Je partage totalement votre point de vue. Bien sûr, il n'y a pas là 500 millions d'euros d'économies à réaliser. Pour autant, si j'ai souhaité demander dans ce PLFSS un effort d'économies aux hôpitaux sur les achats, c'est notamment en ayant ce point à l'esprit.
À l'heure actuelle, certains patients quittent l'hôpital ou sortent de leur pharmacie avec une valise entière de produits. Nous avons d'importants gains à faire. L'hôpital n'a pas pour mission de délivrer la totalité des médicaments postopératoires. Je rejoins donc votre avis, c'est l'un des éléments que je suivrai de près en termes d'efficience de la dépense hospitalière.
Les mesures et les ambitions d'économies ne sont pas uniquement strictement comptables. Il s'agit là d'abord d'un état de fait insoutenable.
Par ailleurs, je rejoins la préoccupation du sénateur Daniel Chasseing, qui est également celle de l'ensemble du Sénat, sur notre réseau de pharmacies – la France en compte environ 21 000 aujourd'hui. Je rappelle que des expérimentations sont en cours sur les antennes officinales, dont nous ne connaissons pas encore les résultats.
C'est un vrai débat. Quand, dans une petite ville, une pharmacie ferme, l'agrément ne peut pas forcément être repris, notamment si l'on passe en dessous des seuils. J'ai demandé que ce point soit examiné. C'est un sujet sur lequel la compétence des ARS est totalement liée.
La question du maintien du tissu officinal est donc un sujet majeur. Il n'y a pas de désert officinal à l'heure actuelle dans notre pays ; nous devons nous battre pour que cela continue. À défaut, nous entrerions dans une nouvelle ère de difficultés.