Nous avons déjà débattu de ce sujet l'année dernière dans cet hémicycle, lorsque le dispositif a été mis en place, monsieur le ministre.
Nous constatons dans nos territoires la faillite de notre système de soins psychologiques et psychiatriques.
Nous avons donc accueilli ce dispositif avec beaucoup d'attentes, mais aussi un peu de désespoir, parce que celui-ci n'a pas recueilli l'accord de tous les psychologues et que les modalités de son organisation n'étaient pas claires. En d'autres termes, ce dispositif avait certes le mérite d'exister, mais il faut reconnaître que nous en redoutions la faillite.
J'estime que la nécessaire évaluation qui en sera faite devra tenir compte de deux points d'attention.
Le premier a trait au problème crucial que pose la santé mentale des jeunes dans notre société. À ce titre, les maisons des adolescents font un travail formidable, mais elles ne sont pas assez soutenues, alors que leurs carnets de rendez-vous explosent. Il me paraît donc essentiel de renforcer le soutien financier apporté à ces structures.
Le second point d'attention est la nécessité de travailler avec les organisations qui existent dans nos territoires.
Il serait par exemple opportun que les psychologues œuvrent avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) partout où elles existent – je sais que leur généralisation est un projet cher à Agnès Firmin Le Bodo –, car cela permettrait d'intégrer dans leur exercice une approche pluridisciplinaire de proximité et de faire le lien avec le peu de psychiatrie qui demeure implantée dans nos territoires. Nous pourrions ainsi coordonner une véritable politique de prise en charge de la santé mentale.
En tout état de cause, il me paraît essentiel de travailler sur la proximité et de s'appuyer sur les structures existantes.