Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur et des outre-mer.
Monsieur le ministre, le Pas-de-Calais connaît depuis deux semaines les inondations les plus catastrophiques du siècle. Plus d'un tiers des communes sont touchées : habitations, entreprises, exploitations agricoles ou bâtiments publics.
Je tiens à saluer l'immense courant de solidarité de tout le pays, qui apporte un peu de chaleur aux populations dans ce moment dramatique. Les élus locaux, en particulier les maires, si souvent décriés et découragés, qui s'impliquent aux côtés des sinistrés, jour et nuit, font une fois de plus la démonstration de leur dévouement. Ils souhaitent une simplification des procédures qui leur permettrait d'intervenir, entre autres, en matière d'entretien des marais et des fossés.
Merci à tous ces volontaires – anonymes, associations, pompiers, sécurité civile, agents communaux et services de l'État – qui font un travail admirable.
Hier, la visite du Président de la République nous a donné l'espoir d'une implication durable de l'État. Les premiers actes attendus par la population pour résoudre les problèmes ont été posés.
Les 50 millions d'euros d'aide d'urgence sont un premier pas. Toutefois, à l'évidence, nonobstant la participation des assurances, les investissements nécessaires pour reconstruire, puis prévenir de telles catastrophes, feront exploser cette enveloppe.
C'est d'un véritable plan Marshall pour le Pas-de-Calais dont nous avons besoin, monsieur le ministre.
L'immensité des problèmes à résoudre, le relogement de nos populations dans le désespoir ne doivent pas nous exonérer de premières réflexions sur les mesures structurelles nécessaires. Je pense notamment à la création de bassins de rétention d'eau, à l'entretien des écluses, des pompes et des wateringues…
Offrons rapidement des perspectives, posons les premiers actes, faute de quoi des entreprises partiront, des agriculteurs jetteront l'éponge et la désespérance s'ancrera dans la population.
Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous éclairer sur la réflexion de l'État et la réponse qu'il entend apporter aux propositions du président de la région des Hauts-de-France et du président du département du Pas-de-Calais ? §