Puisque les pénuries de médicaments s'enchaînent sur notre territoire, nous devons nous préparer au mieux à ces ruptures de stock. Cela suppose de tenir compte des différences qui existent entre les pharmacies d'officine et les pharmacies à usage intérieur, que celles-ci soient implantées au sein d'un établissement de santé ou d'un établissement médico-social.
En effet, si les pharmacies d'officine ne disposent que de stocks limités compte tenu de leurs délais d'approvisionnement, de leur répartition sur le territoire et de leurs modalités de dispensation, les pharmacies à usage intérieur sont quant à elles tenues de sécuriser la dispensation de produits de santé pour des patients dont les pathologies sont plus lourdes, les prescriptions plus diverses et les délais d'approvisionnement plus longs.
L'état de rupture est donc atteint dès que la PUI ne dispose plus d'un stock suffisant pour garantir pendant plusieurs jours une continuité thérapeutique aux patients pour lesquels elles assurent la dispensation.
Par cet amendement, nous demandons à qualifier la rupture d'approvisionnement dès que l'incapacité de constituer un stock suffisant dans les PUI est atteinte afin de prévenir le plus rapidement possible les pénuries.