J'ai le sentiment, monsieur le ministre, que vous avez interprété de façon abusive cet amendement. Nous ne disons nullement que le Gouvernement souhaite tuer la médecine du travail. Il s'agit d'un constat : le nombre de médecins du travail ne fait que diminuer drastiquement.
En fin d'études, au moment du choix de carrière, la médecine du travail est la filière qui est choisie en dernier, avec la psychiatrie. Ce n'est pas un hasard… Il s'agit pourtant d'un métier qui peut être passionnant.
Nous comprenons l'intérêt de déléguer aux infirmiers en santé au travail, car il faut bien pallier la pénurie de médecins. Nous proposons simplement de passer par la HAS pour savoir quelles sont les délégations possibles.
Nous ne vous accusons absolument pas de vouloir tuer la médecine du travail ; elle est en train de mourir depuis plusieurs années. Nous avons de plus en plus de mal à trouver des médecins du travail. Il importe de s'interroger sur l'attractivité de la médecine du travail, domaine pourtant passionnant.