Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, madame la sénatrice Annick Billon, soyez en assurée, il y aura évidemment une suite aux travaux de la Ciivise.
Sous l'autorité de la Première ministre aura lieu le 20 novembre prochain un comité interministériel à l'enfance, qui permettra de compiler beaucoup de données. Vous l'avez rappelé, la Ciivise a réuni 30 000 témoignages d'enfants – ce n'est pas rien ! C'est une structure que je connais bien, car j'étais le ministre chargé notamment des questions liées à la protection de l'enfance lorsque la Ciivise a été créée. Je reconnais donc le travail fondamental de cette structure.
Cette commission a été créée pour trois ans. Qu'adviendra-t-il maintenant ? De quels outils et de quel type de commission avons-nous besoin ? Faut-il aller vers une Ciivise II ? Faut-il revoir ou amplifier cette structure ?
Les chiffres sont terrifiants et avérés. Un enfant toutes les trois minutes est victime d'inceste, d'agression sexuelle et de violences sexuelles dans notre pays. Cela soulève le cœur, donne envie de vomir et de crier. Il convient donc d'agir. Pour ce faire, nous avons besoin d'acteurs, de travail de terrain et de professionnels.
Les arbitrages seront faits dans quelques jours. Je comprends l'émoi qui peut avoir saisi la délégation aux droits des femmes du Sénat. Soyez assurée, puisque c'est la grande cause du Président de la République, que l'ambition qui était la nôtre voilà trois ans est encore plus vive aujourd'hui !