Cet amendement du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain vise à faire évoluer le présent article en prenant en compte la santé menstruelle au travail.
Il s'agit également d'analyser l'opportunité de la mise en place d'un droit au télétravail et d'un arrêt maladie spécifique à destination des femmes souffrant, notamment, d'endométriose. En effet, la santé menstruelle au travail demeure largement ignorée. Alors que la moitié des femmes souffrent de dysménorrhée et qu'une sur dix est touchée par l'endométriose, cette question demeure relativement invisibilisée en France.
Ce sujet est encore l'objet d'un tabou dans notre pays, alors que le Japon, l'Indonésie, la Corée du Sud ou Taïwan ont déjà adopté la création d'un congé menstruel depuis plusieurs décennies, répondant ainsi à cet impératif de santé publique et de bien-être au travail. Depuis février 2023, l'Espagne est le premier pays européen à leur avoir emboîté le pas.
En France, des entreprises et des collectivités montrent la voie, à l'instar de Saint-Ouen-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis, première commune à avoir instauré le congé menstruel pour ses agentes publiques, en avril 2023.
Les parlementaires s'emparent également du sujet. Des propositions de loi ont déjà été déposées en ce sens, aussi bien au Sénat, par Hélène Conway-Mouret, qu'à l'Assemblée nationale.
L'exemple des pays ayant déjà mis en place ce dispositif ainsi que les initiatives de nos entreprises et de nos collectivités doivent nous inciter à apporter une réponse à cette question de santé importante pour les femmes : le travail doit désormais être adapté aux réalités qu'elles vivent.