J'émettrai un avis défavorable sur l'amendement n° 1233 rectifié. Il s'agit de ramener les seuils de récupération sur succession de l'Aspa à leur niveau antérieur à la réforme des retraites de 2023, soit 39 000 euros dans l'Hexagone et 100 000 euros en outre-mer.
Il est établi que le principe de la récupération sur succession de l'Aspa constitue l'un des principaux facteurs de non-recours, qui s'élèverait à environ 50 %. C'est la raison pour laquelle la loi de 2023 a relevé les seuils de récupération à 100 000 euros dans l'Hexagone et à 150 000 euros en outre-mer, ce qui paraît raisonnable s'agissant d'une prestation de solidarité.
Au reste, nous n'avons pas eu le temps d'évaluer les effets produits par le relèvement que nous venons de voter !
Pour les mêmes raisons que j'ai avancées sur le non-recours, j'émets également un avis défavorable sur l'amendement n° 657 rectifié ter de Mme Conconne. Je précise que, pour les agriculteurs, le capital d'exploitation agricole et les bâtiments indissociables, dont les bâtiments d'habitation occupés à titre de résidence principale par le bénéficiaire et qui sont situés sur l'exploitation, sont exclus du calcul du montant de la succession.
L'amendement n° 1117 rectifié bis vise à pérenniser au-delà de 2029 le seuil spécifique de récupération sur succession applicable en outre-mer, où il est fixé à 150 000 euros contre 100 000 euros dans l'Hexagone. J'émets là aussi un avis défavorable.
L'amendement n° 1118 rectifié bis vise à exclure de la récupération sur succession la résidence principale. Je précise de nouveau que, pour les agriculteurs, le capital d'exploitation agricole et les bâtiments indissociables sont exclus du montant de la succession.