Par cet amendement, je souhaite avant tout souligner combien il est affligeant de constater l'absence de la question de la santé mentale dans ce PLFSS.
Vous avez indiqué vouloir en faire un axe fort du PLFSS 2025, mais, en la matière, comme dans d'autres domaines, on ne saurait attendre plus longtemps compte tenu de l'urgence de la situation.
Nous le constatons, les structures chargées de la santé mentale, comme les centres médico-psychologiques, sont en grande difficulté, incapables d'accueillir de nouveaux patients, ce qui les contraint à fixer des rendez-vous dans des délais inacceptables ; il en va de même des centres médicopsychopédagogiques (CMPP), qui prennent en charge les enfants.
Dans la fonction publique hospitalière, les psychologues commencent leur carrière avec un salaire net de 1 600 euros, soit la rémunération la plus basse à ce niveau de qualification.
Le dispositif Mon parcours psy fait l'objet de très lourdes critiques, voire d'un boycott, de la part des psychologues, qui considèrent qu'il ne répond pas à nos préoccupations communes.
J'ai entendu votre intention de procéder à son évaluation globale. Sans prétendre vous donner de conseil, monsieur le ministre, il me semblerait approprié de prendre langue avec les collectifs de psychologues, qui sont atterrés et désespérés par leur situation. Ils refusent de revenir à une époque où leur profession était auxiliarisée, sans que le titre et la fonction de psychologue clinicien soient pleinement reconnus.
Cet amendement visant à demander un rapport, je sais le sort qui lui sera réservé, mais il nous paraît essentiel d'aborder ce sujet dans le cadre de ce PLFSS.