Face au dérèglement climatique, en effet, il faudra adapter nos routes, par exemple, ou renforcer l’isolation thermique, dans l’ensemble des territoires. C’est bien parce qu’il va falloir investir que nous devons aider les départements à financer leur fonctionnement, les allocations individuelles de solidarité (AIS), afin qu’ils n’aient pas à compter sur une hausse du marché de l’immobilier – leur seule marge de manœuvre – pour pallier les carences de la solidarité nationale.
Monsieur le ministre, le coût de la protection de l’enfance a quasiment doublé en quinze ans. Dans mon département, le nombre d’enfants confiés a augmenté de plus de 20 %, et cette hausse a un impact croissant chaque année. Vous l’avez dit, 2022 a été une réalité, mais 2023 représente une autre réalité : nous entrons à présent dans une spirale où les départements seront confrontés à un effet de ciseaux. C’est pourquoi il est impératif de consolider une prise en charge à 50-50. Aujourd’hui, nous en sommes loin. Mme la Première ministre a évoqué cette trajectoire pour 2030. Si vous refusez ces amendements, nous n’irons pas dans cette direction.