ministre de l'économie s'est alarmé de l'augmentation des dépenses au titre des indemnités journalières versées par l'assurance maladie ces dernières années, puis a proposé un allongement des délais de carence en cas d'arrêt de travail.
Si le Gouvernement a finalement renoncé à instaurer un délai de carence plus long, il a trouvé une alternative qui consiste à fliquer les malades, en prévoyant la suspension du versement de leurs indemnités journalières.
Envisager la suspension automatique de ces indemnités à la suite d'un contrôle mandaté par l'employeur est scandaleux ! Le contrôle des arrêts de travail indemnisés par l'assurance maladie doit rester l'apanage de l'assurance maladie, laquelle offre des garanties en termes de débat et de recours.
Le Gouvernement a décidé de mener une bataille contre ce qu'il appelle les « travailleurs enclins à la paresse » et les « médecins de connivence », en offrant la possibilité aux employeurs de mandater un médecin qui contrôlera les arrêts de travail de leurs salariés.
Si la lutte contre la fraude est indispensable, la casse sociale n'est pas une option, a dénoncé le syndicat des médecins généralistes MG France.
Le risque d'une dérive vers une privatisation du contrôle de l'assuré social et d'une instrumentalisation de la procédure par l'employeur pour précariser des salariés en position de fragilité est inacceptable. Nous refusons la stigmatisation des assurés sociaux et des médecins prescripteurs au nom de la réduction des dépenses au titre des indemnités journalières versées par l'assurance maladie.