L’article 16 vise à prévoir l’évolution pluriannuelle du financement de la sécurité sociale pour les années 2023 à 2027.
Le Gouvernement s’est engagé envers Bruxelles à limiter la hausse des dépenses publiques à 0, 6 % par an pour contenir les déficits en dessous des 3 %.
Les dépenses de l’assurance maladie qui progressent seulement de 3, 2 % cette année sont plafonnées à 3 % en 2025 et à 2, 9 % en 2026.
Cette trajectoire pluriannuelle des régimes obligatoires de base est en total décalage avec la crise des hôpitaux, les difficultés des acteurs de santé et les besoins pour l’accompagnement de nos aînés, ainsi que pour améliorer la prise en charge des familles et des personnes en situation de handicap.
De plus, la branche vieillesse voit son excédent se creuser à 14 milliards d’euros en 2027, ce qui suffit à montrer toute l’inefficacité de la réforme des retraites imposée au pays.
Pour mémoire, le Conseil d’orientation des retraites estimait avant votre réforme que le déficit en 2027 se situerait entre 7, 5 milliards d’euros et 10 milliards d’euros. Vous avez donc ajouté deux années de travail et une année de cotisation à l’ensemble des salariés au nom de l’équilibre du système de retraite pour finalement doubler le déficit prévu en 2027.