Je veux insister sur l'incohérence qui caractérise la position des deux ministres.
En effet, nous avons longuement débattu, au cours de la journée d'hier, sur les taxes comportementales visant les addictions, notamment à l'alcool et au sucre. Nous avons rappelé, à plusieurs reprises, que les taxes comportementales avaient fait la preuve de leur efficacité, en particulier celle sur le tabac. Mais le ministre nous a opposé un refus, au motif qu'il fallait préserver le pouvoir d'achat des Français, comme l'a expliqué mon collègue Bernard Jomier.
Or voilà que vous nous dites que l'augmentation des franchises aura l'effet d'une taxe comportementale qui permettra de diminuer la consommation des médicaments.
Messieurs les ministres, mettez-vous d'accord ! Les taxes comportementales sont-elles bénéfiques ? Sont-elles efficaces ?
Si c'est le cas, taxons la consommation de sucre et d'alcool et nous obtiendrons des gains substantiels, qui permettront non seulement d'améliorer, dans l'immédiat, notre économie de la santé, mais surtout de réduire le nombre des pathologies chroniques que la consommation de ces produits induit.
En revanche, si les taxes comportementales ne sont pas efficaces, votre mesure sur la hausse des franchises n'a aucun intérêt.
Expliquez-nous donc comment le Gouvernement peut tenir ces deux discours différents !