaf Caisse nationale (UCN).
Compte tenu de l’organisation en « guichet unique » du régime agricole, la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCMSA) pourrait être destinataire au même titre de ces données, afin qu’elle puisse également effectuer des ciblages en matière de travail dissimulé ou de fraudes aux prestations. Les données obtenues pourraient ainsi faire l’objet d’une interconnexion avec les bases des caisses de Mutualité sociale agricole (MSA).
Par ailleurs, le dispositif de l’amendement mentionne expressément que la finalité de ces échanges d’informations est de participer au plan de lutte contre la fraude, de façon à permettre l’utilisation de ce flux par les cellules de lutte contre les fraudes des organismes chargés du service des prestations, et non pas seulement dans le cadre de procédures de contrôle externe.
La parole est à Mme Nathalie Goulet, pour présenter l’amendement n° 1147 rectifié quater.
Cet amendement identique vise à permettre un meilleur échange de données avec la MSA. Nous partageons le même but, à savoir remédier au manque d’échanges de données sur lequel se développe la fraude.
Ces amendements, dont le dispositif a été suggéré par la MSA, ont pour objet de permettre à cette dernière de disposer des données déjà communiquées à l’Urssaf et à la Cnaf.
Au sein des régimes agricoles, la MSA assure le même rôle de lutte contre les fraudes sociales que l’Urssaf et la Cnaf pour le régime général. Ces amendements seraient utiles : avis favorable.
Le cadre légal existant permet déjà des échanges de données entre la Caisse centrale de la mutualité agricole (CCMSA) et la direction générale des finances publiques (DGFiP), afin de lutter contre la fraude.
Cependant, le branchement et l’échange permanent de données entre la DGFiP et la CCMSA supposent un travail technique préalable. Pour cette raison, même si l’idée semble bonne, nous ne pouvons pas prendre cet engagement aujourd’hui.
Le Gouvernement demande donc le retrait de ces amendements, le temps d’instruire cette demande avec les opérateurs et l’administration concernée. À défaut, l’avis sera défavorable.
Cet amendement a été suggéré par la MSA, ce qui suppose que ses services sont capables de réaliser techniquement sa mise en œuvre. Je maintiens mon amendement.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 697 rectifié bis et 1147 rectifié quater.
Les amendements sont adoptés.
En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l’article 6.
L’amendement n° 491 rectifié, présenté par M. Jacquin, Mmes Lubin, Blatrix Contat et Conway-Mouret, MM. Ziane et M. Weber, Mme Espagnac, M. Mérillou, Mmes Poumirol, Monier et Narassiguin, M. Ouizille, Mme Bonnefoy, MM. Tissot, Bourgi, Montaugé, Kerrouche, Gillé et Jeansannetas et Mme Féret, est ainsi libellé :
Après l’article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans les six mois suivant la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les moyens supplémentaires, notamment humains, qu’il compte octroyer aux unions de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales (Urssaf) et à l’inspection du travail pour assurer le meilleur recouvrement possible des cotisations sociales des micro-entrepreneurs des plateformes numériques dorénavant confié aux plateformes elles-mêmes d’une part, et d’autre part pour mieux contrôler les plateformes numériques de travail, et tout particulièrement pour contrôler l’adéquation entre la réalité du travail effectué par les travailleurs des plateformes numériques et leur statut d’auto ou micro-entrepreneurs.
La parole est à Mme Monique Lubin.
Nous continuons de promouvoir la requalification en salariés des travailleurs des plateformes en raison du caractère « fictif » de leur statut de travailleur indépendant, pour reprendre l’expression de la Cour de cassation dans son arrêt du 4 mars 2020.
De son côté, le Gouvernement continue de s’opposer à cette mesure de requalification, ainsi qu’à la directive Schmit en cours de négociation à l’échelon européen. Il choisit également de ne pas prendre en compte les décisions de requalifications de plus en plus nombreuses prononcées par les conseils prud’homaux.
Il nous semble donc nécessaire d’augmenter significativement les moyens financiers, humains et réglementaires accordés tant aux Urssaf qu’à l’inspection du travail. Il s’agit de s’assurer que les fraudes que l’article 6 vise à réduire considérablement ne sont pas la partie immergée de l’iceberg et que le Gouvernement entend mettre fin au salariat déguisé.
Nous souhaitons la remise au Parlement d’un rapport sur les moyens supplémentaires, notamment humains, que le Gouvernement compte octroyer aux Urssaf et à l’inspection du travail pour assurer le meilleur recouvrement possible des cotisations des autoentrepreneurs des plateformes numériques.
Je m’arrête là dans la présentation de cet amendement, qui aurait été utile si l’article 6 n’avait pas été supprimé. Mais comme nous venons de voter cette suppression, je retire cet amendement !
L'amendement n° 491 rectifié est retiré.
L'amendement n° 1215 rectifié, présenté par MM. Jacquin et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l'article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Les plateformes de mise en relation par voie électronique définies à l'article 242 bis du code général des impôts sont redevables d'une contribution exceptionnelle. Le taux de cette contribution est fixé à 10 %.
Elle est reversée aux caisses de retraite du régime de base obligatoire. Les dispositions relatives à la répartition entre caisses de retraite sont renvoyées à un décret pris en Conseil d'État.
La contribution est assise sur l'ensemble des bénéfices réalisés dans les entreprises mentionnées au premier alinéa, réalisés en France ainsi que de ceux dont l'imposition est attribuée à la France par une convention internationale relative aux doubles impositions.
Un décret en Conseil d'État fixe la date d'application du présent article.
La parole est à Mme Monique Lubin.
Sourires.
L’amendement n° 491 rectifié est retiré.
L’amendement n° 1215 rectifié, présenté par MM. Jacquin et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l’article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Les plateformes de mise en relation par voie électronique définies à l’article 242 bis du code général des impôts sont redevables d’une contribution exceptionnelle. Le taux de cette contribution est fixé à 10 %.
Elle est reversée aux caisses de retraite du régime de base obligatoire. Les dispositions relatives à la répartition entre caisses de retraite sont renvoyées à un décret pris en Conseil d’État.
La contribution est assise sur l’ensemble des bénéfices réalisés dans les entreprises mentionnées au premier alinéa, réalisés en France ainsi que de ceux dont l’imposition est attribuée à la France par une convention internationale relative aux doubles impositions.
Un décret en Conseil d’État fixe la date d’application du présent article.
La parole est à Mme Monique Lubin.
L'amendement n° 1215 est retiré.
L'amendement n° 1185, présenté par MM. Jacquin et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l'article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant le manque à gagner pour la sécurité sociale provoqué par la qualification indue des travailleurs des plateformes en tant que travailleurs indépendants et les effets financiers qu'aurait pour la sécurité sociale leur requalification en tant que salariés.
La parole est à Mme Monique Lubin.
L’amendement n° 1215 est retiré.
L’amendement n° 1185, présenté par MM. Jacquin et Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l’article 6
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant le manque à gagner pour la sécurité sociale provoqué par la qualification indue des travailleurs des plateformes en tant que travailleurs indépendants et les effets financiers qu’aurait pour la sécurité sociale leur requalification en tant que salariés.
La parole est à Mme Monique Lubin.
L'amendement n° 1185 est retiré.
La parole est à M. le président de la commission.
À la suite de la suppression de l'article 6, la situation est la suivante : quelle que soit notre position sur l'ubérisation, le projet de loi présentait l'avantage de prévoir des règles et des droits pour les travailleurs des plateformes.
Ceux qui ont voté la suppression de cet article dans un élan de générosité ont également, en miroir, supprimé ces droits. En conséquence, la situation de ces travailleurs sera encore plus difficile. Il faut donc trouver des solutions. Je voulais vous placer devant vos responsabilités.
L’amendement n° 1185 est retiré.
La parole est à M. le président de la commission.
Article 7
À la suite de la suppression de l’article 6, la situation est la suivante : quelle que soit notre position sur l’ubérisation, le projet de loi présentait l’avantage de prévoir des règles et des droits pour les travailleurs des plateformes.
Ceux qui ont voté la suppression de cet article dans un élan de générosité ont également, en miroir, supprimé ces droits. En conséquence, la situation de ces travailleurs sera encore plus difficile. Il faut donc trouver des solutions. Je voulais vous placer devant vos responsabilités.
I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après l'article L. 114-17-1, il est inséré un article L. 114-17-1-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -17 -1 -1. – Lorsqu'un professionnel bénéficiant de la participation de l'assurance maladie au financement de ses cotisations, mentionnée au 5° du I de l'article L. 162-14-1, fait l'objet, pour des faits à caractère frauduleux, d'une pénalité financière décidée sur le fondement du IV de l'article L. 114-17-1, d'une sanction prononcée en application de l'article L. 145-2 ou d'une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 114-16-2, l'organisme d'assurance maladie peut procéder à l'annulation de tout ou partie de cette participation sur la part des revenus obtenus frauduleusement.
« Le montant correspondant est recouvré selon les modalités prévues à l'article L. 133-4 pour les versements indus de prestations. » ;
2° Au 5° du I de l'article L. 162-14-1, après la référence : « L. 646-3 », sont insérés les mots : «, sous réserve que ces honoraires ou revenus n'aient pas été perçus frauduleusement ».
II. – Le présent article est applicable aux revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.
Article 7
À la suite de la suppression de l'article 6, la situation est la suivante : quelle que soit notre position sur l'ubérisation, le projet de loi présentait l'avantage de prévoir des règles et des droits pour les travailleurs des plateformes.
Ceux qui ont voté la suppression de cet article dans un élan de générosité ont également, en miroir, supprimé ces droits. En conséquence, la situation de ces travailleurs sera encore plus difficile. Il faut donc trouver des solutions. Je voulais vous placer devant vos responsabilités.
L'amendement n° 12 rectifié bis n'est pas soutenu.
Je suis saisi de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 1114 n'est pas soutenu.
L'amendement n° 207, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3
1° Après le mot :
organisme
insérer le mot :
local
2° Remplacer le mot :
obtenus
par le mot :
obtenue
La parole est à Mme la rapporteure générale.
I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après l’article L. 114-17-1, il est inséré un article L. 114-17-1-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -17 -1 -1. – Lorsqu’un professionnel bénéficiant de la participation de l’assurance maladie au financement de ses cotisations, mentionnée au 5° du I de l’article L. 162-14-1, fait l’objet, pour des faits à caractère frauduleux, d’une pénalité financière décidée sur le fondement du IV de l’article L. 114-17-1, d’une sanction prononcée en application de l’article L. 145-2 ou d’une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l’article L. 114-16-2, l’organisme d’assurance maladie peut procéder à l’annulation de tout ou partie de cette participation sur la part des revenus obtenus frauduleusement.
« Le montant correspondant est recouvré selon les modalités prévues à l’article L. 133-4 pour les versements indus de prestations. » ;
2° Au 5° du I de l’article L. 162-14-1, après la référence : « L. 646-3 », sont insérés les mots : «, sous réserve que ces honoraires ou revenus n’aient pas été perçus frauduleusement ».
II. – Le présent article est applicable aux revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.
Article 7
L’amendement n° 12 rectifié bis n’est pas soutenu.
Je suis saisi de cinq amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 1114 n’est pas soutenu.
L’amendement n° 207, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3
1° Après le mot :
organisme
insérer le mot :
local
2° Remplacer le mot :
obtenus
par le mot :
obtenue
La parole est à Mme la rapporteure générale.
I. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après l'article L. 114-17-1, il est inséré un article L. 114-17-1-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -17 -1 -1. – Lorsqu'un professionnel bénéficiant de la participation de l'assurance maladie au financement de ses cotisations, mentionnée au 5° du I de l'article L. 162-14-1, fait l'objet, pour des faits à caractère frauduleux, d'une pénalité financière décidée sur le fondement du IV de l'article L. 114-17-1, d'une sanction prononcée en application de l'article L. 145-2 ou d'une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 114-16-2, l'organisme d'assurance maladie peut procéder à l'annulation de tout ou partie de cette participation sur la part des revenus obtenus frauduleusement.
« Le montant correspondant est recouvré selon les modalités prévues à l'article L. 133-4 pour les versements indus de prestations. » ;
2° Au 5° du I de l'article L. 162-14-1, après la référence : « L. 646-3 », sont insérés les mots : «, sous réserve que ces honoraires ou revenus n'aient pas été perçus frauduleusement ».
II. – Le présent article est applicable aux revenus perçus à compter du 1er janvier 2024.
L'amendement n° 12 rectifié bis n'est pas soutenu.
Je suis saisi de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 1114 n'est pas soutenu.
L'amendement n° 207, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3
1° Après le mot :
organisme
insérer le mot :
local
2° Remplacer le mot :
obtenus
par le mot :
obtenue
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement n° 1194, présenté par MM. Ouizille et Jomier, Mmes Poumirol, Canalès et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Remplacer les mots :
peut procéder
par le mot :
procède
La parole est à Mme Annie Le Houerou.
Cet amendement vise à rendre automatique l'annulation par l'assurance maladie des cotisations sociales prises en charge au bénéfice d'un professionnel de santé reconnu coupable de faits à caractère frauduleux.
En effet, tel qu'il est rédigé, l'article donne à penser que l'assurance maladie peut choisir ou non d'annuler les montants de cotisations sociales pris en charge.
Un professionnel de santé dont la fraude à la sécurité sociale est avérée doit être durement sanctionné. L'annulation des cotisations sociales prises en charge doit donc être automatique.
Par ailleurs, un amendement au dispositif identique avait été adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, mais il n'a pas été retenu dans le texte par le Gouvernement à l'issue du recours à l'article 49.3 de la Constitution et ne figure donc pas dans la version transmise au Sénat.
Je vous invite donc à être nombreux à voter cet amendement.
L’amendement n° 1194, présenté par MM. Ouizille et Jomier, Mmes Poumirol, Canalès et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Remplacer les mots :
peut procéder
par le mot :
procède
La parole est à Mme Annie Le Houerou.
L'amendement n° 692 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Après le mot :
procéder
insérer les mots :
, après respect de la procédure contradictoire,
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Cet amendement vise à rendre automatique l’annulation par l’assurance maladie des cotisations sociales prises en charge au bénéfice d’un professionnel de santé reconnu coupable de faits à caractère frauduleux.
En effet, tel qu’il est rédigé, l’article donne à penser que l’assurance maladie peut choisir ou non d’annuler les montants de cotisations sociales pris en charge.
Un professionnel de santé dont la fraude à la sécurité sociale est avérée doit être durement sanctionné. L’annulation des cotisations sociales prises en charge doit donc être automatique.
Par ailleurs, un amendement au dispositif identique avait été adopté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, mais il n’a pas été retenu dans le texte par le Gouvernement à l’issue du recours à l’article 49.3 de la Constitution et ne figure donc pas dans la version transmise au Sénat.
Je vous invite donc à être nombreux à voter cet amendement.
L'amendement n° 1194, présenté par MM. Ouizille et Jomier, Mmes Poumirol, Canalès et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane et Michau, Mmes Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Remplacer les mots :
peut procéder
par le mot :
procède
La parole est à Mme Annie Le Houerou.
Cet amendement vise de nouveau à faire respecter la procédure contradictoire. Certes, cela semble normal, mais comme les recours ne sont souvent pas faits correctement, les professionnels ont parfois beaucoup de mal à obtenir que les textes que nous votons soient appliqués.
Il y a d'un côté la fraude, contre laquelle nous sommes d'accord qu'il faut lutter, mais de l'autre, il faut aussi considérer la bonne ou la mauvaise foi des requérants, ainsi que les difficultés d'application de textes de plus en plus compliqués.
L’amendement n° 692 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Après le mot :
procéder
insérer les mots :
, après respect de la procédure contradictoire,
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Cet amendement vise à rendre automatique l'annulation par l'assurance maladie des cotisations sociales prises en charge au bénéfice d'un professionnel de santé reconnu coupable de faits à caractère frauduleux.
En effet, tel qu'il est rédigé, l'article donne à penser que l'assurance maladie peut choisir ou non d'annuler les montants de cotisations sociales pris en charge.
Un professionnel de santé dont la fraude à la sécurité sociale est avérée doit être durement sanctionné. L'annulation des cotisations sociales prises en charge doit donc être automatique.
Par ailleurs, un amendement au dispositif identique avait été adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, mais il n'a pas été retenu dans le texte par le Gouvernement à l'issue du recours à l'article 49.3 de la Constitution et ne figure donc pas dans la version transmise au Sénat.
Je vous invite donc à voter largement en sa faveur.
L'amendement n° 1097 rectifié, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin, Jacques et Lassarade, MM. Tabarot et Cadec, Mme Canayer et MM. Genet, H. Leroy, Longeot et Panunzi, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Compléter cet alinéa par les mots :
dans des conditions définies par les conventions mentionnées à l'article L. 162-14-1
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
Cet amendement vise de nouveau à faire respecter la procédure contradictoire. Certes, cela semble normal, mais comme les recours ne sont souvent pas faits correctement, les professionnels ont parfois beaucoup de mal à obtenir que les textes que nous votons soient appliqués.
Il y a d’un côté la fraude, contre laquelle nous sommes d’accord qu’il faut lutter, mais de l’autre, il faut aussi considérer la bonne ou la mauvaise foi des requérants, ainsi que les difficultés d’application de textes de plus en plus compliqués.
L'amendement n° 692 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mme Lassarade, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Après le mot :
procéder
insérer les mots :
, après respect de la procédure contradictoire,
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Cet amendement vise à redonner toute sa force au dialogue social, en replaçant dans le champ des négociations conventionnelles, en plus des questions relatives au financement des cotisations dues par les professionnels, celles qui concernent les modalités de sanction éventuelles des professionnels.
L’amendement n° 1097 rectifié, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin, Jacques et Lassarade, MM. Tabarot et Cadec, Mme Canayer et MM. Genet, H. Leroy, Longeot et Panunzi, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Compléter cet alinéa par les mots :
dans des conditions définies par les conventions mentionnées à l’article L. 162-14-1
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
Cet amendement vise de nouveau à faire respecter la procédure contradictoire. Certes, cela semble normal, mais comme les recours ne sont souvent pas faits correctement, les professionnels ont parfois beaucoup de mal à obtenir que les textes que nous votons soient appliqués.
Il y a d'un côté la fraude, contre laquelle nous sommes d'accord qu'il faut lutter, mais de l'autre, il faut aussi considérer la bonne ou la mauvaise foi des requérants, ainsi que les difficultés d'application de textes de plus en plus compliqués.
Cet amendement vise à redonner toute sa force au dialogue social, en replaçant dans le champ des négociations conventionnelles, en plus des questions relatives au financement des cotisations dues par les professionnels, celles qui concernent les modalités de sanction éventuelles des professionnels.
L'amendement n° 1097 rectifié, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin, Jacques et Lassarade, MM. Tabarot et Cadec, Mme Canayer et MM. Genet, H. Leroy, Longeot et Panunzi, est ainsi libellé :
Alinéa 3
Compléter cet alinéa par les mots :
dans des conditions définies par les conventions mentionnées à l'article L. 162-14-1
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
L'amendement n° 1194 vise, d'une part, à rendre automatique l'annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l'assurance maladie en cas de fraude, et, d'autre part, à prévoir l'application d'une pénalité financière sur les sommes recouvrées à ce titre.
Il me semblerait plus judicieux de remettre aux directeurs des organismes locaux d'assurance maladie le soin d'apprécier l'opportunité d'une telle sanction, en fonction de la nature des faits en cause et de leurs conséquences pour l'assurance maladie. L'avis sera donc défavorable sur cet amendement.
L'amendement n° 692 rectifié vise à préciser que, en cas de fraude, l'annulation de la prise en charge des cotisations d'un professionnel de santé par l'assurance maladie ne peut être mise en œuvre que dans le respect du contradictoire.
Or, lorsqu'il est convaincu d'avoir eu recours à des pratiques frauduleuses, le professionnel de santé est mis en mesure de produire ses observations et de contester le caractère indu des sommes qu'il a perçues.
En outre, lorsqu'une mise en demeure de payer reste sans effet et que le directeur de l'organisme d'assurance maladie délivre une contrainte, le professionnel dispose de la faculté de s'y opposer devant la juridiction judiciaire.
Ce processus garantit donc le respect du contradictoire. J'émets donc un avis défavorable sur l'amendement n° 692 rectifié.
L'amendement n° 1097 rectifié vise à prévoir la détermination par les conventions médicales des conditions d'annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l'assurance maladie en cas de fraude.
Or l'article L. 114-17-1 du code de la sécurité sociale interdit aux directeurs des organismes d'assurance maladie de recourir concurremment à une pénalité financière et aux procédures conventionnelles visant à sanctionner les mêmes faits.
En ne permettant d'annuler la prise en charge des cotisations du professionnel de santé qu'au terme d'une procédure conventionnelle, la mesure proposée induirait des délais relativement longs. De fait, la sanction serait largement inapplicable, dans la mesure où la loi prévoit que cette dernière résulte notamment de l'application d'une pénalité financière par l'organisme d'assurance maladie. La commission émet donc, sur cet amendement également, un avis défavorable.
Cet amendement vise à redonner toute sa force au dialogue social, en replaçant dans le champ des négociations conventionnelles, en plus des questions relatives au financement des cotisations dues par les professionnels, celles concernant les modalités de sanction éventuelles des professionnels.
L’amendement n° 1194 vise, d’une part, à rendre automatique l’annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l’assurance maladie en cas de fraude, et, d’autre part, à prévoir l’application d’une pénalité financière sur les sommes recouvrées à ce titre.
Il me semblerait plus judicieux de remettre aux directeurs des organismes locaux d’assurance maladie le soin d’apprécier l’opportunité d’une telle sanction, en fonction de la nature des faits en cause et de leurs conséquences pour l’assurance maladie. L’avis sera donc défavorable sur cet amendement.
L’amendement n° 692 rectifié vise à préciser que, en cas de fraude, l’annulation de la prise en charge des cotisations d’un professionnel de santé par l’assurance maladie ne peut être mise en œuvre que dans le respect du contradictoire.
Or, lorsqu’il est convaincu d’avoir eu recours à des pratiques frauduleuses, le professionnel de santé est mis en mesure de produire ses observations et de contester le caractère indu des sommes qu’il a perçues.
En outre, lorsqu’une mise en demeure de payer reste sans effet et que le directeur de l’organisme d’assurance maladie délivre une contrainte, le professionnel dispose de la faculté de s’y opposer devant la juridiction judiciaire.
Ce processus garantit donc le respect du contradictoire. J’émets donc un avis défavorable sur l’amendement n° 692 rectifié.
L’amendement n° 1097 rectifié vise à prévoir la détermination par les conventions médicales des conditions d’annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l’assurance maladie en cas de fraude.
Or l’article L. 114-17-1 du code de la sécurité sociale interdit aux directeurs des organismes d’assurance maladie de recourir concurremment à une pénalité financière et aux procédures conventionnelles visant à sanctionner les mêmes faits.
En ne permettant d’annuler la prise en charge des cotisations du professionnel de santé qu’au terme d’une procédure conventionnelle, la mesure proposée induirait des délais relativement longs. De fait, la sanction serait largement inapplicable, dans la mesure où la loi prévoit que cette dernière résulte notamment de l’application d’une pénalité financière par l’organisme d’assurance maladie. La commission émet donc, sur cet amendement également, un avis défavorable.
Un débat a eu lieu à l'Assemblée nationale sur un amendement identique à l'amendement n° 1194.
Je partage l'objectif de renforcer les sanctions à disposition, mais tel qu'il est rédigé, cet amendement vise à rendre la sanction automatique. En ne laissant aucune marge d'appréciation, le dispositif court un risque de censure en raison du non-respect du principe de proportionnalité des sanctions administratives.
Nous n'avions pas souhaité retenir ce dispositif à l'Assemblée nationale, car il est extrêmement fragile juridiquement, même si nous partageons l'objectif de renforcer les sanctions à destination notamment des professionnels.
L'amendement n° 692 rectifié de Mme Gruny tend à imposer une procédure contradictoire préalable à l'annulation de la participation de l'assurance maladie à la prise en charge des cotisations des professionnels de santé : il est satisfait.
Enfin, madame Aeschlimann, j'émets un avis défavorable sur votre amendement tendant à renvoyer aux conventions les modalités d'application de l'annulation de la participation de l'assurance maladie, et ce pour deux raisons.
Tout d'abord, compte tenu du grand nombre de conventions qui existent, il faudrait prévoir des mécanismes différents pour chacune d'elles. Ensuite, les règles de récupération des indus sont fixées par la loi.
Je demande donc le retrait de ces deux derniers amendements ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.
L'amendement n° 1194 vise, d'une part, à rendre automatique l'annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l'assurance maladie en cas de fraude, et, d'autre part, à prévoir l'application d'une pénalité financière sur les sommes recouvrées à ce titre.
Il me semblerait plus judicieux de remettre aux directeurs des organismes locaux d'assurance maladie le soin d'apprécier l'opportunité d'une telle sanction, en fonction de la nature des faits en cause et de leurs conséquences pour l'assurance maladie. L'avis sera donc défavorable sur cet amendement.
L'amendement n° 692 rectifié vise à préciser que, en cas de fraude, l'annulation de la prise en charge des cotisations d'un professionnel de santé par l'assurance maladie ne peut être mise en œuvre que dans le respect du contradictoire.
Or, lorsqu'il est convaincu d'avoir eu recours à des pratiques frauduleuses, le professionnel de santé est mis en mesure de produire ses observations et de contester le caractère indu des sommes qu'il a perçues.
En outre, lorsqu'une mise en demeure de payer reste sans effet et que le directeur de l'organisme d'assurance maladie délivre une contrainte, le professionnel dispose de la faculté de s'y opposer devant la juridiction judiciaire.
Ce processus garantit donc le respect du contradictoire. J'émets donc un avis défavorable sur l'amendement n° 692 rectifié.
L'amendement n° 1097 rectifié vise à prévoir la détermination par les conventions médicales des conditions d'annulation de la prise en charge des cotisations des professionnels de santé par l'assurance maladie en cas de fraude.
Or, l'article L. 114-17-1 du code de la sécurité sociale interdit aux directeurs des organismes d'assurance maladie de recourir concurremment à une pénalité financière et aux procédures conventionnelles visant à sanctionner les mêmes faits.
En ne permettant d'annuler la prise en charge des cotisations du professionnel de santé qu'au terme d'une procédure conventionnelle, la mesure proposée induirait des délais relativement longs. De fait, la sanction serait largement inapplicable, dans la mesure où la loi prévoit que cette dernière résulte notamment de l'application d'une pénalité financière par l'organisme d'assurance maladie. La commission émet donc, sur cet amendement également, un avis défavorable.
Un débat a eu lieu à l’Assemblée nationale sur un amendement identique à l’amendement n° 1194.
Je partage l’objectif de renforcer les sanctions à disposition, mais tel qu’il est rédigé, cet amendement vise à rendre la sanction automatique. En ne laissant aucune marge d’appréciation, le dispositif court un risque de censure en raison du non-respect du principe de proportionnalité des sanctions administratives.
Nous n’avions pas souhaité retenir ce dispositif à l’Assemblée nationale, car il est extrêmement fragile juridiquement, même si nous partageons l’objectif de renforcer les sanctions à destination notamment des professionnels.
L’amendement n° 692 rectifié de Mme Gruny tend à imposer une procédure contradictoire préalable à l’annulation de la participation de l’assurance maladie à la prise en charge des cotisations des professionnels de santé : il est satisfait.
Enfin, madame Aeschlimann, j’émets un avis défavorable sur votre amendement tendant à renvoyer aux conventions les modalités d’application de l’annulation de la participation de l’assurance maladie, et ce pour deux raisons.
Tout d’abord, compte tenu du grand nombre de conventions qui existent, il faudrait prévoir des mécanismes différents pour chacune d’elles. Ensuite, les règles de récupération des indus sont fixées par la loi.
Je demande donc le retrait de ces deux derniers amendements ; à défaut, j’émettrai un avis défavorable.
L'amendement est adopté.
Un débat a eu lieu à l'Assemblée nationale sur un amendement identique à l'amendement n° 1194.
Je partage l'objectif de renforcer les sanctions à disposition, mais tel qu'il est rédigé, cet amendement vise à rendre la sanction automatique. En ne laissant aucune marge d'appréciation, le dispositif court un risque de censure en raison du non-respect du principe de proportionnalité des sanctions administratives.
Nous n'avions pas souhaité retenir ce dispositif à l'Assemblée nationale, car il est extrêmement fragile juridiquement, même si nous partageons l'objectif de renforcer les sanctions à destination notamment des professionnels.
L'amendement n° 692 rectifié de Mme Gruny vise à imposer une procédure contradictoire préalable à l'annulation de la participation de l'assurance maladie à la prise en charge des cotisations des professionnels de santé : il est satisfait.
Enfin, madame Aeschlimann, j'émets un avis défavorable sur votre amendement tendant à renvoyer aux conventions les modalités d'application de l'annulation de la participation de l'assurance maladie, et ce pour deux raisons.
Tout d'abord, compte tenu du grand nombre de conventions qui existent, il faudrait prévoir des mécanismes différents pour chacune d'elles. Ensuite, les règles de récupération des indus sont fixées par la loi.
Je demande donc le retrait de ces deux derniers amendements ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.
L ’ amendement est adopté.
L'amendement n'est pas adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L'amendement n'est pas adopté.
L'amendement n° 692 rectifié est retiré.
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1097 rectifié est-il maintenu ?
L’amendement n° 692 rectifié est retiré.
Madame Aeschlimann, l’amendement n° 1097 rectifié est-il maintenu ?
L'amendement n° 1097 rectifié est retiré.
L'amendement n° 1170, présenté par M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque le professionnel ne fait l'objet d'aucune sanction prononcée en application de l'article L. 145-2 ou d'une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 114-16-2, il dispose d'un délai dont les modalités seront fixées par décret, pour contester les faits dont il est accusé auprès de l'organisme d'assurance maladie.
La parole est à M. Bernard Jomier.
L'amendement n° 692 rectifié est retiré.
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1097 rectifié est-il maintenu ?
Nous pensons, comme tend à le prévoir l'amendement adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, que la sanction doit être automatique, ce qui ne signifie pas qu'elle n'est pas contestable.
À la suite d'un manquement, on peut se voir appliquer une sanction, mais une procédure de contestation de la sanction existe.
L’amendement n° 1097 rectifié est retiré.
L’amendement n° 1170, présenté par M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l’alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque le professionnel ne fait l’objet d’aucune sanction prononcée en application de l’article L. 145-2 ou d’une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l’article L. 114-16-2, il dispose d’un délai dont les modalités seront fixées par décret, pour contester les faits dont il est accusé auprès de l’organisme d’assurance maladie.
La parole est à M. Bernard Jomier.
Nous pensons, comme tend à le prévoir l’amendement adopté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, que la sanction doit être automatique, ce qui ne signifie pas qu’elle n’est pas contestable.
À la suite d’un manquement, on peut se voir appliquer une sanction, mais une procédure de contestation de la sanction existe.
L'amendement n° 1097 rectifié est retiré.
L'amendement n° 1170, présenté par M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque le professionnel ne fait l'objet d'aucune sanction prononcée en application de l'article L. 145-2 ou d'une condamnation pénale dans les cas mentionnés au deuxième alinéa de l'article L. 114-16-2, il dispose d'un délai dont les modalités seront fixées par décret, pour contester les faits dont il est accusé auprès de l'organisme d'assurance maladie.
La parole est à M. Bernard Jomier.
Nous avons bien compris la logique de la commission et du Gouvernement.
Mon amendement étant similaire à celui qu'a présenté Mme Gruny, je le retire.
L'amendement adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale traduit notre position sur l'article 7 : la sanction doit être automatique, ce qui ne signifie pas qu'elle n'est pas contestable.
À la suite d'un manquement, on peut se voir appliquer une sanction, mais une procédure de contestation de la sanction existe.
Nous avons bien compris la logique de la commission et du Gouvernement.
Mon amendement étant similaire à celui qu’a présenté Mme Gruny, je le retire.
Nous avons bien compris la logique de la commission et du Gouvernement. Mon amendement est similaire à celui qu'a présenté Mme Gruny, et je le retire.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 870, présenté par Mme Bonfanti-Dossat, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 4
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque des faits pouvant donner lieu aux pénalités financières, aux sanctions et aux condamnations pénales mentionnées au premier alinéa sont portés à la connaissance de l'organisme d'assurance maladie, le directeur de ce dernier en informe le président du conseil départemental ou régional de l'ordre dont relève ce professionnel de santé. »
La parole est à Mme Christine Bonfanti-Dossat.
L ’ amendement est adopté.
Le présent amendement tend à prévoir que chaque président de conseil départemental ou régional de l'ordre est informé par la caisse d'assurance maladie des actes de fraude commis par un professionnel de santé inscrit au tableau de celui-ci.
La délivrance d'une telle information permettrait notamment d'introduire, devant la chambre disciplinaire de première instance du Conseil national de l'ordre, une action à l'encontre du professionnel mis en cause.
L’amendement n° 870, présenté par Mme Bonfanti-Dossat, est ainsi libellé :
Après l’alinéa 4
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque des faits pouvant donner lieu aux pénalités financières, aux sanctions et aux condamnations pénales mentionnées au premier alinéa sont portés à la connaissance de l’organisme d’assurance maladie, le directeur de ce dernier en informe le président du conseil départemental ou régional de l’ordre dont relève ce professionnel de santé. »
La parole est à Mme Christine Bonfanti-Dossat.
L'amendement est adopté.
Le présent amendement tend à prévoir que chaque président de conseil départemental ou régional de l’ordre est informé par la caisse d’assurance maladie des actes de fraude commis par un professionnel de santé inscrit au tableau de celui-ci.
La délivrance d’une telle information permettrait notamment d’introduire, devant la chambre disciplinaire de première instance du Conseil national de l’ordre, une action à l’encontre du professionnel mis en cause.
L'amendement n° 870, présenté par Mme Bonfanti-Dossat, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 4
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque des faits pouvant donner lieu aux pénalités financières, aux sanctions et aux condamnations pénales mentionnées au premier alinéa sont portés à la connaissance de l'organisme d'assurance maladie, le directeur de ce dernier en informe le président du conseil départemental ou régional de l'ordre dont relève ce professionnel de santé. »
La parole est à Mme Christine Bonfanti-Dossat.
Chère collègue, vous prévoyez que l'assurance maladie communique aux ordres professionnels de santé les informations relatives aux sanctions.
En l'occurrence, le code de la sécurité sociale fait déjà obligation aux directeurs des organismes locaux d'assurance maladie de « communiquer à l'ordre compétent les informations qu'ils ont recueillies dans le cadre de leur activité et qui sont susceptibles de constituer un manquement à la déontologie de la part d'un professionnel de santé inscrit à un ordre professionnel. »
Les ordres, qui veillent au respect de la déontologie, doivent être informés des pratiques frauduleuses, ainsi que des manquements à la déontologie.
L'amendement étant déjà satisfait, la commission y est défavorable.
Chère collègue, vous prévoyez que l’assurance maladie communique aux ordres professionnels de santé les informations relatives aux sanctions.
En l’occurrence, le code de la sécurité sociale fait déjà obligation aux directeurs des organismes locaux d’assurance maladie de « communiquer à l’ordre compétent les informations qu’ils ont recueillies dans le cadre de leur activité et qui sont susceptibles de constituer un manquement à la déontologie de la part d’un professionnel de santé inscrit à un ordre professionnel ».
Les ordres, qui veillent au respect de la déontologie, doivent être informés des pratiques frauduleuses, ainsi que des manquements à la déontologie.
L’amendement étant déjà satisfait, la commission y est défavorable.
Le présent amendement tend à prévoir que chaque président de conseil départemental ou régional de l'ordre soit informé par la caisse d'assurance maladie des actes de fraude commis par un professionnel de santé inscrit au tableau de celui-ci.
La délivrance d'une telle information permettrait notamment d'introduire, devant la chambre disciplinaire de première instance du Conseil national de l'ordre, une action à l'encontre du professionnel mis en cause.
Chère collègue, vous prévoyez que l’assurance maladie communique aux ordres professionnels de santé les informations relatives aux sanctions.
En l’occurrence, le code de la sécurité sociale fait déjà obligation aux directeurs des organismes locaux d’assurance maladie de « communiquer à l’ordre compétent les informations qu’ils ont recueillies dans le cadre de leur activité et qui sont susceptibles de constituer un manquement à la déontologie de la part d’un professionnel de santé inscrit à un ordre professionnel. »
Les ordres, qui veillent au respect de la déontologie, doivent être informés des pratiques frauduleuses, ainsi que des manquements à la déontologie.
L’amendement étant déjà satisfait, la commission y est défavorable.
L'amendement est en effet satisfait, dans la mesure où le code de la sécurité sociale prévoit déjà que les directeurs de caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) transmettent aux ordres professionnels les informations relatives aux manquements à la déontologie des professionnels de santé.
À l'Assemblée nationale, les députés ont proposé d'expliciter la notion de « manquement à la déontologie » afin de préciser qu'elle recouvre notamment les cas de fraude.
Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
Chère collègue, vous prévoyez que l'assurance maladie communique aux ordres professionnels de santé les informations relatives aux sanctions.
En l'occurrence, le code de la sécurité sociale fait déjà obligation aux directeurs des organismes locaux d'assurance maladie de « communiquer à l'ordre compétent les informations qu'ils ont recueillies dans le cadre de leur activité et qui sont susceptibles de constituer un manquement à la déontologie de la part d'un professionnel de santé inscrit à un ordre professionnel. »
Les ordres, qui veillent au respect de la déontologie, doivent être informés des pratiques frauduleuses, ainsi que des manquements à la déontologie. L'amendement étant déjà satisfait, la commission y est défavorable.
L’amendement est en effet satisfait, dans la mesure où le code de la sécurité sociale prévoit déjà que les directeurs de caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) transmettent aux ordres professionnels les informations relatives aux manquements à la déontologie des professionnels de santé.
À l’Assemblée nationale, les députés ont proposé d’expliciter la notion de « manquement à la déontologie » afin de préciser qu’elle recouvre notamment les cas de fraude.
Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
L'amendement est en effet satisfait, dans la mesure où le code de la sécurité sociale prévoit déjà que les directeurs de caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) transmettent aux ordres professionnels les informations relatives aux manquements à la déontologie des professionnels de santé.
À l'Assemblée nationale, les députés ont proposé d'expliciter la notion de « manquement à la déontologie », afin de préciser qu'elle recouvre notamment les cas de fraude.
Le Gouvernement demande donc le retrait de cet amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
L'article 7 est adopté.
L'amendement n° 14 rectifié ter n'est pas soutenu.
L'amendement n° 556 rectifié, présenté par MM. Durox, Szczurek et Hochart, est ainsi libellé :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales peut prendre des mesures conservatoires préventives lorsque des profils de fraudeurs sont détectés. »
La parole est à M. Christopher Szczurek.
Après l’article 7
L’amendement n° 14 rectifié ter n’est pas soutenu.
L’amendement n° 556 rectifié, présenté par MM. Durox, Szczurek et Hochart, est ainsi libellé :
Après l’article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L’Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d’allocations familiales peut prendre des mesures conservatoires préventives lorsque des profils de fraudeurs sont détectés. »
La parole est à M. Christopher Szczurek.
Après l'article 7
L'amendement n° 556 rectifié est retiré.
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° 805 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 889 est présenté par Mmes Brulin, Apourceau-Poly, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. L'article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :
« Art. L. 133-4-2. – En cas de nouvelle constatation pour travail dissimulé dans les cinq ans à compter de la notification d'une première constatation pour travail dissimulé ayant donné lieu à redressement auprès de la même personne morale ou physique, la majoration est portée à 90 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 25 % et à 120 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 40 %. »
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 805 rectifié.
L'amendement n° 14 rectifié ter n'est pas soutenu.
L'amendement n° 556 rectifié, présenté par MM. Durox, Szczurek et Hochart, est ainsi libellé :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« L'Union de recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales peut prendre des mesures conservatoires préventives lorsque des profils de fraudeurs sont détectés. »
La parole est à M. Christopher Szczurek.
Nous proposons de majorer le redressement en cas de nouvelle constatation de travail dissimulé dans les cinq ans suivant la notification d'une première constatation ayant donné lieu à un redressement.
Le Haut Conseil du financement de la protection sociale estime que le montant de la fraude patronale aux cotisations sociales s'élevait entre 10 milliards et 11, 2 milliards d'euros en 2022. Cette somme représente plusieurs fois le coût de la fraude aux prestations sociales versées par les CAF, qui, selon une estimation de la Caisse nationale des allocations familiales datant de 2019, serait compris entre 1 et 2, 3 milliards d'euros, c'est-à-dire bien moins que le montant du non-recours.
En février 2020, la Cour des comptes pointait le laxisme des pouvoirs publics envers la fraude aux cotisations patronales.
Ce même laxisme ne caractérise pas la politique menée à destination des bénéficiaires de certaines allocations, notamment les allocataires du RSA, soumis par le projet de loi pour le plein emploi à des sanctions allant jusqu'à la suspension et la suppression du RSA – à eux de déposer des recours…
De la réforme de l'assurance chômage à celle des retraites en passant par la réforme du RSA, les projets de loi successifs n'ont de cesse d'accroître les sanctions contre les travailleurs ou les allocataires, sans jamais questionner la responsabilité des employeurs.
Par conséquent, cet amendement tend à proposer, de manière plus ferme et moins laxiste, d'augmenter les sanctions contre les fraudes aux cotisations patronales, qui privent les salariés de droits.
L’amendement n° 556 rectifié est retiré.
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L’amendement n° 805 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 889 est présenté par Mmes Brulin, Apourceau-Poly, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l’article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. L’article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :
« Art. L. 133-4-2. – En cas de nouvelle constatation pour travail dissimulé dans les cinq ans à compter de la notification d’une première constatation pour travail dissimulé ayant donné lieu à redressement auprès de la même personne morale ou physique, la majoration est portée à 90 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 25 % et à 120 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 40 %. »
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l’amendement n° 805 rectifié.
La parole est à Mme Silvana Silvani, pour présenter l'amendement n° 889.
Nous proposons de majorer le redressement en cas de nouvelle constatation de travail dissimulé dans les cinq ans suivant la notification d’une première constatation ayant donné lieu à un redressement.
Le Haut Conseil du financement de la protection sociale estime que le montant de la fraude patronale aux cotisations sociales s’élevait entre 10 milliards et 11, 2 milliards d’euros en 2022. Cette somme représente plusieurs fois le coût de la fraude aux prestations sociales versées par les CAF, qui, selon une estimation de la Caisse nationale des allocations familiales datant de 2019, serait compris entre 1 et 2, 3 milliards d’euros, c’est-à-dire bien moins que le montant du non-recours.
En février 2020, la Cour des comptes pointait le laxisme des pouvoirs publics envers la fraude aux cotisations patronales.
Ce même laxisme ne caractérise pas la politique menée à destination des bénéficiaires de certaines allocations, notamment les allocataires du RSA, soumis par le projet de loi pour le plein emploi à des sanctions allant jusqu’à la suspension et la suppression du RSA – à eux de déposer des recours…
De la réforme de l’assurance chômage à celle des retraites en passant par la réforme du RSA, les projets de loi successifs n’ont de cesse d’accroître les sanctions contre les travailleurs ou les allocataires, sans jamais questionner la responsabilité des employeurs.
Par conséquent, cet amendement tend à proposer, de manière plus ferme et moins laxiste, d’augmenter les sanctions contre les fraudes aux cotisations patronales, qui privent les salariés de droits.
Nous proposons de majorer le redressement en cas de nouvelle constatation de travail dissimulé dans les cinq ans suivant la notification d’une première constatation ayant donné lieu à un redressement.
Le Haut Conseil du financement de la protection sociale estime que le montant de la fraude patronale aux cotisations sociales s’élevait entre 10 milliards et 11, 2 milliards d’euros en 2022. Cette somme représente plusieurs fois le coût de la fraude aux prestations sociales versées par les caisses d’allocations familiales, qui, selon une estimation de la Caisse nationale des allocations familiales datant de 2019, serait compris entre 1 et 2, 3 milliards d’euros, c’est-à-dire bien moins que le montant du non-recours.
En février 2020, la Cour des comptes pointait le laxisme des pouvoirs publics envers la fraude aux cotisations patronales.
Ce même laxisme ne caractérise pas la politique menée à destination des bénéficiaires de certaines allocations, notamment les allocataires du RSA, soumis par le projet de loi pour le plein emploi à des sanctions allant jusqu’à la suspension et la suppression du RSA – à eux de déposer des recours…
De la réforme de l’assurance chômage à celle des retraites en passant par la réforme du RSA, les projets de loi successifs n’ont de cesse d’accroître les sanctions contre les travailleurs ou les allocataires, sans jamais questionner la responsabilité des employeurs.
Par conséquent, cet amendement tend à proposer, de manière plus ferme et moins laxiste, d’augmenter les sanctions contre les fraudes aux cotisations patronales, qui privent les salariés de droits.
L'amendement n° 556 rectifié est retiré.
Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° 805 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 889 est présenté par Mmes Brulin, Apourceau-Poly, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. L'article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :
« Art. L. 133-4-2. – En cas de nouvelle constatation pour travail dissimulé dans les cinq ans à compter de la notification d'une première constatation pour travail dissimulé ayant donné lieu à redressement auprès de la même personne morale ou physique, la majoration est portée à 90 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 25 % et à 120 % lorsque la majoration de redressement prononcée lors de la constatation de la première infraction était de 40 %. »
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 805 rectifié.
Le 12 décembre prochain, un chef d'entreprise de l'Essonne sera jugé pour avoir soustrait 1, 4 million d'euros à l'Urssaf. Ce gérant d'un groupe de BTP avait embauché 193 ouvriers sans les déclarer.
La lutte contre le travail dissimulé devrait être la priorité du Gouvernement, d'autant que le montant total des fraudes des entreprises est estimé entre 6 et 8 milliards d'euros.
Le Conseil constitutionnel a même reconnu que la lutte contre la fraude revêt le caractère d'une exigence constitutionnelle. Elle concerne désormais de grands groupes, comme Ryanair, condamné à payer près de 4, 5 millions d'euros à l'Urssaf.
Mais la fraude au travail dissimulé concerne également les petites et moyennes entreprises, comme ces soixante-cinq entreprises du Lot qui ont dû s'acquitter de plus de 259 000 euros de redressements à l'Urssaf en 2023.
Face à l'ampleur de la fraude patronale, le Gouvernement doit prendre les décisions qui s'imposent. Pour cette raison, nous proposons par cet amendement d'augmenter les sanctions en cas de récidive, car cette fraude porte atteinte à notre modèle social.
La parole est à Mme Silvana Silvani, pour présenter l’amendement n° 889.
Nous proposons de majorer le redressement en cas de nouvelle constatation de travail dissimulé dans les cinq ans suivant la notification d'une première constatation ayant donné lieu à un redressement.
Le Haut Conseil du financement de la protection sociale estime que le montant de la fraude patronale aux cotisations sociales s'élevait entre 10 milliards et 11, 2 milliards d'euros en 2022. Cette somme représente plusieurs fois le coût de la fraude aux prestations sociales versées par les CAF, qui, selon une estimation de la Caisse nationale des allocations familiales datant de 2019, serait compris entre 1 et 2, 3 milliards d'euros, c'est-à-dire bien moins que le montant du non-recours.
En février 2020, la Cour des comptes pointait le laxisme des pouvoirs publics envers la fraude aux cotisations patronales.
Ce même laxisme ne caractérise pas la politique menée à destination des bénéficiaires de certaines allocations, notamment les allocataires du RSA, soumis par le projet de loi pour le plein emploi à des sanctions allant jusqu'à la suspension et la suppression du RSA – à eux de déposer des recours…
De la réforme de l'assurance chômage à celle des retraites en passant par la réforme du RSA, les projets de loi successifs n'ont de cesse d'accroître les sanctions envers les travailleurs ou les allocataires, sans jamais questionner la responsabilité des employeurs.
Par conséquent, cet amendement tend à proposer, de manière plus ferme et moins « laxiste », d'augmenter les sanctions contre les fraudes aux cotisations patronales, qui privent les salariés de droits.
Le 12 décembre prochain, un chef d’entreprise de l’Essonne sera jugé pour avoir soustrait 1, 4 million d’euros à l’Urssaf. Ce gérant d’un groupe de BTP avait embauché 193 ouvriers sans les déclarer.
La lutte contre le travail dissimulé devrait être la priorité du Gouvernement, d’autant que le montant total des fraudes des entreprises est estimé entre 6 et 8 milliards d’euros.
Le Conseil constitutionnel a même reconnu que la lutte contre la fraude revêt le caractère d’une exigence constitutionnelle. Elle concerne désormais de grands groupes, comme Ryanair, condamné à payer près de 4, 5 millions d’euros à l’Urssaf.
Mais la fraude au travail dissimulé concerne également les petites et moyennes entreprises, comme ces soixante-cinq entreprises du Lot qui ont dû s’acquitter de plus de 259 000 euros de redressements à l’Urssaf en 2023.
Face à l’ampleur de la fraude patronale, le Gouvernement doit prendre les décisions qui s’imposent. Pour cette raison, nous proposons par cet amendement d’augmenter les sanctions en cas de récidive, car cette fraude porte atteinte à notre modèle social.
La parole est à Mme Silvana Silvani, pour présenter l'amendement n° 889.
Ces deux amendements visent à augmenter encore les sanctions existantes, qui sont pourtant déjà importantes et dissuasives.
À ces sanctions s'ajoute l'annulation des réductions et exonérations de cotisations sociales dont bénéficie l'auteur de l'infraction, ainsi que des sanctions pénales et administratives. Il me semble qu'il faut s'arrêter, à un moment…
Par ailleurs, votre amendement vise à modifier l'article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale. C'est une erreur, car son adoption aurait pour effet d'écraser les dispositions prévoyant l'annulation des réductions et exonérations de cotisations dont bénéficie l'employeur en cas de travail dissimulé.
J'émets donc un avis défavorable sur ces deux amendements identiques en raison, d'une part, du caractère dissuasif des amendes et des annulations de réductions de cotisations déjà existantes ; d'autre part, de l'argument rédactionnel que je viens d'invoquer.
Le 12 décembre prochain, un chef d'entreprise de l'Essonne sera jugé pour avoir soustrait 1, 4 million d'euros à l'Urssaf. Ce gérant d'un groupe de BTP avait embauché 193 ouvriers sans les déclarer.
La lutte contre le travail dissimulé devrait être la priorité du Gouvernement, d'autant que le montant total des fraudes des entreprises est estimé entre 6 et 8 milliards d'euros.
Le Conseil constitutionnel a même reconnu que la lutte contre la fraude revêt le caractère d'une exigence constitutionnelle. Elle concerne désormais de grands groupes, comme Ryanair, condamné à payer près de 4, 5 millions d'euros à l'Urssaf.
Mais la fraude au travail dissimulé concerne également les petites et moyennes entreprises, comme ces soixante-cinq entreprises du Lot qui ont dû s'acquitter de plus de 259 000 euros de redressements à l'Urssaf en 2023.
Face à l'ampleur de la fraude patronale, le Gouvernement doit prendre les décisions qui s'imposent. Pour cette raison, nous proposons par cet amendement d'augmenter les sanctions en cas de récidive, car cette fraude porte atteinte à notre modèle social.
Ces deux amendements visent à augmenter encore les sanctions existantes, qui sont pourtant déjà importantes et dissuasives.
À ces sanctions s’ajoute l’annulation des réductions et exonérations de cotisations sociales dont bénéficie l’auteur de l’infraction, ainsi que des sanctions pénales et administratives. Il me semble qu’il faut s’arrêter, à un moment…
Par ailleurs, votre amendement vise à modifier l’article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale. C’est une erreur, car son adoption aurait pour effet d’écraser les dispositions prévoyant l’annulation des réductions et exonérations de cotisations dont bénéficie l’employeur en cas de travail dissimulé.
J’émets donc un avis défavorable sur ces deux amendements identiques en raison, d’une part, du caractère dissuasif des amendes et des annulations de réductions de cotisations déjà existantes ; d’autre part, de l’argument rédactionnel que je viens d’invoquer.
La lutte contre la fraude sociale est une priorité du Gouvernement. Ces amendements identiques semblent contre-productifs, car leur adoption aurait pour effet de supprimer l'annulation des exonérations de prélèvements sociaux en cas de fraude. Or cette annulation représente une sanction financière importante – en 2022, elle s'élevait à 27 millions d'euros.
Par ailleurs, l'Urssaf peut prononcer des majorations complémentaires de redressement, selon un mécanisme identique à celui que vous proposez.
En définitive, vos amendements auraient pour effet de restreindre le nombre de sanctions applicables en cas de fraude aux cotisations et aux contributions sociales. Il me semble que c'est contraire à l'objectif que vous cherchez à atteindre.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces amendements.
Ces deux amendements visent à augmenter encore les sanctions existantes, qui sont pourtant déjà importantes et dissuasives.
À ces sanctions s'ajoute l'annulation des réductions et exonérations de cotisations sociales dont bénéficie l'auteur de l'infraction, ainsi que des sanctions pénales et administratives. Il me semble qu'il faut s'arrêter, à un moment…
Par ailleurs, votre amendement vise à modifier l'article L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale. C'est une erreur, car son adoption aurait pour effet d'écraser les dispositions prévoyant l'annulation des réductions et exonérations de cotisations dont bénéficie l'employeur en cas de travail dissimulé.
J'émets donc un avis défavorable sur ces deux amendements identiques en raison, d'une part, du caractère dissuasif des amendes et des annulations de réductions de cotisations déjà existantes ; d'autre part, de l'argument rédactionnel que je viens d'invoquer.
La lutte contre la fraude sociale est une priorité du Gouvernement. Ces amendements identiques semblent contre-productifs, car leur adoption aurait pour effet de supprimer l’annulation des exonérations de prélèvements sociaux en cas de fraude. Or cette annulation représente une sanction financière importante – en 2022, elle s’élevait à 27 millions d’euros.
Par ailleurs, l’Urssaf peut prononcer des majorations complémentaires de redressement, selon un mécanisme identique à celui que vous proposez.
En définitive, vos amendements auraient pour effet de restreindre le nombre de sanctions applicables en cas de fraude aux cotisations et aux contributions sociales. Il me semble que c’est contraire à l’objectif que vous cherchez à atteindre.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces amendements.
Monsieur le ministre, en mai dernier, votre prédécesseur M. Attal avait annoncé un certain nombre de dispositifs de lutte contre la fraude, en particulier l'augmentation des contrôles et des moyens préventifs pour lutter contre la fraude aux cotisations. Il s'était rendu en Belgique pour visiter la Banque Carrefour de la sécurité sociale, qui propose des dispositifs de détection précoce des fraudes.
Où en sont ces dispositifs, qui nous semblaient alors très positifs ?
La lutte contre la fraude sociale est une priorité du Gouvernement. Ces amendements identiques semblent contre-productifs, car leur adoption aurait pour effet de supprimer l'annulation des exonérations de prélèvements sociaux en cas de fraude. Or cette annulation représente une sanction financière importante – en 2022, elle s'élevait à 27 millions d'euros.
Par ailleurs, l'Urssaf peut prononcer des majorations complémentaires de redressement, selon un mécanisme identique à celui que vous proposez.
En définitive, vos amendements auraient pour effet de restreindre le nombre de sanctions applicables en cas de fraude aux cotisations et aux contributions sociales. Il me semble que c'est contraire à l'objectif que vous cherchez à atteindre.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur ces amendements identiques.
Monsieur le ministre, en mai dernier, votre prédécesseur M. Attal avait annoncé un certain nombre de dispositifs de lutte contre la fraude, en particulier l’augmentation des contrôles et des moyens préventifs pour lutter contre la fraude aux cotisations. Il s’était rendu en Belgique pour visiter la Banque Carrefour de la sécurité sociale, qui propose des dispositifs de détection précoce des fraudes.
Où en sont ces dispositifs, qui nous semblaient alors très positifs ?
Loin de moi l'idée de vous manquer de respect, madame la rapporteure générale, mais il m'est tout de même difficile d'entendre qu'il faut savoir s'arrêter et ne pas aller trop loin en termes de sanctions.
Si l'on veut être dissuasif et lutter contre la fraude, comme on sait le faire dans d'autres situations, on peut le faire.
Monsieur le ministre, vous ne vous êtes pas exprimé sur le dispositif de ces amendements, qui visent simplement à majorer les sanctions. Le calcul est relativement simple…
Monsieur le ministre, en mai dernier, votre prédécesseur M. Attal avait annoncé un certain nombre de dispositifs de lutte contre la fraude, en particulier l'augmentation des contrôles et des moyens préventifs pour lutter contre la fraude aux cotisations. Il s'était rendu en Belgique pour visiter la Banque Carrefour de la sécurité sociale, qui propose des dispositifs de détection précoce des fraudes.
Où en sont ces dispositifs, qui nous semblaient alors très positifs ?
Loin de moi l’idée de vous manquer de respect, madame la rapporteure générale, mais il m’est tout de même difficile d’entendre qu’il faut savoir s’arrêter et ne pas aller trop loin en termes de sanctions.
Si l’on veut être dissuasif et lutter contre la fraude, comme on sait le faire dans d’autres situations, on peut le faire.
Monsieur le ministre, vous ne vous êtes pas exprimé sur le dispositif de ces amendements, qui visent simplement à majorer les sanctions. Le calcul est relativement simple…
Madame Goulet, vous avez raison de rappeler l'ambition de mon prédécesseur et de m'interroger sur les suites données au plan de lutte contre la fraude sociale qu'il avait annoncé.
Ce plan avait notamment une traduction très concrète : l'article 6 du PLFSS, que vous avez supprimé il y a quelques minutes. Il permettait de lutter contre la non-déclaration et le non-paiement des cotisations sur les plateformes, qui se font au détriment, d'une part, des travailleurs de ces plateformes, qui n'ont pas de droits, et, d'autre part, de la sécurité sociale.
Je regrette ainsi que votre assemblée ait supprimé l'une des pièces importantes du plan de lutte contre la fraude sociale que vous appelez de vos vœux.
Loin de moi l'idée de vous manquer de respect, madame la rapporteure, mais il m'est tout de même difficile d'entendre qu'il ne faut savoir s'arrêter et ne pas aller trop loin en termes de sanctions.
Si l'on veut être dissuasif et lutter contre la fraude, comme on sait le faire dans d'autres situations, on peut le faire.
Monsieur le ministre, vous ne vous êtes pas exprimé sur le dispositif de ces amendements, qui visent simplement à majorer les sanctions. Le calcul est relativement simple…
Madame Goulet, vous avez raison de rappeler l’ambition de mon prédécesseur et de m’interroger sur les suites données au plan de lutte contre la fraude sociale qu’il avait annoncé.
Ce plan avait notamment une traduction très concrète : l’article 6 du PLFSS, que vous avez supprimé il y a quelques minutes. Il permettait de lutter contre la non-déclaration et le non-paiement des cotisations sur les plateformes, qui se font au détriment, d’une part, des travailleurs de ces plateformes, qui n’ont pas de droits, et, d’autre part, de la sécurité sociale.
Je regrette ainsi que votre assemblée ait supprimé l’une des pièces importantes du plan de lutte contre la fraude sociale que vous appelez de vos vœux.
Monsieur le ministre, vous pouvez développer ce genre d'arguments, mais nous vous répondons qu'à vouloir institutionnaliser de la sorte de travail des plateformes, vous le rendez parfaitement normal dans notre société.
Ce que nous voulons, c'est que la directive proposée à l'échelon européen soit appliquée.
Ce que nous voulons, c'est que ces plateformes n'existent plus, en tout cas plus dans la forme dans laquelle elles existent, et qu'elles arrêtent de traiter les salariés comme des sous-hommes.
Je réponds à Mme Goulet sur la fraude aux cotisations sociales. Vous avez raison de rappeler l'ambition de mon prédécesseur et de m'interroger sur les suites données au plan de lutte contre la fraude sociale qu'il avait annoncé.
Ce plan avait notamment une traduction très concrète : l'article 6 du PLFSS, que vous avez supprimé il y a quelques minutes. Il permettait de lutter contre la non-déclaration et le non-paiement des cotisations sur les plateformes, qui se font au détriment, d'une part, des travailleurs de ces plateformes, qui n'ont pas de droits, et, d'autre part, de la sécurité sociale.
Je regrette ainsi que votre assemblée ait supprimé l'une des pièces importantes du plan de lutte contre la fraude sociale que vous appelez de vos vœux.
M. Thomas Cazenave proteste.
Monsieur le ministre, vous pouvez développer ce genre d’arguments, mais nous vous répondons qu’à vouloir institutionnaliser de la sorte de travail des plateformes, vous le rendez parfaitement normal dans notre société.
Ce que nous voulons, c’est que la directive proposée à l’échelon européen soit appliquée.
Ce que nous voulons, c’est que ces plateformes n’existent plus, en tout cas plus dans la forme dans laquelle elles existent, et qu’elles arrêtent de traiter les salariés comme des sous-hommes.
Effectivement, nous assumons d'avoir supprimé l'article 6 qui pouvait apparaître comme une avancée, car nous voulons que, en miroir et en contrepartie, vous alliez bien plus loin : en 2023, on ne peut plus laisser des gens être traités de la sorte.
M. Thomas Cazenave proteste.
Monsieur le ministre, vous pouvez développer ce genre d'arguments, mais nous vous répondons qu'à vouloir institutionnaliser de la sorte de travail des plateformes, vous le rendez parfaitement normal dans notre société.
Ce que nous voulons, c'est que la directive proposée à l'échelon européen soit appliquée.
Ce que nous voulons, c'est que ces plateformes n'existent plus, en tout cas plus dans la forme dans laquelle elles existent, et qu'elles arrêtent de traiter les salariés comme des sous-hommes.
Effectivement, nous assumons d’avoir supprimé l’article 6 qui pouvait apparaître comme une avancée, car nous voulons que, en miroir et en contrepartie, vous alliez bien plus loin : en 2023, on ne peut plus laisser des gens être traités de la sorte.
En effet, nous assumons d’avoir supprimé l’article 6 qui pouvait apparaître comme une avancée, car nous voulons que, en miroir et en contrepartie, vous alliez bien plus loin : en 2023, on ne peut plus laisser des gens être traités de la sorte.
M. Thomas Cazenave proteste.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Effectivement, nous assumons d'avoir supprimé l'article 6 qui pouvait apparaître comme une avancée, car nous voulons que, en miroir et en contrepartie, vous alliez bien plus loin : en 2023, on ne peut plus laisser des gens être traités de la sorte.
L'amendement n° 679, présenté par Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 162-5 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de fraude avérée, le bénéfice des aides prévues au présent article est suspendu et les sommes versées durant la fraude sont recouvrées. Le recouvrement est assis sur les revenus professionnels servant de base au calcul de la cotisation personnelle d'allocations familiales. Elle est recouvrée par les organismes chargés du recouvrement des cotisations du régime général selon les règles et sous les garanties et sanctions applicables au recouvrement des cotisations personnelles d'allocations familiales. Les niveaux de cette contribution, leurs modalités d'application, de modulation ou de répartition entre régimes sont définis dans la ou les conventions mentionnées au présent article. »
La parole est à Mme Anne-Sophie Romagny.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Cet amendement vise lui aussi à lutter contre les fraudes, leitmotiv de nos conversations – c'est dire à quel point le problème est grand.
Cet amendement vise à sanctionner les professionnels de santé qui fraudent les prestations de l'assurance maladie. Ceux-ci ayant abusé du système social et porté atteinte à l'équilibre des finances publiques, nous demandons de suspendre les aides publiques qui leur sont attribuées et de recouvrer les sommes leur ayant été indûment versées.
Il n'est pas acceptable de continuer de verser de l'argent public aux fraudeurs à l'assurance maladie.
L’amendement n° 679, présenté par Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l’article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 162-5 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de fraude avérée, le bénéfice des aides prévues au présent article est suspendu et les sommes versées durant la fraude sont recouvrées. Le recouvrement est assis sur les revenus professionnels servant de base au calcul de la cotisation personnelle d’allocations familiales. Elle est recouvrée par les organismes chargés du recouvrement des cotisations du régime général selon les règles et sous les garanties et sanctions applicables au recouvrement des cotisations personnelles d’allocations familiales. Les niveaux de cette contribution, leurs modalités d’application, de modulation ou de répartition entre régimes sont définis dans la ou les conventions mentionnées au présent article. »
La parole est à Mme Anne-Sophie Romagny.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Cet amendement vise lui aussi à lutter contre les fraudes, leitmotiv de nos conversations – c’est dire à quel point le problème est grand.
Cet amendement vise à sanctionner les professionnels de santé qui fraudent les prestations de l’assurance maladie. Ceux-ci ayant abusé du système social et porté atteinte à l’équilibre des finances publiques, nous demandons de suspendre les aides publiques qui leur sont attribuées et de recouvrer les sommes leur ayant été indûment versées.
Il n’est pas acceptable de continuer de verser de l’argent public aux fraudeurs à l’assurance maladie.
L'amendement n° 679, présenté par Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l'article 7
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L. 162-5 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de fraude avérée, le bénéfice des aides prévues au présent article est suspendu et les sommes versées durant la fraude sont recouvrées. Le recouvrement est assis sur les revenus professionnels servant de base au calcul de la cotisation personnelle d'allocations familiales. Elle est recouvrée par les organismes chargés du recouvrement des cotisations du régime général selon les règles et sous les garanties et sanctions applicables au recouvrement des cotisations personnelles d'allocations familiales. Les niveaux de cette contribution, leurs modalités d'application, de modulation ou de répartition entre régimes sont définis dans la ou les conventions mentionnées au présent article. »
La parole est à Mme Anne-Sophie Romagny.
Le code de la sécurité sociale prévoit déjà que la participation au financement des cotisations peut être partiellement ou totalement suspendue pour les professionnels de santé ne respectant pas tout ou partie des obligations prévues par la convention.
En outre, l'article 7 du présent PLFSS permettra d'annuler la prise en charge accordée aux professionnels sanctionnés pour fraude.
Ainsi, cet amendement étant satisfait, la commission en demande le retrait ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
Cet amendement vise lui aussi à lutter contre les fraudes, leitmotiv de nos conversations – c'est dire à quel point le problème est grand.
Cet amendement vise à sanctionner les professionnels de santé qui fraudent les prestations de l'assurance maladie. Ceux-ci ayant abusé du système social et porté atteinte à l'équilibre des finances publiques, nous demandons de suspendre les aides publiques qui leur sont attribuées et de recouvrer les sommes leur ayant été indûment versées.
Il n'est pas acceptable de continuer de verser de l'argent public aux fraudeurs à l'assurance maladie.
Le code de la sécurité sociale prévoit déjà que la participation au financement des cotisations peut être partiellement ou totalement suspendue pour les professionnels de santé ne respectant pas tout ou partie des obligations prévues par la convention.
En outre, l’article 7 du présent PLFSS permettra d’annuler la prise en charge accordée aux professionnels sanctionnés pour fraude.
Ainsi, cet amendement étant satisfait, la commission en demande le retrait ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
J'apporterai deux éléments de réponse à votre amendement, madame la sénatrice.
D'une part, la loi permet déjà aux caisses primaires d'assurance maladie de radier un professionnel de santé de sa convention en cas de violation des engagements prévus. Cela entraîne de facto la suspension de tous les avantages et aides prévus.
D'autre part, votre amendement, tel qu'il est rédigé, présente, comme le précédent, un risque sérieux de censure du Conseil constitutionnel en raison de son caractère automatique.
Pour ces deux raisons, le Gouvernement vous demande de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
Le code de la sécurité sociale prévoit déjà que la participation au financement des cotisations peut être partiellement ou totalement suspendue pour les professionnels de santé ne respectant pas tout ou partie des obligations prévues par la convention.
En outre, l'article 7 du présent PLFSS permettra d'annuler la prise en charge accordée aux professionnels sanctionnés pour fraude.
Ainsi, cet amendement étant satisfait, la commission en demande le retrait ; à défaut, elle émettra un avis défavorable.
J’apporterai deux éléments de réponse à votre amendement, madame la sénatrice.
D’une part, la loi permet déjà aux caisses primaires d’assurance maladie de radier un professionnel de santé de sa convention en cas de violation des engagements prévus. Cela entraîne de facto la suspension de tous les avantages et aides prévus.
D’autre part, votre amendement, tel qu’il est rédigé, présente, comme le précédent, un risque sérieux de censure du Conseil constitutionnel en raison de son caractère automatique.
Pour ces deux raisons, le Gouvernement vous demande de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, il émettra un avis défavorable.
Les professionnels de santé qui fraudent le plus sont, on le sait, les infirmières. Le fait, par exemple de coter dix pansements non réalisés constitue une fraude, sans doute, mais il doit y avoir une proportionnalité de la sanction. Il n'y a pas que l'automaticité du dispositif qui pose problème, il y a aussi la disproportion entre la fraude commise et la sanction proposée.
Ainsi, notre infirmière qui a déclaré dix pansements qu'elle n'a pas réalisés a commis une fraude, à n'en pas douter ; elle doit être sanctionnée pour cela, écoper d'une pénalité et restituer les sommes indues, mais ensuite, stop ! Nous sommes là dans une forme d'escalade, qui ne serait pas juste. Il y a des fraudeurs qui fraudent massivement, à une échelle industrielle, et puis il y a les autres, ceux qui fraudent intentionnellement et ceux qui commettent simplement des erreurs.
Nous ne voterons donc pas cet amendement.
J'apporterai deux éléments de réponse à votre amendement, madame la sénatrice.
D'une part, la loi permet déjà aux caisses primaires d'assurance maladie (CPAM) de radier un professionnel de santé de sa convention en cas de violation des engagements prévus. Cela entraîne de facto la suspension de tous les avantages et aides prévus.
D'autre part, votre amendement, telle qu'il est rédigé, présente, comme le précédent, un risque sérieux de censure du Conseil constitutionnel en raison de son caractère automatique.
Pour ces deux raisons, le Gouvernement vous demande de bien vouloir retirer votre amendement ; à défaut, j'émettrai un avis défavorable.
Les professionnels de santé qui fraudent le plus sont, on le sait, les infirmières. Le fait, par exemple de coter dix pansements non réalisés constitue une fraude, sans doute, mais il doit y avoir une proportionnalité de la sanction. Il n’y a pas que l’automaticité du dispositif qui pose problème, il y a aussi la disproportion entre la fraude commise et la sanction proposée.
Ainsi, notre infirmière qui a déclaré dix pansements qu’elle n’a pas réalisés a commis une fraude, à n’en pas douter ; elle doit être sanctionnée pour cela, écoper d’une pénalité et restituer les sommes indues, mais ensuite, stop ! Nous sommes là dans une forme d’escalade, qui ne serait pas juste. Il y a des fraudeurs qui fraudent massivement, à une échelle industrielle, et puis il y a les autres, ceux qui fraudent intentionnellement et ceux qui commettent simplement des erreurs.
Nous ne voterons donc pas cet amendement.
L'amendement n'est pas adopté.
Les professionnels de santé qui fraudent le plus sont, on le sait, les infirmières. Le fait, par exemple de coter dix pansements non réalisés constitue une fraude, sans doute, mais il doit y avoir une proportionnalité de la sanction. Il n'y a pas que l'automaticité du dispositif qui pose problème, il y a aussi la disproportion entre la fraude commise et la sanction proposée.
Ainsi, notre infirmière qui a déclaré dix pansements qu'elle na pas réalisés a commis une fraude, à n'en pas douter ; elle doit être sanctionnée pour cela, écoper d'une pénalité et restituer les sommes indues, mais ensuite, stop ! Nous sommes là dans une forme d'escalade, qui ne serait pas juste. Il y a des fraudeurs qui fraudent massivement, à une échelle industrielle, et puis il y a les autres, ceux qui fraudent intentionnellement et ceux qui commettent simplement des erreurs.
Nous ne voterons donc pas cet amendement.
Article 7 bis (nouveau)
L'amendement n° 947, présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky, est ainsi libellé :
I. – Compléter cet article par les mots :
et après le mot : « communaux, » sont insérés les mots : « des établissements publics de santé et des établissements publics d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, »
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Céline Brulin.
À la quatrième phrase du premier alinéa du 1 de l’article 231 du code général des impôts, après le mot : « culturelle », sont insérés les mots : « ou des établissements publics de coopération environnementale ».
Article 7 bis (nouveau)
Cet article, introduit dans le texte par un amendement d'un député du groupe Renaissance, prévoit l'exonération de la taxe sur les salaires pour les établissements publics de coopération environnementale (EPCE). C'est assez logique, puisque la majorité des établissements publics bénéficient de cette exonération : les collectivités territoriales, les universités, les centres communaux d'action sociale (CCAS), les régies publiques ou encore l'Établissement français du sang. Il s'agit donc d'appliquer également cette dérogation aux établissements publics de coopération environnementale.
Par cohérence, nous demandons, au travers de cet amendement, que les hôpitaux publics et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) soient également exonérés.
Cette demande ne vous surprendra sûrement pas, puisque cela fait déjà plusieurs années que nous la soumettons au Sénat et nous ne sommes pas les seuls : un très grand nombre d'organisations syndicales portent cette revendication, notamment la Fédération hospitalière de France. La Cour des comptes elle-même a publié voilà quelque temps un rapport dans lequel elle critiquait fortement le fait que les hôpitaux doivent s'acquitter de la taxe sur les salaires.
Par le passé, vos prédécesseurs ont toujours émis un avis défavorable sur cet amendement, monsieur le ministre : en 2019 au motif que les services travaillaient à une refonte du barème, en 2020 parce qu'un rapport sur le sujet était en cours de rédaction et en 2021 parce que les recettes perdues – il s'agit tout de même de 5 milliards d'euros, soit une source de soulagement pour les hôpitaux, qui sont dans une situation financière extrêmement grave – représenteraient une perte trop importante pour les autres branches de la sécurité sociale.
J'ai hâte d'entendre les arguments de 2023, monsieur le ministre, …
L’amendement n° 947, présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
I. – Compléter cet article par les mots :
et après le mot : « communaux, » sont insérés les mots : « des établissements publics de santé et des établissements publics d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, »
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Céline Brulin.
À la quatrième phrase du premier alinéa du 1 de l'article 231 du code général des impôts, après le mot : « culturelle », sont insérés les mots : « ou des établissements publics de coopération environnementale ».
Cet article, introduit dans le texte par un amendement d’un député du groupe Renaissance, prévoit l’exonération de la taxe sur les salaires pour les établissements publics de coopération environnementale (EPCE). C’est assez logique, puisque la majorité des établissements publics bénéficient de cette exonération : les collectivités territoriales, les universités, les centres communaux d’action sociale (CCAS), les régies publiques ou encore l’Établissement français du sang. Il s’agit donc d’appliquer également cette dérogation aux établissements publics de coopération environnementale.
Par cohérence, nous demandons, au travers de cet amendement, que les hôpitaux publics et les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) soient également exonérés.
Cette demande ne vous surprendra sûrement pas, puisque cela fait déjà plusieurs années que nous la soumettons au Sénat et nous ne sommes pas les seuls : un très grand nombre d’organisations syndicales portent cette revendication, notamment la Fédération hospitalière de France. La Cour des comptes elle-même a publié voilà quelque temps un rapport dans lequel elle critiquait fortement le fait que les hôpitaux doivent s’acquitter de la taxe sur les salaires.
Par le passé, vos prédécesseurs ont toujours émis un avis défavorable sur cet amendement, monsieur le ministre : en 2019 au motif que les services travaillaient à une refonte du barème, en 2020 parce qu’un rapport sur le sujet était en cours de rédaction et en 2021 parce que les recettes perdues – il s’agit tout de même de 5 milliards d’euros, soit une source de soulagement pour les hôpitaux, qui sont dans une situation financière extrêmement grave – représenteraient une perte trop importante pour les autres branches de la sécurité sociale.
J’ai hâte d’entendre les arguments de 2023, monsieur le ministre, …
L'amendement n° 947, présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky, est ainsi libellé :
I. – Compléter cet article par les mots :
et après le mot : « communaux, » sont insérés les mots : « des établissements publics de santé et des établissements publics d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, »
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à Mme Céline Brulin.
… car il nous semble toujours aussi pertinent d'exonérer les hôpitaux et les Ehpad de cette taxe. Nous ne cesserons de le dire.
Cet article, introduit dans le texte par un amendement d'un député du groupe Renaissance, prévoit l'exonération de la taxe sur les salaires pour les établissements publics de coopération environnementale (EPCE). C'est assez logique, puisque la majorité des établissements publics bénéficient de cette exonération : les collectivités territoriales, les universités, les centres communaux d'action sociale (CCAS), les régies publiques ou encore l'Établissement français du sang. Il s'agit donc d'appliquer également cette dérogation aux établissements publics de coopération environnementale.
Par cohérence, nous demandons, au travers de cet amendement, que les hôpitaux publics et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) soient également exonérés.
Cette demande ne vous surprendra sûrement pas, puisque cela fait déjà plusieurs années que nous la soumettons au Sénat et nous ne sommes pas les seuls : un très grand nombre d'organisations syndicales porte cette revendication, notamment la Fédération hospitalière de France. La Cour des comptes elle-même a publié voilà quelque temps un rapport dans lequel elle critiquait fortement le fait que les hôpitaux doivent s'acquitter de la taxe sur les salaires.
Par le passé, vos prédécesseurs ont toujours émis un avis défavorable sur cet amendement, monsieur le ministre : en 2019 au motif que les services travaillaient à une refonte du barème, en 2020 parce qu'un rapport sur le sujet était en cours de rédaction et en 2021 parce que les recettes perdues – il s'agit tout de même de 5 milliards d'euros, soit une source de soulagement pour les hôpitaux, qui sont dans une situation financière extrêmement grave – représenteraient une perte trop importante pour les autres branches de la sécurité sociale.
J'ai hâte d'entendre les arguments de 2023, monsieur le ministre, …
… car il nous semble toujours aussi pertinent d’exonérer les hôpitaux et les Ehpad de cette taxe. Nous ne cesserons de le dire.
Vous proposez, ma chère collègue, d'allonger la liste des établissements publics qui, à l'instar des établissements publics de coopération culturelle (EPCC) ou, dorénavant, en vertu de l'article 7 bis, des EPCE, bénéficient de l'exonération de la taxe sur les salaires, en y ajoutant les hôpitaux publics et aux Ehpad publics.
La taxe sur les salaires étant affectée à la sécurité sociale, une telle évolution entraînerait de moindres recettes pour celle-ci. Cela serait, vous l'avez dit, positif pour les établissements visés, mais beaucoup moins bien pour la sécurité sociale dans son ensemble.
… car il nous semble toujours aussi pertinent d'exonérer les hôpitaux et les Ehpad de cette taxe. Nous ne cesserons de le dire.
Vous proposez, ma chère collègue, d’allonger la liste des établissements publics qui, à l’instar des établissements publics de coopération culturelle (EPCC) ou, dorénavant, en vertu de l’article 7 bis, des EPCE, bénéficient de l’exonération de la taxe sur les salaires, en y ajoutant les hôpitaux publics et aux Ehpad publics.
La taxe sur les salaires étant affectée à la sécurité sociale, une telle évolution entraînerait de moindres recettes pour celle-ci. Cela serait, vous l’avez dit, positif pour les établissements visés, mais beaucoup moins bien pour la sécurité sociale dans son ensemble.
Nous essayons plutôt de diminuer les niches fiscales et sociales.
Nous émettons donc un avis défavorable sur cet amendement.
Vous proposez, ma chère collègue, d'allonger la liste des établissements publics qui, à l'instar des établissements publics de coopération culturelle (EPCC) ou, dorénavant, en vertu de l'article 7 bis, des EPCE, bénéficient de l'exonération de la taxe sur les salaires, en y ajoutant les hôpitaux publics et aux Ehpad publics.
La taxe sur les salaires étant affectée à la sécurité sociale, une telle évolution entraînerait de moindres recettes pour celle-ci. Cela serait, vous l'avez dit, positif pour les établissements visés, mais beaucoup moins bien pour la sécurité sociale dans son ensemble.
Nous essayons plutôt de diminuer les niches fiscales et sociales.
Nous émettons donc un avis défavorable sur cet amendement.
Madame la sénatrice, c'est un amendement à 4 milliards d'euros !
Nous essayons plutôt de diminuer les niches fiscales et sociales.
Nous émettons donc un avis défavorable sur cet amendement.
Madame la sénatrice, c’est un amendement à 4 milliards d’euros !
Or la taxe sur les salaires finance justement la sécurité sociale. Je ne vois donc pas en quoi votre amendement tend, de quelque manière que ce soit, à résoudre l'équation du financement des établissements de santé, des Ehpad et, de manière générale, de la sécurité sociale…
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
Madame la sénatrice, c'est un amendement à 4 milliards d'euros !
Or la taxe sur les salaires finance justement la sécurité sociale. Je ne vois donc pas en quoi votre amendement tend, de quelque manière que ce soit, à résoudre l’équation du financement des établissements de santé, des Ehpad et, de manière générale, de la sécurité sociale…
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
L'amendement n'est pas adopté.
Or la taxe sur les salaires finance justement la sécurité sociale. Je ne vois donc pas en quoi votre amendement tend, de quelque manière que ce soit, à résoudre l'équation du financement des établissements de santé, des Ehpad et, de manière générale, de la sécurité sociale…
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L'article 7 bis est adopté.
L'amendement n'est pas adopté.
L'amendement n° 470 rectifié ter, présenté par M. Levi, Mmes L. Darcos et Vermeillet, MM. Cadec, Duffourg, Henno, Bonnecarrère et Tabarot, Mmes de Marco et Saint-Pé, MM. Kern et Lafon, Mme N. Delattre, M. Verzelen, Mme Guidez, MM. Mizzon et Savin, Mmes Aeschlimann et Billon, M. Mandelli, Mme Jacquemet et MM. P. Martin, Bleunven et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l'article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la quatrième phrase du premier alinéa du 1 de l'article 231 du code général des impôts, après le mot : « baccalauréat », sont insérés les mots : «, des sociétés de programme mentionnées aux alinéas 4 et 5 de l'article 45-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication ».
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Olivier Henno.
Après l’article 7 bis
L’amendement n° 470 rectifié ter, présenté par M. Levi, Mmes L. Darcos et Vermeillet, MM. Cadec, Duffourg, Henno, Bonnecarrère et Tabarot, Mmes de Marco et Saint-Pé, MM. Kern et Lafon, Mme N. Delattre, M. Verzelen, Mme Guidez, MM. Mizzon et Savin, Mmes Aeschlimann et Billon, M. Mandelli, Mme Jacquemet et MM. P. Martin, Bleunven et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l’article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la quatrième phrase du premier alinéa du 1 de l’article 231 du code général des impôts, après le mot : « baccalauréat », sont insérés les mots : «, des sociétés de programme mentionnées aux alinéas 4 et 5 de l’article 45-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication ».
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Olivier Henno.
Après l'article 7 bis
Cet amendement de notre collègue Levi vise à aligner le régime fiscal des deux chaînes parlementaires sur celui des autres sociétés de l’audiovisuel public. À votre bon cœur, mes chers collègues…
L'amendement n° 470 rectifié ter, présenté par M. Levi, Mmes L. Darcos et Vermeillet, MM. Cadec, Duffourg, Henno, Bonnecarrère et Tabarot, Mmes de Marco et Saint-Pé, MM. Kern et Lafon, Mme N. Delattre, M. Verzelen, Mme Guidez, MM. Mizzon et Savin, Mmes Aeschlimann et Billon, M. Mandelli, Mme Jacquemet et MM. P. Martin, Bleunven et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l'article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la quatrième phrase du premier alinéa du 1 de l'article 231 du code général des impôts, après le mot : « baccalauréat », sont insérés les mots : «, des sociétés de programme mentionnées aux alinéas 4 et 5 de l'article 45-2 de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication ».
II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle à l'accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La parole est à M. Olivier Henno.
Cet amendement vise à exonérer de la taxe sur les salaires les deux sociétés de programme de la chaîne parlementaire, soit La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN) et Public Sénat.
La contribution à l'audiovisuel public (CAP), l'ex-redevance audiovisuelle, qui finançait en particulier France Télévisions et Radio France, a été abrogée par la loi de finances rectificative du 16 août 2022. La CAP était soumise à la TVA au taux réduit de 2, 1 %. Comme la taxe sur les salaires n'est due que par les redevables non assujettis à la TVA, la CAP permettait aux chaînes qu'elle finançait de ne pas être assujetties à cette taxe. Depuis l'abrogation de la CAP, les chaînes concernées ne sont plus assujetties à la TVA ; elles sont donc assujetties à la taxe sur les salaires, pour un montant estimé à plus de 100 millions d'euros en 2024.
Voilà pour le contexte.
Cela étant, la commission des affaires sociales n'a pas d'expertise particulière, je vous l'avoue – et moi non plus ! – en matière de financement de l'audiovisuel public. Toutefois, les documents budgétaires suggèrent que l'assujettissement à la taxe sur les salaires a été au moins partiellement compensé par une augmentation des dotations à l'audiovisuel public.
On comprend l'intérêt de ces deux chaînes à ne plus être assujetties à la taxe sur les salaires. Cela représenterait pour Public Sénat une ressource supplémentaire d'environ 550 000 euros pour l'année 2024, dans une période de forte inflation et de stabilité de la dotation du Sénat dans le cadre des contrats d'objectifs et de moyens actuel et précédents.
Toutefois, on ne voit pas bien en quoi le fait que les autres chaînes de l'audiovisuel public soient désormais assujetties à la taxe sur les salaires, même avec une compensation partielle de l'État, justifierait que LCP-AN et Public Sénat, qui y sont assujetties depuis toujours, cessent de l'être.
La commission souhaite donc entendre l'avis du Gouvernement.
Cet amendement de notre collègue Levi vise à aligner le régime fiscal des deux chaînes parlementaires sur celui des autres sociétés de l'audiovisuel public. À votre bon cœur, mes chers collègues…
Cet amendement vise à exonérer de la taxe sur les salaires les deux sociétés de programme de la chaîne parlementaire, soit La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN) et Public Sénat.
La contribution à l’audiovisuel public (CAP), l’ex-redevance audiovisuelle, qui finançait en particulier France Télévisions et Radio France, a été abrogée par la loi de finances rectificative du 16 août 2022. La CAP était soumise à la TVA au taux réduit de 2, 1 %. Comme la taxe sur les salaires n’est due que par les redevables non assujettis à la TVA, la CAP permettait aux chaînes qu’elle finançait de ne pas être assujetties à cette taxe. Depuis l’abrogation de la CAP, les chaînes concernées ne sont plus assujetties à la TVA ; elles sont donc assujetties à la taxe sur les salaires, pour un montant estimé à plus de 100 millions d’euros en 2024.
Voilà pour le contexte.
Cela étant, la commission des affaires sociales n’a pas d’expertise particulière, je vous l’avoue – et moi non plus ! – en matière de financement de l’audiovisuel public. Toutefois, les documents budgétaires suggèrent que l’assujettissement à la taxe sur les salaires a été au moins partiellement compensé par une augmentation des dotations à l’audiovisuel public.
On comprend l’intérêt de ces deux chaînes à ne plus être assujetties à la taxe sur les salaires. Cela représenterait pour Public Sénat une ressource supplémentaire d’environ 550 000 euros pour l’année 2024, dans une période de forte inflation et de stabilité de la dotation du Sénat dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens actuel et précédents.
Toutefois, on ne voit pas bien en quoi le fait que les autres chaînes de l’audiovisuel public soient désormais assujetties à la taxe sur les salaires, même avec une compensation partielle de l’État, justifierait que LCP-AN et Public Sénat, qui y sont assujetties depuis toujours, cessent de l’être.
La commission souhaite donc entendre l’avis du Gouvernement.
Cet amendement vise à exonérer de la taxe sur les salaires les deux sociétés de programme de la chaîne parlementaire, soit La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN) et Public Sénat.
La contribution à l’audiovisuel public (CAP), l’ex-redevance audiovisuelle, qui finançait en particulier France Télévisions et Radio France, a été abrogée par la loi de finances rectificative du 16 août 2022. La CAP était soumise à la TVA au taux réduit de 2, 1 %. Comme la taxe sur les salaires n’est due que par les redevables non assujettis à la TVA, la CAP permettait aux chaînes qu’elle finançait de ne pas être assujetties à cette taxe. Depuis l’abrogation de la CAP, les chaînes concernées ne sont plus assujetties à la TVA ; elles sont donc assujetties à la taxe sur les salaires, pour un montant estimé à plus de 100 millions d’euros en 2024.
Voilà pour le contexte.
Cela étant, la commission des affaires sociales n’a pas d’expertise particulière, je vous l’avoue – et moi non plus ! – en matière de financement de l’audiovisuel public. Toutefois, les documents budgétaires suggèrent que l’assujettissement à la taxe sur les salaires a été au moins partiellement compensé par une augmentation des dotations à l’audiovisuel public.
On comprend l’intérêt de ces deux chaînes à ne plus être assujetties à la taxe sur les salaires. Cela représenterait pour Public Sénat une ressource supplémentaire d’environ 550 000 euros pour l’année 2024, dans une période de forte inflation et de stabilité de la dotation du Sénat dans le cadre de l’actuel contrat d’objectifs et de moyens et des précédents.
Toutefois, on ne voit pas bien en quoi le fait que les autres chaînes de l’audiovisuel public soient désormais assujetties à la taxe sur les salaires, même avec une compensation partielle de l’État, justifierait que LCP-AN et Public Sénat, qui y sont assujetties depuis toujours, cessent de l’être.
La commission souhaite donc entendre l’avis du Gouvernement.
Ma réponse sera simple.
Il est normal que les chaînes publiques, parlementaires ou non, s'acquittent de la taxe sur les salaires dès lors qu'elles ne sont pas assujetties à la TVA. C'est la règle pour toutes les entreprises.
Avis défavorable.
Cet amendement vise à exonérer de la taxe sur les salaires les deux sociétés de programme de la chaîne parlementaire, soit La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN) et Public Sénat.
La contribution à l'audiovisuel public (CAP), l'ex-redevance audiovisuelle, qui finançait en particulier France Télévisions et Radio France, a été abrogée par la loi de finances rectificative du 16 août 2022. La CAP était soumise à la TVA au taux réduit de 2, 1 %. Comme la taxe sur les salaires n'est due que par les redevables non assujettis à la TVA, la CAP permettait aux chaînes qu'elle finançait de ne pas être assujetties à cette taxe. Depuis l'abrogation de la CAP, les chaînes concernées ne sont plus assujetties à la TVA ; elles sont donc assujetties à la taxe sur les salaires, pour un montant estimé à plus de 100 millions d'euros en 2024.
Voilà pour le contexte.
Cela étant, la commission des affaires sociales n'a pas d'expertise particulière, je vous l'avoue – et moi non plus ! – en matière de financement de l'audiovisuel public. Toutefois, les documents budgétaires suggèrent que l'assujettissement à la taxe sur les salaires a été au moins partiellement compensé par une augmentation des dotations à l'audiovisuel public.
On comprend l'intérêt de ces deux chaînes à ne plus être assujetties à la taxe sur les salaires. Cela représenterait pour Public Sénat une ressource supplémentaire d'environ 550 000 euros pour l'année 2024, dans une période de forte inflation et de stabilité de la dotation du Sénat dans le cadre des contrats d'objectifs et de moyens actuel et précédents.
Toutefois, on ne voit pas bien en quoi le fait que les autres chaînes de l'audiovisuel public soient désormais assujetties à la taxe sur les salaires, même avec une compensation partielle de l'État, justifierait que LCP-AN et Public Sénat, qui y sont assujetties depuis toujours, cessent de l'être.
La commission souhaite donc entendre l'avis du Gouvernement.
Ma réponse sera simple.
Il est normal que les chaînes publiques, parlementaires ou non, s’acquittent de la taxe sur les salaires dès lors qu’elles ne sont pas assujetties à la TVA. C’est la règle pour toutes les entreprises.
Avis défavorable.
L'amendement n° 470 rectifié ter est retiré.
L'amendement n° 1303 rectifié bis, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques, MM. Bruyen, Tabarot et Cadec, Mme Romagny et MM. Genet, H. Leroy et Longeot, est ainsi libellé :
Après l'article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
À compter de 2024, une fraction de 0, 02 point de la contribution sociale généralisée est affectée à la Caisse nationale solidarité pour l'autonomie.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
Ma réponse sera simple.
Il est normal que les chaînes publiques, parlementaires ou non, s'acquittent de la taxe sur les salaires dès lors qu'elles ne sont pas assujetties à la TVA. C'est la règle pour toutes les entreprises.
Avis défavorable.
Chacun connaît la situation financière catastrophique des Ehpad – 85 % d'entre eux sont en déficit –, qui ne leur permet pas de dégager les excédents de trésorerie afin de financer des investissements dans leur bâti.
Dans son rapport paru en 2022, Dominique Libault estime à 6 milliards d'euros annuels à partir de 2024 et à 9 milliards d'euros à partir de 2030 les sommes nécessaires pour pouvoir faire face aux besoins d'investissement dans les Ehpad.
Dans le cadre du Ségur de la santé, les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) avaient obtenu une aide à l'investissement de 1, 5 milliard d'euros pour la période de 2021 à 2024, mais cette manne va se tarir à partir de 2024.
Dans ce contexte, le présent amendement tend à allouer une part de la contribution sociale généralisée attribuée à cette branche pour financer les dépenses d'investissement des Ehpad, soit 0, 02 point sur les 0, 15 points prévus.
L’amendement n° 470 rectifié ter est retiré.
L’amendement n° 1303 rectifié bis, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques, MM. Bruyen, Tabarot et Cadec, Mme Romagny et MM. Genet, H. Leroy et Longeot, est ainsi libellé :
Après l’article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
À compter de 2024, une fraction de 0, 02 point de la contribution sociale généralisée est affectée à la Caisse nationale solidarité pour l’autonomie.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
Chacun connaît la situation financière catastrophique des Ehpad – 85 % d’entre eux sont en déficit –, qui ne leur permet pas de dégager les excédents de trésorerie afin de financer des investissements dans leur bâti.
Dans son rapport paru en 2022, Dominique Libault estime à 6 milliards d’euros annuels à partir de 2024 et à 9 milliards d’euros à partir de 2030 les sommes nécessaires pour pouvoir faire face aux besoins d’investissement dans les Ehpad.
Dans le cadre du Ségur de la santé, les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) avaient obtenu une aide à l’investissement de 1, 5 milliard d’euros pour la période de 2021 à 2024, mais cette manne va se tarir à partir de 2024.
Dans ce contexte, le présent amendement tend à allouer une part de la contribution sociale généralisée attribuée à cette branche pour financer les dépenses d’investissement des Ehpad, soit 0, 02 point sur les 0, 15 points prévus.
L'amendement n° 470 rectifié ter est retiré.
L'amendement n° 1303 rectifié bis, présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques, MM. Bruyen, Tabarot et Cadec, Mme Romagny et MM. Genet, H. Leroy et Longeot, est ainsi libellé :
Après l'article 7 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
À compter de 2024, une fraction de 0, 02 point de la contribution sociale généralisée est affectée à la Caisse nationale solidarité pour l'autonomie.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann.
Je comprends et partage votre préoccupation. Ces établissements sont en effet en difficulté financière, ils ont des problèmes pour assumer leurs charges de fonctionnement à cause de l'inflation – salaires, énergie, alimentation – et ne peuvent faire face à certaines dépenses.
Il y a aussi des problèmes d'investissement. D'ailleurs, vous le verrez ultérieurement, la commission propose de supprimer la neutralisation de la contribution de compensation pour l'allocation personnalisée d'autonomie et la prestation de compensation du handicap, ce qui représente tout de même 250 millions d'euros pour les départements, qui pourront alors intervenir en faveur de ces établissements.
Pour les établissements que vous visez, le fonds de recours, même s'il est insuffisant, permettra également d'apporter un soutien. Faut-il prélever une part de la fraction supplémentaire de 0, 15 point de CSG reprise à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) ? Je ne saurais dire. Je souhaite donc entendre l'avis du Gouvernement à cet égard.
Chacun connaît la situation financière catastrophique des Ehpad – 85 % d'entre eux sont en déficit –, qui ne leur permet pas de dégager les excédents de trésorerie permettant de financer des investissements dans leur bâti.
Dans son rapport paru en 2022, Dominique Libault estime à 6 milliards d'euros annuels à partir de 2024 et à 9 milliards d'euros à partir de 2030 les sommes nécessaires pour pouvoir faire face aux besoins d'investissement dans les Ehpad.
Dans le cadre du Ségur de la santé, les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESMS) avaient obtenu une aide à l'investissement de 1, 5 milliard d'euros pour la période de 2021 à 2024, mais cette manne va se tarir à partir de 2024.
Dans ce contexte, le présent amendement tend à allouer une part de la contribution sociale généralisée attribuée à cette branche pour financer les dépenses d'investissement des Ehpad, soit 0, 02 point sur les 0, 15 points prévus.
Je comprends et partage votre préoccupation. Ces établissements sont en effet en difficulté financière, ils ont des problèmes pour assumer leurs charges de fonctionnement à cause de l’inflation – salaires, énergie, alimentation – et ne peuvent faire face à certaines dépenses.
Il y a aussi des problèmes d’investissement. D’ailleurs, vous le verrez ultérieurement, la commission propose de supprimer la neutralisation de la contribution de compensation pour l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap, ce qui représente tout de même 250 millions d’euros pour les départements, qui pourront alors intervenir en faveur de ces établissements.
Pour les établissements que vous visez, le fonds de recours, même s’il est insuffisant, permettra également d’apporter un soutien. Faut-il prélever une part de la fraction supplémentaire de 0, 15 point de CSG reprise à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) ? Je ne saurais dire. Je souhaite donc entendre l’avis du Gouvernement à cet égard.
Je comprends et partage votre préoccupation. Ces établissements sont en effet en difficulté financière, ils ont des problèmes pour assumer leurs charges de fonctionnement à cause de l’inflation – salaires, énergie, alimentation – et ne peuvent faire face à certaines dépenses.
Il y a aussi des problèmes d’investissement. D’ailleurs, vous le verrez ultérieurement, la commission propose de supprimer la neutralisation de la contribution de compensation pour l’allocation personnalisée d’autonomie et la prestation de compensation du handicap, ce qui représente tout de même 250 millions d’euros pour les départements, qui pourront alors intervenir en faveur de ces établissements.
Pour les établissements que vous visez, le fonds de recours, même s’il est insuffisant, permettra également d’apporter un soutien. Faut-il prélever une part de la fraction supplémentaire de 0, 15 point de CSG reprise à la Cades ? Je ne saurais dire. Je souhaite donc entendre l’avis du Gouvernement à cet égard.
Un certain nombre de fonds, Mme la rapporteure générale l'évoquait, sont consacrés à l'investissement dans les Ehpad. Le volet investissement défini dans le cadre du Ségur de la santé représente ainsi 1, 5 milliard d'euros, destinés à soutenir les restructurations et les créations de places. Le volet numérique représente quant à lui 600 millions d'euros pour tous les établissements et les services sociaux et médico-sociaux.
Par ailleurs, au travers de cet amendement, vous proposez de flécher vers l'investissement une fraction de CSG destinée à financer les 50 000 postes supplémentaires prévus d'ici à 2030 pour les Ehpad.
Dans la mesure où nous avons déjà une enveloppe consacrée à l'investissement et où votre disposition compromettrait la montée en charge du plan ambitieux de recrutement dans les Ehpad, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
Je comprends et partage votre préoccupation. Ces établissements sont en effet en difficulté financière, ils ont des problèmes pour assumer leurs charges de fonctionnement à cause de l'inflation – salaires, énergie, alimentaire… – et ne peuvent faire face à certaines dépenses.
Il y a aussi des problèmes d'investissement. D'ailleurs, vous le verrez ultérieurement, la commission propose de supprimer la neutralisation de la contribution de compensation pour l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) et la prestation de compensation du handicap (PCH), ce qui représente tout de même 250 millions d'euros pour les départements, qui pourront alors intervenir en faveur de ces établissements.
Pour les établissements que vous visez, le fonds de recours, même s'il est insuffisant, permettra également d'apporter un soutien. Faut-il prélever une part de la fraction supplémentaire de 0, 15 point de CSG reprise à la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) ? Je ne saurais dire. Je souhaite donc entendre l'avis du Gouvernement à cet égard.
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1303 rectifié bis est-il maintenu ?
Un certain nombre de fonds, Mme la rapporteure générale l’évoquait, sont consacrés à l’investissement dans les Ehpad. Le volet investissement défini dans le cadre du Ségur de la santé représente ainsi 1, 5 milliard d’euros, destinés à soutenir les restructurations et les créations de places. Le volet numérique représente quant à lui 600 millions d’euros pour tous les établissements et les services sociaux et médico-sociaux.
Par ailleurs, au travers de cet amendement, vous proposez de flécher vers l’investissement une fraction de CSG destinée à financer les 50 000 postes supplémentaires prévus d’ici à 2030 pour les Ehpad.
Dans la mesure où nous avons déjà une enveloppe consacrée à l’investissement et où votre disposition compromettrait la montée en charge du plan ambitieux de recrutement dans les Ehpad, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
Je ne voudrais pas compromettre une dépense prévue, mais j'avais compris que l'enveloppe de 1, 5 milliard d'euros ne courrait que jusqu'en 2024. Pouvez-vous me rassurer sur ce point, monsieur le ministre ?
Madame Aeschlimann, l’amendement n° 1303 rectifié bis est-il maintenu ?
Un certain nombre de fonds, Mme la rapporteure générale l'évoquait, sont consacrés à l'investissement dans les Ehpad. Le volet investissement défini dans le cadre du Ségur de la santé représente ainsi 1, 5 milliard d'euros, destinés à soutenir les restructurations et les créations de places. Le volet numérique représente quant à lui 600 millions d'euros pour tous les établissements et les services sociaux et médico-sociaux.
Par ailleurs, au travers de cet amendement, vous proposez de flécher vers l'investissement une fraction de CSG destinée à financer les 50 000 postes supplémentaires prévus d'ici à 2030 pour les Ehpad.
Ainsi, dans la mesure où nous avons déjà une enveloppe consacrée à l'investissement et où votre disposition compromettrait la montée en charge du plan ambitieux de recrutement dans les Ehpad, le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
Les crédits sont ouverts jusqu'en 2030.
Je ne voudrais pas compromettre une dépense prévue, mais j’avais compris que l’enveloppe de 1, 5 milliard d’euros ne courrait que jusqu’en 2024. Pouvez-vous me rassurer sur ce point, monsieur le ministre ?
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1303 rectifié bis est-il maintenu ?
Je ne voudrais pas compromettre une dépense prévue, mais j'avais compris que l'enveloppe de 1, 5 milliard d'euros ne courrait que jusqu'en 2024. Pouvez-vous me rassurer sur ce point, monsieur le ministre ?
L’amendement n° 1303 rectifié bis est retiré.
Article 7 ter (nouveau)
L'amendement n° 1303 rectifié bis est retiré.
L'amendement n° 1366, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 1, au début
Insérer la référence :
I. –
II. – Alinéa 4
Compléter cet alinéa par les mots :
ou lorsqu'elle est commise en bande organisée
III. – Alinéa 10
Remplacer les références :
II et III
par les références :
II, III et IV
IV. – Après l'alinéa 14
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 4° Refuser de se conformer aux prescriptions des législations de sécurité sociale.
V. – Après l'alinéa 15
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
« IV. – Est punie d'un emprisonnement de trois ans et d'une amende de 250 000 € le fait d'organiser ou de tenter d'organiser, par voies de fait, menaces ou manœuvres concertées, le refus par les assujettis de se conformer aux obligations mentionnées au II. » ;
VI. – Compléter cet article par cinq alinéas ainsi rédigés :
« 6° Les articles L. 244-12, L. 554-4 et L. 615-1 sont abrogés. »
II. – Au premier alinéa de l'article L. 725-16 du code rural et de la pêche maritime, les mots : « de six mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende » sont remplacés par les mots : « des peines prévues à l'article L. 114-13 du code de la sécurité sociale ».
III. – L'article 706-73-1 du code de procédure pénale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 13° Délit de mise à disposition d'instruments de facilitation de la fraude sociale en bande organisée prévu à l'article L. 114-13 du code de la sécurité sociale. »
La parole est à M. le ministre délégué.
Le chapitre IV ter du titre Ier du livre Ier du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après l’article L. 114-12-4, il est rétabli un article L. 114-13 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -13. – Est punie d’une peine de trois ans d’emprisonnement et de 250 000 € d’amende la mise à disposition, à titre gratuit ou onéreux, d’un ou de plusieurs moyens, services, actes ou instruments juridiques, comptables, financiers ou informatiques ayant pour but de permettre à un ou à plusieurs tiers de se soustraire frauduleusement à la déclaration et au paiement des cotisations et contributions sociales dues ou d’obtenir une allocation, une prestation, un paiement ou un avantage indus d’un organisme de protection sociale.
« Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 500 000 € d’amende lorsque la mise à disposition mentionnée au premier alinéa est commise en utilisant un service de communication au public en ligne.
« Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l’article 121-2 du code pénal, de l’infraction définie au premier alinéa du présent article encourent, outre l’amende prévue aux articles 131-37 et 131-38 du code pénal, les peines prévues aux 1° à 6°, 9° et 12° de l’article 131-39 du même code. » ;
2° Au troisième alinéa de l’article L. 114-16-2, après le mot : « articles », sont insérées les références : « L. 114-13, L. 114-18, » ;
3° L’article L. 114-18 est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est supprimé ;
b) Au début du second alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;
c) Sont ajoutés des II et III ainsi rédigés :
« II. – Est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 30 000 € le fait d’inciter publiquement autrui, par quelque moyen que ce soit, à :
« 1° Se soustraire à l’obligation de s’affilier à un organisme de sécurité sociale ;
« 2° Se soustraire à la déclaration et au paiement des cotisations et contributions sociales dues ;
« 3° Obtenir frauduleusement le versement de prestations, d’allocations ou d’avantages servis par un organisme de protection sociale.
« III. – Lorsque les faits mentionnés au II sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou d’un service de communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. » ;
4° Au premier alinéa du I de l’article L. 114-22-3, après le mot : « pénal », sont insérés les mots : « et aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
5° La section 3 est complétée par un article L. 114-22-4 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -22 -4. – Les agents chargés du contrôle mentionnés à l’article L. 243-7 sont habilités à rechercher et à constater les infractions mentionnées aux articles L. 114-13 et L. 114-18. »
Article 7 ter (nouveau)
Le Gouvernement souhaite renforcer la lutte contre la fraude, notamment contre les agissements incitant à la fraude sociale ou la facilitant. Dans ce but, le présent amendement vise à procéder à deux modifications.
D'une part, il tend à compléter l'incrimination de mise à disposition d'instruments destinés à faciliter la fraude sociale de la circonstance aggravante de l'action en bande organisée. En effet, la qualification de bande organisée permet d'agir plus vite et plus efficacement dans le cas de réseaux ayant prémédité des montages frauduleux.
Cette qualification permet en outre aux services judiciaires de recourir à des techniques spéciales d'enquête comme des écoutes téléphoniques ou des perquisitions ; elle permet également de saisir des juridictions pénales spécialisées contre la délinquance et la criminalité organisées, telles que les juridictions interrégionales ou la juridiction nationale.
D'autre part, l'amendement tend à mettre en cohérence d'autres articles du code de la sécurité sociale, qui portent sur des infractions comparables, mais dont la portée est plus limitée, afin d'avoir un dispositif d'ensemble plus lisible et mieux sécurisé juridiquement. Cela permettra d'apporter une réponse plus claire à tous les comportements abusifs dont l'objet est d'inciter à refuser ou à détourner la législation de la sécurité sociale.
L’amendement n° 1366, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 1, au début
Insérer la référence :
I. –
II. – Alinéa 4
Compléter cet alinéa par les mots :
ou lorsqu’elle est commise en bande organisée
III. – Alinéa 10
Remplacer les références :
II et III
par les références :
II, III et IV
IV. – Après l’alinéa 14
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 4° Refuser de se conformer aux prescriptions des législations de sécurité sociale.
V. – Après l’alinéa 15
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
« IV. – Est punie d’un emprisonnement de trois ans et d’une amende de 250 000 € le fait d’organiser ou de tenter d’organiser, par voies de fait, menaces ou manœuvres concertées, le refus par les assujettis de se conformer aux obligations mentionnées au II. » ;
VI. – Compléter cet article par cinq alinéas ainsi rédigés :
« 6° Les articles L. 244-12, L. 554-4 et L. 615-1 sont abrogés. »
II. – Au premier alinéa de l’article L. 725-16 du code rural et de la pêche maritime, les mots : « de six mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende » sont remplacés par les mots : « des peines prévues à l’article L. 114-13 du code de la sécurité sociale ».
III. – L’article 706-73-1 du code de procédure pénale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 13° Délit de mise à disposition d’instruments de facilitation de la fraude sociale en bande organisée prévu à l’article L. 114-13 du code de la sécurité sociale. »
La parole est à M. le ministre délégué.
Le chapitre IV ter du titre Ier du livre Ier du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Après l'article L. 114-12-4, il est rétabli un article L. 114-13 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -13. – Est punie d'une peine de trois ans d'emprisonnement et de 250 000 € d'amende la mise à disposition, à titre gratuit ou onéreux, d'un ou de plusieurs moyens, services, actes ou instruments juridiques, comptables, financiers ou informatiques ayant pour but de permettre à un ou à plusieurs tiers de se soustraire frauduleusement à la déclaration et au paiement des cotisations et contributions sociales dues ou d'obtenir une allocation, une prestation, un paiement ou un avantage indus d'un organisme de protection sociale.
« Les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à 500 000 € d'amende lorsque la mise à disposition mentionnée au premier alinéa est commise en utilisant un service de communication au public en ligne.
« Les personnes morales déclarées responsables pénalement, dans les conditions prévues à l'article 121-2 du code pénal, de l'infraction définie au premier alinéa du présent article encourent, outre l'amende prévue aux articles 131-37 et 131-38 du code pénal, les peines prévues aux 1° à 6°, 9° et 12° de l'article 131-39 du même code. » ;
2° Au troisième alinéa de l'article L. 114-16-2, après le mot : « articles », sont insérées les références : « L. 114-13, L. 114-18, » ;
3° L'article L. 114-18 est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est supprimé ;
b) Au début du second alinéa, est ajoutée la mention : « I. – » ;
c) Sont ajoutés des II et III ainsi rédigés :
« II. – Est puni d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 30 000 € le fait d'inciter publiquement autrui, par quelque moyen que ce soit, à :
« 1° Se soustraire à l'obligation de s'affilier à un organisme de sécurité sociale ;
« 2° Se soustraire à la déclaration et au paiement des cotisations et contributions sociales dues ;
« 3° Obtenir frauduleusement le versement de prestations, d'allocations ou d'avantages servis par un organisme de protection sociale.
« III. – Lorsque les faits mentionnés au II sont commis par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ou d'un service de communication au public en ligne, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables. » ;
4° Au premier alinéa du I de l'article L. 114-22-3, après le mot : « pénal », sont insérés les mots : « et aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
5° La section 3 est complétée par un article L. 114-22-4 ainsi rédigé :
« Art. L. 114 -22 -4. – Les agents chargés du contrôle mentionnés à l'article L. 243-7 sont habilités à rechercher et à constater les infractions mentionnées aux articles L. 114-13 et L. 114-18. »
Le sous-amendement n° 1372, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Amendement n° 1366, alinéa 14
Remplacer les mots :
des législations de sécurité sociale
par les mots :
de la législation en matière de sécurité sociale
La parole est à Mme la rapporteure générale, pour le présenter et pour donner l'avis de la commission sur l'amendement n° 1366.
Le Gouvernement souhaite renforcer la lutte contre la fraude, notamment contre les agissements incitant à la fraude sociale ou la facilitant. Dans ce but, le présent amendement vise à procéder à deux modifications.
D’une part, il tend à compléter l’incrimination de mise à disposition d’instruments destinés à faciliter la fraude sociale de la circonstance aggravante de l’action en bande organisée. En effet, la qualification de bande organisée permet d’agir plus vite et plus efficacement dans le cas de réseaux ayant prémédité des montages frauduleux.
Cette qualification permet en outre aux services judiciaires de recourir à des techniques spéciales d’enquête comme des écoutes téléphoniques ou des perquisitions ; elle permet également de saisir des juridictions pénales spécialisées contre la délinquance et la criminalité organisées, telles que les juridictions interrégionales ou la juridiction nationale.
D’autre part, l’amendement tend à mettre en cohérence d’autres articles du code de la sécurité sociale, qui portent sur des infractions comparables, mais dont la portée est plus limitée, afin d’avoir un dispositif d’ensemble plus lisible et mieux sécurisé juridiquement. Cela permettra d’apporter une réponse plus claire à tous les comportements abusifs dont l’objet est d’inciter à refuser ou à détourner la législation de la sécurité sociale.
L'amendement n° 1366, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 1, au début
Insérer la référence :
I. –
II. – Alinéa 4
Compléter cet alinéa par les mots :
ou lorsqu'elle est commise en bande organisée
III. – Alinéa 10
Remplacer les références :
II et III
par les références :
II, III et IV
IV. – Après l'alinéa 14
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« 4° Refuser de se conformer aux prescriptions des législations de sécurité sociale.
V. – Après l'alinéa 15
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
« IV. – Est punie d'un emprisonnement de trois ans et d'une amende de 250 000 € le fait d'organiser ou de tenter d'organiser, par voies de fait, menaces ou manœuvres concertées, le refus par les assujettis de se conformer aux obligations mentionnées au II. » ;
VI. – Compléter cet article par cinq alinéas ainsi rédigés :
« 6° Les articles L. 244-12, L. 554-4 et L. 615-1 sont abrogés. »
II. – Au premier alinéa de l'article L. 725-16 du code rural et de la pêche maritime, les mots : « de six mois d'emprisonnement et de 7 500 € d'amende » sont remplacés par les mots : « des peines prévues à l'article L. 114-13 du code de la sécurité sociale ».
III. – L'article 706-73-1 du code de procédure pénale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« 13° Délit de mise à disposition d'instruments de facilitation de la fraude sociale en bande organisée prévu à l'article L. 114-13 du code de la sécurité sociale. »
La parole est à M. le ministre délégué.
Le sous-amendement n° 1372, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Amendement n° 1366, alinéa 14
Remplacer les mots :
des législations de sécurité sociale
par les mots :
de la législation en matière de sécurité sociale
La parole est à Mme la rapporteure générale, pour le présenter et pour donner l’avis de la commission sur l’amendement n° 1366.
Le Gouvernement souhaite renforcer la lutte contre la fraude, notamment contre les agissements incitant à la fraude sociale ou la facilitant. Dans ce but, le présent amendement vise à procéder à deux modifications.
D'une part, il tend à compléter l'incrimination de mise à disposition d'instruments destinés à faciliter la fraude sociale de la circonstance aggravante de l'action en bande organisée. En effet, la qualification de bande organisée permet d'agir plus vite et plus efficacement dans le cas de réseaux ayant prémédité des montages frauduleux.
Cette qualification permet en outre aux services judiciaires de recourir à des techniques spéciales d'enquête comme des écoutes téléphoniques ou des perquisitions ; elle permet également de saisir des juridictions pénales spécialisées contre la délinquance et la criminalité organisées, telles que les juridictions interrégionales ou la juridiction nationale.
D'autre part, l'amendement tend à mettre en cohérence d'autres articles du code de la sécurité sociale, qui portent sur des infractions comparables, mais dont la portée est plus limitée, afin d'avoir un dispositif d'ensemble plus lisible et mieux sécurisé juridiquement. Cela permettra d'apporter une réponse plus claire à tous les comportements abusifs dont l'objet est d'inciter à refuser ou à détourner la législation de la sécurité sociale.
Le sous-amendement n° 1372, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Amendement n° 1366, alinéa 14
Remplacer les mots :
des législations de sécurité sociale
par les mots :
de la législation en matière de sécurité sociale
La parole est à Mme la rapporteure générale, pour le présenter et pour donner l'avis de la commission sur l'amendement n° 1366.
Mon sous-amendement est rédactionnel.
La commission émet un avis favorable sur l'amendement n° 1366.
Nous voterons cet amendement frappé au coin du bon sens.
Nous avons vu, au cours des derniers mois, des youtubeurs et autres individus promouvoir des mécanismes de fraude, cependant que Tracfin – la cellule qui s'occupe de la fraude et du blanchiment au ministère de l'économie et des finances – multipliait de son côté les actions contre la fraude sociale.
Il n'y a pas les gentils qui luttent contre la fraude fiscale et les méchants qui luttent contre la fraude sociale. La fraude sociale en bande organisée est une véritable criminalité en tant que telle et le fait que Tracfin y soit de plus en plus attentif, depuis quatre ans, est important.
Nous voterons cet amendement frappé au coin du bon sens.
Nous avons vu, au cours des derniers mois, des youtubeurs et autres individus promouvoir des mécanismes de fraude, cependant que Tracfin – la cellule qui s’occupe de la fraude et du blanchiment au ministère de l’économie et des finances – multipliait de son côté les actions contre la fraude sociale.
Il n’y a pas les gentils qui luttent contre la fraude fiscale et les méchants qui luttent contre la fraude sociale. La fraude sociale en bande organisée est une véritable criminalité en tant que telle et le fait que Tracfin y soit de plus en plus attentif, depuis quatre ans, est important.
Nous voterons cet amendement frappé au coin du bon sens.
Nous avons vu, au cours des derniers mois, des youtubeurs et autres individus promouvoir des mécanismes de fraude, cependant que Tracfin – la cellule qui s'occupe de la fraude et du blanchiment au ministère de l'économie et des finances – multipliait de son côté les actions contre la fraude sociale.
Il n'y a pas les gentils qui luttent contre la fraude fiscale et les méchants qui luttent contre la fraude sociale. La fraude sociale en bande organisée est une véritable criminalité en tant que telle et le fait que Tracfin y soit de plus en plus attentif, depuis quatre ans, est important.
Je voterai donc cet amendement de bon sens et qui est bienvenu.
Le sous-amendement est adopté.
Le sous-amendement est adopté.
L'amendement est adopté.
L ’ amendement est adopté.
L'amendement n° 209, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Supprimer le mot :
publiquement
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Aux termes de l'article 7 ter du projet de loi, le délit d'incitation à la fraude sociale ne serait désormais plus constitué que si l'incitation a été réalisée publiquement.
Dans l'exposé sommaire de l'amendement dont est issu cet article, le Gouvernement regrettait pourtant que la législation actuelle ne permette pas d'engager des poursuites « lorsque les assurés ou les professionnels de santé sont démarchés pour participer [à] une fraude » ou pour en commettre une. Une telle démarche n'étant pas nécessairement engagée publiquement, elle ne serait plus constitutive, dès lors, d'un délit d'incitation à la fraude sociale.
Par conséquent, cet amendement vise à qualifier d'incitation à la fraude sociale toute démarche de cette nature, qu'elle soit publique ou non.
L’amendement n° 209, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Supprimer le mot :
publiquement
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement est adopté.
Aux termes de l’article 7 ter du projet de loi, le délit d’incitation à la fraude sociale ne serait désormais plus constitué que si l’incitation a été réalisée publiquement.
Dans l’exposé sommaire de l’amendement dont est issu cet article, le Gouvernement regrettait pourtant que la législation actuelle ne permette pas d’engager des poursuites « lorsque les assurés ou les professionnels de santé sont démarchés pour participer [à] une fraude » ou pour en commettre une. Une telle démarche n’étant pas nécessairement engagée publiquement, elle ne serait plus constitutive, dès lors, d’un délit d’incitation à la fraude sociale.
Par conséquent, cet amendement vise à qualifier d’incitation à la fraude sociale toute démarche de cette nature, qu’elle soit publique ou non.
L'amendement n° 209, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Supprimer le mot :
publiquement
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Votre proposition me paraît opportune, car elle permet de mieux sanctionner toutes les formes d'incitation à la fraude.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.
Aux termes de l'article 7 ter du projet de loi, le délit d'incitation à la fraude sociale ne serait désormais plus constitué que si l'incitation a été réalisée publiquement.
Dans l'exposé sommaire de l'amendement dont est issu cet article, le Gouvernement regrettait pourtant que la législation actuelle ne permette pas d'engager des poursuites « lorsque les assurés ou les professionnels de santé sont démarchés pour participer [à] une fraude » ou pour en commettre une. Une telle démarche n'étant pas nécessairement engagée publiquement, elle ne serait plus constitutive, dès lors, d'un délit d'incitation à la fraude sociale.
Par conséquent, cet amendement vise à qualifier d'incitation à la fraude sociale toute démarche de cette nature, qu'elle soit publique ou non.
Votre proposition me paraît opportune, car elle permet de mieux sanctionner toutes les formes d’incitation à la fraude.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.
L'amendement est adopté.
Votre proposition me paraît opportune, car elle permet de mieux sanctionner toutes les formes d'incitation à la fraude.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.
L'amendement n° 210, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 15
Remplacer les mots :
les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables
par les mots :
les règles applicables pour la détermination des personnes responsables sont celles prévues par les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 210, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 15
Remplacer les mots :
les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables
par les mots :
les règles applicables pour la détermination des personnes responsables sont celles prévues par les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 210, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 15
Remplacer les mots :
les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables
par les mots :
les règles applicables pour la détermination des personnes responsables sont celles prévues par les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 211, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 16
Rédiger ainsi cet alinéa :
…°Au premier alinéa du I de l'article L. 114-22-3, les mots : « lorsqu'elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale » sont remplacés par les mots : », lorsqu'elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale, ainsi qu'aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L ’ amendement est adopté.
L’amendement n° 211, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 16
Rédiger ainsi cet alinéa :
…°Au premier alinéa du I de l’article L. 114-22-3, les mots : « lorsqu’elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale » sont remplacés par les mots : », lorsqu’elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale, ainsi qu’aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L’amendement n° 211, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 16
Rédiger ainsi cet alinéa :
…° Au premier alinéa du I de l’article L. 114-22-3, les mots : « lorsqu’elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale » sont remplacés par les mots : «, lorsqu’elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale, ainsi qu’aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 211, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 16
Rédiger ainsi cet alinéa :
…°Au premier alinéa du I de l'article L. 114-22-3, les mots : « lorsqu'elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale » sont remplacés par les mots : », lorsqu'elles sont de nature à porter préjudice aux organismes de protection sociale, ainsi qu'aux articles L. 114-13 et L. 114-18 du présent code » ;
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'amendement est adopté.
L ’ amendement est adopté.
L'article 7 ter est adopté.
L'amendement est adopté.
Article 7 quater (nouveau)
Le 1° du III de l’article L. 136-1-1 du code de la sécurité sociale est complété par un f ainsi rédigé :
« f) L’allocation en faveur des lycéens de la voie professionnelle dans le cadre de la valorisation des périodes de formation en milieu professionnel ; ». –
Le 1° du III de l'article L. 136-1-1 du code de la sécurité sociale est complété par un f ainsi rédigé :
« f ) L'allocation en faveur des lycéens de la voie professionnelle dans le cadre de la valorisation des périodes de formation en milieu professionnel ; ». –
Article 7 quinquies (nouveau)
L'amendement n° 212, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L’article L. 162-1-19 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La communication prévue au premier alinéa concerne notamment les informations portant sur des faits à caractère frauduleux commis par un professionnel de santé. »
Article 7 quinquies (nouveau)
Aux termes de l'article 7 quinquies, les informations que l'assurance maladie doit communiquer aux ordres professionnels au sujet des manquements à la déontologie commis par des professionnels de santé incluent notamment les informations relatives aux faits à caractère frauduleux. Or les pratiques frauduleuses constituent évidemment des manquements à la déontologie.
La précision proposée revêt donc un caractère superfétatoire, ce qui ne contribue pas à la clarté et à la qualité de la loi. Cet amendement vise donc à supprimer cet article.
L’amendement n° 212, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'article L. 162-1-19 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La communication prévue au premier alinéa concerne notamment les informations portant sur des faits à caractère frauduleux commis par un professionnel de santé. »
Aux termes de l’article 7 quinquies, les informations que l’assurance maladie doit communiquer aux ordres professionnels au sujet des manquements à la déontologie commis par des professionnels de santé incluent notamment les informations relatives aux faits à caractère frauduleux. Or les pratiques frauduleuses constituent évidemment des manquements à la déontologie.
La précision proposée revêt donc un caractère superfétatoire, ce qui ne contribue pas à la clarté et à la qualité de la loi. Cet amendement vise donc à supprimer cet article.
L'amendement n° 212, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme la rapporteure générale.
Vous proposez de supprimer cet article, issu d'un amendement parlementaire adopté par l'Assemblée nationale et repris dans la version du texte retenue par le Gouvernement. Or il explicite la disposition du code de la sécurité sociale relative à la transmission d'informations aux ordres professionnels en cas de manquement à la déontologie et précise que la fraude fait partie des manquements visés.
Il me semble donc opportun d'apporter cette précision. Cela répond du reste aux interpellations de certains d'entre vous. L'amendement de précision adopté à l'Assemblée nationale permet donc de renforcer la lutte contre la fraude au travers de tels signalements.
Le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
Aux termes de l'article 7 quinquies, les informations que l'assurance maladie doit communiquer aux ordres professionnels au sujet des manquements à la déontologie commis par des professionnels de santé incluent notamment les informations relatives aux faits à caractère frauduleux. Or les pratiques frauduleuses constituent évidemment des manquements à la déontologie. La précision proposée revêt donc un caractère superfétatoire, ce qui ne contribue pas à la clarté et à la qualité de la loi.
Cet amendement vise donc à supprimer cet article.
Vous proposez de supprimer cet article, issu d’un amendement parlementaire adopté par l’Assemblée nationale et repris dans la version du texte retenue par le Gouvernement. Or il explicite la disposition du code de la sécurité sociale relative à la transmission d’informations aux ordres professionnels en cas de manquement à la déontologie et précise que la fraude fait partie des manquements visés.
Il me semble donc opportun d’apporter cette précision. Cela répond du reste aux interpellations de certains d’entre vous. L’amendement de précision adopté à l’Assemblée nationale permet donc de renforcer la lutte contre la fraude au travers de tels signalements.
Le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
L'amendement est adopté.
Vous proposez de supprimer cet article, issu d'un amendement parlementaire adopté par l'Assemblée nationale et repris dans la version du texte retenue par le Gouvernement. Or il explicite la disposition du code de la sécurité sociale relative à la transmission d'informations aux ordres professionnels en cas de manquement à la déontologie et précise que la fraude fait partie des manquements visés.
Il me semble donc opportun d'apporter cette précision. Cela répond du reste aux interpellations de certains d'entre vous. L'amendement de précision adopté à l'Assemblée nationale permet donc de renforcer la lutte contre la fraude au travers de tels signalements.
Le Gouvernement demande le retrait de cet amendement et, à défaut, émettra un avis défavorable.
L ’ amendement est adopté.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 686 rectifié, présenté par Mme Gruny, est ainsi libellé :
Après l'article 7 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
« … – À peine de caducité de l'ensemble de la procédure, le document prévu à l'article L. 244-2 doit être envoyé dans les six mois de la remise au cotisant du document mentionné au I, »
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Après l’article 7 quinquies
Cet amendement a pour objet de compléter la procédure applicable en matière de travail illégal.
L'allongement des procédures place souvent les cotisants dans une situation délicate : absence de lettre de mise en demeure, augmentation des majorations de retard, impossibilité de mener un contentieux. En outre, l'absence de délai n'incite pas les organismes à agir avec diligence.
L'amendement vise par conséquent à prévoir que la mise en demeure est envoyée dans les six mois suivant la remise du document préalable prévu à l'article L. 133-1 du code de la sécurité sociale.
L’amendement n° 686 rectifié, présenté par Mme Gruny, est ainsi libellé :
Après l’article 7 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
« … – À peine de caducité de l’ensemble de la procédure, le document prévu à l’article L. 244-2 doit être envoyé dans les six mois de la remise au cotisant du document mentionné au I, »
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Après l'article 7 quinquies
Cet amendement a pour objet de compléter la procédure applicable en matière de travail illégal.
L’allongement des procédures place souvent les cotisants dans une situation délicate : absence de lettre de mise en demeure, augmentation des majorations de retard, impossibilité de mener un contentieux. En outre, l’absence de délai n’incite pas les organismes à agir avec diligence.
L’amendement vise par conséquent à prévoir que la mise en demeure est envoyée dans les six mois suivant la remise du document préalable prévu à l’article L. 133-1 du code de la sécurité sociale.
L'amendement n° 686 rectifié, présenté par Mme Gruny, est ainsi libellé :
Après l'article 7 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L'article L 133-1 du code de la sécurité sociale est complété par un paragraphe ainsi rédigé :
« … – À peine de caducité de l'ensemble de la procédure, le document prévu à l'article L. 244-2 doit être envoyé dans les six mois de la remise au cotisant du document mentionné au I, »
La parole est à Mme Pascale Gruny.
L'article R. 243-59 du code de la sécurité sociale fixe déjà très précisément la durée de la période contradictoire préalable à l'envoi d'une telle mise en demeure.
Cet amendement étant satisfait, la commission y est défavorable.
Cet amendement a pour objet de compléter la procédure applicable en matière de travail illégal.
L'allongement des procédures place souvent les cotisants dans une situation délicate : absence de lettre de mise en demeure, augmentation des majorations de retard, impossibilité de mener un contentieux. En outre, l'absence de délai n'incite pas les organismes à agir avec diligence.
L'amendement vise par conséquent à prévoir que la mise en demeure est envoyée dans les six mois suivant la remise du document préalable prévu à l'article L. 133-1 du code de la sécurité sociale.
L’article R. 243-59 du code de la sécurité sociale fixe déjà très précisément la durée de la période contradictoire préalable à l’envoi d’une telle mise en demeure.
Cet amendement étant satisfait, la commission y est défavorable.
L'article R. 243-59 du code de la sécurité sociale fixe déjà très précisément la durée de la période contradictoire préalable à l'envoi d'une telle mise en demeure.
Cet amendement étant satisfait, la commission y est défavorable.
Je vais faire confiance au Gouvernement et à la commission. Je retire mon amendement, monsieur le président.
L'amendement n° 686 rectifié est retiré.
L'amendement n° 97 rectifié quinquies, présenté par Mmes N. Goulet, Sollogoub et Gatel, M. Canévet, Mmes Vermeillet et Jacquemet, MM. Longeot et Maurey, Mmes Morin-Desailly, Vérien, Romagny et Billon et MM. Bleunven, Reichardt et Delcros, est ainsi libellé :
Après l'article 7 quinquies
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° L'article L. 162-5-10 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« En cas de fraude manifeste, le conventionnement peut être suspendu, nonobstant les procédures en cours, après que l'intéressé a été invité à présenter ses observations dans un délai de quarante-huit heures. En cas de demande de suspension de l'exécution de cette décision présentée en application de l'article L. 521-1 du code de justice administrative, le juge des référés se prononce dans un délai de soixante-douze heures. » ;
2° Le I de l'article L. 315-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque le contrôle révèle une fraude manifeste, le conventionnement peut être suspendu, nonobstant les procédures en cours, après que l'intéressé a été invité à présenter ses observations dans un délai de quarante-huit heures. En cas de demande de suspension de l'exécution de cette décision présentée en application de l'article L. 521-1 du code de justice administrative, le juge des référés se prononce dans un délai de soixante-douze heures. »
La parole est à Mme Nathalie Goulet.
Je vais faire confiance au Gouvernement et à la commission. Je retire mon amendement, monsieur le président.