La séance, suspendue à vingt heures, est reprise à vingt et une heures trente, sous la présidence de Mme Sylvie Vermeillet.
La séance est reprise.
Nous reprenons la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024.
Mes chers collègues, il nous reste 324 amendements à examiner et, si nous maintenons le rythme de ces derniers jours, l’examen du projet de loi s’achèverait samedi après-midi.
Aussi vous demanderai-je, si vous le voulez bien, d’intervenir de la façon la plus concise possible. Cela s’applique aux orateurs, notamment pour la défense de leurs amendements, aux rapporteurs, à moi-même, mais également à M. le ministre.
Sourires.
Dans la discussion des articles, nous poursuivons l'examen de l'article 27.
Je crois qu’en ayant une certaine discipline nous pourrions à la fois tenir un débat de qualité et terminer nos travaux dans la nuit de vendredi à samedi.
Je suis saisie de trois amendements identiques.
L'amendement n° 276 est présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales.
L'amendement n° 466 rectifié bis est présenté par Mme Guillotin, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme N. Delattre, M. Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.
L'amendement n° 819 rectifié bis est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
I. – Alinéa 4
Supprimer cet alinéa.
II. – Alinéa 6
Après le mot :
observations
insérer les mots :
et après avis de la commission prévue à l'article L. 114-17-2 du présent code,
La parole est à M. le président de la commission, pour présenter l'amendement n° 276.
Cet amendement vise à maintenir l'avis obligatoire de la commission dite des pénalités financières avant le déclenchement de la procédure de mise sous accord préalable des prescriptions des praticiens.
Par cohérence, il vise également à ajouter cet avis au sein de la nouvelle procédure d'accord préalable, créée par l'article 27, qui s'applique aux sociétés de téléconsultation et aux centres de santé.
Article 27
L'amendement n° 466 rectifié bis n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 819 rectifié bis.
Je suis saisie de trois amendements identiques.
L’amendement n° 276 est présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales.
L’amendement n° 466 rectifié bis est présenté par Mme Guillotin, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme N. Delattre, M. Fialaire, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux.
L’amendement n° 819 rectifié bis est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
I. – Alinéa 4
Supprimer cet alinéa.
II. – Alinéa 6
Après le mot :
observations
insérer les mots :
et après avis de la commission prévue à l’article L. 114-17-2 du présent code,
La parole est à M. le président de la commission, pour présenter l’amendement n° 276.
Lorsque le taux d'arrêts maladie délivrés par un médecin semble anormalement élevé, des contrôles sont automatiquement mis en place.
Or, si certains critères populationnels sont bien pris en compte, il semble difficile que les référentiels soient toujours adaptés, alors que la première cause d'arrêt de travail concerne désormais les troubles mentaux et psychologiques, dont l'épuisement professionnel.
Rappelons-le, selon le rapport de l'assurance maladie sur l'évolution des charges et des produits, 1, 52 million d'arrêts sont prescrits pour syndrome dépressif. L'épuisement professionnel et les troubles psychologiques sont la première pathologie à l'origine des arrêts de travail de longue durée.
Comme le souligne le syndicat MG France, l'augmentation des arrêts est bien réelle, mais « est-elle liée à des changements de pratique des médecins ou à l'évolution de la société, au vieillissement des salariés et aux pressions sur l'augmentation de la productivité et des cadences ? »
Ces dernières causes ne sont pas traitées par le Gouvernement qui préfère augmenter les mises sous objectif et affaiblir le principe du contradictoire en supprimant, dans l'article 27, ladite commission des pénalités financières.
Selon le syndicat, près d'un tiers des médecins généralistes traitants sont ciblés par des contrôles. Doit-on considérer qu'un tiers des médecins, en France, sont laxistes ou sont-ils seulement confrontés, en première ligne, aux causes réelles de l'augmentation des maladies et des accidents professionnels ?
Avec cet article 27, le Gouvernement distille un soupçon à l'encontre des médecins – rêve-t-il de contrôler leur travail ? –, qui, comme l'indique MG France, ont désormais tendance à s'autocensurer au détriment de la santé des patients.
Pour ces raisons, le présent amendement vise à supprimer l'alinéa 4 de l'article 27 afin de conserver la commission des pénalités et, en conséquence, le principe du contradictoire.
Cet amendement vise à maintenir l’avis obligatoire de la commission dite des pénalités financières avant le déclenchement de la procédure de mise sous accord préalable des prescriptions des praticiens.
Par cohérence, il vise également à ajouter cet avis au sein de la nouvelle procédure d’accord préalable, créée par l’article 27, qui s’applique aux sociétés de téléconsultation et aux centres de santé.
L’amendement n° 466 rectifié bis n’est pas soutenu.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l’amendement n° 819 rectifié bis.
Si nous proposons de supprimer l'avis de la commission des pénalités financières, c'est pour fluidifier et alléger le circuit administratif.
Il n'est nullement question de porter atteinte au principe du contradictoire, puisque le professionnel de santé concerné pourra toujours être entendu et remettre ses observations écrites dans le délai d'un mois à compter de la notification de la mise en œuvre de la procédure de mise sous accord préalable. Si une audition a lieu, le professionnel de santé qui y participe peut être assisté par la personne de son choix.
Par ailleurs, sur le fond, je considère qu'un médecin qui prescrirait, à patientèle égale et après les rectifications, trois ou quatre fois plus d'arrêts maladie qu'un confrère peut faire l'objet d'un contrôle. Un contrôle, ce n'est pas une condamnation.
Pour ces raisons, le Gouvernement émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.
Lorsque le taux d’arrêts maladie délivrés par un médecin semble anormalement élevé, des contrôles sont automatiquement mis en place.
Or, si certains critères populationnels sont bien pris en compte, il semble difficile que les référentiels soient toujours adaptés, alors que la première cause d’arrêt de travail concerne désormais les troubles mentaux et psychologiques, dont l’épuisement professionnel.
Rappelons-le, selon le rapport de l’assurance maladie sur l’évolution des charges et des produits, 1, 52 million d’arrêts sont prescrits pour syndrome dépressif. L’épuisement professionnel et les troubles psychologiques sont la première pathologie à l’origine des arrêts de travail de longue durée.
Comme le souligne le syndicat MG France, l’augmentation des arrêts est bien réelle, mais « est-elle liée à des changements de pratique des médecins ou à l’évolution de la société, au vieillissement des salariés et aux pressions sur l’augmentation de la productivité et des cadences ? »
Ces dernières causes ne sont pas traitées par le Gouvernement qui préfère augmenter les mises sous objectif et affaiblir le principe du contradictoire en supprimant, dans l’article 27, ladite commission des pénalités financières.
Selon le syndicat, près d’un tiers des médecins généralistes traitants sont ciblés par des contrôles. Doit-on considérer qu’un tiers des médecins, en France, sont laxistes ou sont-ils seulement confrontés, en première ligne, aux causes réelles de l’augmentation des maladies et des accidents professionnels ?
Avec cet article 27, le Gouvernement distille un soupçon à l’encontre des médecins – rêve-t-il de contrôler leur travail ? –, qui, comme l’indique MG France, ont désormais tendance à s’autocensurer au détriment de la santé des patients.
Pour ces raisons, le présent amendement vise à supprimer l’alinéa 4 de l’article 27 afin de conserver la commission des pénalités et, en conséquence, le principe du contradictoire.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 276 et 819 rectifié bis.
Les amendements sont adoptés.
Si nous proposons de supprimer l’avis de la commission des pénalités financières, c’est pour fluidifier et alléger le circuit administratif.
Il n’est nullement question de porter atteinte au principe du contradictoire, puisque le professionnel de santé concerné pourra toujours être entendu et remettre ses observations écrites dans le délai d’un mois à compter de la notification de la mise en œuvre de la procédure de mise sous accord préalable. Si une audition a lieu, le professionnel de santé qui y participe peut être assisté par la personne de son choix.
Par ailleurs, sur le fond, je considère qu’un médecin qui prescrirait, à patientèle égale et après les rectifications, trois ou quatre fois plus d’arrêts maladie qu’un confrère peut faire l’objet d’un contrôle. Un contrôle, ce n’est pas une condamnation.
Pour ces raisons, le Gouvernement émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.
Je suis saisie de quinze amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les trois premiers sont identiques.
L'amendement n° 817 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 921 est présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky.
L'amendement n° 985 rectifié est présenté par MM. Levi, Bonhomme, Laugier et Henno, Mme O. Richard, MM. Guerriau et Kern, Mme Billon, M. Saury, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Menonville et Tabarot, Mme Guidez, MM. Chatillon, Gremillet, Bleunven et Cuypers, Mmes Romagny et Antoine et M. H. Leroy.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Alinéas 14 à 19
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 817 rectifié.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 276 et 819 rectifié bis.
Le projet de loi prévoit, à l'article 27, la suspension automatique du versement des indemnités journalières sur décision de l'organisme local d'assurance maladie, après un contrôle médical effectué par un médecin contrôleur à la demande de l'employeur.
Les alinéas 14 à 19 du présent article entérinent ainsi un double mouvement de suspicion, à tout le moins de contrôle, envers le travailleur et le médecin délivrant l'arrêt, sans s'interroger sur la potentielle situation de partialité dans laquelle peut se trouver un médecin contrôleur dépêché par l'employeur qui, d'ailleurs, ne doit pas connaître, à mon sens, le diagnostic médical, à moins de contrevenir au secret médical.
Le médecin dépêché par l'employeur devra-t-il juger de pathologies comme l'épuisement professionnel, le harcèlement professionnel, voire le harcèlement sexuel ? Le salarié peut-il établir une relation de confiance avec une telle partie ? Et ce médecin est-il légitime à connaître la situation médicale complète de l'assuré qu'il contrôle ?
Il est réellement problématique que le médecin contrôleur puisse suspendre les indemnités journalières d'un travailleur en arrêt maladie, avant toute procédure contradictoire et avant un examen impartial par la caisse primaire d'assurance maladie.
Le rôle du médecin contrôleur de la caisse primaire d'assurance maladie ne peut être sous-traité au médecin contrôleur payé par l'employeur.
Par cet amendement visant à supprimer la procédure de suspension automatique des indemnités journalières, nous défendons l'exigence d'impartialité dans l'évaluation des arrêts maladie, tout en permettant la procédure contradictoire, tant pour le travailleur que pour le médecin ayant délivré l'arrêt, dont le diagnostic doit être pris au sérieux et remis en cause uniquement par une commission de médecins capable d'évaluer, en toute impartialité, la pertinence du diagnostic.
Les amendements sont adoptés.
L'amendement n° 921 n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 985 rectifié.
Je suis saisie de quinze amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
Les trois premiers sont identiques.
L’amendement n° 817 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 921 est présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
L’amendement n° 985 rectifié est présenté par MM. Levi, Bonhomme, Laugier et Henno, Mme O. Richard, MM. Guerriau et Kern, Mme Billon, M. Saury, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Menonville et Tabarot, Mme Guidez, MM. Chatillon, Gremillet, Bleunven et Cuypers, Mmes Romagny et Antoine et M. H. Leroy.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Alinéas 14 à 19
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l’amendement n° 817 rectifié.
Le projet de loi prévoit, à l’article 27, la suspension automatique du versement des indemnités journalières sur décision de l’organisme local d’assurance maladie, après un contrôle médical effectué par un médecin contrôleur à la demande de l’employeur.
Les alinéas 14 à 19 du présent article entérinent ainsi un double mouvement de suspicion, à tout le moins de contrôle, envers le travailleur et le médecin délivrant l’arrêt, sans s’interroger sur la potentielle situation de partialité dans laquelle peut se trouver un médecin contrôleur dépêché par l’employeur qui, d’ailleurs, ne doit pas connaître, à mon sens, le diagnostic médical, à moins de contrevenir au secret médical.
Le médecin dépêché par l’employeur devra-t-il juger de pathologies comme l’épuisement professionnel, le harcèlement professionnel, voire le harcèlement sexuel ? Le salarié peut-il établir une relation de confiance avec une telle partie ? Et ce médecin est-il légitime à connaître la situation médicale complète de l’assuré qu’il contrôle ?
Il est réellement problématique que le médecin contrôleur puisse suspendre les indemnités journalières d’un travailleur en arrêt maladie, avant toute procédure contradictoire et avant un examen impartial par la caisse primaire d’assurance maladie.
Le rôle du médecin contrôleur de la caisse primaire d’assurance maladie ne peut être sous-traité au médecin contrôleur payé par l’employeur.
Par cet amendement visant à supprimer la procédure de suspension automatique des indemnités journalières, nous défendons l’exigence d’impartialité dans l’évaluation des arrêts maladie, tout en permettant la procédure contradictoire, tant pour le travailleur que pour le médecin ayant délivré l’arrêt, dont le diagnostic doit être pris au sérieux et remis en cause uniquement par une commission de médecins capable d’évaluer, en toute impartialité, la pertinence du diagnostic.
L'amendement n° 1364 rectifié, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 14
Remplacer le mot :
cinq
par le mot :
six
II. – Après l'alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation au quatrième alinéa du présent II, un décret en Conseil d'État peut déterminer les pathologies qui, lorsqu'elles justifient la prescription de l'arrêt de travail en cause, requièrent, au regard de leur particulière complexité ou gravité ou de la situation de handicap de la personne, une demande expresse du service du contrôle médical aux fins de suspension des indemnités journalières. » ;
La parole est à M. le président de la commission.
L’amendement n° 921 n’est pas soutenu.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l’amendement n° 985 rectifié.
Le présent amendement tend à maintenir une demande expresse du service du contrôle médical en cas de suspension des indemnités journalières pour des pathologies déterminées par décret en Conseil d'État.
Cette dérogation interviendrait au regard de la particulière complexité ou gravité de certaines maladies ou de la situation de handicap de la personne et lorsqu'elles sont directement la cause de l'arrêt de travail concerné.
La définition par voie réglementaire autorise une souplesse que ne permet pas la seule inscription dans la loi d'une dérogation pour les affections de longue durée (ALD), les maladies chroniques ou les situations de perte d'autonomie.
Cet amendement opère ainsi une synthèse des nombreuses exceptions à la procédure définie à l'article 27, qui seront présentées au travers des amendements suivants.
L'amendement n° 818 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 16, première phrase
Supprimer les mots :
qui suspend le versement des indemnités journalières
II. – Après l'alinéa 16
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
« Au regard du rapport transmis par le médecin diligenté par l'employeur au service du contrôle médical, ce service :
« 1° Soit demande à la caisse de suspendre les indemnités journalières. Dans un délai fixé par décret à compter de la réception de l'information de suspension des indemnités journalières, l'assuré peut demander à son organisme de prise en charge de saisir le service du contrôle médical pour examen de sa situation. Le service du contrôle médical se prononce dans un délai fixé par décret ;
« 2° Soit procède à un nouvel examen de la situation de l'assuré. Ce nouvel examen est de droit si le rapport a fait état de l'impossibilité de procéder à l'examen de l'assuré. »
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L’amendement n° 1364 rectifié, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 14
Remplacer le mot :
cinq
par le mot :
six
II. – Après l’alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation au quatrième alinéa du présent II, un décret en Conseil d’État peut déterminer les pathologies qui, lorsqu’elles justifient la prescription de l’arrêt de travail en cause, requièrent, au regard de leur particulière complexité ou gravité ou de la situation de handicap de la personne, une demande expresse du service du contrôle médical aux fins de suspension des indemnités journalières. » ;
La parole est à M. le président de la commission.
Les dispositions de l'article 27 visent à suspendre le versement des indemnités journalières des assurés ayant été soumis à un contrôle par le médecin contrôleur délégué par l'employeur à la réception du dossier par la caisse primaire d'assurance maladie.
Il tend aussi à prévoir la suspension des indemnités journalières avant toute procédure contradictoire de la part de l'assuré et avant l'examen impartial de la situation par la caisse primaire d'assurance maladie.
Cet amendement de repli vise à conserver, dans le PLFSS, les dispositions actuelles du droit et à maintenir la possibilité pour l'assuré de demander à son organisme de prise en charge la saisine du service de contrôle médical pour examen de sa situation.
Il garantit également la mise en place d'un examen impartial de la situation médicale de l'assuré, entre le diagnostic du médecin ayant délivré l'arrêt, dont les connaissances sur la santé de l'assuré sont généralement plus fines du fait du secret médical et du colloque singulier, et le diagnostic du médecin contrôleur délégué par l'employeur.
Contrairement au dispositif déséquilibré de l'article 27, qui fait porter entièrement le soupçon sur le travailleur et le médecin ayant délivré l'arrêt, en accordant un pouvoir disproportionné au médecin contrôleur dont la neutralité n'est jamais interrogée, le droit en vigueur semble seul capable, pour le moment, de garantir le contradictoire, tout en permettant un examen impartial et exact de la situation de santé de l'assuré.
Par conséquent, il ne semble pas nécessaire de le modifier au travers de l'article 27.
Le présent amendement tend à maintenir une demande expresse du service du contrôle médical en cas de suspension des indemnités journalières pour des pathologies déterminées par décret en Conseil d’État.
Cette dérogation interviendrait au regard de la particulière complexité ou gravité de certaines maladies ou de la situation de handicap de la personne et lorsqu’elles sont directement la cause de l’arrêt de travail concerné.
La définition par voie réglementaire autorise une souplesse que ne permet pas la seule inscription dans la loi d’une dérogation pour les affections de longue durée (ALD), les maladies chroniques ou les situations de perte d’autonomie.
Cet amendement opère ainsi une synthèse des nombreuses exceptions à la procédure définie à l’article 27, qui seront présentées au travers des amendements suivants.
L'amendement n° 1384, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 17, après la première phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Il est tenu d'y procéder si l'arrêt de travail est en lien avec une affection mentionnée au 3° ou au 4° de l'article L. 160-14 ou à l'article L. 324-1 du présent code.
II. – Alinéa 21, deuxième phrase
Supprimer les mots :
des échelons régionaux et locaux
La parole est à M. le ministre.
L’amendement n° 818 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 16, première phrase
Supprimer les mots :
qui suspend le versement des indemnités journalières
II. – Après l’alinéa 16
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
« Au regard du rapport transmis par le médecin diligenté par l’employeur au service du contrôle médical, ce service :
« 1° Soit demande à la caisse de suspendre les indemnités journalières. Dans un délai fixé par décret à compter de la réception de l’information de suspension des indemnités journalières, l’assuré peut demander à son organisme de prise en charge de saisir le service du contrôle médical pour examen de sa situation. Le service du contrôle médical se prononce dans un délai fixé par décret ;
« 2° Soit procède à un nouvel examen de la situation de l’assuré. Ce nouvel examen est de droit si le rapport a fait état de l’impossibilité de procéder à l’examen de l’assuré. »
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Je ne crois pas qu'une ère du soupçon soit ouverte : d'une part, le médecin contrôleur est soumis au code de déontologie médicale comme tous les médecins ; d'autre part, une possibilité de contradictoire existe toujours. Aussi, je ne considère pas que la procédure, qui a pour objectif de fluidifier le circuit administratif, bascule pour autant dans l'arbitraire.
Une partie des remarques qui ont été faites vise les patients atteints d'une affection de longue durée (ALD), qui ne sont évidemment pas des patients comme les autres.
L'amendement du Gouvernement a trait à ces patients en ALD et tend à renvoyer, immédiatement et automatiquement, au service médical de l'assurance maladie la proposition de suspension de leurs indemnités journalières par un médecin contrôleur. En effet, le service médical de l'assurance maladie dispose d'éléments d'information sur les patients en ALD et pourrait ainsi directement traiter le sujet.
Les dispositions de l’article 27 visent à suspendre le versement des indemnités journalières des assurés ayant été soumis à un contrôle par le médecin contrôleur délégué par l’employeur à la réception du dossier par la caisse primaire d’assurance maladie.
Il tend aussi à prévoir la suspension des indemnités journalières avant toute procédure contradictoire de la part de l’assuré et avant l’examen impartial de la situation par la caisse primaire d’assurance maladie.
Cet amendement de repli vise à conserver, dans le PLFSS, les dispositions actuelles du droit et à maintenir la possibilité pour l’assuré de demander à son organisme de prise en charge la saisine du service de contrôle médical pour examen de sa situation.
Il garantit également la mise en place d’un examen impartial de la situation médicale de l’assuré, entre le diagnostic du médecin ayant délivré l’arrêt, dont les connaissances sur la santé de l’assuré sont généralement plus fines du fait du secret médical et du colloque singulier, et le diagnostic du médecin contrôleur délégué par l’employeur.
Contrairement au dispositif déséquilibré de l’article 27, qui fait porter entièrement le soupçon sur le travailleur et le médecin ayant délivré l’arrêt, en accordant un pouvoir disproportionné au médecin contrôleur dont la neutralité n’est jamais interrogée, le droit en vigueur semble seul capable, pour le moment, de garantir le contradictoire, tout en permettant un examen impartial et exact de la situation de santé de l’assuré.
Par conséquent, il ne semble pas nécessaire de le modifier au travers de l’article 27.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 358 rectifié est présenté par M. Pellevat, Mme V. Boyer, MM. Khalifé, Klinger et Panunzi, Mme Noël, MM. H. Leroy, Bouchet, de Nicolaÿ, Frassa, D. Laurent, Brisson, Paumier, Somon, Sautarel et Genet, Mmes Dumont, Aeschlimann, Josende, Malet, Petrus, Canayer, Nédélec et Belrhiti et MM. Sido et Rapin.
L'amendement n° 409 rectifié bis est présenté par Mme Lassarade, M. Milon, Mme Berthet, MM. Anglars et Cadec, Mme M. Mercier, MM. Houpert et Allizard, Mme Micouleau, M. Pointereau, Mme Gosselin, MM. Lefèvre et Mandelli, Mme Bonfanti-Dossat et M. Gremillet.
L'amendement n° 639 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj et Mme Pantel.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Après l'alinéa 17
Insérer un nouvel alinéa ainsi rédigé :
« Les patients atteints d'un cancer dont le parcours de soins est mentionné à l'article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l'amendement 358 rectifié.
L’amendement n° 1384, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 17, après la première phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Il est tenu d’y procéder si l’arrêt de travail est en lien avec une affection mentionnée au 3° ou au 4° de l’article L. 160-14 ou à l’article L. 324-1 du présent code.
II. – Alinéa 21, deuxième phrase
Supprimer les mots :
des échelons régionaux et locaux
La parole est à M. le ministre.
En l'absence de notre collègue Pellevat, je défends cet amendement qui vise à exclure des dispositions de l'article 27 les personnes atteintes d'un cancer et, ainsi, à leur éviter des situations de conflit avec leur employeur.
Je ne crois pas qu’une ère du soupçon soit ouverte : d’une part, le médecin contrôleur est soumis au code de déontologie médicale comme tous les médecins ; d’autre part, une possibilité de contradictoire existe toujours. Aussi, je ne considère pas que la procédure, qui a pour objectif de fluidifier le circuit administratif, bascule pour autant dans l’arbitraire.
Une partie des remarques qui ont été faites vise les patients atteints d’une affection de longue durée (ALD), qui ne sont évidemment pas des patients comme les autres.
L’amendement du Gouvernement a trait à ces patients en ALD et tend à renvoyer, immédiatement et automatiquement, au service médical de l’assurance maladie la proposition de suspension de leurs indemnités journalières par un médecin contrôleur. En effet, le service médical de l’assurance maladie dispose d’éléments d’information sur les patients en ALD et pourrait ainsi directement traiter le sujet.
La parole est à M. Alain Milon, pour présenter l'amendement n° 409 rectifié bis.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 358 rectifié est présenté par M. Pellevat, Mme V. Boyer, MM. Khalifé, Klinger et Panunzi, Mme Noël, MM. H. Leroy, Bouchet, de Nicolaÿ, Frassa, D. Laurent, Brisson, Paumier, Somon, Sautarel et Genet, Mmes Dumont, Aeschlimann, Josende, Malet, Petrus, Canayer, Nédélec et Belrhiti et MM. Sido et Rapin.
L’amendement n° 409 rectifié bis est présenté par Mme Lassarade, M. Milon, Mme Berthet, MM. Anglars et Cadec, Mme M. Mercier, MM. Houpert et Allizard, Mme Micouleau, M. Pointereau, Mme Gosselin, MM. Lefèvre et Mandelli, Mme Bonfanti-Dossat et M. Gremillet.
L’amendement n° 639 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin, MM. Gold, Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj et Mme Pantel.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Après l’alinéa 17
Insérer un nouvel alinéa ainsi rédigé :
« Les patients atteints d’un cancer dont le parcours de soins est mentionné à l’article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l’amendement 358 rectifié.
En l’absence de notre collègue Pellevat, je défends cet amendement qui vise à exclure des dispositions de l’article 27 les personnes atteintes d’un cancer et, ainsi, à leur éviter des situations de conflit avec leur employeur.
L'amendement n° 639 rectifié n'est pas soutenu.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 45 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Canévet, Mmes Billon et Gatel, M. J.M. Arnaud, Mme de La Provôté, MM. Longeot et Duffourg, Mme Vérien, MM. Houpert, Guerriau, Bleunven et Panunzi, Mmes Lermytte et Romagny, M. Gremillet et Mme Malet.
L'amendement n° 84 rectifié est présenté par Mme Pantel, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini, Guiol, Laouedj et Roux.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l'alinéa 17
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les patients dont le parcours de soins est mentionné à l'article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 45 rectifié.
La parole est à M. Alain Milon, pour présenter l’amendement n° 409 rectifié bis.
L'amendement n° 84 rectifié n'est pas soutenu.
L'amendement n° 693 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mmes Lassarade et Malet, est ainsi libellé :
Alinéa 17
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le délai dans lequel cet examen pourra être effectué ainsi que les conditions d'information de l'employeur et de l'assuré sont fixés par décret en Conseil d'État.
La parole est à Mme Pascale Gruny.
L’amendement n° 639 rectifié n’est pas soutenu.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 45 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Canévet, Mmes Billon et Gatel, M. J.M. Arnaud, Mme de La Provôté, MM. Longeot et Duffourg, Mme Vérien, MM. Houpert, Guerriau, Bleunven et Panunzi, Mmes Lermytte et Romagny, M. Gremillet et Mme Malet.
L’amendement n° 84 rectifié est présenté par Mme Pantel, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini, Guiol, Laouedj et Roux.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l’alinéa 17
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les patients dont le parcours de soins est mentionné à l’article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l’amendement n° 45 rectifié.
À l'alinéa 17 du présent article, il est indiqué que le service du contrôle médical peut décider de procéder à un nouvel examen de la situation de l'assuré. Dans ce cas, il n'est pas fait application de la suspension du versement des indemnités journalières jusqu'à ce que ce service ait statué.
Au travers de cet amendement, je propose de compléter l'alinéa en précisant que le délai dans lequel cet examen pourra être effectué ainsi que les conditions d'information de l'employeur et de l'assuré sont fixés par décret en Conseil d'État.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 821 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 1255 est présenté par Mme Poumirol, M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l'alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les patients dont le parcours de soins est mentionné à l'article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions. » ;
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 821 rectifié.
L’amendement n° 84 rectifié n’est pas soutenu.
L’amendement n° 693 rectifié, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt et Mmes Lassarade et Malet, est ainsi libellé :
Alinéa 17
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le délai dans lequel cet examen pourra être effectué ainsi que les conditions d’information de l’employeur et de l’assuré sont fixés par décret en Conseil d’État.
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), 12 millions d'assurés souffraient d'une affection de longue durée en France en 2017 et 714 000 n'avaient pas de médecin traitant.
Or les personnes atteintes d'affections de longue durée comptent déjà souvent parmi les actifs les plus pauvres. Ce sont les conclusions, par exemple, de la dernière étude de l'Atelier parisien de l'urbanisme (Apur) sur la métropole du Grand Paris : selon elle, « les communes les plus modestes sont celles dans lesquelles les parts de populations reconnues en affection de longue durée sont les plus élevées. À un niveau plus fin encore, il apparaît que les populations ouvrières ou employées, non diplômées, étrangères ou immigrées, appartenant à une famille monoparentale sont surreprésentées dans les quartiers dans lesquels les taux standardisés de population en affection de longue durée sont les plus élevés. »
Ainsi, ces populations particulièrement pauvres et fragiles risqueront, du fait des dispositions de l'article 27, une suspension de leurs indemnités journalières, alors que leur état de santé et leur métier difficile peuvent expliquer un recours plus important aux arrêts maladie.
Cela est d'autant plus injuste que, selon le syndicat MG France, ces populations sont particulièrement victimes de l'allongement des délais du parcours de soins, faute d'accès rapide à certains actes médicaux – scanners, consultations de spécialistes… –, qui oblige souvent au renouvellement des arrêts maladie le temps d'obtenir les rendez-vous.
Il serait ainsi raisonnable d'exclure les personnes en affection de longue durée des dispositions de l'article 27 afin de tenir réellement compte de leurs besoins en matière de santé et d'éviter d'aggraver leur situation.
En effet, monsieur le ministre, les recours que vous avez évoqués sont effectués a posteriori. Or, en attendant, le versement des indemnités journalières est suspendu.
À l’alinéa 17 du présent article, il est indiqué que le service du contrôle médical peut décider de procéder à un nouvel examen de la situation de l’assuré. Dans ce cas, il n’est pas fait application de la suspension du versement des indemnités journalières jusqu’à ce que ce service ait statué.
Au travers de cet amendement, je propose de compléter l’alinéa en précisant que le délai dans lequel cet examen pourra être effectué ainsi que les conditions d’information de l’employeur et de l’assuré sont fixés par décret en Conseil d’État.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l'amendement n° 1255.
Les deux amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 821 rectifié est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 1255 est présenté par Mme Poumirol, M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
Après l’alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les patients dont le parcours de soins est mentionné à l’article L. 1172-1 du code de la santé publique ne sont pas concernés par les présentes dispositions. » ;
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l’amendement n° 821 rectifié.
Notre amendement va dans le même sens que celui du Gouvernement.
Je le répète, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain est opposé à l'article 27 – ce qui justifiait notre amendement de suppression –, puisqu'il vise à permettre au médecin diligenté par l'employeur de contrôler et de remettre en cause la durée d'un arrêt de travail sans intervention du praticien-conseil de l'assurance maladie, qui est pourtant le seul garant de l'impartialité de la décision.
Monsieur le ministre, même si ce médecin est lui aussi soumis au code de déontologie médicale, il est mandaté par un employeur et peut, de ce fait, subir des pressions. Nous connaissons des cas et ils sont assez fréquents.
À nos yeux, les dispositions de l'article 27 organisent la traque du salarié et de son médecin et accorde un pouvoir excessif au médecin de l'employeur face, à la fois, au médecin généraliste qui a prescrit l'arrêt et au médecin-conseil de l'assurance maladie.
Puisque notre amendement de suppression n'a pas été adopté, nous proposons un amendement de repli qui vise à exclure des dispositions de l'article 27 les personnes atteintes d'une affection de longue durée, mais aussi les patients qui ont une maladie chronique ou des facteurs de risque et les personnes en perte d'autonomie.
Il s'agit de ne pas fragiliser les salariés face à leur employeur, d'autant que leurs relations sont souvent difficiles après l'annonce par le salarié qu'il est atteint d'une affection de longue durée ou d'une pathologie lourde.
Nous souhaitons, par cet amendement, préserver les patients particulièrement vulnérables.
Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 12 millions d’assurés souffraient d’une affection de longue durée en France en 2017 et 714 000 n’avaient pas de médecin traitant.
Or les personnes atteintes d’affections de longue durée comptent déjà souvent parmi les actifs les plus pauvres. Ce sont les conclusions, par exemple, de la dernière étude de l’Atelier parisien de l’urbanisme (Apur) sur la métropole du Grand Paris : selon elle, « les communes les plus modestes sont celles dans lesquelles les parts de populations reconnues en affection de longue durée sont les plus élevées. À un niveau plus fin encore, il apparaît que les populations ouvrières ou employées, non diplômées, étrangères ou immigrées, appartenant à une famille monoparentale sont surreprésentées dans les quartiers dans lesquels les taux standardisés de population en affection de longue durée sont les plus élevés. »
Ainsi, ces populations particulièrement pauvres et fragiles risqueront, du fait des dispositions de l’article 27, une suspension de leurs indemnités journalières, alors que leur état de santé et leur métier difficile peuvent expliquer un recours plus important aux arrêts maladie.
Cela est d’autant plus injuste que, selon le syndicat MG France, ces populations sont particulièrement victimes de l’allongement des délais du parcours de soins, faute d’accès rapide à certains actes médicaux – scanners, consultations de spécialistes… –, qui oblige souvent au renouvellement des arrêts maladie le temps d’obtenir les rendez-vous.
Il serait ainsi raisonnable d’exclure les personnes en affection de longue durée des dispositions de l’article 27 afin de tenir réellement compte de leurs besoins en matière de santé et d’éviter d’aggraver leur situation.
En effet, monsieur le ministre, les recours que vous avez évoqués sont effectués a posteriori. Or, en attendant, le versement des indemnités journalières est suspendu.
L'amendement n° 360 rectifié, présenté par Mmes Borchio Fontimp et Demas, MM. H. Leroy et Tabarot, Mme V. Boyer, M. Genet, Mmes Aeschlimann et Belrhiti, MM. Bouchet, Brisson, Cadec, Chaize et Chatillon, Mmes Di Folco et Drexler, M. Frassa, Mme Josende, MM. Khalifé, Klinger, D. Laurent et Meignen, Mmes Micouleau et Muller-Bronn, MM. Paumier et Rapin, Mme Richer et MM. Sautarel, Sido et Somon, est ainsi libellé :
Après l'alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les personnes atteintes d'une affection de longue durée ou d'une maladie chronique ou présentant des facteurs de risques et des personnes en perte d'autonomie ne sont pas concernées par le présent II. » ;
La parole est à M. Khalifé Khalifé.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l’amendement n° 1255.
Cet amendement va dans le même sens que le précédent et vise à exclure les personnes atteintes d'affection de longue durée ou de maladies chroniques des dispositions de l'article 27.
Notre amendement va dans le même sens que celui du Gouvernement.
Je le répète, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain est opposé à l’article 27 – ce qui justifiait notre amendement de suppression –, puisqu’il vise à permettre au médecin diligenté par l’employeur de contrôler et de remettre en cause la durée d’un arrêt de travail sans intervention du praticien-conseil de l’assurance maladie, qui est pourtant le seul garant de l’impartialité de la décision.
Monsieur le ministre, même si ce médecin est lui aussi soumis au code de déontologie médicale, il est mandaté par un employeur et peut, de ce fait, subir des pressions. Nous connaissons des cas et ils sont assez fréquents.
À nos yeux, les dispositions de l’article 27 organisent la traque du salarié et de son médecin et accorde un pouvoir excessif au médecin de l’employeur face, à la fois, au médecin généraliste qui a prescrit l’arrêt et au médecin-conseil de l’assurance maladie.
Puisque notre amendement de suppression n’a pas été adopté, nous proposons un amendement de repli qui vise à exclure des dispositions de l’article 27 les personnes atteintes d’une affection de longue durée, mais aussi les patients qui ont une maladie chronique ou des facteurs de risque et les personnes en perte d’autonomie.
Il s’agit de ne pas fragiliser les salariés face à leur employeur, d’autant que leurs relations sont souvent difficiles après l’annonce par le salarié qu’il est atteint d’une affection de longue durée ou d’une pathologie lourde.
Nous souhaitons, par cet amendement, préserver les patients particulièrement vulnérables.
L’amendement n° 360 rectifié, présenté par Mmes Borchio Fontimp et Demas, MM. H. Leroy et Tabarot, Mme V. Boyer, M. Genet, Mmes Aeschlimann et Belrhiti, MM. Bouchet, Brisson, Cadec, Chaize et Chatillon, Mmes Di Folco et Drexler, M. Frassa, Mme Josende, MM. Khalifé, Klinger, D. Laurent et Meignen, Mmes Micouleau et Muller-Bronn, MM. Paumier et Rapin, Mme Richer et MM. Sautarel, Sido et Somon, est ainsi libellé :
Après l’alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Les personnes atteintes d’une affection de longue durée ou d’une maladie chronique ou présentant des facteurs de risques et des personnes en perte d’autonomie ne sont pas concernées par le présent II. » ;
La parole est à M. Khalifé Khalifé.
Les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié visent à supprimer les dispositions mettant en œuvre la procédure rénovée de suspension des indemnités journalières, s'appliquant aux arrêts de travail médicalement injustifiés.
L'amendement n° 818 rectifié tend à maintenir la procédure en vigueur, tout en conservant l'extension de 48 à 72 heures du délai dont disposent les médecins contrôleurs pour transmettre leur rapport au contrôle médical.
J'ai souligné l'intérêt du dispositif proposé à l'article 27 qui vise à éviter les versements indus d'indemnités journalières en raison des délais d'examen des rapports adressés par les médecins contrôleurs. J'ai également exposé les garanties qui l'encadrent, notamment l'existence d'une contre-visite médicale ou la possibilité de déposer un recours de la décision devant le service du contrôle médical.
C'est pourquoi la commission émet un avis défavorable sur les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié et sur l'amendement n° 818 rectifié.
Toutefois, la procédure prévue pourrait se révéler trop brusque pour des personnes à l'état de santé particulièrement fragile et complexe à apprécier.
Les amendements n° 45 rectifié, 821 rectifié, 1255 et 360 rectifié visent à exclure des dispositions tendant à suspendre sans délai le versement des indemnités journalières les personnes atteintes d'une affection de longue durée, d'une maladie chronique ou présentant des facteurs de risque, ainsi que celles en perte d'autonomie.
Les amendements identiques n° 358 rectifié et 409 rectifié bis visent également à exclure de ces mêmes dispositions les personnes souffrant d'un cancer.
Toutefois, ces amendements visent à mettre en place une dérogation qui concernerait tous les arrêts de travail des personnes concernées, indépendamment des raisons motivant leur prescription qui peuvent être tout à fait étrangères à l'ALD ou à la maladie chronique.
En outre, ces amendements visent à préciser que les personnes mentionnées seraient exclues de l'application des dispositions de l'article 27, sans pour autant mentionner quelle procédure leur serait alors appliquée.
Pour ces raisons, la commission demande le retrait de ces amendements au profit de l'amendement n° 1364 de la commission ; à défaut, l'avis sera défavorable.
L'amendement n° 1384 du Gouvernement, en revanche, tend à répondre à ces écueils. Il vise à prévoir le réexamen automatique de la situation des patients, dont l'arrêt de travail est en lien avec une ALD, par le service du contrôle médical de l'assurance maladie, examen qui interromprait la suspension des indemnités journalières.
J'émets un avis favorable sur cet amendement ; avis émis à titre personnel, car la commission n'a pas pu l'examiner.
L'amendement n° 1364 rectifié de la commission, s'il est adopté, complétera utilement le dispositif du Gouvernement, en renvoyant à un décret le soin de fixer la liste des pathologies qui, lorsqu'elles sont la cause de l'arrêt de travail, requièrent une demande expresse du contrôle médical avant de suspendre le versement des indemnités.
Les pathologies seraient déterminées au regard de leur particulière complexité ou gravité ou de la situation de handicap de la personne, ce qui permettra éventuellement de prévoir une dérogation pour les cas où l'ALD n'a pas été reconnue.
Enfin, l'amendement n° 693 rectifié a trait à un sujet différent et vise à prévoir la définition, par un décret, du délai dans lequel le nouvel examen par le service du contrôle médical pourra être effectué, ainsi que les conditions d'information de l'employeur et de l'assuré.
Si l'intention est certainement d'obliger le service du contrôle médical à réexaminer rapidement la situation du patient, circonscrire à un délai défini la possibilité pour ce service de s'autosaisir pourrait avoir un effet contre-productif, en empêchant les médecins-conseils d'étudier un cas en raison de l'expiration de ce délai, ce qui serait injuste pour l'assuré concerné.
Afin d'éviter ce type de situation et protéger les assurés, l'avis de la commission est défavorable sur cet amendement.
Cet amendement va dans le même sens que le précédent et vise à exclure les personnes atteintes d’affection de longue durée ou de maladies chroniques des dispositions de l’article 27.
Je veux rappeler que la procédure est encadrée : un délai de dix jours est laissé à l'assuré pour former un recours – M. le président de la commission l'a rappelé – et le médecin-conseil dispose ensuite de quatre jours.
L'amendement du Gouvernement prend en compte la situation des patients en ALD et il me semble qu'il est utilement complété par l'amendement n° 1364 de la commission qui renvoie à un décret en Conseil d'État le soin de fixer les choses.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur l'amendement n° 1364 et défavorable sur les autres amendements.
Les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié visent à supprimer les dispositions mettant en œuvre la procédure rénovée de suspension des indemnités journalières, s’appliquant aux arrêts de travail médicalement injustifiés.
L’amendement n° 818 rectifié tend à maintenir la procédure en vigueur, tout en conservant l’extension de 48 à 72 heures du délai dont disposent les médecins contrôleurs pour transmettre leur rapport au contrôle médical.
J’ai souligné l’intérêt du dispositif proposé à l’article 27 qui vise à éviter les versements indus d’indemnités journalières en raison des délais d’examen des rapports adressés par les médecins contrôleurs. J’ai également exposé les garanties qui l’encadrent, notamment l’existence d’une contre-visite médicale ou la possibilité de déposer un recours de la décision devant le service du contrôle médical.
C’est pourquoi la commission émet un avis défavorable sur les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié et sur l’amendement n° 818 rectifié.
Toutefois, la procédure prévue pourrait se révéler trop brusque pour des personnes à l’état de santé particulièrement fragile et complexe à apprécier.
Les amendements n° 45 rectifié, 821 rectifié, 1255 et 360 rectifié visent à exclure des dispositions tendant à suspendre sans délai le versement des indemnités journalières les personnes atteintes d’une affection de longue durée, d’une maladie chronique ou présentant des facteurs de risque, ainsi que celles en perte d’autonomie.
Les amendements identiques n° 358 rectifié et 409 rectifié bis visent également à exclure de ces mêmes dispositions les personnes souffrant d’un cancer.
Toutefois, ces amendements visent à mettre en place une dérogation qui concernerait tous les arrêts de travail des personnes concernées, indépendamment des raisons motivant leur prescription qui peuvent être tout à fait étrangères à l’ALD ou à la maladie chronique.
En outre, ces amendements visent à préciser que les personnes mentionnées seraient exclues de l’application des dispositions de l’article 27, sans pour autant mentionner quelle procédure leur serait alors appliquée.
Pour ces raisons, la commission demande le retrait de ces amendements au profit de l’amendement n° 1364 de la commission ; à défaut, l’avis sera défavorable.
L’amendement n° 1384 du Gouvernement, en revanche, tend à répondre à ces écueils. Il vise à prévoir le réexamen automatique de la situation des patients, dont l’arrêt de travail est en lien avec une ALD, par le service du contrôle médical de l’assurance maladie, examen qui interromprait la suspension des indemnités journalières.
J’émets un avis favorable sur cet amendement ; avis émis à titre personnel, car la commission n’a pas pu l’examiner.
L’amendement n° 1364 rectifié de la commission, s’il est adopté, complétera utilement le dispositif du Gouvernement, en renvoyant à un décret le soin de fixer la liste des pathologies qui, lorsqu’elles sont la cause de l’arrêt de travail, requièrent une demande expresse du contrôle médical avant de suspendre le versement des indemnités.
Les pathologies seraient déterminées au regard de leur particulière complexité ou gravité ou de la situation de handicap de la personne, ce qui permettra éventuellement de prévoir une dérogation pour les cas où l’ALD n’a pas été reconnue.
Enfin, l’amendement n° 693 rectifié a trait à un sujet différent et vise à prévoir la définition, par un décret, du délai dans lequel le nouvel examen par le service du contrôle médical pourra être effectué, ainsi que les conditions d’information de l’employeur et de l’assuré.
Si l’intention est certainement d’obliger le service du contrôle médical à réexaminer rapidement la situation du patient, circonscrire à un délai défini la possibilité pour ce service de s’autosaisir pourrait avoir un effet contre-productif, en empêchant les médecins-conseils d’étudier un cas en raison de l’expiration de ce délai, ce qui serait injuste pour l’assuré concerné.
Afin d’éviter ce type de situation et protéger les assurés, l’avis de la commission est défavorable sur cet amendement.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Je veux rappeler que la procédure est encadrée : un délai de dix jours est laissé à l’assuré pour former un recours – M. le président de la commission l’a rappelé – et le médecin-conseil dispose ensuite de quatre jours.
L’amendement du Gouvernement prend en compte la situation des patients en ALD et il me semble qu’il est utilement complété par l’amendement n° 1364 de la commission qui renvoie à un décret en Conseil d’État le soin de fixer les choses.
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur l’amendement n° 1364 et défavorable sur les autres amendements.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 817 rectifié et 985 rectifié.
Les amendements ne sont pas adoptés.
En conséquence, les amendements n° 45 rectifié et 360 rectifié et les amendements identiques n° 821 rectifié et 1255 n'ont plus d'objet.
Je mets aux voix l'amendement n° 818 rectifié.
L ’ amendement est adopté.
En conséquence, les amendements n° 45 rectifié et 360 rectifié et les amendements identiques n° 821 rectifié et 1255 n’ont plus d’objet.
Je mets aux voix l’amendement n° 818 rectifié.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L ’ amendement est adopté.
Les amendements identiques n° 358 rectifié et 409 rectifié bis sont retirés.
Madame Gruny, l'amendement n° 693 rectifié est-il maintenu ?
L'amendement n° 693 rectifié est retiré.
L'amendement n° 694 rectifié bis, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. E. Blanc, J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt, Mmes Lassarade, Malet, Gosselin, Josende et Puissat, M. Somon et Mme Borchio Fontimp, est ainsi libellé :
Alinéa 23
Après le mot :
justifiée
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
, il en informe directement l'intéressé et lui indique ses possibilités de recours.
La parole est à Mme Pascale Gruny.
Les amendements identiques n° 358 rectifié et 409 rectifié bis sont retirés.
Madame Gruny, l’amendement n° 693 rectifié est-il maintenu ?
À l'alinéa 23 de l'article 27, il est indiqué que, lorsque le service de contrôle médical estime, à l'issue de l'examen d'un assuré, qu'une prescription d'arrêt de travail n'est pas ou n'est plus médicalement justifiée, l'intéressé en est directement informé.
Le présent amendement vise à ajouter que l'intéressé doit connaître ses possibilités de recours.
L’amendement n° 693 rectifié est retiré.
L’amendement n° 694 rectifié bis, présenté par Mme Gruny, MM. Milon et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Micouleau et Jacques, MM. Panunzi, Sol, Genet et Belin, Mmes Aeschlimann et Canayer, M. Piednoir, Mme Joseph, MM. Brisson, Cuypers, Klinger, Cadec et Chatillon, Mmes Dumont et Demas, MM. Lefèvre et Darnaud, Mme Ventalon, M. Sido, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Pellevat, Saury et Bouchet, Mme Primas, M. Burgoa, Mme Estrosi Sassone, MM. E. Blanc, J.B. Blanc, Sautarel, Gremillet et Reichardt, Mmes Lassarade, Malet, Gosselin, Josende et Puissat, M. Somon et Mme Borchio Fontimp, est ainsi libellé :
Alinéa 23
Après le mot :
justifiée
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
, il en informe directement l’intéressé et lui indique ses possibilités de recours.
La parole est à Mme Pascale Gruny.
À l’alinéa 23 de l’article 27, il est indiqué que, lorsque le service de contrôle médical estime, à l’issue de l’examen d’un assuré, qu’une prescription d’arrêt de travail n’est pas ou n’est plus médicalement justifiée, l’intéressé en est directement informé.
Le présent amendement vise à ajouter que l’intéressé doit connaître ses possibilités de recours.
La communication des voies et des délais de recours est un principe général du droit. Par construction, toutes les décisions faisant grief doivent en faire mention. À mon sens, l'amendement est donc satisfait.
Pour cette raison, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement, mais je survivrai à son adoption... §
L'amendement est adopté.
La communication des voies et des délais de recours est un principe général du droit. Par construction, toutes les décisions faisant grief doivent en faire mention. À mon sens, l’amendement est donc satisfait.
Pour cette raison, le Gouvernement émet un avis défavorable sur cet amendement, mais je survivrai à son adoption…
Sourires.
L'article 27 est adopté.
Article 27 bis
I. – Le code rural et de la pêche maritime est ainsi modifié :
1° Le b de l’article L. 732-4 est complété par les mots : « ou à une interruption de grossesse pratiquée pour motif médical prévue aux articles L. 2213-1 à L. 2213-5 du code de la santé publique » ;
2° À la deuxième phrase de l’avant-dernier alinéa de l’article L. 781-21, après le mot : « aménorrhée », sont insérés les mots : « ou à une interruption de grossesse pratiquée pour motif médical prévue aux articles L. 2213-1 à L. 2213-5 du code de la santé publique ».
II. – À l’article L. 323-1-2 du code de la sécurité sociale, après le mot : « aménorrhée », sont insérés les mots : « ou à une interruption de grossesse pratiquée pour motif médical prévue aux articles L. 2213-1 à L. 2213-5 du code de la santé publique ».
III. – Le 7° du II de l’article 115 de la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018 est complété par les mots : « ou à une interruption de grossesse pratiquée pour motif médical prévue aux articles L. 2213-1 à L. 2213-5 du code de la santé publique ».
IV. – Les I à III du présent article sont applicables aux arrêts de travail prescrits à compter d’une date prévue par décret, et au plus tard du 1er juillet 2024.
L’amendement n° 277, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 4
Compléter cet alinéa par les mots :
et après la référence : « L. 321-1 », sont insérés les mots : « du présent code ».
La parole est à M. le président de la commission.
L'amendement est adopté.
L'article 27 bis est adopté.
Monsieur le ministre, vous le savez, à nos yeux, la téléconsultation n'est pas la panacée. Selon un rapport de l'inspection générale des affaires sociales (Igas), les Français y recourent comme un pis-aller, si je puis dire, et préfèrent une consultation physique.
Il est précisé, à l'article 28, que, si l'état de santé d'un patient qui s'est vu prescrire un arrêt de travail par téléconsultation s'aggrave, ce patient devra consulter physiquement un médecin. Or 11 % de la population n'a pas de médecin traitant et n'a d'autre choix que de recourir à la téléconsultation.
En outre, pour les personnes disposant encore de médecins à proximité, le délai d'obtention d'un rendez-vous peut être largement supérieur à trois jours, ce qui risque fortement d'empêcher la prolongation de l'arrêt de travail en dépit de l'aggravation éventuelle de l'état de santé du patient.
Nous sommes donc résolument opposés à l'impossibilité de prolonger les arrêts de travail par téléconsultation. C'est pourquoi nous proposons de supprimer cet article.
Article 28
I. – Après le deuxième alinéa de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Lors d’un acte de télémédecine, la prescription ou le renouvellement d’un arrêt de travail ne peut porter sur plus de trois jours ni avoir pour effet de porter à plus de trois jours la durée d’un arrêt de travail déjà en cours. Il n’est fait exception à cette règle que lorsque l’arrêt de travail est prescrit ou renouvelé par le médecin traitant ou en cas d’impossibilité, dûment justifiée par le patient, de consulter un médecin pour obtenir, par une prescription réalisée en sa présence, une prolongation de l’arrêt de travail. »
II. – Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° L’article L. 160-8, dans sa rédaction résultant des articles 19 et 22 de la présente loi, est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les produits, les prestations et les actes prescrits à l’occasion d’un acte de téléconsultation réalisé en application de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique ainsi que les prescriptions réalisées lors des télésoins mentionnés à l’article L. 6316-2 du même code ne sont couverts qu’à la condition d’avoir fait l’objet d’une communication orale, en vidéotransmission ou téléphonique, entre le prescripteur et le patient. » ;
2° L’article L. 162-4-4 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« La prolongation ne peut être réalisée par un acte de télémédecine que dans les conditions fixées au troisième alinéa de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique. » ;
3° À l’article L. 321-1, après la référence : « L. 162-4-1 », sont insérés les mots : « du présent code et au troisième alinéa de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique » ;
4° L’article L. 433-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les arrêts de travail prescrits en méconnaissance du troisième alinéa de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique ne peuvent ouvrir droit au versement de l’indemnité journalière au-delà des trois premiers jours. »
Cet amendement vise à supprimer l'article 28, qui limite la durée des arrêts de travail accordés en téléconsultation.
Nous considérons que le présent texte apporte, à cet égard, une solution équilibrée : il prémunit la sécurité sociale de certaines dérives dépensières et bien documentées et il favorise la prise en charge physique des arrêts de travail longs.
En conséquence, la commission émet un avis défavorable.
L’amendement n° 922, présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky, est ainsi libellé :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Céline Brulin.
Monsieur le ministre, vous le savez, à nos yeux, la téléconsultation n’est pas la panacée. Selon un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas), les Français y recourent comme un pis-aller, si je puis dire, et préfèrent une consultation physique.
Il est précisé, à l’article 28, que, si l’état de santé d’un patient qui s’est vu prescrire un arrêt de travail par téléconsultation s’aggrave, ce patient devra consulter physiquement un médecin. Or 11 % de la population n’a pas de médecin traitant et n’a d’autre choix que de recourir à la téléconsultation.
En outre, pour les personnes disposant encore de médecins à proximité, le délai d’obtention d’un rendez-vous peut être largement supérieur à trois jours, ce qui risque fortement d’empêcher la prolongation de l’arrêt de travail en dépit de l’aggravation éventuelle de l’état de santé du patient.
Nous sommes donc résolument opposés à l’impossibilité de prolonger les arrêts de travail par téléconsultation. C’est pourquoi nous proposons de supprimer cet article.
Madame la sénatrice, vous dites que la téléconsultation est souvent un pis-aller pour les patients – je l'entends. Mais, dans de grandes métropoles comme Paris, qui ne sont certainement pas des déserts médicaux, elle peut aussi leur offrir une facilité.
En outre, nous apportons un certain nombre de garanties. Le médecin traitant peut prescrire plus de trois jours d'arrêt de travail en téléconsultation. S'il ne parvient pas à trouver de médecin, le patient peut également se voir prescrire, par ce biais, un arrêt de travail supérieur à cette durée.
Dans ces conditions, l'article 28 me paraît équilibré. J'ajoute qu'il a également pour but d'émettre un signal de régulation du secteur de la téléconsultation.
Le Gouvernement émet donc lui aussi un avis défavorable sur votre amendement.
Cet amendement vise à supprimer l’article 28, qui limite la durée des arrêts de travail accordés en téléconsultation.
Nous considérons que le présent texte apporte, à cet égard, une solution équilibrée : il prémunit la sécurité sociale de certaines dérives dépensières et bien documentées et il favorise la prise en charge physique des arrêts de travail longs.
En conséquence, la commission émet un avis défavorable.
L'amendement n'est pas adopté.
Je suis saisie de dix-huit amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 843 rectifié n'est pas soutenu.
L'amendement n° 822 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2, première phrase
Rédiger ainsi cette phrase :
Les plateformes de téléconsultation qui réalisent plus de 30 % de leur activité en télémédecine ne peuvent prescrire ou renouveler un arrêt de travail portant sur plus de trois jours ni porter à plus de trois jours la durée d'un arrêt de travail déjà en cours.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Madame la sénatrice, vous dites que la téléconsultation est souvent un pis-aller pour les patients – je l’entends. Mais, dans de grandes métropoles comme Paris, qui ne sont certainement pas des déserts médicaux, elle peut aussi leur offrir une facilité.
En outre, nous apportons un certain nombre de garanties. Le médecin traitant peut prescrire plus de trois jours d’arrêt de travail en téléconsultation. S’il ne parvient pas à trouver de médecin, le patient peut également se voir prescrire, par ce biais, un arrêt de travail supérieur à cette durée.
Dans ces conditions, l’article 28 me paraît équilibré. J’ajoute qu’il a également pour but d’émettre un signal de régulation du secteur de la téléconsultation.
Le Gouvernement émet donc lui aussi un avis défavorable sur votre amendement.
Après avoir largement encouragé la télémédecine, en la vantant comme une solution face à la désertification médicale, le Gouvernement cherche désormais à en limiter l'usage, en pénalisant les patients qui y ont recours.
On peut admettre qu'il faille réguler les prescriptions accordées en téléconsultation, mais cette réglementation ne saurait peser sur le patient. Elle doit s'attaquer aux dérives réelles de certaines plateformes qui réalisent une part significative, voire très importante de leurs actes via la téléconsultation au détriment des consultations physiques.
Ces plateformes sont connues. Comme le souligne un rapport du Conseil national de l'ordre des médecins, ce sont elles qui « s'interposent entre les patients et leurs médecins de proximité ». Elles délivrent facilement des arrêts ou des médicaments : elles optent à l'évidence pour la surmédicalisation, que ce soit pour gagner du temps ou tout simplement pour se couvrir en l'absence d'examen clinique.
Plutôt que de s'attaquer aux dérives de ces plateformes, qui suivent un modèle économique de nature financière, le présent texte pénalise tous les patients qui ont recours à la téléconsultation, quels que soient le motif ou la motivation.
Il faut inverser cette logique pour s'en prendre aux véritables responsables du problème. Je le répète, il s'agit des plateformes à l'activité centrée sur la téléconsultation, et non des patients qui tentent de se soigner, dans des circonstances plus ou moins difficiles.
Dans cette perspective, nous proposons de limiter l'interdiction de prolongement d'arrêts maladie de plus de trois jours aux seules plateformes qui réalisent plus de 30 % de leur activité en télémédecine. Les médecins traitants ne seront en aucun cas concernés par de telles dispositions : la télémédecine ne représente même pas 10 % de leur activité.
Mes chers collègues, une telle mesure permettrait de lutter de manière très concrète contre la financiarisation de la santé.
L'amendement n° 278, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2, seconde phrase
Après le mot :
traitant
insérer les mots :
ou la sage-femme référente mentionnée à l'article L. 162-8-2 du code de la sécurité sociale
La parole est à M. le président de la commission.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Cet amendement tend à ouvrir aux sages-femmes référentes le droit de prescrire un arrêt de travail sans limitation de durée.
Je suis saisie de dix-huit amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 843 rectifié n’est pas soutenu.
L’amendement n° 822 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2, première phrase
Rédiger ainsi cette phrase :
Les plateformes de téléconsultation qui réalisent plus de 30 % de leur activité en télémédecine ne peuvent prescrire ou renouveler un arrêt de travail portant sur plus de trois jours ni porter à plus de trois jours la durée d’un arrêt de travail déjà en cours.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L'amendement n° 279, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2, seconde phrase
Remplacer la seconde occurrence du mot :
médecin
par les mots :
professionnel médical compétent
La parole est à M. le président de la commission.
Après avoir largement encouragé la télémédecine, en la vantant comme une solution face à la désertification médicale, le Gouvernement cherche désormais à en limiter l’usage, en pénalisant les patients qui y ont recours.
On peut admettre qu’il faille réguler les prescriptions accordées en téléconsultation, mais cette réglementation ne saurait peser sur le patient. Elle doit s’attaquer aux dérives réelles de certaines plateformes qui réalisent une part significative, voire très importante de leurs actes via la téléconsultation au détriment des consultations physiques.
Ces plateformes sont connues. Comme le souligne un rapport du Conseil national de l’ordre des médecins, ce sont elles qui « s’interposent entre les patients et leurs médecins de proximité ». Elles délivrent facilement des arrêts ou des médicaments : elles optent à l’évidence pour la surmédicalisation, que ce soit pour gagner du temps ou tout simplement pour se couvrir en l’absence d’examen clinique.
Plutôt que de s’attaquer aux dérives de ces plateformes, qui suivent un modèle économique de nature financière, le présent texte pénalise tous les patients qui ont recours à la téléconsultation, quels que soient le motif ou la motivation.
Il faut inverser cette logique pour s’en prendre aux véritables responsables du problème. Je le répète, il s’agit des plateformes à l’activité centrée sur la téléconsultation, et non des patients qui tentent de se soigner, dans des circonstances plus ou moins difficiles.
Dans cette perspective, nous proposons de limiter l’interdiction de prolongement d’arrêts maladie de plus de trois jours aux seules plateformes qui réalisent plus de 30 % de leur activité en télémédecine. Les médecins traitants ne seront en aucun cas concernés par de telles dispositions : la télémédecine ne représente même pas 10 % de leur activité.
Mes chers collègues, une telle mesure permettrait de lutter de manière très concrète contre la financiarisation de la santé.
Cet amendement rédactionnel vise à prendre en compte le fait que les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes disposent également d'une compétence de prescription d'arrêt de travail.
L’amendement n° 278, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2, seconde phrase
Après le mot :
traitant
insérer les mots :
ou la sage-femme référente mentionnée à l’article L. 162-8-2 du code de la sécurité sociale
La parole est à M. le président de la commission.
Les neuf amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 46 rectifié bis est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, MM. Henno et Vanlerenberghe, Mme Jacquemet, MM. Kern, Canévet, J.M. Arnaud et Longeot, Mmes Billon et Gatel, M. Duffourg, Mme Romagny, MM. Houpert, Panunzi et Guerriau, Mme Lermytte, MM. Gremillet et Bleunven et Mme Malet.
L'amendement n° 85 rectifié ter est présenté par Mmes Pantel et N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini, Guiol, Laouedj et Roux.
L'amendement n° 359 rectifié quater est présenté par M. Pellevat, Mme V. Boyer, M. Khalifé, Mme Noël, MM. H. Leroy, Bouchet, de Nicolaÿ, Frassa, Bruyen, D. Laurent, Brisson, Paumier, Somon, Sautarel, Genet et Anglars, Mmes Dumont et Josende, M. Bonhomme, Mmes Petrus, Canayer, Nédélec et Belrhiti et MM. Sido et Rapin.
L'amendement n° 361 rectifié ter est présenté par Mmes Borchio Fontimp et Demas, MM. Tabarot, Chaize et Chatillon, Mmes Di Folco et Drexler, MM. Klinger et Meignen, Mmes Micouleau et Muller-Bronn, M. Pointereau et Mme Richer.
L'amendement n° 410 rectifié quater est présenté par Mme Lassarade, M. Milon, Mmes Berthet et M. Mercier, M. Allizard, Mme Gosselin, MM. Lefèvre et Mandelli et Mme Bonfanti-Dossat.
L'amendement n° 823 rectifié bis est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 984 rectifié ter est présenté par MM. Levi et Laugier, Mme O. Richard, MM. P. Martin et Menonville, Mme Morin-Desailly, MM. Cuypers et Maurey, Mmes Saint-Pé et Antoine et M. Verzelen.
L'amendement n° 1165 rectifié ter est présenté par Mme Aeschlimann et M. Paccaud.
L'amendement n° 1259 rectifié est présenté par Mmes Le Houerou et Poumirol, MM. Jomier et Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces neuf amendements sont ainsi libellés :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par les mots :
ou pour les affections et catégories d'assurés sociaux dont la liste est fixée par décret
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 46 rectifié bis.
Cet amendement tend à ouvrir aux sages-femmes référentes le droit de prescrire un arrêt de travail sans limitation de durée.
À l'heure où, selon un rapport sénatorial, plus d'un Français sur dix est sans médecin traitant, cet article limite le nombre de jours d'arrêt de travail pouvant être prescrits en visioconférence lorsque la téléconsultation n'est pas assurée par le médecin traitant.
En France, au début de l'année 2023, le ministère de la santé et de la prévention estimait que plus de 700 000 patients en affection de longue durée (ALD) étaient sans médecin traitant.
Pour ces personnes, notamment celles vivant dans des zones sous-dotées, le recours à la téléconsultation est parfois le seul moyen de s'entretenir avec un professionnel de santé. Limiter à trois le nombre de jours d'arrêt de travail pouvant être prescrits par ce biais reviendrait de facto à les priver de cette possibilité. Pour des populations entières, une telle disposition entraînerait donc une perte de chance extrêmement grave.
Le nombre de médecins généralistes diminue d'année en année ; de plus en plus de Français éprouvent des difficultés d'accès aux soins. Dans un tel contexte, cette mesure semble aller à contre-courant d'une politique ambitieuse favorisant l'accès aux soins partout et pour tous.
Pour ces raisons, un certain nombre de patients doivent être exclus, par décret, du champ d'application de cet article. Nous pensons notamment aux personnes atteintes d'une ALD, d'une maladie chronique, présentant des facteurs de risque ou en perte d'autonomie.
L’amendement n° 279, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2, seconde phrase
Remplacer la seconde occurrence du mot :
médecin
par les mots :
professionnel médical compétent
La parole est à M. le président de la commission.
L'amendement n° 85 rectifié ter n'est pas soutenu.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l'amendement n° 359 rectifié quater.
Cet amendement rédactionnel vise à prendre en compte le fait que les chirurgiens-dentistes et les sages-femmes disposent également d’une compétence de prescription d’arrêt de travail.
Les neuf amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 46 rectifié bis est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, MM. Henno et Vanlerenberghe, Mme Jacquemet, MM. Kern, Canévet, J.M. Arnaud et Longeot, Mmes Billon et Gatel, M. Duffourg, Mme Romagny, MM. Houpert, Panunzi et Guerriau, Mme Lermytte, MM. Gremillet et Bleunven et Mme Malet.
L’amendement n° 85 rectifié ter est présenté par Mmes Pantel et N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, M. Daubet, Mme Girardin et MM. Grosvalet, Guérini, Guiol, Laouedj et Roux.
L’amendement n° 359 rectifié quater est présenté par M. Pellevat, Mme V. Boyer, M. Khalifé, Mme Noël, MM. H. Leroy, Bouchet, de Nicolaÿ, Frassa, Bruyen, D. Laurent, Brisson, Paumier, Somon, Sautarel, Genet et Anglars, Mmes Dumont et Josende, M. Bonhomme, Mmes Petrus, Canayer, Nédélec et Belrhiti et MM. Sido et Rapin.
L’amendement n° 361 rectifié ter est présenté par Mmes Borchio Fontimp et Demas, MM. Tabarot, Chaize et Chatillon, Mmes Di Folco et Drexler, MM. Klinger et Meignen, Mmes Micouleau et Muller-Bronn, M. Pointereau et Mme Richer.
L’amendement n° 410 rectifié quater est présenté par Mme Lassarade, M. Milon, Mmes Berthet et M. Mercier, M. Allizard, Mme Gosselin, MM. Lefèvre et Mandelli et Mme Bonfanti-Dossat.
L’amendement n° 823 rectifié bis est présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 984 rectifié ter est présenté par MM. Levi et Laugier, Mme O. Richard, MM. P. Martin et Menonville, Mme Morin-Desailly, MM. Cuypers et Maurey, Mmes Saint-Pé et Antoine et M. Verzelen.
L’amendement n° 1165 rectifié ter est présenté par Mme Aeschlimann et M. Paccaud.
L’amendement n° 1259 rectifié est présenté par Mmes Le Houerou et Poumirol, MM. Jomier et Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces neuf amendements sont ainsi libellés :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par les mots :
ou pour les affections et catégories d’assurés sociaux dont la liste est fixée par décret
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l’amendement n° 46 rectifié bis.
La parole est à Mme Marie-Pierre Richer, pour présenter l'amendement n° 361 rectifié ter.
À l’heure où, selon un rapport sénatorial, plus d’un Français sur dix est sans médecin traitant, cet article limite le nombre de jours d’arrêt de travail pouvant être prescrits en visioconférence lorsque la téléconsultation n’est pas assurée par le médecin traitant.
En France, au début de l’année 2023, le ministère de la santé et de la prévention estimait que plus de 700 000 patients en affection de longue durée (ALD) étaient sans médecin traitant.
Pour ces personnes, notamment celles vivant dans des zones sous-dotées, le recours à la téléconsultation est parfois le seul moyen de s’entretenir avec un professionnel de santé. Limiter à trois le nombre de jours d’arrêt de travail pouvant être prescrits par ce biais reviendrait de facto à les priver de cette possibilité. Pour des populations entières, une telle disposition entraînerait donc une perte de chance extrêmement grave.
Le nombre de médecins généralistes diminue d’année en année ; de plus en plus de Français éprouvent des difficultés d’accès aux soins. Dans un tel contexte, cette mesure semble aller à contre-courant d’une politique ambitieuse favorisant l’accès aux soins partout et pour tous.
Pour ces raisons, un certain nombre de patients doivent être exclus, par décret, du champ d’application de cet article. Nous pensons notamment aux personnes atteintes d’une ALD, d’une maladie chronique, présentant des facteurs de risque ou en perte d’autonomie.
L’amendement n° 85 rectifié ter n’est pas soutenu.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l’amendement n° 359 rectifié quater.
La parole est à M. Alain Milon, pour présenter l'amendement n° 410 rectifié quater.
La parole est à Mme Marie-Pierre Richer, pour présenter l’amendement n° 361 rectifié ter.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l'amendement n° 823 rectifié bis.
Selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), 65 % des médecins refusent de nouveaux patients et 44 % d'entre eux ne peuvent plus assurer le suivi régulier de certains malades. Par cet amendement, nous proposons nous aussi de soustraire du champ de l'article 28 les personnes atteintes de certaines affections.
Quant aux patients atteints d'un handicap, ils souffrent de pathologies plus nombreuses que la moyenne. Ils consultent plus tardivement, présentent des situations d'urgence plus fréquentes et des problèmes plus complexes. Or, en parallèle, ils sont plus difficilement touchés par les campagnes de prévention. Comme le montre le baromètre de l'accès aux soins Handifaction, 15 % des personnes en situation de handicap ont éprouvé en 2021 des difficultés pour accéder à un soignant.
Enfin, s'il est bel et bien nécessaire de réglementer les téléconsultations, il semble déraisonnable de sanctionner, au travers de cet article, les personnes habitant dans un désert médical et n'ayant souvent d'autre choix que de recourir à la téléconsultation.
La parole est à M. Alain Milon, pour présenter l’amendement n° 410 rectifié quater.
La parole est à M. Pierre-Antoine Levi, pour présenter l'amendement n° 984 rectifié ter.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge, pour présenter l’amendement n° 823 rectifié bis.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l'amendement n° 1165 rectifié ter.
Selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), 65 % des médecins refusent de nouveaux patients et 44 % d’entre eux ne peuvent plus assurer le suivi régulier de certains malades. Par cet amendement, nous proposons nous aussi de soustraire du champ de l’article 28 les personnes atteintes de certaines affections.
Quant aux patients atteints d’un handicap, ils souffrent de pathologies plus nombreuses que la moyenne. Ils consultent plus tardivement, présentent des situations d’urgence plus fréquentes et des problèmes plus complexes. Or, en parallèle, ils sont plus difficilement touchés par les campagnes de prévention. Comme le montre le baromètre de l’accès aux soins Handifaction, 15 % des personnes en situation de handicap ont éprouvé en 2021 des difficultés pour accéder à un soignant.
Enfin, s’il est bel et bien nécessaire de réglementer les téléconsultations, il semble déraisonnable de sanctionner, au travers de cet article, les personnes habitant dans un désert médical et n’ayant souvent d’autre choix que de recourir à la téléconsultation.
L'article 28 limite à trois jours les arrêts de travail prescrits par téléconsultation et interdit le renouvellement d'un arrêt de travail prescrit dans les mêmes conditions. Or ces mesures ne sont pas adaptées aux réalités que vivent nos concitoyens ultramarins.
Mes chers collègues, vous le savez : dans ces territoires, la télémédecine fait souvent office de dernier rempart face au non-recours aux soins. Les agences régionales de santé (ARS) d'outre-mer l'ont bien compris. Elles déploient désormais des programmes régionaux de télémédecine.
Pour éviter un inventaire à la Prévert, nous proposons par cet amendement de renvoyer à un décret afin de cibler efficacement les catégories d'assurés sociaux pouvant être exclues du champ d'application de cet article.
Si ces dispositions sont adoptées, nous serons particulièrement attentifs à leur bonne application dans les territoires ultramarins.
La parole est à M. Pierre-Antoine Levi, pour présenter l’amendement n° 984 rectifié ter.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l'amendement n° 1259 rectifié.
Dans la même logique que l'article 27, le présent article vise à réduire les dépenses d'indemnités journalières versées à la suite d'un arrêt maladie, en limitant à trois le nombre de jours d'arrêt de travail pouvant être prescrits en téléconsultation.
Mes chers collègues, vous le savez : les membres de notre groupe sont particulièrement vigilants face aux dérives de la télémédecine.
Les risques de marchandisation auxquels nous exposent les plateformes nous préoccupent tout particulièrement. Nous avons déjà évoqué l'explosion du nombre de télécabines de consultation, y compris dans les galeries marchandes des centres commerciaux…
Cet article soulève la question de l'accès aux soins dans notre pays. Or, à l'heure où de plus en plus de Français éprouvent des difficultés en la matière, le recours à la téléconsultation se révèle parfois la seule solution pour s'entretenir avec un professionnel de santé ; sinon, il faut aller aux urgences, dont chacun connaît l'état d'encombrement.
Monsieur le ministre, les personnes qui n'ont pas pu voir de médecin bénéficieront certes d'une dérogation, mais comment prouveront-elles qu'elles n'ont pas pu consulter ? Qu'attendez-vous comme preuve ?
En résumé, cet article met à mal l'accès aux soins et l'obtention des indemnités journalières. Il tend à fragiliser un peu plus encore les personnes qui sont déjà les plus éloignées du système de santé.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l’amendement n° 1165 rectifié ter.
L'amendement n° 824 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le présent alinéa n'est pas applicable aux patients atteints d'un handicap.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L’article 28 limite à trois jours les arrêts de travail prescrits par téléconsultation et interdit le renouvellement d’un arrêt de travail prescrit dans les mêmes conditions. Or ces mesures ne sont pas adaptées aux réalités que vivent nos concitoyens ultramarins.
Mes chers collègues, vous le savez : dans ces territoires, la télémédecine fait souvent office de dernier rempart face au non-recours aux soins. Les agences régionales de santé (ARS) d’outre-mer l’ont bien compris. Elles déploient désormais des programmes régionaux de télémédecine.
Pour éviter un inventaire à la Prévert, nous proposons par cet amendement de renvoyer à un décret afin de cibler efficacement les catégories d’assurés sociaux pouvant être exclues du champ d’application de cet article.
Si ces dispositions sont adoptées, nous serons particulièrement attentifs à leur bonne application dans les territoires ultramarins.
Par cet amendement de repli, nous restreignons la dérogation proposée précédemment aux personnes en situation de handicap.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l’amendement n° 1259 rectifié.
L'amendement n° 825 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le présent alinéa n'est pas applicable aux patients résidant au sein de zones mentionnées à l'article L. 1434-4 et caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Dans la même logique que l’article 27, le présent article vise à réduire les dépenses d’indemnités journalières versées à la suite d’un arrêt maladie, en limitant à trois le nombre de jours d’arrêt de travail pouvant être prescrits en téléconsultation.
Mes chers collègues, vous le savez : les membres de notre groupe sont particulièrement vigilants face aux dérives de la télémédecine.
Les risques de marchandisation auxquels nous exposent les plateformes nous préoccupent tout particulièrement. Nous avons déjà évoqué l’explosion du nombre de télécabines de consultation, y compris dans les galeries marchandes des centres commerciaux…
Cet article soulève la question de l’accès aux soins dans notre pays. Or, à l’heure où de plus en plus de Français éprouvent des difficultés en la matière, le recours à la téléconsultation se révèle parfois la seule solution pour s’entretenir avec un professionnel de santé ; sinon, il faut aller aux urgences, dont chacun connaît l’état d’encombrement.
Monsieur le ministre, les personnes qui n’ont pas pu voir de médecin bénéficieront certes d’une dérogation, mais comment prouveront-elles qu’elles n’ont pas pu consulter ? Qu’attendez-vous comme preuve ?
En résumé, cet article met à mal l’accès aux soins et l’obtention des indemnités journalières. Il tend à fragiliser un peu plus encore les personnes qui sont déjà les plus éloignées du système de santé.
Il s'agit également d'un amendement de repli, qui vise à limiter la dérogation aux personnes vivant dans des déserts médicaux.
Je précise que, selon la Drees, le fait de vivre dans ces territoires multiplie par deux le taux de renoncement aux soins.
Dans notre pays, 6, 7 millions de personnes n'ont pas de médecin traitant et les généralistes restants ne peuvent bien souvent plus accepter de nouveaux patients.
Ces millions de personnes ne sauraient être pénalisées du fait des manquements des institutions et de l'État, dont le devoir est de répondre à la problématique des déserts médicaux avant de restreindre les droits des patients qui y vivent.
Aussi, nous proposons d'exempter les habitants des zones sous-denses des dispositions de l'article 28.
L’amendement n° 824 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le présent alinéa n’est pas applicable aux patients atteints d’un handicap.
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 77 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern, Canévet, J.M. Arnaud et Longeot, Mmes Billon, Gatel, Romagny et de La Provôté, MM. Duffourg, Houpert, Panunzi, Bleunven et Guerriau, Mmes Lermytte et Saint-Pé et MM. Folliot et Gremillet.
L'amendement n° 844 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac, Cabanel et Daubet, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj et Mme Pantel.
L'amendement n° 1281 est présenté par M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Si l'état de santé le justifie, le médecin qui prescrit un arrêt de travail au cours d'une téléconsultation, oriente le patient vers une structure de soins non programmés ou à défaut un service de régulation téléphonique afin qu'il puisse rapidement avoir accès à une consultation physique et à une éventuelle prolongation de l'arrêt. Dans le cas où le patient a déclaré un médecin traitant, le médecin vu en téléconsultation peut également prendre contact avec celui-ci, sous réserve de l'accord du patient, pour l'alerter de la nécessité d'une consultation rapide pour permettre la prolongation de l'arrêt.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 77 rectifié.
Par cet amendement de repli, nous restreignons la dérogation proposée précédemment aux personnes en situation de handicap.
Mes chers collègues, un patient sur deux échoue à obtenir un rendez-vous chez un généraliste. Dans plus de la moitié des refus, le praticien fait valoir qu'il est dans l'impossibilité d'accepter de nouveaux patients.
Dès lors, il est crucial de sécuriser un rendez-vous médical au terme d'un délai de trois jours, afin que les personnes dont l'état de santé l'exige voient leur arrêt de travail prolongé.
L’amendement n° 825 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le présent alinéa n’est pas applicable aux patients résidant au sein de zones mentionnées à l’article L. 1434-4 et caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L'amendement n° 844 rectifié n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l'amendement n° 1281.
Il s’agit également d’un amendement de repli, qui vise à limiter la dérogation aux personnes vivant dans des déserts médicaux.
Je précise que, selon la Drees, le fait de vivre dans ces territoires multiplie par deux le taux de renoncement aux soins.
Dans notre pays, 6, 7 millions de personnes n’ont pas de médecin traitant et les généralistes restants ne peuvent bien souvent plus accepter de nouveaux patients.
Ces millions de personnes ne sauraient être pénalisées du fait des manquements des institutions et de l’État, dont le devoir est de répondre à la problématique des déserts médicaux avant de restreindre les droits des patients qui y vivent.
Aussi, nous proposons d’exempter les habitants des zones sous-denses des dispositions de l’article 28.
Cet amendement vise à inciter les médecins à orienter systématiquement les patients qu'ils reçoivent en téléconsultation vers une solution pour bénéficier d'une consultation en présentiel, ce dans de brefs délais lorsque l'état du malade l'exige.
Je ne reviendrai pas sur les difficultés d'accès aux soins que subissent nos concitoyens. En revanche, j'y insiste : il est indispensable de sécuriser un rendez-vous en présentiel dans un délai de trois jours, afin que le patient dont l'état de santé le nécessite puisse voir son arrêt de travail prolongé.
La télémédecine a indéniablement contribué à faciliter l'accès aux soins et à enrichir l'offre de soins. Il convient néanmoins de l'encadrer strictement pour garantir la qualité et la continuité des soins. On constate à cet égard une dérive marchande, une ubérisation de notre système de santé via des plateformes commerciales de téléconsultation.
Les actes de télémédecine donnent ainsi lieu à de fréquentes facturations abusives par des professionnels de santé ou par des sociétés de téléconsultation à but lucratif. Les frais supplémentaires se cachent partout, qu'il s'agisse d'accéder à une borne ou à une cabine de téléconsultation, de déplacer ou d'annuler un rendez-vous.
Il convient de protéger les patients et de préserver leur accès aux soins tout en limitant leur reste à charge en cas de téléconsultation. Nous avions déposé un amendement en ce sens, mais il n'a malheureusement pas franchi le cap de la recevabilité.
De plus – je l'évoquais tout à l'heure –, il convient de réguler l'implantation des cabines de téléconsultation dans des structures commerciales lucratives. Depuis quelques années, ces équipements se multiplient dans les gares et dans les centres commerciaux. Ils ne permettent évidemment pas des consultations dignes de ce nom, ne serait-ce que parce qu'ils ne répondent pas aux impératifs d'hygiène et de confidentialité applicables à tout acte médical.
La téléconsultation apparaît alors comme un bien de consommation courante et non plus comme un acte médical. Il est indispensable de préserver les soins primaires face à cette marchandisation de la santé.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 77 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern, Canévet, J.M. Arnaud et Longeot, Mmes Billon, Gatel, Romagny et de La Provôté, MM. Duffourg, Houpert, Panunzi, Bleunven et Guerriau, Mmes Lermytte et Saint-Pé et MM. Folliot et Gremillet.
L’amendement n° 844 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac, Cabanel et Daubet, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini, Guiol et Laouedj et Mme Pantel.
L’amendement n° 1281 est présenté par M. Jomier, Mme Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mmes Conway-Mouret et Monier, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Si l’état de santé le justifie, le médecin qui prescrit un arrêt de travail au cours d’une téléconsultation, oriente le patient vers une structure de soins non programmés ou à défaut un service de régulation téléphonique afin qu’il puisse rapidement avoir accès à une consultation physique et à une éventuelle prolongation de l’arrêt. Dans le cas où le patient a déclaré un médecin traitant, le médecin vu en téléconsultation peut également prendre contact avec celui-ci, sous réserve de l’accord du patient, pour l’alerter de la nécessité d’une consultation rapide pour permettre la prolongation de l’arrêt.
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l’amendement n° 77 rectifié.
Mes chers collègues, un patient sur deux échoue à obtenir un rendez-vous chez un généraliste. Dans plus de la moitié des refus, le praticien fait valoir qu’il est dans l’impossibilité d’accepter de nouveaux patients.
Dès lors, il est crucial de sécuriser un rendez-vous médical au terme d’un délai de trois jours, afin que les personnes dont l’état de santé l’exige voient leur arrêt de travail prolongé.
Il a semblé à la commission que la limitation à trois jours des arrêts de travail téléprescrits permettait de prémunir la sécurité sociale de certaines dérives dépensières observées et documentées. En parallèle, un certain nombre d'exceptions à cette règle ont été prévues. La solution retenue paraît donc équilibrée.
Voilà pourquoi la commission est défavorable à l'amendement n° 822 rectifié, qui tend à priver ces dispositions d'une partie de leur ambition, en limitant leur application aux sociétés de consultation réalisant plus de 30 % de leur activité en télémédecine.
Mes chers collègues, cet article semble toutefois perfectible. Outre les deux amendements présentés par la commission, nous vous invitons à adopter les amendements identiques n° 46 rectifié bis, 359 rectifié quater, 361 rectifié ter, 410 rectifié quater, 823 rectifié bis, 984 rectifié ter, 1165 rectifié ter et 1259 rectifié.
Comme nombre d'entre vous, la commission estime qu'il serait inéquitable d'appliquer la limitation à trois jours des arrêts de travail téléprescrits à certaines catégories d'assurés, comme les personnes souffrant d'un cancer. Néanmoins, elle considère qu'il revient à un décret, plutôt qu'à la loi, de fixer la liste des situations et catégories d'assurés qui ne seront pas soumis à cette disposition.
Cette formule nous évitera d'inscrire dans la loi des inventaires à la Prévert ; nous aurons également la garantie qu'aucune catégorie ne sera oubliée dans la précipitation de l'examen de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
En conséquence, la commission est défavorable aux amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié, qui visent respectivement à dispenser de cette limitation les personnes en situation de handicap et les assurés résidant en zone sous-dense.
J'y insiste, nous approuvons l'idée qui sous-tend ces restrictions. Nous considérons simplement que la définition de ces modalités précises relève plutôt du pouvoir réglementaire.
Quant aux dispositions des amendements identiques n° 77 rectifié et 1281, elles semblent relever davantage de la déontologie médicale que de la loi. Je ne crois pas que les médecins aient besoin d'un texte législatif pour orienter un patient dont l'état de santé le justifie vers une structure de soins non programmés ou un service de régulation téléphonique. De telles décisions relèvent de leur pratique professionnelle. La commission est donc défavorable à ces deux amendements.
L’amendement n° 844 rectifié n’est pas soutenu.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l’amendement n° 1281.
Cet amendement vise à inciter les médecins à orienter systématiquement les patients qu’ils reçoivent en téléconsultation vers une solution pour bénéficier d’une consultation en présentiel, ce dans de brefs délais lorsque l’état du malade l’exige.
Je ne reviendrai pas sur les difficultés d’accès aux soins que subissent nos concitoyens. En revanche, j’y insiste : il est indispensable de sécuriser un rendez-vous en présentiel dans un délai de trois jours, afin que le patient dont l’état de santé le nécessite puisse voir son arrêt de travail prolongé.
La télémédecine a indéniablement contribué à faciliter l’accès aux soins et à enrichir l’offre de soins. Il convient néanmoins de l’encadrer strictement pour garantir la qualité et la continuité des soins. On constate à cet égard une dérive marchande, une ubérisation de notre système de santé via des plateformes commerciales de téléconsultation.
Les actes de télémédecine donnent ainsi lieu à de fréquentes facturations abusives par des professionnels de santé ou par des sociétés de téléconsultation à but lucratif. Les frais supplémentaires se cachent partout, qu’il s’agisse d’accéder à une borne ou à une cabine de téléconsultation, de déplacer ou d’annuler un rendez-vous.
Il convient de protéger les patients et de préserver leur accès aux soins tout en limitant leur reste à charge en cas de téléconsultation. Nous avions déposé un amendement en ce sens, mais il n’a malheureusement pas franchi le cap de la recevabilité.
De plus – je l’évoquais tout à l’heure –, il convient de réguler l’implantation des cabines de téléconsultation dans des structures commerciales lucratives. Depuis quelques années, ces équipements se multiplient dans les gares et dans les centres commerciaux. Ils ne permettent évidemment pas des consultations dignes de ce nom, ne serait-ce que parce qu’ils ne répondent pas aux impératifs d’hygiène et de confidentialité applicables à tout acte médical.
La téléconsultation apparaît alors comme un bien de consommation courante et non plus comme un acte médical. Il est indispensable de préserver les soins primaires face à cette marchandisation de la santé.
Madame Poncet Monge, j'avoue ne pas comprendre la rédaction de l'amendement n° 822 rectifié. Par définition, les plateformes de téléconsultation pratiquent la télémédecine, mais peut-être une subtilité m'a-t-elle échappé ; c'est tout à fait possible, a fortiori à cette heure avancée.
Vous souhaitez à l'évidence éviter que ces plateformes ne distribuent des arrêts de travail à volonté : c'est l'esprit même de cet article. J'émets un avis défavorable.
Mesdames, messieurs les sénateurs, je suis favorable aux amendements n° 278 et 279, présentés par la commission.
En revanche, contrairement à M. le président de la commission, je considère les amendements identiques n° 46 rectifié bis et suivants comme satisfaits.
L'article 28 précise déjà que, si le patient n'a pas pu avoir accès à un médecin, il pourra se voir prescrire un arrêt de plus de trois jours en téléconsultation. Il s'agira d'une procédure déclarative, car par principe nous faisons confiance au patient. Nous avons procédé ainsi pendant l'épidémie de covid : lors de cette crise, l'assurance maladie a prouvé qu'elle pouvait mettre en œuvre un système de télédéclaration assorti de services téléphoniques.
En tentant de dresser une liste exhaustive, nous risquons paradoxalement d'oublier un certain nombre de cas de figure. In fine, la rédaction proposée par le Gouvernement protège mieux les situations particulières. J'ajoute qu'elle couvre explicitement le cas des personnes vivant dans un désert médical.
M. Mouiller l'a relevé à juste titre : le médecin qui verra un patient en téléconsultation s'efforcera de le renvoyer vers le parcours de soins. Cela ne fait strictement aucun doute.
Madame Poumirol, je comprends votre préoccupation. Mais, dans certains cas, le praticien estimera aussi que la téléconsultation n'est pas possible, tout simplement parce qu'un examen clinique en face à face est nécessaire. Je pense, par exemple, aux affections de longue durée. C'est une question de déontologie médicale.
Pour les raisons indiquées précédemment, je suis défavorable aux amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié. Le patient pourra faire valoir le fait qu'il n'a pu avoir accès à un médecin pour tel ou tel motif.
Enfin, pour les raisons déontologiques mentionnées, je suis défavorable aux amendements n° 77 rectifié et 1281. J'espère avoir été, sinon clair, du moins visible dans le brouillard !
Sourires.
Il a semblé à la commission que la limitation à trois jours des arrêts de travail téléprescrits permettait de prémunir la sécurité sociale de certaines dérives dépensières observées et documentées. En parallèle, un certain nombre d’exceptions à cette règle ont été prévues. La solution retenue paraît donc équilibrée.
Voilà pourquoi la commission est défavorable à l’amendement n° 822 rectifié, qui tend à priver ces dispositions d’une partie de leur ambition, en limitant leur application aux sociétés de consultation réalisant plus de 30 % de leur activité en télémédecine.
Mes chers collègues, cet article semble toutefois perfectible. Outre les deux amendements présentés par la commission, nous vous invitons à adopter les amendements identiques n° 46 rectifié bis, 359 rectifié quater, 361 rectifié ter, 410 rectifié quater, 823 rectifié bis, 984 rectifié ter, 1165 rectifié ter et 1259 rectifié.
Comme nombre d’entre vous, la commission estime qu’il serait inéquitable d’appliquer la limitation à trois jours des arrêts de travail téléprescrits à certaines catégories d’assurés, comme les personnes souffrant d’un cancer. Néanmoins, elle considère qu’il revient à un décret, plutôt qu’à la loi, de fixer la liste des situations et catégories d’assurés qui ne seront pas soumis à cette disposition.
Cette formule nous évitera d’inscrire dans la loi des inventaires à la Prévert ; nous aurons également la garantie qu’aucune catégorie ne sera oubliée dans la précipitation de l’examen de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS).
En conséquence, la commission est défavorable aux amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié, qui visent respectivement à dispenser de cette limitation les personnes en situation de handicap et les assurés résidant en zone sous-dense.
J’y insiste, nous approuvons l’idée qui sous-tend ces restrictions. Nous considérons simplement que la définition de ces modalités précises relève plutôt du pouvoir réglementaire.
Quant aux dispositions des amendements identiques n° 77 rectifié et 1281, elles semblent relever davantage de la déontologie médicale que de la loi. Je ne crois pas que les médecins aient besoin d’un texte législatif pour orienter un patient dont l’état de santé le justifie vers une structure de soins non programmés ou un service de régulation téléphonique. De telles décisions relèvent de leur pratique professionnelle. La commission est donc défavorable à ces deux amendements.
La parole est à Mme Marie-Claire Carrère-Gée, pour explication de vote.
Monsieur le ministre, cet article fait référence à une impossibilité « dûment justifiée ». Mais, en la matière, quelles sont les formes prescrites ?
Madame Poncet Monge, j’avoue ne pas comprendre la rédaction de l’amendement n° 822 rectifié. Par définition, les plateformes de téléconsultation pratiquent la télémédecine, mais peut-être une subtilité m’a-t-elle échappé ; c’est tout à fait possible, a fortiori à cette heure avancée.
Vous souhaitez à l’évidence éviter que ces plateformes ne distribuent des arrêts de travail à volonté : c’est l’esprit même de cet article. J’émets un avis défavorable.
Mesdames, messieurs les sénateurs, je suis favorable aux amendements n° 278 et 279, présentés par la commission.
En revanche, contrairement à M. le président de la commission, je considère les amendements identiques n° 46 rectifié bis et suivants comme satisfaits.
L’article 28 précise déjà que, si le patient n’a pas pu avoir accès à un médecin, il pourra se voir prescrire un arrêt de plus de trois jours en téléconsultation. Il s’agira d’une procédure déclarative, car par principe nous faisons confiance au patient. Nous avons procédé ainsi pendant l’épidémie de covid : lors de cette crise, l’assurance maladie a prouvé qu’elle pouvait mettre en œuvre un système de télédéclaration assorti de services téléphoniques.
En tentant de dresser une liste exhaustive, nous risquons paradoxalement d’oublier un certain nombre de cas de figure. In fine, la rédaction proposée par le Gouvernement protège mieux les situations particulières. J’ajoute qu’elle couvre explicitement le cas des personnes vivant dans un désert médical.
M. Mouiller l’a relevé à juste titre : le médecin qui verra un patient en téléconsultation s’efforcera de le renvoyer vers le parcours de soins. Cela ne fait strictement aucun doute.
Madame Poumirol, je comprends votre préoccupation. Mais, dans certains cas, le praticien estimera aussi que la téléconsultation n’est pas possible, tout simplement parce qu’un examen clinique en face à face est nécessaire. Je pense, par exemple, aux affections de longue durée. C’est une question de déontologie médicale.
Pour les raisons indiquées précédemment, je suis défavorable aux amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié. Le patient pourra faire valoir le fait qu’il n’a pu avoir accès à un médecin pour tel ou tel motif.
Enfin, pour les raisons déontologiques mentionnées, je suis défavorable aux amendements n° 77 rectifié et 1281. J’espère avoir été, sinon clair, du moins visible dans le brouillard !
Sourires.
La parole est à Mme Marie-Claire Carrère-Gée, pour explication de vote.
Monsieur le ministre, cet article fait référence à une impossibilité « dûment justifiée ». Mais, en la matière, quelles sont les formes prescrites ?
Madame Carrère-Gée, on appliquera les règles classiques de l'assurance maladie. Le patient devra fournir tout élément à sa disposition, par exemple une capture d'écran prouvant l'absence de créneau disponible pour un rendez-vous médical. Il pourra également produire une attestation sur l'honneur.
Je vous l'accorde volontiers, les termes « dûment justifiée » peuvent laisser imaginer une procédure extrêmement stricte. Mais, le principe, c'est que l'on fait a priori confiance à l'assuré. Ce dernier doit simplement prendre le soin de préciser pourquoi il n'est pas parvenu à obtenir un rendez-vous. Toutes les formes retenues seront recevables. Je le répète, pendant la crise du covid, nous avons connu des centaines de milliers, voire des millions de situations de cette nature et l'assurance maladie est parvenue à gérer ces dossiers.
Soyons parfaitement clairs : nous ne pensons pas supprimer du jour au lendemain tous les abus auxquels donnent lieu les téléconsultations et les téléprescriptions. Nous ajoutons simplement une nouvelle étape – et cette règle relative aux trois jours d'arrêt de maladie n'est pas tout à fait anodine –, en demandant à l'assuré de démontrer qu'il n'a pas pu voir un médecin en présentiel.
L'assurance maladie se chargera de préciser ces dispositions par écrit. Si nous entreprenons de dresser une liste exhaustive des différents cas de figure, nous ne nous en sortirons pas.
L'amendement n'est pas adopté.
Madame Carrère-Gée, on appliquera les règles classiques de l’assurance maladie. Le patient devra fournir tout élément à sa disposition, par exemple une capture d’écran prouvant l’absence de créneau disponible pour un rendez-vous médical. Il pourra également produire une attestation sur l’honneur.
Je vous l’accorde volontiers, les termes « dûment justifiée » peuvent laisser imaginer une procédure extrêmement stricte. Mais, le principe, c’est que l’on fait a priori confiance à l’assuré. Ce dernier doit simplement prendre le soin de préciser pourquoi il n’est pas parvenu à obtenir un rendez-vous. Toutes les formes retenues seront recevables. Je le répète, pendant la crise du covid, nous avons connu des centaines de milliers, voire des millions de situations de cette nature et l’assurance maladie est parvenue à gérer ces dossiers.
Soyons parfaitement clairs : nous ne pensons pas supprimer du jour au lendemain tous les abus auxquels donnent lieu les téléconsultations et les téléprescriptions. Nous ajoutons simplement une nouvelle étape – et cette règle relative aux trois jours d’arrêt de maladie n’est pas tout à fait anodine –, en demandant à l’assuré de démontrer qu’il n’a pas pu voir un médecin en présentiel.
L’assurance maladie se chargera de préciser ces dispositions par écrit. Si nous entreprenons de dresser une liste exhaustive des différents cas de figure, nous ne nous en sortirons pas.
L'amendement est adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L'amendement est adopté.
L ’ amendement est adopté.
Monsieur le ministre, je vais évidemment voter les huit amendements identiques, qui plus est après avoir entendu l'avis favorable exprimé au nom de la commission.
Je tiens simplement à saluer le talent et l'efficacité de l'auteur de ces dispositions, qui a réussi à convaincre tant de groupes politiques de cette assemblée !
Sourires.
L ’ amendement est adopté.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 46 rectifié bis, 359 rectifié quater, 361 rectifié ter, 410 rectifié quater, 823 rectifié bis, 984 rectifié ter, 1165 rectifié ter et 1259 rectifié.
Monsieur le ministre, je vais évidemment voter les huit amendements identiques, qui plus est après avoir entendu l’avis favorable exprimé au nom de la commission.
Je tiens simplement à saluer le talent et l’efficacité de l’auteur de ces dispositions, qui a réussi à convaincre tant de groupes politiques de cette assemblée !
Les amendements sont adoptés.
Sourires.
Je retire les amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié, madame la présidente !
Je mets aux voix les amendements identiques n° 46 rectifié bis, 359 rectifié quater, 361 rectifié ter, 410 rectifié quater, 823 rectifié bis, 984 rectifié ter, 1165 rectifié ter et 1259 rectifié.
Les amendements sont adoptés.
L'amendement n° 77 rectifié est retiré.
Madame Poumirol, l'amendement n° 1281 est-il maintenu ?
Je retire les amendements n° 824 rectifié et 825 rectifié, madame la présidente !
L'amendement n'est pas adopté.
L’amendement n° 77 rectifié est retiré.
Madame Poumirol, l’amendement n° 1281 est-il maintenu ?
Je suis saisie de trois amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 1347 rectifié, présenté par M. Chaize, Mme Berthet, MM. Pointereau, Daubresse et Mandelli, Mme Jacques, MM. Bouchet et Pellevat, Mmes Demas et Malet, MM. Bruyen, Panunzi, Lefèvre et Tabarot, Mme Dumont, MM. Somon et Cadec, Mmes Estrosi Sassone et Lopez, MM. Gremillet, Sido et Brisson, Mme Lassarade, MM. Genet et H. Leroy et Mmes Gosselin et Joseph, est ainsi libellé :
Alinéas 4 et 5
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Micheline Jacques.
Cet amendement vise à maintenir le remboursement de la prescription réalisée lors des télésoins ayant fait l'objet d'une communication préalable entre le médecin et son patient via une messagerie de santé sécurisée ou une plateforme de téléconsultation répondant aux conditions de confidentialité et de sécurité voulues.
Les articles L. 162-14-1 et L. 162-16-1 du code de la sécurité sociale, qui concernent respectivement les médecins et les pharmaciens, subordonnent déjà le remboursement par l'assurance maladie au fait que les actes de téléconsultation soient effectués uniquement « par vidéotransmission », sans que cette modalité soit définie dans ledit code ou dans le code de la santé publique.
De plus, certains actes ou prescriptions de l'article L. 6316-1 du code de la santé publique ne nécessitent pas d'échange physique entre le médecin et son patient. C'est le cas de la saisine d'un praticien tiers ou de certains actes de suivi.
Par ailleurs, aucune mention de communication téléphonique n'est associée aux modalités de mise en œuvre des télésoins ou de la téléconsultation dans le corpus légal et réglementaire, ce qui se conçoit notamment pour des raisons probatoires. Une telle exigence n'est donc pas justifiée.
Veillons à éviter toute confusion quant à la mise en œuvre de la téléconsultation. Le médecin et son patient doivent pouvoir continuer de communiquer selon les modalités qui leur semblent les plus adaptées, que ce soit par une messagerie de santé sécurisée ou via une plateforme de téléconsultation répondant aux impératifs de confidentialité et de sécurité.
Enfin, je formule cette remarque subsidiaire : tant que l'accès à un internet haut débit de qualité, fiable et compatible avec une vidéotransmission ne sera pas assuré partout, notamment dans les territoires touchés par la désertification médicale, une définition trop stricte de la téléconsultation risque de creuser les inégalités d'accès aux soins entre les citoyens. De nouvelles exigences seraient autant de barrières supplémentaires entravant l'accès à une médecine de qualité.
L'amendement n° 280, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 4
Remplacer les mots :
et 22
par les mots :
, 22 et 38
La parole est à M. le président de la commission.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Je suis saisie de trois amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 1347 rectifié, présenté par M. Chaize, Mme Berthet, MM. Pointereau, Daubresse et Mandelli, Mme Jacques, MM. Bouchet et Pellevat, Mmes Demas et Malet, MM. Bruyen, Panunzi, Lefèvre et Tabarot, Mme Dumont, MM. Somon et Cadec, Mmes Estrosi Sassone et Lopez, MM. Gremillet, Sido et Brisson, Mme Lassarade, MM. Genet et H. Leroy et Mmes Gosselin et Joseph, est ainsi libellé :
Alinéas 4 et 5
Supprimer ces alinéas.
La parole est à Mme Micheline Jacques.
L'amendement n° 281, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Remplacer le mot :
couverts
par les mots :
pris en charge
La parole est à M. le président de la commission.
Cet amendement vise à maintenir le remboursement de la prescription réalisée lors des télésoins ayant fait l’objet d’une communication préalable entre le médecin et son patient via une messagerie de santé sécurisée ou une plateforme de téléconsultation répondant aux conditions de confidentialité et de sécurité voulues.
Les articles L. 162-14-1 et L. 162-16-1 du code de la sécurité sociale, qui concernent respectivement les médecins et les pharmaciens, subordonnent déjà le remboursement par l’assurance maladie au fait que les actes de téléconsultation soient effectués uniquement « par vidéotransmission », sans que cette modalité soit définie dans ledit code ou dans le code de la santé publique.
De plus, certains actes ou prescriptions de l’article L. 6316-1 du code de la santé publique ne nécessitent pas d’échange physique entre le médecin et son patient. C’est le cas de la saisine d’un praticien tiers ou de certains actes de suivi.
Par ailleurs, aucune mention de communication téléphonique n’est associée aux modalités de mise en œuvre des télésoins ou de la téléconsultation dans le corpus légal et réglementaire, ce qui se conçoit notamment pour des raisons probatoires. Une telle exigence n’est donc pas justifiée.
Veillons à éviter toute confusion quant à la mise en œuvre de la téléconsultation. Le médecin et son patient doivent pouvoir continuer de communiquer selon les modalités qui leur semblent les plus adaptées, que ce soit par une messagerie de santé sécurisée ou via une plateforme de téléconsultation répondant aux impératifs de confidentialité et de sécurité.
Enfin, je formule cette remarque subsidiaire : tant que l’accès à un internet haut débit de qualité, fiable et compatible avec une vidéotransmission ne sera pas assuré partout, notamment dans les territoires touchés par la désertification médicale, une définition trop stricte de la téléconsultation risque de creuser les inégalités d’accès aux soins entre les citoyens. De nouvelles exigences seraient autant de barrières supplémentaires entravant l’accès à une médecine de qualité.
L’amendement n° 280, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 4
Remplacer les mots :
et 22
par les mots :
, 22 et 38
La parole est à M. le président de la commission.
À nos yeux, une simple messagerie électronique n'est pas suffisamment sécurisée. Les risques de dérives seraient trop élevés si l'on optait pour cette formule : la commission émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
L’amendement n° 281, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Remplacer le mot :
couverts
par les mots :
pris en charge
La parole est à M. le président de la commission.
Le Gouvernement est lui aussi défavorable à l'amendement n° 1347 rectifié. Je précise que l'article 28 s'inspire directement des dispositions déjà prévues pour renforcer la qualité et la sécurité du dialogue mené dans le cadre des téléconsultations et des télésoins.
En revanche, le Gouvernement est évidemment favorable aux amendements n° 280 et 281.
À nos yeux, une simple messagerie électronique n’est pas suffisamment sécurisée. Les risques de dérives seraient trop élevés si l’on optait pour cette formule : la commission émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
L'amendement n° 1347 rectifié est retiré.
Je mets aux voix l'amendement n° 280.
L'amendement est adopté.
Le Gouvernement est lui aussi défavorable à l’amendement n° 1347 rectifié. Je précise que l’article 28 s’inspire directement des dispositions déjà prévues pour renforcer la qualité et la sécurité du dialogue mené dans le cadre des téléconsultations et des télésoins.
En revanche, le Gouvernement est évidemment favorable aux amendements n° 280 et 281.
L'amendement est adopté.
L’amendement n° 1347 rectifié est retiré.
Je mets aux voix l’amendement n° 280.
L'amendement n° 282, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
– Les dispositions du présent article entrent en vigueur le 1er avril 2024.
La parole est à M. le président de la commission.
L ’ amendement est adopté.
Monsieur le ministre, je sais que vos services sont performants, mais j'ai tout de même quelques doutes.
M. le ministre sourit.
L ’ amendement est adopté.
; n'avez-vous pas dit que c'est en avançant que l'on apprend à avancer ?
Je vous propose donc, tout simplement, de reporter l'entrée en vigueur des dispositions de l'article 28 au 1er avril 2024.
L’amendement n° 282, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – Les dispositions du présent article entrent en vigueur le 1er avril 2024.
La parole est à M. le président de la commission.
Sourires.
M. Philippe Mouiller, président de la commission des affaires sociales. Nous avons déposé cet amendement pour soutenir le Gouvernement, car, tel qu’il est rédigé, l’article donne à penser que tous les dispositifs qu’il prévoit seront opérationnels au lendemain de la promulgation de la loi.
Je vous propose donc, tout simplement, de reporter l'entrée en vigueur des dispositions de l'article 28 au 1er avril 2024.
Aussi, j'émets un avis défavorable sur l'amendement n° 282.
Sourires.
Monsieur le ministre, je sais que vos services sont performants, mais j’ai tout de même quelques doutes.
Aussi, j'émets un avis défavorable sur l'amendement n° 282.
L'amendement est adopté.
M. le ministre sourit.
Je vous propose donc, tout simplement, de reporter l’entrée en vigueur des dispositions de l’article 28 au 1er avril 2024.
L'amendement est adopté.
L'article 28 est adopté.
M. Aurélien Rousseau, ministre. Si de telles mesures entraient en vigueur un 1er avril – plutôt qu’au lendemain de la promulgation de la loi –, cela ne manquerait pas de susciter, je le crains, un doute dans l’esprit des assurés.
L'article 28 est adopté.
L'amendement n° 587 rectifié, présenté par MM. Chasseing, Guerriau et Chevalier, Mme L. Darcos, M. A. Marc, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Brault et Malhuret, Mme Lermytte, M. Wattebled, Mme O. Richard et MM. Delcros et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après la première occurrence du mot : « décembre », la fin du IV de l'article 53 de la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 est ainsi rédigée : « 2024. »
La parole est à Mme Laure Darcos.
Cet amendement, proposé par notre collègue Daniel Chasseing, vise à proroger la date d'entrée en vigueur de l'agrément applicable aux sociétés de téléconsultation, en l'absence de la publication d'une partie des textes réglementaires d'application.
Ce délai supplémentaire offrira la possibilité aux acteurs du secteur de la téléconsultation de s'approprier et de mettre en œuvre efficacement ce nouveau cadre juridique.
Aussi, j’émets un avis défavorable sur l’amendement n° 282.
L'amendement n° 587 rectifié, présenté par MM. Chasseing, Guerriau et Chevalier, Mme L. Darcos, M. A. Marc, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Brault et Malhuret, Mme Lermytte, M. Wattebled, Mme O. Richard et MM. Delcros et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après la première occurrence du mot : « décembre », la fin du IV de l'article 53 de la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 est ainsi rédigée : « 2024. »
La parole est à Mme Laure Darcos.
Cet amendement, proposé par notre collègue Daniel Chasseing, vise à proroger la date d'entrée en vigueur de l'agrément applicable aux sociétés de téléconsultation, en l'absence de la publication d'une partie des textes réglementaires d'application.
Ce délai supplémentaire offrira la possibilité aux acteurs du secteur de la téléconsultation de s'approprier et de mettre en œuvre efficacement ce nouveau cadre juridique.
Les sociétés de téléconsultation ont déjà eu un an pour se préparer à la modification du cadre légal applicable, même si certains textes réglementaires ont été publiés tardivement.
L'agrément pour les sociétés de téléconsultation a été soutenu par la commission, l'an dernier, en raison de dérives observées dans les pratiques de certaines plateformes. Dans ces conditions, l'entrée en vigueur d'un cadre moins permissif est une nécessité afin de poursuivre le développement raisonné de la téléconsultation, de sorte qu'elle serve l'accès aux soins pour les assurés sans ouvrir la porte à des pratiques répréhensibles.
En cohérence avec la décision que nous avons prise l'année dernière, j'émets un avis défavorable sur cet amendement.
Les sociétés de téléconsultation ont déjà eu un an pour se préparer à la modification du cadre légal applicable, même si certains textes réglementaires ont été publiés tardivement.
L'agrément pour les sociétés de téléconsultation a été soutenu par la commission, l'an dernier, en raison de dérives observées dans les pratiques de certaines plateformes. Dans ces conditions, l'entrée en vigueur d'un cadre moins permissif est une nécessité, afin de poursuivre le développement raisonné de la téléconsultation, de sorte qu'elle serve l'accès aux soins pour les assurés sans ouvrir la porte à des pratiques répréhensibles.
En cohérence avec la décision que nous avons prise l'année dernière, j'émets un avis défavorable sur cet amendement.
J'émets également un avis défavorable, madame Darcos.
Bien sûr, certains textes ont été publiés tardivement. Toutefois, mes services et ceux de l'assurance maladie sont en lien avec ces sociétés de téléconsultation ; on les connaît et on les accompagne dans la mise en place de ce nouveau cadre légal.
Aussi, je pense qu'il vaut mieux maintenir une telle pression s'agissant de la régulation et de l'encadrement de ces pratiques, ce qui implique de garder un tel calendrier, qui s'applique également aux services du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu'à ceux de l'assurance maladie.
Après l’article 28
J'émets également un avis défavorable, madame Darcos.
Bien sûr, certains textes ont été publiés tardivement. Toutefois, mes services et ceux de l'assurance maladie sont en lien avec ces sociétés de téléconsultation ; on les connaît et on les accompagne dans la mise en place de ce nouveau cadre légal.
Aussi, je pense qu'il vaut mieux maintenir une telle pression s'agissant de la régulation et de l'encadrement de ces pratiques, ce qui implique de garder un tel calendrier, qui s'applique également aux services du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu'à ceux de l'assurance maladie.
L’amendement n° 587 rectifié, présenté par MM. Chasseing, Guerriau et Chevalier, Mme L. Darcos, M. A. Marc, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Brault et Malhuret, Mme Lermytte, M. Wattebled, Mme O. Richard et MM. Delcros et H. Leroy, est ainsi libellé :
Après l’article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après la première occurrence du mot : « décembre », la fin du IV de l’article 53 de la loi n° 2022-1616 du 23 décembre 2022 de financement de la sécurité sociale pour 2023 est ainsi rédigée : « 2024. »
La parole est à Mme Laure Darcos.
L'amendement n° 587 rectifié est retiré.
L'amendement n° 384 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et M. Roux, est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après la troisième phrase du deuxième alinéa de l'article L. 162-14- 1 du code de la sécurité sociale, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Lorsqu'elles définissent un volume d'activité globale pouvant être réalisé par ce biais, elles prévoient une majoration de ce volume dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins au sens du 1° de l'article L. 1434-4 du code de la santé publique ».
La parole est à M. Bernard Fialaire.
Cet amendement, proposé par notre collègue Daniel Chasseing, vise à proroger la date d’entrée en vigueur de l’agrément applicable aux sociétés de téléconsultation, en l’absence de la publication d’une partie des textes réglementaires d’application.
Ce délai supplémentaire offrira la possibilité aux acteurs du secteur de la téléconsultation de s’approprier et de mettre en œuvre efficacement ce nouveau cadre juridique.
Madame la présidente, si vous me le permettez, je présenterai également l'amendement n° 385 rectifié bis.
J'appelle donc en discussion l'amendement n° 385 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux, qui est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le I de l'article L. 162-14-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« …° Le cas échéant, les conditions de participation aux activités de télémédecine dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins au sens du 1° de l'article L. 1434-4 du code de la santé publique. »
Veuillez poursuivre, cher collègue.
Les sociétés de téléconsultation ont déjà eu un an pour se préparer à la modification du cadre légal applicable, même si certains textes réglementaires ont été publiés tardivement.
L’agrément pour les sociétés de téléconsultation a été soutenu par la commission, l’an dernier, en raison de dérives observées dans les pratiques de certaines plateformes. Dans ces conditions, l’entrée en vigueur d’un cadre moins permissif est une nécessité afin de poursuivre le développement raisonné de la téléconsultation, de sorte qu’elle serve l’accès aux soins pour les assurés sans ouvrir la porte à des pratiques répréhensibles.
En cohérence avec la décision que nous avons prise l’année dernière, j’émets un avis défavorable sur cet amendement.
Près de 87 % de notre territoire est un désert médical, qu'il s'agisse des grandes agglomérations ou des campagnes. Dans ce contexte, la télémédecine est un outil efficace pour permettre aux patients d'accéder immédiatement et partout à une médecine de qualité.
Or le déploiement de la télémédecine se heurte à l'avenant n° 9 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie, qui limite le volume d'activité à distance – en téléconsultation et en téléexpertise – d'un médecin conventionné à 20 % de son volume d'activité globale au cours d'une année civile.
Il est nécessaire de lever ce verrou pour répondre au problème de la désertification médicale, en particulier dans les territoires ruraux.
Ces amendements visent donc à prévoir un taux majoré pour les professionnels qui exercent dans des zones sous-dotées.
Madame la présidente, si vous me le permettez, je présenterai par la même occasion l'amendement n° 385 rectifié bis.
J'appelle donc en discussion l'amendement n° 385 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux, et ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le I de l'article L. 162-14-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« …° Le cas échéant, les conditions de participation aux activités de télémédecine dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins au sens du 1° de l'article L. 1434-4 du code de la santé publique. »
Veuillez poursuivre, cher collègue.
J’émets également un avis défavorable, madame Darcos.
Bien sûr, certains textes ont été publiés tardivement. Toutefois, mes services et ceux de l’assurance maladie sont en lien avec ces sociétés de téléconsultation ; on les connaît et on les accompagne dans la mise en place de ce nouveau cadre légal.
Aussi, je pense qu’il vaut mieux maintenir une telle pression s’agissant de la régulation et de l’encadrement de ces pratiques, ce qui implique de garder un tel calendrier, qui s’applique également aux services du ministère de la santé et de la prévention ainsi qu’à ceux de l’assurance maladie.
Près de 87 % de notre territoire est un désert médical, et cela concerne autant les grandes agglomérations que les campagnes. Dans ce contexte, la télémédecine est un outil efficace pour permettre aux patients d'accéder immédiatement et partout à une médecine de qualité.
Or le déploiement de la télémédecine se heurte à l'avenant n° 9 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie, qui limite le volume d'activité à distance – en téléconsultation et en téléexpertise – d'un médecin conventionné à 20 % de son volume d'activité globale au cours d'une année civile.
Il est nécessaire de lever ce verrou pour répondre au problème de la désertification médicale, en particulier dans les territoires ruraux.
Ces amendements visent donc à prévoir un taux majoré pour les professionnels qui exercent dans des zones sous dotées.
J'émets un avis défavorable sur ces deux amendements.
Je comprends l'intention de l'auteur de ces amendements. Il est vrai que la télémédecine peut être l'une des façons d'améliorer l'accès aux soins dans les zones sous-denses.
Toutefois, l'amendement n° 385 rectifié bis est satisfait par le droit en vigueur. La précédente convention avait par exemple prévu un accès facilité à la prise en charge d'actes de télémédecine pour les assurés situés dans les zones sous-denses, à qui la condition de territorialité ne s'applique pas.
Par ailleurs, alors que les négociations pour la signature d'une nouvelle convention médicale avec les médecins libéraux ont repris, il semble plus opportun de laisser le soin aux acteurs conventionnels de prévoir, dans ce cadre, la fixation d'un plafond d'activité en télémédecine différencié dans les zones sous-denses, s'ils jugent une telle disposition opportune.
Au cours des précédentes négociations conventionnelles, la question du plafonnement de l'activité en télémédecine était venue naturellement ; elle a été inscrite dans le dernier avenant. Des dispositions particulières avaient également étaient prévues pour l'application du cadre de la télémédecine aux assurés situés dans les zones sous-denses.
Faisons confiance aux professionnels pour fixer les conditions équilibrées de leur téléactivité.
Monsieur le ministre, vous pouvez, j'imagine, témoigner de l'actualité de cette question !
L'avis sur ces amendements est donc défavorable.
J'émets un avis défavorable sur ces deux amendements.
Je comprends l'intention de l'auteur de ces amendements. Il est vrai que la télémédecine peut être l'une des façons d'améliorer l'accès aux soins dans les zones sous denses.
Toutefois, l'amendement n° 385 rectifié bis est satisfait par le droit en vigueur. La précédente convention avait par exemple prévu un accès facilité à la prise en charge d'actes de télémédecine pour les assurés situés dans les zones sous denses en n'appliquant pas, pour eux, la condition de territorialité.
Par ailleurs, alors que les négociations pour la signature d'une nouvelle convention médicale avec les médecins libéraux ont repris, il semble plus opportun de laisser le soin aux acteurs conventionnels de prévoir, dans ce cadre, la fixation d'un plafond d'activité en télémédecine différencié dans les zones sous denses, s'ils jugent une telle disposition opportune.
Au cours des précédentes négociations conventionnelles, la question du plafonnement de l'activité en télémédecine était venue naturellement ; elle a été inscrite dans le dernier avenant. Des dispositions particulières avaient également étaient prévues pour l'application du cadre de la télémédecine aux assurés situés dans les zones sous denses.
Faisons confiance aux professionnels pour fixer les conditions équilibrées de leur téléactivité.
Monsieur le ministre, vous pouvez, j'imagine, témoigner de l'actualité de cette question !
Avis défavorable.
Je suis en tous points les arguments de M. le président de la commission et j'émets donc un avis défavorable sur les amendements n° 384 rectifié bis et 385 rectifié bis.
L’amendement n° 587 rectifié est retiré.
L’amendement n° 384 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, M. Guiol, Mme Pantel et M. Roux, est ainsi libellé :
Après l’article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après la troisième phrase du deuxième alinéa de l’article L. 162-14- 1 du code de la sécurité sociale, est insérée une phrase ainsi rédigée : « Lorsqu’elles définissent un volume d’activité globale pouvant être réalisé par ce biais, elles prévoient une majoration de ce volume dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins au sens du 1° de l’article L. 1434-4 du code de la santé publique ».
La parole est à M. Bernard Fialaire.
Madame la présidente, si vous me le permettez, je présenterai également l’amendement n° 385 rectifié bis.
Je suis en tout point les arguments de M. le président de la commission, et j'émets donc un avis défavorable sur les amendements n° 384 rectifié bis et 385 rectifié bis.
Monsieur le ministre, je profite de ce débat pour vous faire part de nouveau de notre inquiétude face à l'explosion du recours à la téléconsultation en général et à la mise en place de plateformes en particulier.
Nous avons déposé un amendement visant à limiter le reste à charge et à encadrer les frais complémentaires facturés par les plateformes, lesquelles peuvent demander aux patients de souscrire des abonnements ou des modifications du tarif de la consultation.
Il s'agit d'un véritable système marchand : au bout d'un certain nombre de consultations, vous bénéficierez d'une réduction de 10 %… Ce n'est plus de la médecine !
Monsieur le ministre, je souhaite que les problèmes soulevés par la téléconsultation retiennent toute votre attention. Bien sûr, elles sont indispensables, puisqu'elles permettent d'apporter une réponse médicale aux patients situés dans nos trop nombreuses, hélas ! zones sous-dotées. Toutefois, il faut mener une réflexion toute particulière sur les plateformes, dont l'activité n'a rien à voir avec l'exercice du médecin en cabinet qui consacre une après-midi aux téléconsultations. Il s'agit là d'un système marchand !
J’appelle donc en discussion l’amendement n° 385 rectifié bis, présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac et Cabanel, Mme M. Carrère, MM. Daubet et Fialaire, Mme Girardin, MM. Grosvalet et Guérini, Mme Guillotin, MM. Guiol et Laouedj, Mme Pantel et M. Roux, qui est ainsi libellé :
Après l’article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le I de l’article L. 162-14-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« …° Le cas échéant, les conditions de participation aux activités de télémédecine dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l’accès aux soins au sens du 1° de l’article L. 1434-4 du code de la santé publique. »
Veuillez poursuivre, cher collègue.
Près de 87 % de notre territoire est un désert médical, qu’il s’agisse des grandes agglomérations ou des campagnes. Dans ce contexte, la télémédecine est un outil efficace pour permettre aux patients d’accéder immédiatement et partout à une médecine de qualité.
Or le déploiement de la télémédecine se heurte à l’avenant n° 9 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l’assurance maladie, qui limite le volume d’activité à distance – en téléconsultation et en téléexpertise – d’un médecin conventionné à 20 % de son volume d’activité globale au cours d’une année civile.
Il est nécessaire de lever ce verrou pour répondre au problème de la désertification médicale, en particulier dans les territoires ruraux.
Ces amendements visent donc à prévoir un taux majoré pour les professionnels qui exercent dans des zones sous-dotées.
Monsieur le ministre, je profite de ce débat pour vous faire part de nouveau de notre inquiétude face à l'explosion du recours à la téléconsultation en général et de la mise en place de plateformes en particulier.
Nous avons déposé un amendement visant à limiter le reste à charge et à encadrer les frais complémentaires facturés par les plateformes, lesquelles peuvent demander aux patients de souscrire des abonnements ou des modifications du tarif de la consultation.
Il s'agit d'un véritable système marchand : au bout d'un certain nombre de consultations, vous bénéficierez d'une réduction de 10 %… Ce n'est plus de la médecine !
Monsieur le ministre, je souhaite que les problèmes soulevés par la téléconsultation retiennent toute votre attention. Bien sûr, elles sont indispensables, puisqu'elles permettent d'apporter une réponse médicale aux patients situés dans nos trop nombreuses, hélas, zones sous dotées. Toutefois, il faut avoir une réflexion toute particulière sur les plateformes, qui n'ont rien à voir avec l'exercice du médecin en cabinet, qui consacre une après-midi aux téléconsultations. Il s'agit là d'un système marchand !
Madame la sénatrice, vous abordez un sujet absolument majeur.
La difficulté, c'est qu'une partie de vos jeunes confrères et une partie de la population apprécient, si je puis dire, ce type de pratiques professionnelles. Nous avons des difficultés à les répertorier.
Ce sujet est très important – et je l'ai déjà évoqué –, même si, selon moi, il n'y a pas actuellement d'explosion des offres illimitées, au contraire.
Toutefois, je vous propose de demander que ce sujet fasse l'objet d'un chapitre dans le prochain rapport Charges et produits de l'assurance maladie, de sorte que nous sachions précisément, à l'aide d'une cartographie, où et comment la téléconsultation est utilisée.
Mme Émilienne Poumirol acquiesce.
J’émets un avis défavorable sur ces deux amendements.
Je comprends l’intention de l’auteur de ces amendements. Il est vrai que la télémédecine peut être l’une des façons d’améliorer l’accès aux soins dans les zones sous-denses.
Toutefois, l’amendement n° 385 rectifié bis est satisfait par le droit en vigueur. La précédente convention avait par exemple prévu un accès facilité à la prise en charge d’actes de télémédecine pour les assurés situés dans les zones sous-denses, à qui la condition de territorialité ne s’applique pas.
Par ailleurs, alors que les négociations pour la signature d’une nouvelle convention médicale avec les médecins libéraux ont repris, il semble plus opportun de laisser le soin aux acteurs conventionnels de prévoir, dans ce cadre, la fixation d’un plafond d’activité en télémédecine différencié dans les zones sous-denses, s’ils jugent une telle disposition opportune.
Au cours des précédentes négociations conventionnelles, la question du plafonnement de l’activité en télémédecine était venue naturellement ; elle a été inscrite dans le dernier avenant. Des dispositions particulières avaient également étaient prévues pour l’application du cadre de la télémédecine aux assurés situés dans les zones sous-denses.
Faisons confiance aux professionnels pour fixer les conditions équilibrées de leur téléactivité.
Monsieur le ministre, vous pouvez, j’imagine, témoigner de l’actualité de cette question !
L’avis sur ces amendements est donc défavorable.
Madame la sénatrice, vous pointez un sujet absolument majeur.
La petite difficulté, c'est qu'une partie de vos jeunes confrères et une partie de la population apprécient, si je puis dire, ce type de pratiques professionnelles. Nous avons des difficultés à les répertorier.
Ce sujet est très important – et je l'ai déjà évoqué –, même si, selon moi, il n'y a pas actuellement d'explosion des offres illimitées, au contraire.
Toutefois, je puis vous proposer de demander que ce sujet fasse l'objet d'un chapitre dans le prochain rapport Charges et produits de l'assurance maladie, de sorte que nous sachions précisément, à l'aide d'une cartographie, où et comment la téléconsultation est utilisée.
Est-ce que le recours à la téléconsultation concerne davantage les zones sous-denses que les zones surdotées ? Mon intuition est que le recours à la téléconsultation en soins non programmés s'installe dans les pratiques des CSP+ urbaines
Mme Émilienne Poumirol le confirme.
Je suis en tous points les arguments de M. le président de la commission et j’émets donc un avis défavorable sur les amendements n° 384 rectifié bis et 385 rectifié bis.
Est-ce que le recours à la téléconsultation concerne davantage les zones sous denses que les zones surdotées ? Mon intuition est que le recours à la téléconsultation en soins non programmés s'installe dans les pratiques des CSP+ urbaines
Madame la sénatrice, je vous propose de prendre acte de ma proposition : le rapport Charges et produits qui sera publié l'an prochain par les services de l'assurance maladie explorera plus en détail ce sujet, qui me semble en effet très important.
Mme Émilienne Poumirol le confirme.
Monsieur le ministre, je profite de ce débat pour vous faire part de nouveau de notre inquiétude face à l’explosion du recours à la téléconsultation en général et à la mise en place de plateformes en particulier.
Nous avons déposé un amendement visant à limiter le reste à charge et à encadrer les frais complémentaires facturés par les plateformes, lesquelles peuvent demander aux patients de souscrire des abonnements ou des modifications du tarif de la consultation.
Il s’agit d’un véritable système marchand : au bout d’un certain nombre de consultations, vous bénéficierez d’une réduction de 10 %… Ce n’est plus de la médecine !
Monsieur le ministre, je souhaite que les problèmes soulevés par la téléconsultation retiennent toute votre attention. Bien sûr, elles sont indispensables, puisqu’elles permettent d’apporter une réponse médicale aux patients situés dans nos trop nombreuses, hélas ! zones sous-dotées. Toutefois, il faut mener une réflexion toute particulière sur les plateformes, dont l’activité n’a rien à voir avec l’exercice du médecin en cabinet qui consacre une après-midi aux téléconsultations. Il s’agit là d’un système marchand !
Madame la sénatrice, je vous propose de prendre acte de ma proposition : le rapport Charges et produits qui sera publié l'an prochain par les services de l'assurance maladie explorera plus en détail ce sujet, qui me semble en effet très important.
L'amendement n'est pas adopté.
Madame la sénatrice, vous abordez un sujet absolument majeur.
La difficulté, c’est qu’une partie de vos jeunes confrères et une partie de la population apprécient, si je puis dire, ce type de pratiques professionnelles. Nous avons des difficultés à les répertorier.
Ce sujet est très important – et je l’ai déjà évoqué –, même si, selon moi, il n’y a pas actuellement d’explosion des offres illimitées, au contraire.
Toutefois, je vous propose de demander que ce sujet fasse l’objet d’un chapitre dans le prochain rapport Charges et produits de l’assurance maladie, de sorte que nous sachions précisément, à l’aide d’une cartographie, où et comment la téléconsultation est utilisée.
Mme Émilienne Poumirol acquiesce.
L'amendement n'est pas adopté.
Est-ce que le recours à la téléconsultation concerne davantage les zones sous-denses que les zones surdotées ? Mon intuition est que le recours à la téléconsultation en soins non programmés s’installe dans les pratiques des CSP+ urbaines
L'amendement n° 1079 rectifié, présenté par Mmes Vermeillet et N. Goulet, MM. Laugier et Kern, Mme O. Richard, MM. Mizzon et Henno, Mmes Gatel, Saint-Pé, Sollogoub, Perrot et Gacquerre, MM. P. Martin et J.M. Arnaud, Mmes Jacquemet et de La Provôté, MM. Duffourg et Bleunven et Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L'État peut autoriser, pour une durée de deux ans et à titre expérimental, le financement de protocoles de télémédecine impliquant les orthophonistes exerçant dans le cadre de l'exercice coordonné des structures d'exercice coordonné mentionnées aux articles L. 1411-11- 1, L. 1434-12, L. 6323-1 et L. 6323-3 du code de la santé publique par le fonds régional mentionné à l'article L. 1435-8 du code de la santé publique.
II. – Les modalités de mise en œuvre de l'expérimentation prévue au I sont définies par décret, au plus tard au 1er octobre 2024. Les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale arrêtent la liste des territoires participant à l'expérimentation mentionnée au I du présent article, dans la limite de trois régions.
III. – Dans un délai de six mois avant le terme de l'expérimentation, le Gouvernement adresse au Parlement un rapport d'évaluation, qui se prononce notamment sur la pertinence d'une généralisation.
La parole est à Mme Nadia Sollogoub.
Mme Émilienne Poumirol le confirme.
L'amendement n'est pas adopté.
Cet amendement, proposé par Mme Vermeillet, vise à autoriser l'expérimentation de la sollicitation à distance des orthophonistes par d'autres professionnels de santé, dans le cadre de la prise en charge d'un patient en téléexpertise.
Celle-ci permettrait à la fois d'éviter des dépenses de santé liées à la multiplication des prises de rendez-vous et de faciliter l'accès à l'expertise orthophonique. Elle apporterait notamment une réponse aux difficultés d'accès aux soins. La téléexpertise réduirait le nombre de consultations d'orientation du médecin et n'entraînerait pas de surcoût pour la sécurité sociale.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération nationale des orthophonistes.
Madame la sénatrice, je vous propose de prendre acte de ma proposition : le rapport Charges et produits qui sera publié l’an prochain par les services de l’assurance maladie explorera plus en détail ce sujet, qui me semble en effet très important.
L'amendement n° 1079 rectifié, présenté par Mmes Vermeillet et N. Goulet, MM. Laugier et Kern, Mme O. Richard, MM. Mizzon et Henno, Mmes Gatel, Saint-Pé, Sollogoub, Perrot et Gacquerre, MM. P. Martin et J.M. Arnaud, Mmes Jacquemet et de La Provôté, MM. Duffourg et Bleunven et Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l'article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L'État peut autoriser, pour une durée de deux ans et à titre expérimental, le financement de protocoles de télémédecine impliquant les orthophonistes exerçant dans le cadre de l'exercice coordonné des structures d'exercice coordonné mentionnées aux articles L. 1411-11- 1, L. 1434-12, L. 6323-1 et L. 6323-3 du code de la santé publique par le fonds régional mentionné à l'article L. 1435-8 du code de la santé publique.
II. – Les modalités de mise en œuvre de l'expérimentation prévue au I sont définies par décret, au plus tard au 1er octobre 2024. Les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale arrêtent la liste des territoires participant à l'expérimentation mentionnée au I du présent article, dans la limite de trois régions.
III. – Dans un délai de six mois avant le terme de l'expérimentation, le Gouvernement adresse au Parlement un rapport d'évaluation, qui se prononce notamment sur la pertinence d'une généralisation.
La parole est à Mme Nadia Sollogoub.
Cet amendement, proposé par Mme Vermeillet, vise à autoriser l'expérimentation de la sollicitation à distance des orthophonistes par d'autres professionnels de santé, dans le cadre de la prise en charge d'un patient en téléexpertise.
Celle-ci permettrait à la fois d'éviter des dépenses de santé liées à la multiplication des prises de rendez-vous et de faciliter l'accès à l'expertise orthophonique. Elle apporte notamment une réponse aux difficultés d'accès aux soins. N'entraînant pas de surcoût pour la sécurité sociale, la téléexpertise réduirait le nombre de consultations d'orientation, si je puis dire, du médecin.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération nationale des orthophonistes.
M. Philippe Mouiller, président de la commission des affaires sociales. Madame la présidente, permettez-moi tout d'abord de saluer le retour de notre collègue Corinne Imbert !
La commission émet un avis défavorable, car, les règles de fonctionnement du fonds d'intervention régional (FIR) permettent déjà de financer ces protocoles, même si elle comprend l'intérêt de ce type de proposition.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Madame la présidente, permettez-moi tout d'abord de saluer le retour de notre collègue Corinne Imbert !
La commission émettra un avis défavorable, car, les règles de fonctionnement du fonds d'intervention régional (FIR) permettent déjà de financer ces protocoles, même si elle comprend l'intérêt de ce type de propositions.
J'émets également un avis défavorable.
Une expérimentation au titre de l'article 51 a déjà été lancée à ce sujet. Aussi votre amendement est-il satisfait.
Toutefois, mes services se rapprocheront de la Fédération nationale des orthophonistes pour savoir s'il y a un malentendu.
Je salue à mon tour l'arrivée de Corinne Imbert : il y a des obligations familiales plus heureuses que d'autres ! §
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
J'émettrai également un avis défavorable.
Une expérimentation au titre de l'article 51 a déjà été lancée à ce sujet. Aussi, votre amendement est satisfait.
Toutefois, mes services se rapprocheront de la Fédération nationale des orthophonistes pour savoir s'il y a un malentendu.
Je salue à mon tour l'arrivée de Corinne Imbert : il y a des obligations familiales plus heureuses que d'autres ! §
Je vous remercie, monsieur le ministre, de demander à vos services de reprendre ce dossier : il est curieux que la Fédération souhaite que la téléexpertise soit possible, alors que vous semblez dire qu'une expérimentation en ce sens est déjà en cours.
Si vous nous assurez que vous allez vérifier l'existence d'une telle expérimentation, je veux bien retirer mon amendement.
L’amendement n° 1079 rectifié, présenté par Mmes Vermeillet et N. Goulet, MM. Laugier et Kern, Mme O. Richard, MM. Mizzon et Henno, Mmes Gatel, Saint-Pé, Sollogoub, Perrot et Gacquerre, MM. P. Martin et J.M. Arnaud, Mmes Jacquemet et de La Provôté, MM. Duffourg et Bleunven et Mme Romagny, est ainsi libellé :
Après l’article 28
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – L’État peut autoriser, pour une durée de deux ans et à titre expérimental, le financement de protocoles de télémédecine impliquant les orthophonistes exerçant dans le cadre de l’exercice coordonné des structures d’exercice coordonné mentionnées aux articles L. 1411-11- 1, L. 1434-12, L. 6323-1 et L. 6323-3 du code de la santé publique par le fonds régional mentionné à l’article L. 1435-8 du code de la santé publique.
II. – Les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation prévue au I sont définies par décret, au plus tard au 1er octobre 2024. Les ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale arrêtent la liste des territoires participant à l’expérimentation mentionnée au I du présent article, dans la limite de trois régions.
III. – Dans un délai de six mois avant le terme de l’expérimentation, le Gouvernement adresse au Parlement un rapport d’évaluation, qui se prononce notamment sur la pertinence d’une généralisation.
La parole est à Mme Nadia Sollogoub.
M. le ministre le confirme.
Cet amendement, proposé par Mme Vermeillet, vise à autoriser l’expérimentation de la sollicitation à distance des orthophonistes par d’autres professionnels de santé, dans le cadre de la prise en charge d’un patient en téléexpertise.
Celle-ci permettrait à la fois d’éviter des dépenses de santé liées à la multiplication des prises de rendez-vous et de faciliter l’accès à l’expertise orthophonique. Elle apporterait notamment une réponse aux difficultés d’accès aux soins. La téléexpertise réduirait le nombre de consultations d’orientation du médecin et n’entraînerait pas de surcoût pour la sécurité sociale.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération nationale des orthophonistes.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de demander à vos services de reprendre ce dossier : il est curieux que la Fédération souhaite que la téléexpertise soit possible, alors que vous semblez dire qu'une expérimentation en ce sens est déjà en cours.
Si vous nous assurez que vous allez vérifier l'existence d'une telle disposition, je veux bien retirer mon amendement.
M. le ministre le confirme.
L'amendement n° 769 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce rapport intègre également une réflexion sur les moyens supplémentaires pouvant être déployés afin de réduire significativement l'empreinte carbone des établissements de santé tels que l'instauration de critères environnementaux dans tout projet d'achat ou d'investissement, la réduction des déchets et la relocalisation de la production ou le recours aux énergies renouvelables et à l'économie circulaire.
La parole est à Mme Anne Souyris.
Tout d'abord, permettez-moi, mes chers collègues, de féliciter le Gouvernement de proposer à l'article 29 d'expérimenter le retraitement de certains dispositifs médicaux. C'est un enjeu important, car il convient que nos hôpitaux préservent la santé de la planète.
Par cet amendement d'appel, je souhaite dire de nouveau que la transition écologique du système de santé ne saurait se résumer à la seule gestion des déchets médicaux.
Le secteur de la santé, vous le savez, émet autour de 49 millions de tonnes de CO2, ce qui représente plus de 8 % de l'empreinte carbone de la France, selon les travaux de The Shift Project. Il s'agit donc d'un chantier prioritaire pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, ou du moins pour éviter le pire…
D'ailleurs, à l'heure de la territorialisation de la planification écologique, quelle place est accordée au secteur de la santé dans les « COP territoriales », organisées dans les régions par le secrétaire général à la planification écologique ?
Les maires et les soignants sauront – j'en suis certaine – mettre en œuvre la transition écologique dans leurs territoires, mais il faut leur en donner les moyens ! Un budget d'investissement est donc nécessaire – il procède d'un choix politique –, et tel est l'objet de cet amendement.
L'amendement n° 769 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce rapport intègre également une réflexion sur les moyens supplémentaires pouvant être déployés afin de réduire significativement l'empreinte carbone des établissements de santé tels que l'instauration de critères environnementaux dans tout projet d'achat ou d'investissement, la réduction des déchets et la relocalisation de la production ou le recours aux énergies renouvelables et à l'économie circulaire.
La parole est à Mme Anne Souyris.
J’émets également un avis défavorable.
Une expérimentation au titre de l’article 51 a déjà été lancée à ce sujet. Aussi votre amendement est-il satisfait.
Toutefois, mes services se rapprocheront de la Fédération nationale des orthophonistes pour savoir s’il y a un malentendu.
Je salue à mon tour l’arrivée de Corinne Imbert : il y a des obligations familiales plus heureuses que d’autres !
Tout d'abord, permettez-moi, mes chers collègues, de féliciter le Gouvernement de proposer à l'article 29 d'expérimenter le retraitement de certains dispositifs médicaux. C'est un enjeu important pour que, dans nos hôpitaux, la santé de la planète soit respectée.
Par cet amendement d'appel, je souhaite dire de nouveau que la transition écologique du système de santé ne saurait se résumer à la seule gestion des déchets médicaux.
Le secteur de la santé, vous le savez, émet autour de 49 millions de tonnes de CO2, soit plus de 8 % de l'empreinte carbone de la France, selon les travaux de The Shift Project. Il s'agit donc d'un chantier prioritaire pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris, ou du moins pour éviter le pire…
D'ailleurs, à l'heure de la territorialisation de la planification écologique, quelle place est accordée au secteur de la santé dans les « COP territoriales », organisées dans les régions par le secrétaire général à la planification écologique ?
Les maires et les soignants sauront – j'en suis certaine – mettre en œuvre la transition écologique dans leurs territoires. Il faut leur en donner les moyens ! Un budget d'investissement est donc nécessaire – il procède d'un choix politique –, et tel est l'objet de cet amendement.
Mes chers collègues, je vous remercie et me réjouis de vous retrouver.
Cet amendement vise à étendre l'objet du rapport prévu par le présent article à la question plus globale de la réduction de l'empreinte carbone des établissements de santé.
Même si je partage, bien sûr, avec vous la nécessité de faire avancer notre système de santé vers la transition écologique, nombre de rapports ont déjà été publiés à ce sujet. D'ailleurs, le Gouvernement lui-même a publié en mai 2023 la feuille de route Planification écologique du système de santé.
La commission demande donc le retrait de cet amendement. À défaut, son avis sera défavorable.
Mes chers collègues, je vous remercie et me réjouis de vous retrouver.
Cet amendement vise à élargir l'objet du rapport prévu par le présent article à la question plus globale de la réduction de l'empreinte carbone des établissements de santé.
Même si je partage, bien sûr, avec vous la nécessité de faire avancer notre système de santé vers la transition écologique, nombre de rapports ont déjà été publiés à ce sujet. D'ailleurs, le Gouvernement a publié en mai 2023 la feuille de route Planification écologique du système de santé.
La commission demande le retrait de cet amendement. À défaut, son avis sera défavorable.
Cet article traduit précisément la volonté du Gouvernement d'engager le système de santé, notamment hospitalier, vers la transition énergétique, comme je l'ai indiqué précédemment.
Je considère que le rapport prévu par l'article 29 permettra déjà d'évaluer cet engagement, qui sera mis en œuvre non pas étape par étape – le mur est devant nous –, mais le plus rapidement possible. Bien sûr, le secteur des déchets est très emblématique, mais, simultanément, nous travaillons sur l'investissement hospitalier.
Aussi, le Gouvernement émet un avis défavorable.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de demander à vos services de reprendre ce dossier : il est curieux que la Fédération souhaite que la téléexpertise soit possible, alors que vous semblez dire qu’une expérimentation en ce sens est déjà en cours.
Si vous nous assurez que vous allez vérifier l’existence d’une telle expérimentation, je veux bien retirer mon amendement.
Cet article traduit précisément la volonté du Gouvernement d'engager le système de santé, notamment hospitalier, vers la transition énergétique, comme je l'ai indiqué précédemment.
Je considère que le rapport prévu par l'article 29 permettra déjà d'évaluer cet engagement, qui sera mis en œuvre non pas étape par étape – le mur est devant nous –, mais le plus rapidement possible. Bien sûr, le secteur des déchets est très emblématique, mais, simultanément, nous travaillons sur l'investissement hospitalier.
Aussi, le Gouvernement émet un avis défavorable.
Depuis près de dix ans, de nombreuses associations et fondations du secteur de la santé demandent au Gouvernement d'autoriser l'organisation de l'activité de retraitement des dispositifs médicaux en France ; l'usage unique, « c'est pas automatique », si je puis dire ! Au travers de l'article 29 du PLFSS le Gouvernement se saisit, enfin, de ce sujet.
Face aux pénuries de dispositifs médicaux et à l'urgence écologique, le retraitement est une nécessité pour continuer de soigner, car les difficultés d'approvisionnement se traduisent concrètement par l'augmentation des délais pour les patients.
Perçu comme plus sûr d'un point de vue sanitaire, l'usage unique a été promu au cours des trente dernières années. Des pans entiers de notre médecine y sont désormais dépendants.
Le modèle économique consistant à produire, à utiliser et à éliminer n'a pas toujours existé ; il arrive aujourd'hui à son terme. Ce modèle a été éprouvé par les crises sanitaires et économiques, en raison des tensions sur le prix des hydrocarbures, de l'épuisement progressif des matières premières, ou encore de la difficile acceptabilité environnementale de l'empreinte carbone du secteur de la santé, qui représente 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Je pense également aux effets toxiques des dispositifs médicaux pour l'homme et pour l'écosystème.
Comment tendre vers un usage écoresponsable des dispositifs médicaux ? Cette question dépasse les dispositions de ce simple article. Il est urgent de lancer la bifurcation de notre économie, qui sera longue. Elle devra pour cela s'appuyer sur la stratégie des « 6R », si j'ose dire : repenser l'usage unique ; réduire, voire refuser ; réutiliser ; recycler et rechercher, – il faudra accompagner les organismes développant la recherche collaborative, notamment entre les cliniques et les sciences humaines – et relier le monde économique.
La filière de retraitement existe depuis plus de vingt ans en Allemagne et aux États-Unis, mais depuis plus récemment dans d'autres pays européens.
Le maillage local du retraitement est essentiel ; il contribuerait au développement économique d'une activité de haut niveau technologique dans nos territoires. Il sera important aussi de relocaliser pour diminuer encore plus l'empreinte carbone des dispositifs médicaux.
Article 29
Depuis près de dix ans, de nombreuses associations et fondations du secteur de la santé demandent au Gouvernement d'autoriser l'organisation de l'activité de retraitement des dispositifs médicaux en France ; l'usage unique, c'est pas automatique, si je puis dire ! Au travers de l'article 29 du PLFSS le Gouvernement se saisit, enfin, de ce sujet.
Face aux pénuries des dispositifs médicaux et à l'urgence écologique, le retraitement est une nécessité pour continuer de soigner, car les difficultés d'approvisionnement se traduisent concrètement par l'augmentation des délais pour les patients !
Perçu comme plus sûr d'un point de vue sanitaire, l'usage unique a été promu au cours des trente dernières années, et des pans entiers de notre médecine y sont désormais dépendants.
Le modèle économique consistant à produire, à utiliser et à éliminer n'a pas toujours existé ; il arrive aujourd'hui à son terme.
Ce modèle a été éprouvé par les crises sanitaires et économiques, en raison des tensions sur le prix des hydrocarbures, de l'épuisement progressif des matières premières, ou encore de la difficile acceptabilité environnementale de l'empreinte carbone du secteur de la santé, qui représente 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Je pense également aux effets de la toxicité des dispositifs médicaux pour l'homme et pour l'écosystème.
Comment tendre vers un usage écoresponsable des dispositifs médicaux ? Cette question dépasse les dispositions de ce simple article. Il est urgent de lancer la bifurcation de notre économie – elle sera longue –, qui devra s'appuyer sur la stratégie des 6R, si j'ose dire : repenser l'usage unique ; réduire, voire refuser ; réutiliser ; recycler et rechercher, car il faudra accompagner les organismes développant la recherche collaborative, notamment entre les cliniques et les sciences humaines ; et relier le monde économique.
La filière de retraitement existe depuis plus de vingt ans en Allemagne et aux États-Unis, mais depuis plus récemment dans d'autres pays européens.
Le maillage local du retraitement est essentiel ; il contribuerait au développement économique d'une activité de haut niveau technologique dans nos territoires. Il sera important aussi de relocaliser pour diminuer encore plus l'empreinte carbone des dispositifs médicaux.
I. – A. – À titre expérimental et pour une durée de deux ans à compter d’une date fixée par le décret mentionné au C du présent I, et au plus tard du 1er novembre 2024, par dérogation à l’article L. 5211-3-2 du code de la santé publique, le retraitement de certains dispositifs médicaux à usage unique, leur mise à disposition sur le marché et leur utilisation sont autorisés dans les conditions prévues au présent I.
B. – Le règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen et du Conseil du 5 avril 2017 relatif aux dispositifs médicaux, modifiant la directive 2001/83/CE, le règlement (CE) n° 178/2002 et le règlement (CE) n° 1223/2009 et abrogeant les directives du Conseil 90/385/CEE et 93/42/CEE est applicable aux dispositifs médicaux à usage unique retraités mentionnés au A° du présent I. Leur retraitement, leur mise à disposition sur le marché et leur utilisation peuvent faire l’objet des restrictions et interdictions mentionnées au paragraphe 9 de l’article 17 du règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen et du Conseil du 5 avril 2017 précité et, à ce titre, notamment, d’obligations renforcées en matière de traçabilité.
Seuls les établissements de santé mentionnés à l’article L. 6111-1 du code de la santé publique désignés par arrêté du ministre chargé de la santé peuvent participer à l’expérimentation mentionnée au A du présent I. Ces établissements ne peuvent utiliser des dispositifs médicaux à usage unique retraités que s’ils ont été achetés sur le marché ou retraités, pour leur compte, par une entreprise de retraitement externe. Ils ne sont pas autorisés à retraiter eux-mêmes les dispositifs médicaux à usage unique utilisés par eux.
Les personnes qui retraitent un dispositif médical à usage unique mentionnées au paragraphe 2 de l’article 17 du règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen et du Conseil du 5 avril 2017 précité peuvent être soumises à des obligations plus contraignantes que celles mentionnées dans le même règlement. En cas de retraitement par une entreprise de retraitement externe, pour le compte d’un établissement de santé, de dispositifs médicaux à usage unique utilisés par cet établissement, certaines obligations incombant aux fabricants mentionnées par ledit règlement peuvent être écartées, sous réserve du respect des conditions mentionnées au paragraphe 4 de l’article 17 du même règlement.
Aucun dispositif médical à usage unique retraité ne peut être utilisé sans l’information préalable du patient, qui peut s’y opposer.
C. – Un décret en Conseil d’État détermine les modalités d’application du présent I, notamment :
1° Les dispositifs médicaux à usage unique qui peuvent être retraités ;
2° Les restrictions et interdictions mentionnées aux premier et troisième alinéas du B ;
3° Les modalités particulières applicables en matière d’information et d’opposition des patients à l’utilisation de dispositifs médicaux à usage unique retraités ;
4° La méthodologie de l’expérimentation, ses objectifs et les modalités de sa conduite et de la rédaction du rapport mentionné au D.
D. – Au plus tard six mois avant le terme de l’expérimentation, le Gouvernement adresse au Parlement un rapport d’évaluation de l’expérimentation afin notamment de déterminer l’opportunité et, le cas échéant, les conditions de sa pérennisation et de son extension.
II. – Après l’article L. 165-4-2 du code de la sécurité sociale, il est inséré un article L. 165-4-3 ainsi rédigé :
« Art. L. 165 -4 -3. – Lorsqu’un produit inscrit sur la liste prévue à l’article L. 165-1 présente des modèles, des références et des conditionnements qui ne sont pas adaptés à ses conditions de prescription ou à ses modalités d’utilisation ou est générateur de déchets de soins supplémentaires par rapport aux produits, aux actes ou aux prestations comparables ou répondant à des visées thérapeutiques similaires au regard notamment de l’avis de la commission mentionnée au même article L. 165-1, l’exploitant verse des remises.
« L’avis rendu par la commission mentionnée audit article L. 165-1 sur la demande d’inscription ou de renouvellement ou de modification de cette inscription précise dans quelle mesure les modèles, les références et les conditionnements du produit sont adaptés à ses conditions de prescription ou à ses modalités d’utilisation prévues. Il comprend le cas échéant, des éléments relatifs à la quantité et à la typologie des déchets de soins supplémentaires produits.
« Le Comité économique des produits de santé détermine le montant des remises dues en appliquant au montant remboursé par l’assurance maladie sur la période en cause un taux fixé en fonction des éléments figurant dans l’avis mentionné au deuxième alinéa du présent article et, le cas échéant, de l’amélioration du service attendu ou rendu du produit, selon des critères fixés par arrêté des ministres chargé de la santé et de la sécurité sociale.
« L’exploitant concerné verse ces remises aux organismes mentionnés à l’article L. 213-1 désignés par le directeur de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale. »
L’amendement n° 769 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 11
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce rapport intègre également une réflexion sur les moyens supplémentaires pouvant être déployés afin de réduire significativement l’empreinte carbone des établissements de santé tels que l’instauration de critères environnementaux dans tout projet d’achat ou d’investissement, la réduction des déchets et la relocalisation de la production ou le recours aux énergies renouvelables et à l’économie circulaire.
La parole est à Mme Anne Souyris.
L'amendement n'est pas adopté.
Tout d’abord, permettez-moi, mes chers collègues, de féliciter le Gouvernement de proposer à l’article 29 d’expérimenter le retraitement de certains dispositifs médicaux. C’est un enjeu important, car il convient que nos hôpitaux préservent la santé de la planète.
Par cet amendement d’appel, je souhaite dire de nouveau que la transition écologique du système de santé ne saurait se résumer à la seule gestion des déchets médicaux.
Le secteur de la santé, vous le savez, émet autour de 49 millions de tonnes de CO2, ce qui représente plus de 8 % de l’empreinte carbone de la France, selon les travaux de The Shift Project. Il s’agit donc d’un chantier prioritaire pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, ou du moins pour éviter le pire…
D’ailleurs, à l’heure de la territorialisation de la planification écologique, quelle place est accordée au secteur de la santé dans les « COP territoriales », organisées dans les régions par le secrétaire général à la planification écologique ?
Les maires et les soignants sauront – j’en suis certaine – mettre en œuvre la transition écologique dans leurs territoires, mais il faut leur en donner les moyens ! Un budget d’investissement est donc nécessaire – il procède d’un choix politique –, et tel est l’objet de cet amendement.
L'amendement n° 283, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 14
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Cet avis est formulé sur la base d'un référentiel publié et accessible à tous.
II. – Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – Les dispositions du II entrent en vigueur douze mois après la publication du référentiel mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 165-4-3 du code de la sécurité sociale.
La parole est à Mme la rapporteure.
L'amendement n'est pas adopté.
Si la création d'un mécanisme de pénalité financière vise à enclencher une dynamique vertueuse dans la démarche des industriels et à favoriser leur adhésion, celle-ci doit être faite en toute transparence, sur des bases claires et partagées.
Il est donc nécessaire d'associer les industriels en amont du processus de pénalité. Or l'article ne contient aucune précision sur les critères sur lesquels sera fondée l'analyse de la commission spécialisée de la Haute Autorité de santé (HAS). Il ne renvoie pas non plus à un texte réglementaire qui en fixerait les tarifs.
Il est proposé, au travers de cet amendement, de publier un référentiel opposable, accessible à tous, et de reporter l'entrée en vigueur de la mesure douze mois après la publication dudit référentiel. Ce délai permettra aux industriels d'en tenir compte dans l'écoconception de leurs produits.
Mes chers collègues, je vous remercie et me réjouis de vous retrouver.
Cet amendement vise à étendre l’objet du rapport prévu par le présent article à la question plus globale de la réduction de l’empreinte carbone des établissements de santé.
Même si je partage, bien sûr, avec vous la nécessité de faire avancer notre système de santé vers la transition écologique, nombre de rapports ont déjà été publiés à ce sujet. D’ailleurs, le Gouvernement lui-même a publié en mai 2023 la feuille de route Planification écologique du système de santé.
La commission demande donc le retrait de cet amendement. À défaut, son avis sera défavorable.
L'amendement n° 283, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 14
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Cet avis est formulé sur la base d'un référentiel publié et accessible à tous.
II. – Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – Les dispositions du II entrent en vigueur douze mois après la publication du référentiel mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 165-4-3 du code de la sécurité sociale.
La parole est à Mme la rapporteure.
Si la création d'un mécanisme de pénalité financière vise à enclencher une dynamique vertueuse dans la démarche des industriels et à favoriser leur adhésion, celle-ci doit être faite en transparence, sur des bases claires et partagées.
Il est donc nécessaire d'associer les industriels en amont du processus de pénalité. Or l'article ne contient aucune précision quant aux critères qui fonderont l'analyse de la commission spécialisée de la Haute Autorité de santé (HAS). Il ne renvoie pas non plus à un texte réglementaire qui en fixerait les tarifs.
Il est proposé, au travers de cet amendement, de publier un référentiel opposable, accessible à tous, de ne faire entrer en vigueur la mesure que douze mois après la publication dudit référentiel. Ce délai permettra aux industriels d'en tenir compte dans l'écoconception de leurs produits.
D'un point de vue strictement légistique, l'article 29 n'est pas autoporteur. Même s'il ne renvoie pas de manière explicite à un texte réglementaire, il en faudra un afin de préciser aux industriels les critères à l'aune desquels les contrôles seront effectués et les pénalités éventuelles fixées.
Peut-être aurait-il fallu le préciser, mais cela ne fait aucun doute : un arrêté sera publié. Il sera d'ailleurs prochainement mis en discussion avec les industriels, l'article 29 ne pouvant pas entrer en vigueur tel quel. Il est en effet trop vague, s'agissant en particulier des pénalités auxquelles les industriels pourraient être soumis. L'article 29 sera opposable à compter de la publication de ce décret.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement émet un avis défavorable.
Cet article traduit précisément la volonté du Gouvernement d’engager le système de santé, notamment hospitalier, vers la transition énergétique, comme je l’ai indiqué précédemment.
Je considère que le rapport prévu par l’article 29 permettra déjà d’évaluer cet engagement, qui sera mis en œuvre non pas étape par étape – le mur est devant nous –, mais le plus rapidement possible. Bien sûr, le secteur des déchets est très emblématique, mais, simultanément, nous travaillons sur l’investissement hospitalier.
Aussi, le Gouvernement émet un avis défavorable.
Même si l'article 29 ne fait pas explicitement mention d'un renvoi à un texte réglementaire, il en faudra un. D'un point de vue strictement légistique, l'article 29 n'est pas autoporteur. Il faudra publier un texte réglementaire précisant aux industriels les critères à l'aune desquels seront effectués les contrôles et pourraient être fixées des pénalités.
Peut-être aurait-il fallu le préciser, mais je n'ai aucun doute : un arrêté sera publié, et il sera d'ailleurs prochainement mis en discussion. C'est à partir de cette publication que la mesure sera opposable. L'article 29 ne peut pas entrer tel quel en vigueur. Aussi, je vous l'assure, un arrêté sera discuté avec les industriels, car ces dispositions législatives ne suffisent pas – elles sont trop vagues – à fixer des pénalités auxquelles ils pourraient être soumis.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement émet un avis défavorable.
L'amendement est adopté.
Depuis près de dix ans, de nombreuses associations et fondations du secteur de la santé demandent au Gouvernement d’autoriser l’organisation de l’activité de retraitement des dispositifs médicaux en France ; l’usage unique, « c’est pas automatique », si je puis dire ! Au travers de l’article 29 du PLFSS le Gouvernement se saisit, enfin, de ce sujet.
Face aux pénuries de dispositifs médicaux et à l’urgence écologique, le retraitement est une nécessité pour continuer de soigner, car les difficultés d’approvisionnement se traduisent concrètement par l’augmentation des délais pour les patients.
Perçu comme plus sûr d’un point de vue sanitaire, l’usage unique a été promu au cours des trente dernières années. Des pans entiers de notre médecine y sont désormais dépendants.
Le modèle économique consistant à produire, à utiliser et à éliminer n’a pas toujours existé ; il arrive aujourd’hui à son terme. Ce modèle a été éprouvé par les crises sanitaires et économiques, en raison des tensions sur le prix des hydrocarbures, de l’épuisement progressif des matières premières, ou encore de la difficile acceptabilité environnementale de l’empreinte carbone du secteur de la santé, qui représente 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Je pense également aux effets toxiques des dispositifs médicaux pour l’homme et pour l’écosystème.
Comment tendre vers un usage écoresponsable des dispositifs médicaux ? Cette question dépasse les dispositions de ce simple article. Il est urgent de lancer la bifurcation de notre économie, qui sera longue. Elle devra pour cela s’appuyer sur la stratégie des « 6R », si j’ose dire : repenser l’usage unique ; réduire, voire refuser ; réutiliser ; recycler et rechercher, – il faudra accompagner les organismes développant la recherche collaborative, notamment entre les cliniques et les sciences humaines – et relier le monde économique.
La filière de retraitement existe depuis plus de vingt ans en Allemagne et aux États-Unis, mais depuis plus récemment dans d’autres pays européens.
Le maillage local du retraitement est essentiel ; il contribuerait au développement économique d’une activité de haut niveau technologique dans nos territoires. Il sera important aussi de relocaliser pour diminuer encore plus l’empreinte carbone des dispositifs médicaux.
L'amendement est adopté.
L'article 29 est adopté.
J’espère que nous aurons l’occasion d’en débattre plus longuement lors du prochain PLFSS.
L'article 29 est adopté.
L'amendement n° 284, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3, première phrase
Remplacer les mots :
fait l'objet antérieurement
par les mots :
antérieurement fait l'objet
La parole est à Mme la rapporteure.
L’amendement n° 283, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 14
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Cet avis est formulé sur la base d’un référentiel publié et accessible à tous.
II. – Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
… – Les dispositions du II entrent en vigueur douze mois après la publication du référentiel mentionné au deuxième alinéa de l’article L. 165-4-3 du code de la sécurité sociale.
La parole est à Mme la rapporteure.
Si la création d’un mécanisme de pénalité financière vise à enclencher une dynamique vertueuse dans la démarche des industriels et à favoriser leur adhésion, celle-ci doit être faite en toute transparence, sur des bases claires et partagées.
Il est donc nécessaire d’associer les industriels en amont du processus de pénalité. Or l’article ne contient aucune précision sur les critères sur lesquels sera fondée l’analyse de la commission spécialisée de la Haute Autorité de santé (HAS). Il ne renvoie pas non plus à un texte réglementaire qui en fixerait les tarifs.
Il est proposé, au travers de cet amendement, de publier un référentiel opposable, accessible à tous, et de reporter l’entrée en vigueur de la mesure douze mois après la publication dudit référentiel. Ce délai permettra aux industriels d’en tenir compte dans l’écoconception de leurs produits.
D’un point de vue strictement légistique, l’article 29 n’est pas autoporteur. Même s’il ne renvoie pas de manière explicite à un texte réglementaire, il en faudra un afin de préciser aux industriels les critères à l’aune desquels les contrôles seront effectués et les pénalités éventuelles fixées.
Peut-être aurait-il fallu le préciser, mais cela ne fait aucun doute : un arrêté sera publié. Il sera d’ailleurs prochainement mis en discussion avec les industriels, l’article 29 ne pouvant pas entrer en vigueur tel quel. Il est en effet trop vague, s’agissant en particulier des pénalités auxquelles les industriels pourraient être soumis. L’article 29 sera opposable à compter de la publication de ce décret.
Pour toutes ces raisons, le Gouvernement émet un avis défavorable.
L'amendement est adopté.
L'amendement n° 285, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3, dernière phrase
Après le mot :
certificat
insérer le mot :
provisoire
La parole est à Mme la rapporteure.
Article 29 bis
I. – Après le 6° de l’article L. 162-54 du code de la sécurité sociale, il est inséré un 7° ainsi rédigé :
« 7° D’une prise en charge antérieure au titre d’une inscription sur la liste prévue à l’article L. 165-1. »
II. – Pour l’inscription sur la liste mentionnée à l’article L. 162-52 du code de la sécurité sociale de dispositifs ayant fait l’objet antérieurement d’une inscription sur la liste prévue à l’article L. 165-1 du même code, le certificat de conformité mentionné au dernier alinéa de l’article L. 162-52 dudit code peut être provisoire, permettant de différer la validation de conformité. Il est délivré à titre temporaire pour une durée maximale fixée par décret. La date de validité de ce certificat ne peut excéder le 1er juillet 2025.
III. – Les modalités d’application du présent article sont définies par décret en Conseil d’État.
L'amendement est adopté.
L’amendement n° 284, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 3, première phrase
Remplacer les mots :
fait l’objet antérieurement
par les mots :
antérieurement fait l’objet
La parole est à Mme la rapporteure.
L'amendement est adopté.
L'article 29 bis est adopté.
L'article 29 bis est adopté.
Adopté.
Je suis saisie de huit amendements identiques.
L'amendement n° 435 rectifié n'est pas soutenu.
L'amendement n° 456 rectifié bis est présenté par MM. Michau, Bourgi, M. Weber, Mérillou, Fichet, Bouad, P. Joly, Redon-Sarrazy et Tissot et Mmes Poumirol et Féret.
L'amendement n° 503 rectifié est présenté par Mme Lermytte, MM. Malhuret et Chasseing, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Wattebled, Chevalier et Brault, Mme L. Darcos et MM. Guerriau, Verzelen, Henno, Houpert et Ouizille.
L'amendement n° 529 est présenté par MM. Szczurek, Durox et Hochart.
L'amendement n° 770 rectifié est présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 925 est présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky.
L'amendement n° 1012 rectifié bis est présenté par MM. Tabarot, Mandelli et Piednoir, Mme Puissat, MM. Rapin et Levi, Mme Micouleau, M. Belin, Mme Demas, MM. Pellevat, J. B. Blanc et Bouchet, Mmes Dumont, Canayer et V. Boyer, M. Courtial, Mme Joseph, MM. Meignen, Bouloux et Khalifé, Mme F. Gerbaud, MM. Panunzi, Sol et Pointereau, Mme Josende, MM. Sautarel et Laménie, Mme Gosselin, M. P. Martin, Mme Belrhiti, M. Grosperrin, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Sido et Chatillon, Mme Lopez, MM. Brisson, Cuypers et Gueret, Mme Herzog, M. Somon, Mmes Di Folco et Romagny et MM. Longeot et H. Leroy.
L'amendement n° 1123 rectifié est présenté par M. Lurel, Mme Bélim, M. Pla et Mme Conway-Mouret.
Ces huit amendements sont ainsi libellés :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l'amendement n° 456 rectifié bis.
Il est clair que nous devons favoriser le transport partagé chaque fois que c'est possible, quand la pathologie des patients le permet.
Si l'on peut comprendre que deux patients se rendant, l'un à sa séance de rééducation du genou, l'autre de la cheville, peuvent partager leur moyen de transport, on peut toutefois penser que les patients souffrant d'autres pathologies méritent un transport seul.
Nous souhaitons donc supprimer cet article, dont les dispositions vont trop loin, puisqu'elles créent un malus pour les personnes qui refuseraient ce transport en commun.
J'ai l'impression que l'on cherche à faire des économies de bouts de chandelle : 50 millions d'euros en 2024 et peut-être 100 millions d'euros en 2025. Nous sommes opposés à cette logique de dégradation de l'offre, qui limite les dépenses.
Les patients souffrant d'une affection de longue durée, qui exige des soins longs, douloureux et fatigants, ont le droit de bénéficier de conditions de transport optimales et isolées.
Je suis saisie de huit amendements identiques.
L'amendement n° 435 rectifié n'est pas soutenu.
L'amendement n° 456 rectifié bis est présenté par MM. Michau, Bourgi, M. Weber, Mérillou, Fichet, Bouad, P. Joly, Redon-Sarrazy et Tissot et Mmes Poumirol et Féret.
L'amendement n° 503 rectifié est présenté par Mme Lermytte, MM. Malhuret et Chasseing, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Wattebled, Chevalier et Brault, Mme L. Darcos et MM. Guerriau, Verzelen, Henno, Houpert et Ouizille.
L'amendement n° 529 est présenté par MM. Szczurek, Durox et Hochart.
L'amendement n° 770 rectifié est présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L'amendement n° 925 est présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky.
L'amendement n° 1012 rectifié bis est présenté par MM. Tabarot, Mandelli et Piednoir, Mme Puissat, MM. Rapin et Levi, Mme Micouleau, M. Belin, Mme Demas, MM. Pellevat, J. B. Blanc et Bouchet, Mmes Dumont, Canayer et V. Boyer, M. Courtial, Mme Joseph, MM. Meignen, Bouloux et Khalifé, Mme F. Gerbaud, MM. Panunzi, Sol et Pointereau, Mme Josende, MM. Sautarel et Laménie, Mme Gosselin, M. P. Martin, Mme Belrhiti, M. Grosperrin, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Sido et Chatillon, Mme Lopez, MM. Brisson, Cuypers et Gueret, Mme Herzog, M. Somon, Mmes Di Folco et Romagny et MM. Longeot et H. Leroy.
L'amendement n° 1123 rectifié est présenté par M. Lurel, Mme Bélim, M. Pla et Mme Conway-Mouret.
Ces huit amendements sont ainsi libellés :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l'amendement n° 456 rectifié bis.
La parole est à Mme Marie-Claude Lermytte, pour présenter l'amendement n° 503 rectifié.
Il est clair que nous devons favoriser le transport partagé chaque fois que c'est possible, quand la pathologie des patients le permet.
Si l'on peut comprendre que deux patients se dirigeant l'un à sa séance de rééducation du genou l'autre de la cheville peuvent partager leur moyen de transport, on peut toutefois penser que les patients souffrant d'autres pathologies méritent un transport seul.
Nous souhaitons donc supprimer cet article, dont les dispositions vont trop loin, puisqu'elles créent un malus pour les personnes qui refuseraient ce transport en commun.
J'ai l'impression que l'on cherche à faire des économies de bouts de chandelle : 50 millions d'euros en 2024 et peut-être 100 millions d'euros en 2025. Or cette logique de dégradation de l'offre, en limitant les dépenses pour des patients souffrant d'une affection de longue durée, qui exige des soins longs, douloureux et fatigants, ont le droit de bénéficier de conditions de transport optimales et isolées.
Si nous comprenons les arguments en faveur du déploiement du transport partagé programmé, cette proposition nous semble être un non-sens en termes de santé publique et de citoyenneté.
À l'heure du covid, alors qu'il faut éviter toute contagion, comment imaginer que des personnes immunodéprimées ou fragilisées par une pathologie ou une situation de handicap puissent partager leur moyen de transport ?
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 a déjà instauré une hausse du ticket modérateur sur les transports sanitaires programmés. Ce nouvel article prévoit désormais une obligation de partage des transports afin de diminuer les dépenses de santé. C'est une nouvelle mesure punitive à l'égard des usagers du système de santé, alors même qu'ils rencontrent des difficultés majeures pour accéder au transport sanitaire dans des conditions correctes.
Les témoignages des personnes en situation de handicap sont édifiants : conditions extrêmement dégradées, la durée des trajets pouvant être allongée de manière très importante ; effet d'un antidouleur qui s'estompe ; besoin d'aller aux toilettes ou d'être sondé pour des personnes handicapées ; grande fragilité des personnes après des soins ; absence de confort, d'hygiène ou manque de respect de la dignité de la personne.
Par ailleurs, l'offre de transport est en tension dans un certain nombre de territoires. Des transporteurs en situation de monopole choisissent les trajets les plus rémunérateurs et refusent des prises en charge, ce qui met en grande difficulté les patients.
Au travers de cette nouvelle mesure, le Gouvernement laisse entendre que les patients sont en mesure de choisir leur transport, or c'est loin de la réalité ! L'offre de transport sanitaire doit être réformée en profondeur avant que des dispositions pénalisantes ne soient instaurées.
Cet amendement vise donc à supprimer ces dispositions.
L'amendement n° 529 n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Anne Souyris, pour présenter l'amendement n° 770 rectifié.
Si nous comprenons les arguments en faveur du déploiement du transport partagé programmé, il n'en demeure pas moins que cette proposition nous semble être un non-sens au point de vue de la santé publique et de la citoyenneté.
À l'heure du covid, où il faut éviter toute contagion, comment imaginer que des personnes immunodéprimées ou fragilisées par une pathologie ou une situation de handicap puissent partager leur moyen de transport ?
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 a déjà mis en place une hausse du ticket modérateur sur les transports sanitaires programmés. Ce nouvel article prévoit maintenant une obligation de partage des transports pour diminuer les dépenses de santé. C'est une nouvelle mesure punitive à l'égard des usagers du système de santé, alors même qu'ils subissent des difficultés majeures pour accéder au transport sanitaire dans des conditions correctes.
Les témoignages des personnes en situation de handicap sont édifiants : conditions extrêmement dégradées avec des durées de trajet qui peuvent s'allonger de manière très importante ; effet d'un antidouleur qui s'estompe ; besoin d'aller aux toilettes ou d'être sondé pour des personnes handicapées ; grande fragilité des personnes après des soins ; absence de confort, d'hygiène ou manque de respect de la dignité de la personne.
Par ailleurs, l'offre de transport est en tension dans un certain nombre de territoires. Des transporteurs avec une situation de monopole choisissent les trajets les plus rémunérateurs et refusent des prises en charge, ce qui met en grande difficulté les patients.
Au travers de cette nouvelle mesure, le Gouvernement laisse entendre que les patients sont en mesure de choisir leur transport, c'est loin de la réalité ! L'offre de transport sanitaire doit être réformée en profondeur avant que des dispositions pénalisantes ne soient instaurées.
Cet amendement vise donc à supprimer ces dispositions.
Cet article prévoit une obligation de partage des transports sanitaires afin de diminuer les dépenses de santé. Malheureusement, les usagers rencontrent déjà des difficultés majeures pour accéder à ces transports.
Nos concitoyennes et concitoyens situés en zone rurale subissent déjà le transport partagé, du fait d'une offre de transport sanitaire insuffisante.
Malheureusement, cette fausse bonne idée oblige des personnes immunodéprimées à voyager en groupe et allonge les temps de trajet ou d'attente de deux, voire trois heures de certains patients, qui, par exemple, rentrent chez eux après une chimiothérapie.
Absence et manque de respect, de confort, d'hygiène ou de dignité : voilà ce qui arrive déjà et ce qui risque d'être généralisé !
Cet article rendra par ailleurs complexe l'accès à certains rendez-vous du fait de l'allongement du temps d'attente et de trajet, alors même que les transports ne sont pas adaptés aux besoins spécifiques de certains patients, notamment à ceux des personnes en situation de handicap.
Cet article prévoit une obligation de partage des transports sanitaires pour diminuer les dépenses de santé. Malheureusement, les usagers rencontrent déjà des difficultés majeures pour accéder aux transports sanitaires.
Nos concitoyennes et concitoyens situés en zone rurale subissent déjà le transport partagé, du fait d'une offre de transport sanitaire insuffisante.
Malheureusement, cette fausse bonne idée oblige des personnes immunodéprimées à voyager en groupe et allonge les temps de trajet ou d'attente de deux, voire trois heures de certains patients qui, par exemple, rentrent d'une chimiothérapie.
Absence et manque de respect, de confort, d'hygiène ou de dignité : voilà ce qui arrive déjà et ce qui risque d'être généralisé !
Cet article rendra par ailleurs complexe l'accès à certains rendez-vous par l'allongement du temps d'attente et de trajet pour les patients, alors même que les transports ne sont pas adaptés aux besoins spécifiques des patients, notamment pour les personnes en situation de handicap.
Nous proposons également de supprimer cet article.
Obliger les patients à utiliser des transports partagés en les menaçant de diminuer leur prise en charge ou d'interdire la dispense d'avance de frais pénalisera ceux d'entre eux qui vivent dans les zones rurales. Du reste, leur temps de trajet sera allongé en raison du nombre plus faible de patients susceptibles de partager ces moyens de transport.
Par ailleurs, certaines pathologies ne sont pas forcément compatibles avec le partage d'un mode de transport.
Il est à craindre que ceux qui seront en mesure de payer la non-compensation aient un temps de transport raisonnable, tandis que ceux qui ne le pourront pas devront passer plus beaucoup de temps dans les transports.
En outre, les artisans taxis craignent que la mise en place de ce dispositif, notamment dans les zones rurales, nécessite de faire appel à des plateformes. À terme, cela pourrait menacer un certain nombre d'emplois. Or des artisans taxis font déjà du transport sanitaire. Ils le font même déjà de façon partagée, à chaque fois que c'est possible. Ils craignent de ne plus pouvoir le faire avec humanité, comme ils s'y efforcent du mieux possible actuellement.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l'amendement n° 1012 rectifié bis.
Nous proposons également de supprimer cet article.
Obliger les patients à utiliser des transports partagés en les menaçant de baisser leur prise en charge ou d'interdire la dispense d'avance de frais pénalisera ceux d'entre eux qui vivent dans les zones rurales. Du reste, leur temps de trajet sera allongé, en raison du nombre plus faible de patients susceptibles de partager ces moyens de transport.
Par ailleurs, certaines pathologies ne sont pas forcément compatibles avec le partage d'un mode de transport.
On peut craindre que ceux qui seront en mesure de payer la non-compensation aient un temps de transport raisonnable, tandis que ceux qui ne pourront pas doivent passer plus beaucoup de temps dans les transports.
En outre, les artisans taxis craignent que la mise en place de ce dispositif, notamment dans les zones rurales, nécessite de faire appel à des plateformes. À terme, cela pourrait menacer un certain nombre d'emplois. Or des artisans taxis font déjà du transport sanitaire. Ils le font même déjà de façon partagée, à chaque fois que c'est possible, mais ils craignent de ne plus pouvoir le faire avec humanité, ce qu'ils essayent de faire du mieux possible.
Article 30
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l'amendement n° 1012 rectifié bis.
L'amendement n° 1123 rectifié n'est pas défendu.
Quel est l'avis de la commission ?
Le code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° À l’article L. 162-1-21, après les mots : « L. 861-3 », sont insérés les mots : «, et sous réserve du deuxième alinéa de l’article L. 322-5-1, » ;
2° L’article L. 322-5 est ainsi modifié :
a) Après le premier alinéa, il est ainsi un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsqu’un patient refuse le transport partagé que lui propose une entreprise de transport sanitaire ou une entreprise de taxi conventionnée, alors que son état de santé n’est pas incompatible avec une telle solution de transport et que la proposition répond à des conditions de mise en œuvre du transport tenant en particulier aux caractéristiques du trajet et à l’organisation de la prise en charge sur le lieu de soins, ses frais de transport sont pris en charge après application au prix facturé d’un coefficient de minoration. » ;
b)
3° Après le premier alinéa de l’article L. 322-5-1, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Cette dispense d’avance des frais ne s’applique pas lorsque le patient refuse un transport partagé dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article L. 322-5. » ;
4° À la première phrase du premier alinéa de l’article L. 871-1, après la quatrième occurrence du mot : « code », sont insérés les mots : « ni la minoration prévue au deuxième alinéa de l’article L. 322-5 ».
La commission a émis un avis défavorable, car elle a jugé que les dispositions de cet article étaient tout de même bienvenues. La modération proposée de ces dépenses d'assurance maladie par le transport partagé aura, du reste, une incidence environnementale vertueuse, il faut le rappeler.
Les dépenses de transport sanitaire ont atteint 5, 5 milliards d'euros en 2022, en hausse de 7, 2 % par rapport à 2021.
De plus, j'ai entendu que l'article imposait ce mode de transport sous peine de supprimer toute prise en charge. Ce n'est pas là le dispositif proposé, puisque le patient peut encore le refuser, d'autant plus que le transport partagé ne peut pas être proposé au patient si la prescription médicale l'exclut ou si les conditions de ce transport ne sont pas acceptables.
J'entends les arguments qui ont motivé votre souhait de supprimer cet article. Mais le transport partagé existe déjà en milieu rural. Souvent les patients transportés sont contents d'être plusieurs dans un même véhicule, cela permet de discuter – c'est convivial –, si leur état de santé le permet. Je ne dis pas que c'est à chaque fois le cas. Cela permet également de transporter d'autres types de patients, car l'offre de transport reste rare.
Je suis saisie de huit amendements identiques.
L’amendement n° 435 rectifié n’est pas soutenu.
L’amendement n° 456 rectifié bis est présenté par MM. Michau, Bourgi, M. Weber, Mérillou, Fichet, Bouad, P. Joly, Redon-Sarrazy et Tissot et Mmes Poumirol et Féret.
L’amendement n° 503 rectifié est présenté par Mme Lermytte, MM. Malhuret et Chasseing, Mme Bourcier, M. Capus, Mme Paoli-Gagin, MM. Wattebled, Chevalier et Brault, Mme L. Darcos et MM. Guerriau, Verzelen, Henno et Houpert.
L’amendement n° 529 est présenté par MM. Szczurek, Durox et Hochart.
L’amendement n° 770 rectifié est présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel.
L’amendement n° 925 est présenté par Mmes Apourceau-Poly, Brulin, Silvani et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste – Kanaky.
L’amendement n° 1012 rectifié bis est présenté par MM. Tabarot, Mandelli et Piednoir, Mme Puissat, MM. Rapin et Levi, Mme Micouleau, M. Belin, Mme Demas, MM. Pellevat, J. B. Blanc et Bouchet, Mmes Dumont, Canayer et V. Boyer, M. Courtial, Mme Joseph, MM. Meignen, Bouloux et Khalifé, Mme F. Gerbaud, MM. Panunzi, Sol et Pointereau, Mme Josende, MM. Sautarel et Laménie, Mme Gosselin, M. P. Martin, Mme Belrhiti, M. Grosperrin, Mme Bonfanti-Dossat, MM. Sido et Chatillon, Mme Lopez, MM. Brisson, Cuypers et Gueret, Mme Herzog, M. Somon, Mmes Di Folco et Romagny et MM. Longeot et H. Leroy.
L’amendement n° 1123 rectifié est présenté par M. Lurel, Mme Bélim, M. Pla et Mme Conway-Mouret.
Ces huit amendements sont ainsi libellés :
Supprimer cet article.
La parole est à Mme Émilienne Poumirol, pour présenter l’amendement n° 456 rectifié bis.
L'amendement n° 1123 rectifié n'est pas défendu.
Quel est l'avis de la commission ?
Il est clair que nous devons favoriser le transport partagé chaque fois que c’est possible, quand la pathologie des patients le permet.
Si l’on peut comprendre que deux patients se rendant, l’un à sa séance de rééducation du genou, l’autre de la cheville, peuvent partager leur moyen de transport, on peut toutefois penser que les patients souffrant d’autres pathologies méritent un transport seul.
Nous souhaitons donc supprimer cet article, dont les dispositions vont trop loin, puisqu’elles créent un malus pour les personnes qui refuseraient ce transport en commun.
J’ai l’impression que l’on cherche à faire des économies de bouts de chandelle : 50 millions d’euros en 2024 et peut-être 100 millions d’euros en 2025. Nous sommes opposés à cette logique de dégradation de l’offre, qui limite les dépenses.
Les patients souffrant d’une affection de longue durée, qui exige des soins longs, douloureux et fatigants, ont le droit de bénéficier de conditions de transport optimales et isolées.
La commission émettra un avis défavorable, car elle a jugé que les dispositions de cet article étaient tout de même bienvenues. La modération proposée de ces dépenses d'assurance maladie par le transport partagé aura, du reste, une incidence environnementale vertueuse, il faut le rappeler.
Les dépenses de transport sanitaire ont atteint 5, 5 milliards d'euros en 2022, en hausse de 7, 2 % par rapport à 2021.
De plus, j'ai entendu que l'article imposait ce mode de transport sous peine de supprimer toute prise en charge. Ce n'est pas là le dispositif proposé, puisque le patient peut encore le refuser, d'autant plus le transport partagé ne peut pas être proposé au patient si la prescription médicale l'exclut ou si les conditions de ce transport ne sont pas acceptables.
J'entends les arguments qui ont motivé votre souhait de supprimer cet article. Mais le transport partagé existe déjà en milieu rural. Souvent les patients transportés sont contents d'être plusieurs dans le même véhicule, cela permet de discuter – c'est convivial –, si leur état de santé le permet, et je ne dis pas que c'est à chaque fois le cas. Cela permet également de transporter d'autres types de patients, car l'offre de transport reste rare.
Néanmoins la commission a jugé que les dispositions de cet article sont bienvenues.
Les dispositions de cet article sont à replacer dans le cadre de la version en vigueur de l'article L. 322-5 du code de la santé publique, dont une partie a été rappelée par Mme la rapporteure.
Madame Souyris, certains points de votre argumentation ne sont pas justes. Le médecin reste responsable du recours, par le patient, à un transport partagé. Il ne prescrira pas un transport partagé à un patient immunodéprimé, cela ne me semble pas faire de doute.
Ensuite, les deux dernières conventions établies entre l'assurance maladie et les transporteurs sanitaires restreignaient déjà les « détours » pouvant être réalisés en cas de transport partagé. Ils ne peuvent excéder dix kilomètres pour deux patients et vingt kilomètres pour trois. Il n'est donc pas possible qu'un transport partagé entraîne plusieurs heures de transport supplémentaires. Ces dispositions seront reconduites, mais elles figurent déjà dans l'avenant conventionnel.
Par ailleurs, je comprends très bien la préoccupation concernant la préservation du secret médical, évoquée dans l'objet de plusieurs amendements, mais alors que les patients passent parfois plusieurs heures dans une salle d'attente, il me semble qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter s'agissant des transports partagés.
Enfin, les dépenses liées aux transports sanitaires ont atteint en 2022 le niveau le plus élevé que nous ayons jamais connu. Les transporteurs sanitaires, y compris les entreprises privées, bénéficient d'un soutien considérable. Ainsi, plus de 128 millions d'euros d'aides ont été versées l'année dernière en complément de la tarification de l'assurance maladie.
Je comprends donc les préoccupations exprimées, mais il importe de prendre en compte la soutenabilité des dépenses. En outre, en matière d'environnement, comme d'économie, lorsque l'on balaie d'un revers de main les petits gestes au profit exclusif des très grands, on prend le risque de donner naissance à des éléphants blancs.
C'est pourquoi l'avis est défavorable sur l'ensemble de ces amendements.
La parole est à Mme Marie-Claude Lermytte, pour présenter l’amendement n° 503 rectifié.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 456 rectifié bis, 503 rectifié, 770 rectifié, 925 et 1012 rectifié bis.
Si nous comprenons les arguments en faveur du déploiement du transport partagé programmé, cette proposition nous semble être un non-sens en termes de santé publique et de citoyenneté.
À l’heure du covid, alors qu’il faut éviter toute contagion, comment imaginer que des personnes immunodéprimées ou fragilisées par une pathologie ou une situation de handicap puissent partager leur moyen de transport ?
La loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 a déjà instauré une hausse du ticket modérateur sur les transports sanitaires programmés. Ce nouvel article prévoit désormais une obligation de partage des transports afin de diminuer les dépenses de santé. C’est une nouvelle mesure punitive à l’égard des usagers du système de santé, alors même qu’ils rencontrent des difficultés majeures pour accéder au transport sanitaire dans des conditions correctes.
Les témoignages des personnes en situation de handicap sont édifiants : conditions extrêmement dégradées, la durée des trajets pouvant être allongée de manière très importante ; effet d’un antidouleur qui s’estompe ; besoin d’aller aux toilettes ou d’être sondé pour des personnes handicapées ; grande fragilité des personnes après des soins ; absence de confort, d’hygiène ou manque de respect de la dignité de la personne.
Par ailleurs, l’offre de transport est en tension dans un certain nombre de territoires. Des transporteurs en situation de monopole choisissent les trajets les plus rémunérateurs et refusent des prises en charge, ce qui met en grande difficulté les patients.
Au travers de cette nouvelle mesure, le Gouvernement laisse entendre que les patients sont en mesure de choisir leur transport, or c’est loin de la réalité ! L’offre de transport sanitaire doit être réformée en profondeur avant que des dispositions pénalisantes ne soient instaurées.
Cet amendement vise donc à supprimer ces dispositions.
Les dispositions de cet article sont à replacer dans le cadre de la version en vigueur de l'article L. 322-5 du code de la santé publique, dont une partie a été rappelée par Mme la rapporteure.
Madame Souyris, certains points ne sont pas justes dans votre argumentation. Le médecin reste responsable du recours, par le patient, à un transport partagé. Il ne prescrira pas un transport partagé pour un patient immunodéprimé, cela ne me semble pas faire de doute.
Ensuite, les deux dernières conventions établies entre l'assurance maladie et les transporteurs sanitaires restreignaient déjà les « détours » pouvant être réalisés en cas de transport partagé. Ils ne peuvent excéder dix kilomètres pour deux patients et vingt kilomètres pour trois. Il n'est donc pas possible qu'un transport partagé entraîne plusieurs heures de transport supplémentaires. Ces dispositions seront reconduites, mais elles figurent déjà dans l'avenant conventionnel.
Par ailleurs, je comprends très bien la préoccupation concernant la préservation du secret médical, évoquée dans l'objet de plusieurs amendements, mais alors que les patients passent parfois plusieurs heures dans une salle d'attente, il me semble qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter s'agissant des transports partagés.
Enfin, j'indique que les dépenses liées aux transports sanitaires ont atteint le niveau le plus élevé que nous ayons jamais connu en 2022. Les transporteurs sanitaires, y compris les entreprises privées, bénéficient d'un soutien considérable. Ainsi, plus de 128 millions d'euros d'aides ont été versées l'année dernière en complément de la tarification de l'assurance maladie.
Je comprends donc les préoccupations exprimées, mais il importe de prendre en compte la soutenabilité des dépenses. En outre, en matière d'environnement, comme d'économie, lorsque l'on balaie d'un revers de main les petits gestes au profit exclusif des très grands, on prend le risque de donner naissance à des éléphants blancs.
C'est pourquoi l'avis est défavorable sur l'ensemble de ces amendements.
Les amendements ne sont pas adoptés.
L’amendement n° 529 n’est pas soutenu.
La parole est à Mme Anne Souyris, pour présenter l’amendement n° 770 rectifié.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 456 rectifié bis, 503 rectifié, 770 rectifié, 925 et 1012 rectifié bis.
Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 772 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
…) À la seconde phrase du premier alinéa, après les mots : « compte tenu », sont insérés les mots : « de la situation individuelle du patient, » ;
II. – Alinéa 5
Après les mots :
son état de santé
insérer les mots :
ou que sa situation individuelle
La parole est à Mme Anne Souyris.
Cet article prévoit une obligation de partage des transports sanitaires afin de diminuer les dépenses de santé. Malheureusement, les usagers rencontrent déjà des difficultés majeures pour accéder à ces transports.
Nos concitoyennes et concitoyens situés en zone rurale subissent déjà le transport partagé, du fait d’une offre de transport sanitaire insuffisante.
Malheureusement, cette fausse bonne idée oblige des personnes immunodéprimées à voyager en groupe et allonge les temps de trajet ou d’attente de deux, voire trois heures de certains patients, qui, par exemple, rentrent chez eux après une chimiothérapie.
Absence et manque de respect, de confort, d’hygiène ou de dignité : voilà ce qui arrive déjà et ce qui risque d’être généralisé !
Cet article rendra par ailleurs complexe l’accès à certains rendez-vous du fait de l’allongement du temps d’attente et de trajet, alors même que les transports ne sont pas adaptés aux besoins spécifiques de certains patients, notamment à ceux des personnes en situation de handicap.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Il s'agit d'un amendement de bon sens.
Actuellement, seuls les trajets vers l'établissement de santé le plus proche du domicile sont pris en charge, ce qui est très limitant. Nous souhaitons, par cet amendement, que soient également pris en charge les trajets vers les centres de santé situés à proximité du lieu d'activité professionnelle du patient.
Certaines personnes en activité professionnelle et ayant besoin des soins peuvent trouver un intérêt à se rendre dans un établissement plus proche de leur lieu d'activité professionnelle ou délivrant les soins nécessaires à une heure plus tardive.
Autre exemple : des personnes dialysées qui souhaitent maintenir leur activité professionnelle sont susceptibles de se rendre dans un centre pratiquant la dialyse après les heures de travail, lequel pourrait se trouver potentiellement plus éloigné de leur domicile.
De plus, des personnes en situation de handicap peuvent être contraintes de se rendre dans un centre de soins plus éloigné de leur domicile, mais plus adapté à leur situation, par exemple en termes d'accessibilité des locaux. Or ces personnes se voient refuser la prise en charge, au motif qu'un autre centre est plus proche. Elles risquent alors de renoncer aux soins, ce qui pose évidemment problème.
La prise en charge du transport pour se rendre dans des établissements doit permettre de favoriser le maintien en emploi.
Tel est le sens de cet amendement.
Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 772 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Après l'alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
…) À la seconde phrase du premier alinéa, après les mots : « compte tenu », sont insérés les mots : « de la situation individuelle du patient, » ;
II. – Alinéa 5
Après les mots :
son état de santé
insérer les mots :
ou que sa situation individuelle
La parole est à Mme Anne Souyris.
L'amendement n° 853 rectifié n'est pas soutenu.
Quel est l'avis de la commission sur l'amendement n° 772 rectifié ?
Nous proposons également de supprimer cet article.
Obliger les patients à utiliser des transports partagés en les menaçant de diminuer leur prise en charge ou d’interdire la dispense d’avance de frais pénalisera ceux d’entre eux qui vivent dans les zones rurales. Du reste, leur temps de trajet sera allongé en raison du nombre plus faible de patients susceptibles de partager ces moyens de transport.
Par ailleurs, certaines pathologies ne sont pas forcément compatibles avec le partage d’un mode de transport.
Il est à craindre que ceux qui seront en mesure de payer la non-compensation aient un temps de transport raisonnable, tandis que ceux qui ne le pourront pas devront passer plus beaucoup de temps dans les transports.
En outre, les artisans taxis craignent que la mise en place de ce dispositif, notamment dans les zones rurales, nécessite de faire appel à des plateformes. À terme, cela pourrait menacer un certain nombre d’emplois. Or des artisans taxis font déjà du transport sanitaire. Ils le font même déjà de façon partagée, à chaque fois que c’est possible. Ils craignent de ne plus pouvoir le faire avec humanité, comme ils s’y efforcent du mieux possible actuellement.
Il s'agit d'un amendement de bon sens.
Actuellement, seuls les trajets vers l'établissement de santé le plus proche du domicile sont pris en charge, ce qui est très limitant. Nous souhaitons, par cet amendement, que cela soit également le cas des trajets vers les centres de santé situés à proximité du lieu d'activité professionnelle de l'usager.
Certaines personnes en activité professionnelle et ayant besoin des soins peuvent trouver un intérêt à se rendre dans un établissement plus proche de leur lieu d'activité professionnelle ou délivrant les soins nécessaires à une heure plus tardive.
Autre exemple : des personnes dialysées qui souhaitent maintenir leur activité professionnelle sont susceptibles de se rendre dans un centre pratiquant la dialyse après les heures de travail, lequel pourrait se trouver potentiellement plus éloigné de leur domicile.
De plus, des personnes en situation de handicap peuvent être contraintes de se rendre dans un centre de soins plus éloigné de leur domicile, mais plus adapté à leur situation, par exemple en termes d'accessibilité des locaux. Or ces personnes se voient refuser la prise en charge, au motif qu'un autre centre est plus proche. Elles risquent alors de renoncer aux soins, ce qui pose évidemment problème.
La prise en charge du transport pour se rendre dans des établissements doit permettre de favoriser le maintien en emploi ; tel est le sens de cet amendement.
Cet amendement tend à ajouter à la liste des critères pris en compte dans le calcul de la prise en charge du transport sanitaire un élément relatif à la situation individuelle du patient.
Si je comprends l'intention des auteurs de l'amendement, il me semble techniquement difficile, sinon impossible, de prévoir une modulation de la prise en charge des frais de transport selon la situation véritablement individuelle du patient.
En outre, cet amendement tend à prévoir que la situation individuelle du patient doit être prise en compte avant de proposer une solution de transport partagé. Sur ce point, il me paraît satisfait : les situations individuelles rendant impossible un transport partagé sont déjà considérées. L'étude d'impact précise bien que ne sont concernés que les transports programmés pour lesquels le transport partagé est possible.
L'avis est donc défavorable sur cet amendement.
La parole est à M. Khalifé Khalifé, pour présenter l’amendement n° 1012 rectifié bis.
L'amendement n° 853 rectifié n'est pas soutenu.
Quel est l'avis de la commission ?
Cet amendement tend à ajouter à la liste des critères pris en compte dans le calcul de la prise en charge du transport sanitaire un élément relatif à la situation individuelle du patient.
Si je comprends l'intention des auteurs de l'amendement, il me semble techniquement difficile, sinon impossible, de prévoir une modulation de la prise en charge des frais de transport selon la situation véritablement individuelle du patient.
En outre, cet amendement tend à prévoir que la situation individuelle du patient doit être prise en compte avant de proposer une solution de transport partagé. Sur ce point, il me paraît satisfait : les situations individuelles rendant impossible un transport partagé sont déjà considérées. L'étude d'impact précise bien que ne sont concernés que les transports programmés pour lesquels le transport partagé est possible.
L'avis est donc défavorable sur cet amendement.
L'avis est également défavorable.
Il est indiqué dans l'objet de l'amendement que « la prise en charge des frais de transport est aujourd'hui limitée au centre le plus proche du domicile ». Or l'assurance maladie distingue actuellement onze motifs de prise en charge des frais de transport sanitaire. Le critère de la distance kilométrique par rapport au domicile n'est pas le seul qui soit pris en considération.
Pour autant, je donne acte à la sénatrice Souyris de sa préoccupation. En ce moment même, des échanges ont lieu entre l'assurance maladie et les associations de patients, notamment dans les domaines de l'obésité et du handicap, afin de mieux personnaliser ces critères.
L'avis est donc défavorable dans la mesure où la prise en charge actuelle des frais de transport ne se fonde pas exclusivement sur des critères kilométriques et où les deux situations que vous relevez sont en cours de traitement.
L’amendement n° 1123 rectifié n’est pas défendu.
Quel est l’avis de la commission ?
La commission a émis un avis défavorable, car elle a jugé que les dispositions de cet article étaient tout de même bienvenues. La modération proposée de ces dépenses d’assurance maladie par le transport partagé aura, du reste, une incidence environnementale vertueuse, il faut le rappeler.
Les dépenses de transport sanitaire ont atteint 5, 5 milliards d’euros en 2022, en hausse de 7, 2 % par rapport à 2021.
De plus, j’ai entendu que l’article imposait ce mode de transport sous peine de supprimer toute prise en charge. Ce n’est pas là le dispositif proposé, puisque le patient peut encore le refuser, d’autant plus que le transport partagé ne peut pas être proposé au patient si la prescription médicale l’exclut ou si les conditions de ce transport ne sont pas acceptables.
J’entends les arguments qui ont motivé votre souhait de supprimer cet article. Mais le transport partagé existe déjà en milieu rural. Souvent les patients transportés sont contents d’être plusieurs dans un même véhicule, cela permet de discuter – c’est convivial –, si leur état de santé le permet. Je ne dis pas que c’est à chaque fois le cas. Cela permet également de transporter d’autres types de patients, car l’offre de transport reste rare.
L'avis est également défavorable.
Il est indiqué dans l'objet de l'amendement que « la prise en charge des frais de transport est aujourd'hui limitée au centre le plus proche du domicile ». Or l'assurance maladie distingue actuellement onze motifs de prise en charge des frais de transport sanitaire. Le critère de la distance kilométrique par rapport au domicile n'est pas le seul qui est pris en considération.
Pour autant, je donne acte à la sénatrice Souyris de sa préoccupation. En ce moment même des échanges ont lieu entre l'assurance maladie et les associations de patients, notamment dans les domaines de l'obésité et du handicap, afin de mieux personnaliser ces critères.
L'avis est donc défavorable dans la mesure où la prise en charge actuelle des frais de transport ne se fonde pas exclusivement sur des critères kilométriques et où les deux situations que vous relevez sont en cours de traitement.
L'amendement n'est pas adopté.
Je suis saisie de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 78 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Canévet, Mme Billon, M. J.M. Arnaud, Mmes Gatel et de La Provôté, MM. Longeot, Bleunven, Duffourg, Houpert, Panunzi et Guerriau et Mmes Lermytte et Vérien.
L'amendement n° 846 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac, Cabanel et Daubet, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini et Guiol et Mme Pantel.
L'amendement n° 1167 rectifié bis est présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques et MM. Tabarot, Cadec, Genet et H. Leroy.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
I. – Alinéa 5
Après les mots :
prise en charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène,
II. – Après l'alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s'applique pas pour les personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par la Haute Autorité de santé. » ;
III. – Alinéa 8
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 78 rectifié.
Les dispositions de cet article sont à replacer dans le cadre de la version en vigueur de l’article L. 322-5 du code de la santé publique, dont une partie a été rappelée par Mme la rapporteure.
Madame Souyris, certains points de votre argumentation ne sont pas justes. Le médecin reste responsable du recours, par le patient, à un transport partagé. Il ne prescrira pas un transport partagé à un patient immunodéprimé, cela ne me semble pas faire de doute.
Ensuite, les deux dernières conventions établies entre l’assurance maladie et les transporteurs sanitaires restreignaient déjà les « détours » pouvant être réalisés en cas de transport partagé. Ils ne peuvent excéder dix kilomètres pour deux patients et vingt kilomètres pour trois. Il n’est donc pas possible qu’un transport partagé entraîne plusieurs heures de transport supplémentaires. Ces dispositions seront reconduites, mais elles figurent déjà dans l’avenant conventionnel.
Par ailleurs, je comprends très bien la préoccupation concernant la préservation du secret médical, évoquée dans l’objet de plusieurs amendements, mais alors que les patients passent parfois plusieurs heures dans une salle d’attente, il me semble qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter s’agissant des transports partagés.
Enfin, les dépenses liées aux transports sanitaires ont atteint en 2022 le niveau le plus élevé que nous ayons jamais connu. Les transporteurs sanitaires, y compris les entreprises privées, bénéficient d’un soutien considérable. Ainsi, plus de 128 millions d’euros d’aides ont été versées l’année dernière en complément de la tarification de l’assurance maladie.
Je comprends donc les préoccupations exprimées, mais il importe de prendre en compte la soutenabilité des dépenses. En outre, en matière d’environnement, comme d’économie, lorsque l’on balaie d’un revers de main les petits gestes au profit exclusif des très grands, on prend le risque de donner naissance à des éléphants blancs.
C’est pourquoi l’avis est défavorable sur l’ensemble de ces amendements.
L'amendement n'est pas adopté.
Monsieur le ministre, j'ai bien compris vos explications concernant les transports partagés. Je regrettais, à titre personnel, que ceux-ci concernent également des malades graves, mais vous m'avez presque convaincue. Après tout, pourquoi pas ?
Puisque nous évoquons la question environnementale s'agissant de ces transports, peut-être pourrions-nous envisager d'aider les acteurs du secteur à se procurer des véhicules électriques, afin de réduire leur consommation et les coûts de prise en charge des patients ?
Cela étant, je retire cet amendement.
Je mets aux voix les amendements identiques n° 456 rectifié bis, 503 rectifié, 770 rectifié, 925 et 1012 rectifié bis.
Je suis saisie de cinq amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L'amendement n° 78 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Canévet, Mme Billon, M. J.M. Arnaud, Mmes Gatel et de La Provôté, MM. Longeot, Bleunven, Duffourg, Houpert, Panunzi et Guerriau et Mmes Lermytte et Vérien.
L'amendement n° 846 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac, Cabanel et Daubet, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini et Guiol et Mme Pantel.
L'amendement n° 1167 rectifié bis est présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques et MM. Tabarot, Cadec, Genet et H. Leroy.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
I. – Alinéa 5
Après les mots :
prise en charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène,
II. – Après l'alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s'applique pas pour les personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par la Haute Autorité de santé. » ;
III. – Alinéa 8
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l'amendement n° 78 rectifié.
L'amendement n° 78 rectifié est retiré.
L'amendement n° 846 rectifié n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l'amendement n° 1167 rectifié bis.
Les amendements ne sont pas adoptés.
Monsieur le ministre, j'ai bien compris vos explications concernant les transports partagés. Je regrettais, à titre personnel, que ceux-ci concernent également des malades graves, mais vous m'avez presque convaincue. Après tout, pourquoi pas ?
Puisque nous évoquons la question environnementale à propos de ces transports, peut-être pourrions-nous envisager d'aider les acteurs du secteur à se procurer des véhicules électriques, afin qu'ils consomment un peu moins et que cela coûte un peu moins cher ?
Cela étant, je retire cet amendement.
Cet amendement vise à prendre en compte le fait que certaines personnes peuvent être sujettes à des formes graves de covid ou présenter des situations spécifiques liées à un handicap, ce qui peut compliquer leur prise en charge dans le cadre d'un transport sanitaire partagé.
Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 772 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Après l’alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
…) À la seconde phrase du premier alinéa, après les mots : « compte tenu », sont insérés les mots : « de la situation individuelle du patient, » ;
II. – Alinéa 5
Après les mots :
son état de santé
insérer les mots :
ou que sa situation individuelle
La parole est à Mme Anne Souyris.
L'amendement n° 78 rectifié est retiré.
L'amendement n° 846 rectifié n'est pas soutenu.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l'amendement n° 1167 rectifié bis.
L'amendement n° 771 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 5
Après le mot :
prise en charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène,
II. – Après l'alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s'applique pas pour les personnes à risque de développer des formes graves de covid-19, identifiées par la Haute Autorité de santé. » ;
III. – Alinéa 6
Remplacer les mots :
À la deuxième phrase
par les mots :
Aux deuxième et troisième phrases
La parole est à Mme Anne Souyris.
Il s’agit d’un amendement de bon sens.
Actuellement, seuls les trajets vers l’établissement de santé le plus proche du domicile sont pris en charge, ce qui est très limitant. Nous souhaitons, par cet amendement, que soient également pris en charge les trajets vers les centres de santé situés à proximité du lieu d’activité professionnelle du patient.
Certaines personnes en activité professionnelle et ayant besoin des soins peuvent trouver un intérêt à se rendre dans un établissement plus proche de leur lieu d’activité professionnelle ou délivrant les soins nécessaires à une heure plus tardive.
Autre exemple : des personnes dialysées qui souhaitent maintenir leur activité professionnelle sont susceptibles de se rendre dans un centre pratiquant la dialyse après les heures de travail, lequel pourrait se trouver potentiellement plus éloigné de leur domicile.
De plus, des personnes en situation de handicap peuvent être contraintes de se rendre dans un centre de soins plus éloigné de leur domicile, mais plus adapté à leur situation, par exemple en termes d’accessibilité des locaux. Or ces personnes se voient refuser la prise en charge, au motif qu’un autre centre est plus proche. Elles risquent alors de renoncer aux soins, ce qui pose évidemment problème.
La prise en charge du transport pour se rendre dans des établissements doit permettre de favoriser le maintien en emploi.
Tel est le sens de cet amendement.
Cet amendement vise à prendre en compte le fait que certaines personnes peuvent être sujettes à des formes graves de covid ou présenter des situations spécifiques liées à un handicap, ce qui peut compliquer leur prise en charge dans le cadre d'un transport sanitaire partagé.
Le Gouvernement impose une obligation de partage des transports sanitaires afin de diminuer les coûts de prise en charge ; nous entendons, par cet amendement, imposer quelques garde-fous à cette évolution.
Nous proposons ainsi que toutes les personnes à risque de développer des formes graves de covid en soient exemptées.
Ainsi, les personnes atteintes de maladies chroniques et/ou en situation de handicap pourront bénéficier d'une prise en charge de leur transport afin de voyager seules dans un taxi conventionné ou dans un véhicule sanitaire, sans devoir avancer de frais.
Il nous paraît impératif de prévoir des mesures de protection renforcées dans le cadre d'un tel transport de patients considérés à risques : un partage peut entraîner un danger majeur d'exposition au virus pour les personnes les plus fragiles comme pour les personnes immunodéprimées. Le risque qu'elles encourent justifie que ces protections soient imposées par la loi.
L’amendement n° 853 rectifié n’est pas soutenu.
Quel est l’avis de la commission sur l’amendement n° 772 rectifié ?
L'amendement n° 826 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 5
Après la première occurrence du mot :
charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène pour les taxis conventionnés,
II. – Après l'alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s'applique pas aux personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par avis par la Haute Autorité de santé. » ;
II. – Alinéa 9
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Cet amendement tend à ajouter à la liste des critères pris en compte dans le calcul de la prise en charge du transport sanitaire un élément relatif à la situation individuelle du patient.
Si je comprends l’intention des auteurs de l’amendement, il me semble techniquement difficile, sinon impossible, de prévoir une modulation de la prise en charge des frais de transport selon la situation véritablement individuelle du patient.
En outre, cet amendement tend à prévoir que la situation individuelle du patient doit être prise en compte avant de proposer une solution de transport partagé. Sur ce point, il me paraît satisfait : les situations individuelles rendant impossible un transport partagé sont déjà considérées. L’étude d’impact précise bien que ne sont concernés que les transports programmés pour lesquels le transport partagé est possible.
L’avis est donc défavorable sur cet amendement.
Le Gouvernement impose une obligation de partage des transports sanitaires afin de diminuer les coûts de prise en charge ; nous entendons, par cet amendement, imposer quelques garde-fous à cette évolution.
Nous proposons ainsi que toutes les personnes à risque de développer des formes graves de covid en soient exemptées.
Ainsi, les personnes atteintes de maladies chroniques et/ou en situation de handicap pourront bénéficier d'une prise en charge de leur transport afin de voyager seules dans un taxi conventionné ou dans un véhicule sanitaire, sans devoir avancer les frais.
Il nous paraît impératif de prévoir des mesures de protection renforcées dans le cadre d'un tel transport de patients considérés à risque : un partage peut entraîner un danger majeur d'exposition au virus pour les personnes les plus fragiles comme pour les personnes immunodéprimées. Le risque qu'elles encourent justifie que ces protections soient imposées par la loi.
Cet amendement vise à instaurer des garanties pour les personnes atteintes de maladies graves.
Monsieur le ministre, je souhaite qu'il soit précisé que le transport partagé, même si cela va de soi selon vous, ne concerne pas les personnes à risque de développer des formes graves de covid-19, telles qu'identifiées par la Haute Autorité de santé (HAS).
Plus généralement – à titre personnel, puisque cette proposition ne fait pas l'unanimité dans mon groupe –, je souhaite que les conditions de durée de trajet, de confort et d'hygiène propres aux véhicules sanitaires légers soient en l'espèce appliquées aux taxis conventionnés.
Il existe plusieurs niveaux d'exigence en la matière. Toutefois, si le transport partagé en taxi conventionné représente une avancée d'un point de vue écologique, il ne saurait se dérouler dans des conditions médiocres.
Cette évolution nous offre donc l'opportunité de réclamer l'application des mêmes normes en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène aux taxis conventionnés qu'aux véhicules sanitaires légers.
L'amendement n° 826 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 5
Après la première occurrence du mot :
charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d'hygiène pour les taxis conventionnés,
II. – Après l'alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s'applique pas aux personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par avis par la Haute Autorité de santé. » ;
II. – Alinéa 9
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L’avis est également défavorable.
Il est indiqué dans l’objet de l’amendement que « la prise en charge des frais de transport est aujourd’hui limitée au centre le plus proche du domicile ». Or l’assurance maladie distingue actuellement onze motifs de prise en charge des frais de transport sanitaire. Le critère de la distance kilométrique par rapport au domicile n’est pas le seul qui soit pris en considération.
Pour autant, je donne acte à la sénatrice Souyris de sa préoccupation. En ce moment même, des échanges ont lieu entre l’assurance maladie et les associations de patients, notamment dans les domaines de l’obésité et du handicap, afin de mieux personnaliser ces critères.
L’avis est donc défavorable dans la mesure où la prise en charge actuelle des frais de transport ne se fonde pas exclusivement sur des critères kilométriques et où les deux situations que vous relevez sont en cours de traitement.
Cet amendement vise à instaurer des garanties pour les personnes atteintes de maladies graves.
Monsieur le ministre, je souhaite qu'il soit précisé que le transport partagé, même si cela va de soi selon vous, ne concerne pas les personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, telles qu'identifiées par la Haute Autorité de santé (HAS).
Plus généralement – à titre personnel, puisque cette proposition ne fait pas l'unanimité dans mon groupe –, je souhaite que les conditions de durée, de confort et d'hygiène propres aux véhicules sanitaires légers soient en l'espèce appliquées aux taxis conventionnés.
Il existe plusieurs niveaux d'exigence en la matière. Or, si le transport partagé en taxi conventionné représente une avancée d'un point de vue écologique, il ne saurait se dérouler dans des conditions médiocres.
Cette évolution nous offre donc l'opportunité de réclamer l'application des mêmes normes de durée de trajet, de confort et d'hygiène aux taxis conventionnés qu'aux véhicules sanitaires légers.
Ces amendements visent d'abord à préciser qu'une proposition de transport partagé doit satisfaire à des conditions en termes de durée du trajet, de confort et d'hygiène.
Or tel qu'il est actuellement rédigé, l'article prévoit que des conditions de mise en œuvre du transport tenant en particulier aux caractéristiques du trajet devront être remplies. Il ne paraît donc pas nécessaire d'ajouter de telles précisions dans la loi.
Ensuite, ces amendements tendent à exclure les personnes susceptibles de développer des formes graves de covid-19 du dispositif encourageant le transport partagé.
Cette protection me paraît mieux garantie par la possibilité laissée au médecin prescripteur d'apprécier si l'état de santé de son patient est compatible avec un transport partagé. Cet amendement me semble donc satisfait.
En outre, il serait surprenant d'inscrire dans la loi une exception pour les seuls patients susceptibles de développer une forme grave de covid.
L'avis est donc défavorable sur chacun de ces amendements.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Ces amendements visent d'abord à préciser qu'une proposition de transport partagé doit satisfaire à des conditions en termes de durée du trajet, de confort et d'hygiène.
Or tel qu'il est actuellement rédigé, l'article prévoit que des conditions de mise en œuvre du transport tenant en particulier aux caractéristiques du trajet devront être remplies. Il ne paraît donc pas nécessaire d'ajouter de telles précisions au niveau législatif.
Ensuite, ces amendements tendent à exclure les personnes susceptibles de développer des formes graves de covid-19 du dispositif encourageant le transport partagé.
Cette protection me paraît mieux garantie par la possibilité laissée au médecin prescripteur d'apprécier si l'état de santé de son patient est compatible avec un transport partagé. Cet amendement me semble donc satisfait.
En outre, il serait surprenant d'inscrire dans la loi une exception pour les seuls patients susceptibles de développer une forme grave de covid.
L'avis est donc défavorable sur chacun de ces amendements.
L'avis est défavorable, pour les raisons que vient d'invoquer la rapporteure.
Je suis saisie de cinq amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
Les trois amendements suivants sont identiques.
L’amendement n° 78 rectifié est présenté par Mmes Guidez et Vermeillet, M. Henno, Mme Jacquemet, MM. Kern et Canévet, Mme Billon, M. J.M. Arnaud, Mmes Gatel et de La Provôté, MM. Longeot, Bleunven, Duffourg, Houpert, Panunzi et Guerriau et Mmes Lermytte et Vérien.
L’amendement n° 846 rectifié est présenté par Mme N. Delattre, MM. Bilhac, Cabanel et Daubet, Mme Girardin, MM. Grosvalet, Guérini et Guiol et Mme Pantel.
L’amendement n° 1167 rectifié bis est présenté par Mme Aeschlimann, M. Sautarel, Mme Micouleau, MM. Khalifé et Paccaud, Mmes Belrhiti, Petrus, Gosselin et Jacques et MM. Tabarot, Cadec, Genet et H. Leroy.
Ces trois amendements sont ainsi libellés :
I. – Alinéa 5
Après les mots :
prise en charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d’hygiène,
II. – Après l’alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s’applique pas pour les personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par la Haute Autorité de santé. » ;
III. – Alinéa 8
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Jocelyne Guidez, pour présenter l’amendement n° 78 rectifié.
Monsieur le ministre, j’ai bien compris vos explications concernant les transports partagés. Je regrettais, à titre personnel, que ceux-ci concernent également des malades graves, mais vous m’avez presque convaincue. Après tout, pourquoi pas ?
Puisque nous évoquons la question environnementale s’agissant de ces transports, peut-être pourrions-nous envisager d’aider les acteurs du secteur à se procurer des véhicules électriques, afin de réduire leur consommation et les coûts de prise en charge des patients ?
Cela étant, je retire cet amendement.
L'avis est défavorable, pour les raisons que vient d'invoquer la rapporteure.
Je suis bien d'accord : lorsqu'il s'agit d'une sortie d'hospitalisation, les médecins signent un bon d'ambulance. Il n'y a là aucune ambiguïté, ils n'optent pas pour un transport partagé, ce serait leur intenter un faux procès que de prétendre le contraire.
En revanche, la loi ne prévoit pas que des conditions de confort, parmi d'autres critères, sont imposées aux véhicules sanitaires légers. Mon amendement n'est pas du tout satisfait sur ce point.
Je préconise donc que des conditions de confort et d'hygiène soient exigées des taxis conventionnés, car il y a un problème en la matière.
Le médecin a le choix de prescrire un transport en ambulance ou un transport partagé. Il faut donc mieux réguler les taxis conventionnés et leur appliquer les mêmes normes qu'aux véhicules sanitaires légers.
L’amendement n° 78 rectifié est retiré.
L’amendement n° 846 rectifié n’est pas soutenu.
La parole est à Mme Marie-Do Aeschlimann, pour présenter l’amendement n° 1167 rectifié bis.
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1167 rectifié bis est-il maintenu ?
Cet amendement vise à prendre en compte le fait que certaines personnes peuvent être sujettes à des formes graves de covid ou présenter des situations spécifiques liées à un handicap, ce qui peut compliquer leur prise en charge dans le cadre d’un transport sanitaire partagé.
Je suis bien d'accord : lorsqu'il s'agit d'une sortie d'hospitalisation, les médecins signent un bon d'ambulance. Il n'y a là aucune ambiguïté, ils n'optent pas pour un transport partagé, ce serait leur intenter un faux procès que de prétendre le contraire.
En revanche, la loi ne prévoit pas que des conditions de confort, parmi d'autres critères, sont imposés aux véhicules sanitaires légers. Mon amendement n'est pas du tout satisfait sur ce point.
Je préconise donc que des conditions de confort et d'hygiène soient exigées des taxis conventionnés, car il existe un problème en la matière.
Le médecin a le choix de prescrire un transport en ambulance ou un transport partagé. Il faut donc mieux réguler les taxis conventionnés et leur appliquer les mêmes normes qu'aux véhicules sanitaires légers.
L’amendement n° 771 rectifié, présenté par Mmes Souyris et Poncet Monge, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 5
Après le mot :
prise en charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d’hygiène,
II. – Après l’alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s’applique pas pour les personnes à risque de développer des formes graves de covid-19, identifiées par la Haute Autorité de santé. » ;
III. – Alinéa 6
Remplacer les mots :
À la deuxième phrase
par les mots :
Aux deuxième et troisième phrases
La parole est à Mme Anne Souyris.
Madame Aeschlimann, l'amendement n° 1167 rectifié bis est-il maintenu ?
L'amendement n° 1167 rectifié bis est retiré.
Je mets aux voix l'amendement n° 771 rectifié.
Le Gouvernement impose une obligation de partage des transports sanitaires afin de diminuer les coûts de prise en charge ; nous entendons, par cet amendement, imposer quelques garde-fous à cette évolution.
Nous proposons ainsi que toutes les personnes à risque de développer des formes graves de covid en soient exemptées.
Ainsi, les personnes atteintes de maladies chroniques et/ou en situation de handicap pourront bénéficier d’une prise en charge de leur transport afin de voyager seules dans un taxi conventionné ou dans un véhicule sanitaire, sans devoir avancer de frais.
Il nous paraît impératif de prévoir des mesures de protection renforcées dans le cadre d’un tel transport de patients considérés à risques : un partage peut entraîner un danger majeur d’exposition au virus pour les personnes les plus fragiles comme pour les personnes immunodéprimées. Le risque qu’elles encourent justifie que ces protections soient imposées par la loi.
L'amendement n'est pas adopté.
L’amendement n° 826 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
I. – Alinéa 5
Après la première occurrence du mot :
charge
insérer les mots :
, notamment en termes de durée de trajet, de confort et d’hygiène pour les taxis conventionnés,
II. – Après l’alinéa 5
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Cette disposition ne s’applique pas aux personnes à risque susceptibles de développer des formes graves de covid-19, identifiées par avis par la Haute Autorité de santé. » ;
II. – Alinéa 9
Remplacer les mots :
au deuxième alinéa
par les mots :
aux deuxième et troisième alinéas
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L'amendement n° 1167 rectifié bis est retiré.
Je mets aux voix l'amendement n° 771 rectifié.
Cet amendement vise à instaurer des garanties pour les personnes atteintes de maladies graves.
Monsieur le ministre, je souhaite qu’il soit précisé que le transport partagé, même si cela va de soi selon vous, ne concerne pas les personnes à risque de développer des formes graves de covid-19, telles qu’identifiées par la Haute Autorité de santé (HAS).
Plus généralement – à titre personnel, puisque cette proposition ne fait pas l’unanimité dans mon groupe –, je souhaite que les conditions de durée de trajet, de confort et d’hygiène propres aux véhicules sanitaires légers soient en l’espèce appliquées aux taxis conventionnés.
Il existe plusieurs niveaux d’exigence en la matière. Toutefois, si le transport partagé en taxi conventionné représente une avancée d’un point de vue écologique, il ne saurait se dérouler dans des conditions médiocres.
Cette évolution nous offre donc l’opportunité de réclamer l’application des mêmes normes en termes de durée de trajet, de confort et d’hygiène aux taxis conventionnés qu’aux véhicules sanitaires légers.
L'amendement n'est pas adopté.
L'amendement n° 1263, présenté par Mme Monier, M. Jomier, Mmes Poumirol et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Cette disposition n'est pas applicable aux courses gérées par des plateformes en délégation ou au titre de l'article L. 162-21-2 du code de la sécurité sociale. Le transport partagé s'organise entre le patient et son entreprise de transport sanitaire ou de taxi conventionné sans qu'un intermédiaire puisse s'y substituer.
La parole est à Mme Corinne Narassiguin.
Ces amendements visent d’abord à préciser qu’une proposition de transport partagé doit satisfaire à des conditions en termes de durée du trajet, de confort et d’hygiène.
Or tel qu’il est actuellement rédigé, l’article prévoit que des conditions de mise en œuvre du transport tenant en particulier aux caractéristiques du trajet devront être remplies. Il ne paraît donc pas nécessaire d’ajouter de telles précisions dans la loi.
Ensuite, ces amendements tendent à exclure les personnes susceptibles de développer des formes graves de covid-19 du dispositif encourageant le transport partagé.
Cette protection me paraît mieux garantie par la possibilité laissée au médecin prescripteur d’apprécier si l’état de santé de son patient est compatible avec un transport partagé. Cet amendement me semble donc satisfait.
En outre, il serait surprenant d’inscrire dans la loi une exception pour les seuls patients susceptibles de développer une forme grave de covid.
L’avis est donc défavorable sur chacun de ces amendements.
L'amendement n'est pas adopté.
Cet amendement tend à encadrer le dispositif prévu à l'article 30 en établissant clairement que la gestion du transport partagé relève exclusivement du transporteur sanitaire ou du taxi conventionné et qu'il ne peut faire l'objet de l'intervention d'un tiers, notamment d'une plateforme en délégation de gestion de transport de malades assis.
Cette précision vise à clarifier le rôle des acteurs et leurs compétences et à éviter l'intervention d'acteurs extérieurs au secteur du transport de malades assis induisant des biais de concurrence.
Cette proposition a été préparée en lien avec la Fédération nationale du taxi (FNDT) et la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat).
L'amendement n° 1263, présenté par Mme Monier, M. Jomier, Mmes Poumirol et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Cette disposition n'est pas applicable aux courses gérées par des plateformes en délégation ou au titre de l'article L. 162-21-2 du code de la sécurité sociale. Le transport partagé s'organise entre le patient et son entreprise de transport sanitaire ou de taxi conventionné sans qu'un intermédiaire puisse s'y substituer.
La parole est à Mme Corinne Narassiguin.
L’avis est défavorable, pour les raisons que vient d’invoquer la rapporteure.
Cet amendement tend à encadrer le dispositif prévu à l'article 30 en établissant clairement que la gestion du transport partagé relève exclusivement du transporteur sanitaire ou du taxi conventionné et qu'il ne peut faire l'objet de l'intervention d'un tiers, notamment d'une plateforme en délégation de gestion de transport de malades assis.
Cette précision vise à clarifier le rôle des acteurs et leurs compétences, et à éviter l'intervention d'acteurs extérieurs au secteur du transport de malades assis induisant des biais de concurrence.
Cette proposition a été préparée en lien avec la Fédération nationale du taxi (FNDT) et la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat).
Il ne paraît pas souhaitable d'introduire une distinction fondée sur le mode de gestion du transport. Les seules exceptions utiles sont celles qui sont liées à la situation du patient, notamment à son état de santé.
L'avis est donc défavorable.
Je suis bien d’accord : lorsqu’il s’agit d’une sortie d’hospitalisation, les médecins signent un bon d’ambulance. Il n’y a là aucune ambiguïté, ils n’optent pas pour un transport partagé, ce serait leur intenter un faux procès que de prétendre le contraire.
En revanche, la loi ne prévoit pas que des conditions de confort, parmi d’autres critères, sont imposées aux véhicules sanitaires légers. Mon amendement n’est pas du tout satisfait sur ce point.
Je préconise donc que des conditions de confort et d’hygiène soient exigées des taxis conventionnés, car il y a un problème en la matière.
Le médecin a le choix de prescrire un transport en ambulance ou un transport partagé. Il faut donc mieux réguler les taxis conventionnés et leur appliquer les mêmes normes qu’aux véhicules sanitaires légers.
Il ne paraît pas souhaitable d'introduire une distinction fondée sur le mode de gestion du transport. Les seules exceptions utiles sont celles qui sont liées à la situation du patient, notamment à son état de santé.
L'avis est donc défavorable.
L'article L. 1110-8 du code de la sécurité sociale permet d'ores et déjà à un patient de refuser un mode de transport. Ainsi, si celui-ci préfère un artisan taxi, il pourra refuser une autre proposition.
À mon sens, nous restreindrions trop le champ de l'article en adoptant cet amendement.
L'avis est donc défavorable.
Madame Aeschlimann, l’amendement n° 1167 rectifié bis est-il maintenu ?
L'article L. 1110-8 du code de la sécurité sociale permet d'ores et déjà à un patient de refuser un mode de transport. Ainsi, si celui-ci préfère un artisan taxi, il pourra refuser une autre proposition.
À mon sens, nous restreindrions trop le champ de ces dispositions en adoptant cet amendement.
L'avis est donc défavorable.
L'amendement n'est pas adopté.
L’amendement n° 1167 rectifié bis est retiré.
Je mets aux voix l’amendement n° 771 rectifié.
L'amendement n° 553 n'est pas soutenu.
Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 1284, présenté par M. Jomier, Mmes Monier et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce coefficient de minoration n'est pas appliqué quand le trajet en transport partagé a pour conséquence un allongement du trajet en transport individuel initial supérieur à 30 minutes.
La parole est à M. Bernard Jomier.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L'amendement n'est pas adopté.
Tout d'abord, je souhaite faire suite à la remarque de la rapporteure selon laquelle la responsabilité de prescrire le transport partagé incombe au médecin.
À ma connaissance, à moins d'une actualisation extrêmement récente, les prescriptions de transport ne comportent pas cette indication spécifique : le médecin peut prescrire un transport en commun, en véhicule sanitaire léger, en ambulance, mais aucune case n'est prévue pour qu'il puisse autoriser un transport partagé. Actuellement, cette possibilité n'existe pas. Par conséquent, il ne saurait y avoir d'accord explicite du médecin.
Le ministre rappelait que la règle actuelle repose sur un barème kilométrique. Ce barème est établi dans l'intérêt de l'assurance maladie, le coût du transport étant calculé au kilomètre. Pour le patient, l'élément déterminant la qualité du transport, c'est le temps de trajet, non le nombre de kilomètres parcourus.
La question est donc : combien de temps en plus le patient passera-t-il dans le véhicule si le transport est partagé ?
Aussi, comme il existe une limite kilométrique, nous proposons d'introduire une limite de durée supplémentaire, fixée à trente minutes. Faire l'effort de partager un transport ne doit pas avoir pour conséquence un allongement excessif du temps de transport.
L'amendement n° 553 n'est pas soutenu.
Je suis saisie de deux amendements faisant l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 1284, présenté par M. Jomier, Mmes Monier et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce coefficient de minoration n'est pas appliqué quand le trajet en transport partagé a pour conséquence un allongement du trajet en transport individuel initial supérieur à 30 minutes.
La parole est à M. Bernard Jomier.
L'amendement n° 827 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Après la dernière occurrence du mot :
que
insérer les mots :
le transport partagé n'a pas pour conséquence de rallonger le trajet du patient d'une durée supérieure à 45 minutes au trajet initialement prévu s'il avait été pris en charge seul, mais aussi que
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
Tout d'abord, je souhaite faire suite à la remarque de la rapporteure selon laquelle la responsabilité de prescrire le transport partagé incombe au médecin.
À ma connaissance, à moins d'une actualisation extrêmement récente, les prescriptions de transport ne comportent pas cette indication spécifique : le médecin peut préscrire un transport en commun, en véhicule sanitaire léger, en ambulance, mais aucune case n'est prévue pour qu'il puisse autoriser un transport partagé. Actuellement, cette possibilité n'existe pas. Par conséquent, il ne saurait y avoir d'accord explicite du médecin.
Le ministre rappelait que la règle actuelle repose sur un barème kilométrique. Ce barème est établi dans l'intérêt de l'assurance maladie, le coût du transport étant calculé au kilomètre. Pour le patient, l'élément déterminant la qualité du transport, c'est le temps de trajet, non le nombre de kilomètres parcourus.
La question est donc : combien de temps en plus le patient passera-t-il dans le véhicule si le transport est partagé ?
Ainsi, comme il existe une limite kilométrique, nous proposons d'introduire une limite de durée supplémentaire, fixée à trente minutes. Faire l'effort de partager un transport ne doit pas avoir pour conséquence un allongement excessif du temps de transport.
Je fais le même constat que mon collègue concernant la distance en kilomètres : dix kilomètres en milieu urbain dense n'ont pas la même signification qu'en zone rurale.
Lorsque l'on parle de la distance nécessaire pour atteindre un service d'urgence ou une maternité, par exemple, on l'exprime en kilomètres, mais il est commun d'évoquer plutôt un temps d'accès, par exemple de 30 minutes. Cette durée est bien sûr variable en fonction du milieu, rural ou urbain, et des conditions de circulation.
Un trajet d'une durée de trente minutes entre le domicile et le lieu de soins ne peut pas être un transport partagé. J'ai considéré qu'il fallait prévoir un temps de déplacement plus long en cas de transport partagé et proposé quarante-cinq minutes.
L’amendement n° 1263, présenté par Mme Monier, M. Jomier, Mmes Poumirol et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mme Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Michau et Ouizille, Mmes Lubin, Bonnefoy et Harribey, MM. Temal et Durain, Mme G. Jourda, MM. Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Cette disposition n’est pas applicable aux courses gérées par des plateformes en délégation ou au titre de l’article L. 162-21-2 du code de la sécurité sociale. Le transport partagé s’organise entre le patient et son entreprise de transport sanitaire ou de taxi conventionné sans qu’un intermédiaire puisse s’y substituer.
La parole est à Mme Corinne Narassiguin.
L'amendement n° 827 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Après la dernière occurrence du mot :
que
insérer les mots :
le transport partagé n'a pas pour conséquence de rallonger le trajet du patient d'une durée supérieure à 45 minutes au trajet initialement prévu s'il avait été pris en charge seul, mais aussi que
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
Cet amendement tend à encadrer le dispositif prévu à l’article 30 en établissant clairement que la gestion du transport partagé relève exclusivement du transporteur sanitaire ou du taxi conventionné et qu’il ne peut faire l’objet de l’intervention d’un tiers, notamment d’une plateforme en délégation de gestion de transport de malades assis.
Cette précision vise à clarifier le rôle des acteurs et leurs compétences et à éviter l’intervention d’acteurs extérieurs au secteur du transport de malades assis induisant des biais de concurrence.
Cette proposition a été préparée en lien avec la Fédération nationale du taxi (FNDT) et la Fédération nationale des artisans du taxi (Fnat).
Je pars du même constat que mon collègue concernant la distance en kilomètres : dix kilomètres en milieu urbain dense n'ont pas la même signification qu'en zone rurale.
Lorsque l'on parle de la distance nécessaire pour atteindre un service d'urgence ou une maternité, par exemple, on l'exprime en kilomètres, mais il est commun d'évoquer plutôt un temps d'accès, par exemple 30 minutes. Cette durée est bien sûr variable en fonction du milieu, rural ou urbain, et des conditions de circulation.
Un trajet d'une durée de trente minutes entre le domicile et le lieu de soins ne peut pas être un transport partagé. Pour cela, j'ai considéré qu'il fallait prévoir un temps de déplacement plus long. C'est pourquoi j'ai proposé quarante-cinq minutes.
Préciser une durée limite exacte de l'allongement du temps de trajet me semble par trop rigidifier le droit, alors que ces conditions pourront être précisées par voie réglementaire ou conventionnelle.
Pour autant, quitte à amender cet article, il est en effet préférable de raisonner en temps passé plutôt qu'en kilomètres parcourus.
L'avis est néanmoins défavorable.
Il ne paraît pas souhaitable d’introduire une distinction fondée sur le mode de gestion du transport. Les seules exceptions utiles sont celles qui sont liées à la situation du patient, notamment à son état de santé.
L’avis est donc défavorable.
Préciser une durée limite exacte de l'allongement du temps de trajet me semble par trop rigidifier le droit, alors que ces conditions pourront être précisées par voie réglementaire ou conventionnelle.
Pour autant, quitte à amender cet article, il est en effet préférable de raisonner en temps passé plutôt qu'en kilomètres parcourus.
L'avis est néanmoins défavorable.
L’article L. 1110-8 du code de la sécurité sociale permet d’ores et déjà à un patient de refuser un mode de transport. Ainsi, si celui-ci préfère un artisan taxi, il pourra refuser une autre proposition.
À mon sens, nous restreindrions trop le champ de l’article en adoptant cet amendement.
L’avis est donc défavorable.
L'amendement n'est pas adopté.
L ’ amendement n ’ est pas adopté.
L'amendement n'est pas adopté.
L’amendement n° 553 n’est pas soutenu.
Je suis saisie de deux amendements faisant l’objet d’une discussion commune.
L’amendement n° 1284, présenté par M. Jomier, Mmes Monier et Le Houerou, M. Kanner, Mmes Canalès, Conconne et Féret, M. Fichet, Mmes Lubin, Poumirol et Rossignol, MM. Redon-Sarrazy, Kerrouche, Chantrel et Lurel, Mme Bélim, MM. Jacquin, Ziane, Ouizille et Michau, Mmes Bonnefoy, Harribey et G. Jourda, MM. Temal, Durain, Féraud et Cardon, Mme Blatrix Contat, MM. Cozic, P. Joly et Stanzione, Mme Conway-Mouret, MM. Chaillou, Tissot et Marie, Mme Artigalas, MM. Mérillou, Gillé et Montaugé, Mme Linkenheld et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ce coefficient de minoration n’est pas appliqué quand le trajet en transport partagé a pour conséquence un allongement du trajet en transport individuel initial supérieur à 30 minutes.
La parole est à M. Bernard Jomier.
L'amendement n° 286, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 6
Après le mot :
après
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
le mot : « responsabilité », la fin de la phrase est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « À l'exception de la tarification des transports partagés, ces tarifs de responsabilité ne peuvent excéder les tarifs des courses de taxis résultant de la réglementation des prix applicable à ce secteur. Cette convention fixe les conditions dans lesquelles l'assuré peut être dispensé de l'avance des frais. » ;
La parole est à Mme la rapporteure.
Tout d’abord, je souhaite faire suite à la remarque de la rapporteure selon laquelle la responsabilité de prescrire le transport partagé incombe au médecin.
À ma connaissance, à moins d’une actualisation extrêmement récente, les prescriptions de transport ne comportent pas cette indication spécifique : le médecin peut prescrire un transport en commun, en véhicule sanitaire léger, en ambulance, mais aucune case n’est prévue pour qu’il puisse autoriser un transport partagé. Actuellement, cette possibilité n’existe pas. Par conséquent, il ne saurait y avoir d’accord explicite du médecin.
Le ministre rappelait que la règle actuelle repose sur un barème kilométrique. Ce barème est établi dans l’intérêt de l’assurance maladie, le coût du transport étant calculé au kilomètre. Pour le patient, l’élément déterminant la qualité du transport, c’est le temps de trajet, non le nombre de kilomètres parcourus.
La question est donc : combien de temps en plus le patient passera-t-il dans le véhicule si le transport est partagé ?
Aussi, comme il existe une limite kilométrique, nous proposons d’introduire une limite de durée supplémentaire, fixée à trente minutes. Faire l’effort de partager un transport ne doit pas avoir pour conséquence un allongement excessif du temps de transport.
L'amendement n'est pas adopté.
L’amendement n° 827 rectifié, présenté par Mmes Poncet Monge et Souyris, MM. Benarroche, G. Blanc et Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique et Gontard, Mme Guhl, MM. Jadot et Mellouli, Mme Ollivier, MM. Parigi et Salmon et Mmes Senée et M. Vogel, est ainsi libellé :
Alinéa 5
Après la dernière occurrence du mot :
que
insérer les mots :
le transport partagé n’a pas pour conséquence de rallonger le trajet du patient d’une durée supérieure à 45 minutes au trajet initialement prévu s’il avait été pris en charge seul, mais aussi que
La parole est à Mme Raymonde Poncet Monge.
L'amendement n° 286, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 6
Après le mot :
après
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
le mot : « responsabilité », la fin de la phrase est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « À l'exception de la tarification des transports partagés, ces tarifs de responsabilité ne peuvent excéder les tarifs des courses de taxis résultant de la réglementation des prix applicable à ce secteur. Cette convention fixe les conditions dans lesquelles l'assuré peut être dispensé de l'avance des frais. » ;
La parole est à Mme la rapporteure.
Je fais le même constat que mon collègue concernant la distance en kilomètres : dix kilomètres en milieu urbain dense n’ont pas la même signification qu’en zone rurale.
Lorsque l’on parle de la distance nécessaire pour atteindre un service d’urgence ou une maternité, par exemple, on l’exprime en kilomètres, mais il est commun d’évoquer plutôt un temps d’accès, par exemple de 30 minutes. Cette durée est bien sûr variable en fonction du milieu, rural ou urbain, et des conditions de circulation.
Un trajet d’une durée de trente minutes entre le domicile et le lieu de soins ne peut pas être un transport partagé. J’ai considéré qu’il fallait prévoir un temps de déplacement plus long en cas de transport partagé et proposé quarante-cinq minutes.
Préciser une durée limite exacte de l’allongement du temps de trajet me semble par trop rigidifier le droit, alors que ces conditions pourront être précisées par voie réglementaire ou conventionnelle.
Pour autant, quitte à amender cet article, il est en effet préférable de raisonner en temps passé plutôt qu’en kilomètres parcourus.
L’avis est néanmoins défavorable.
L'amendement est adopté.
L'amendement est adopté.
L'article 30 est adopté.
L'article 30 est adopté.
L’amendement n° 286, présenté par Mme Imbert, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 6
Après le mot :
après
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
le mot : « responsabilité », la fin de la phrase est remplacée par deux phrases ainsi rédigées : « À l’exception de la tarification des transports partagés, ces tarifs de responsabilité ne peuvent excéder les tarifs des courses de taxis résultant de la réglementation des prix applicable à ce secteur. Cette convention fixe les conditions dans lesquelles l’assuré peut être dispensé de l’avance des frais. » ;
La parole est à Mme la rapporteure.
L'article 31 prévoit de faire évoluer le modèle de financement de l'Établissement français du sang (EFS).
Les militants de l'EFS nous interpellent depuis plusieurs années sur les difficultés structurelles auxquelles fait face le modèle économique de cet établissement. Le 21 juillet dernier, le conseil d'administration de l'établissement a adopté un budget rectificatif prévoyant la réalisation de 22 millions d'euros d'économies, grâce à la suppression de 150 équivalents temps plein, soit 10 % des effectifs, et le gel des projets de médicaments de thérapie innovante.
La baisse des effectifs affecte les capacités de cet établissement et altère les conditions de travail des salariés en poste.
La collecte du plasma est par ailleurs freinée du fait de ces restrictions financières. Il est pourtant urgent d'en augmenter le volume par le biais de collectes mobiles ; pourtant, celles-ci ont disparu, comme les maisons du don. Il faut donc les remettre en place et investir dans des machines pour l'établissement.
La proposition d'un nouveau modèle de financement ne sauvera pas notre système de transfusion sanguine si les moyens humains, matériels et financiers ne sont pas augmentés en adéquation avec sa mission de service public.
L'amendement n° 287, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2
1° Remplacer le mot :
le
par les mots :
Quand il est fixé par arrêté, le
2° Après le mot :
cédés
insérer les mots :
par l'Établissement français du sang
La parole est à Mme la rapporteure générale.
L'article 31 prévoit de faire évoluer le modèle de financement de l'Établissement français du sang (EFS).
Les militants de l'EFS nous interpellent depuis plusieurs années sur les difficultés structurelles auxquelles fait face son modèle économique. Le 21 juillet dernier, le conseil d'administration de l'établissement a adopté un budget rectificatif prévoyant la réalisation de 22 millions d'euros d'économies, grâce à la suppression de 150 équivalents temps plein, soit 10 % des effectifs, et le gel des projets de médicaments de thérapie innovante.
La baisse des effectifs affecte les capacités de cet établissement et altère les conditions de travail des salariés en poste.
La collecte du plasma est par ailleurs freinée du fait de ces restrictions financières. Il est pourtant urgent d'en augmenter le volume par le biais de collectes mobiles ; pourtant, celles-ci ont disparu, comme les maisons du don. Il faut donc les remettre en place et investir dans des machines pour l'établissement.
La proposition d'un nouveau modèle de financement ne sauvera pas notre système de transfusion sanguine si les moyens humains, matériels et financiers ne sont pas augmentés en adéquation avec sa mission de service public.
Après concertation avec les collaborateurs du ministre, je souhaite rectifier cet amendement et supprimer le 1° de son dispositif.
L'amendement n° 287, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, est ainsi libellé :
Alinéa 2
1° Remplacer le mot :
le
par les mots :
Quand il est fixé par arrêté, le
2° Après le mot :
cédés
insérer les mots :
par l'Établissement français du sang
La parole est à Mme la rapporteure.
Je suis donc saisie d'un amendement n° 287 rectifié, présenté par Mme Doineau, au nom de la commission des affaires sociales, qui est ainsi libellé :
Alinéa 2
1° Après le mot :
cédés
insérer les mots :
par l'Établissement français du sang
Veuillez poursuivre, madame la rapporteure générale.
Depuis des années, sur toutes les travées de cette assemblée, nous avons régulièrement dénoncé les difficultés rencontrées par l'Établissement français du sang.
S'il y a un établissement qui tient au cœur des Français, c'est bien celui-là, son réseau étant animé par des professionnels, mais aussi par des bénévoles. Nous sommes tous, les uns et les autres, des relais de la bonne santé de l'EFS. Je tiens à saluer cet effort.
Le financement de l'EFS reposait sur la seule cession de produits sanguins labiles (PSL) à destination des établissements de santé et du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB). Or cette architecture économique ne fonctionne plus.
Vous introduisez aujourd'hui un forfait pris en charge par l'assurance maladie ; cela me semble particulièrement opportun.
Pour autant, il sera sans doute nécessaire de se pencher sur l'innovation et la recherche, qui nécessiteront un financement adéquat, tant le secteur avance vite. Si ce nouvel apport est assuré pour l'avenir, il conviendra de faire en sorte que l'Établissement français du sang puisse rester au top niveau.
Il s'agit donc d'un amendement rédactionnel.
Depuis des années, sur toutes les travées de cette assemblée, nous avons régulièrement dénoncé les difficultés rencontrées par l'Établissement français du sang (EFS).
S'il y a un établissement qui tient au cœur des Français, c'est bien celui-là, son réseau étant animé par des professionnels, mais aussi par des bénévoles. Nous sommes tous, les uns et les autres, des relais de la bonne santé de l'EFS. Je tiens à saluer cet effort.
Le financement de l'EFS reposait sur la seule cession de produits sanguins labiles (PSL) à destination des établissements de santé et du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB). Or cette architecture économique ne fonctionne plus.
Vous introduisez aujourd'hui un forfait pris en charge par l'assurance maladie ; cela me semble particulièrement opportun.
Pour autant, il sera sans doute nécessaire de se pencher sur l'innovation et la recherche, qui nécessitera un financement adéquat, tant le secteur avance vite. Si ce nouvel apport est assuré pour l'avenir, il conviendra de faire en sorte que l'Établissement français du sang puisse rester au top niveau.
Il s'agit donc d'un amendement rédactionnel.
L'avis est favorable sur l'amendement rédactionnel.
Je souhaite apporter quelques précisions pour la clarté de nos débats.
Nous serons amenés à discuter de nouveau de l'EFS. En effet, grâce à une évolution positive de la science, la vente de poches de sang aux établissements de santé se réduit d'année en année, parce qu'on fait moins de transfusions. Par conséquent, le modèle économique de cet établissement public est en difficulté, ce qui le conduit, comme vous l'avez justement souligné, à ajuster sa structure.
Par ailleurs, le marché du plasma – pardonnez-moi ce terme – est très dynamique : la concurrence internationale est forte, mais les conditions de prélèvement font parfois froid dans le dos, comme c'est le cas au sud de la frontière des États-Unis.
Il est donc nécessaire de mener une réflexion – cela prendra quelques mois – sur les deux piliers du domaine que sont l'EFS et le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies. Nous devons ainsi déterminer précisément qui doit être le principal acteur de la collecte de plasma et si cette collecte doit répondre exactement aux mêmes règles que celle du sang. Doit-elle ainsi être gratuite ? Dans certains pays, on paye par exemple le transport jusqu'au centre de collecte du plasma.
Il s'agit d'un enjeu sérieux, car la dotation de l'assurance maladie de 100 millions d'euros ne suffira pas pour assurer la trajectoire définitive de l'EFS. Il est donc nécessaire d'aborder ces questions simultanément, en ayant conscience que les donneurs de sang, s'ils constituent une ressource majeure, ne sont pas nécessairement disposés à se prêter de la même manière à la collecte du plasma, laquelle emporte des conséquences bien plus importantes sur la journée durant laquelle elle est pratiquée.
Il est donc probable que nous devrons de nouveau discuter de ces questions, car nous serons loin d'avoir soldé le sujet ce soir.
Article 31
I. – L’article L. 164-1 du code de la sécurité sociale est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Le tarif de cession des produits mentionnés au 1° de l’article L. 1222-8 du code de la santé publique cédés pour une finalité transfusionnelle est déterminé en tenant compte du coût de revient de la collecte, de la qualification biologique, de la préparation, de la distribution, de la délivrance et du contrôle de la qualité desdits produits incombant à l’Établissement français du sang. »
II. – Les 3° et 4° de l’article L. 1222-8 du code de la santé publique sont ainsi rédigés :
« 3° Une dotation des régimes obligatoires d’assurance maladie contribuant au financement de missions de service public assurées par l’établissement, ainsi que des surcoûts temporaires non couverts par les modalités d’ajustement des tarifs des activités liées aux produits sanguins labiles mentionnées au 1° du présent article. Le montant de cette dotation est fixé chaque année par arrêté des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale. La participation des organismes d’assurance maladie est versée et répartie entre les régimes.
« Les modalités d’application du présent 3° sont fixées par décret ;
« 4° Des produits divers, des dons et legs ainsi que des subventions de l’État, des collectivités publiques et de leurs établissements publics ; ».
L'avis est favorable sur l'amendement rédactionnel.
Je souhaite apporter quelques précisions pour la clarté de nos débats.
Nous serons amenés à discuter de nouveau de l'EFS. En effet, grâce à une évolution positive de la science, la vente de poches de sang aux établissements de santé se réduit année après année, parce qu'on fait moins de transfusions. Par conséquent, le modèle économique de cet établissement public est en difficulté, ce qui le conduit, comme vous l'avez justement souligné, à ajuster sa structure.
Par ailleurs, le marché du plasma – pardonnez-moi ce terme – est très dynamique : la concurrence internationale est forte, mais les conditions de prélèvement font parfois froid dans le dos, comme on le voit au sud de la frontière des États-Unis.
Il est donc nécessaire de mener une réflexion – cela prendra quelques mois – sur les deux piliers du domaine que sont l'EFS et le Laboratoire français du fractionnement et