J'ai lu le rapport du Sénat et, dès ma nomination, je me suis exprimée sur la nécessité d'une refonte du congé parental ; j'ai même annoncé la création pour 2025 d'un nouveau congé, le congé familial, en sorte de donner de la visibilité aux familles quant à ce nouveau droit qui leur serait accordé, qui est aussi une nouvelle liberté.
Dans le cadre des concertations avec les organisations syndicales et patronales, j'ai également soulevé la question de la coexistence potentielle entre le congé parental, d'une durée longue, actuellement peu indemnisé, et un véritable congé familial, qui garantirait aux parents un libre choix pendant plusieurs mois, doté d'un niveau d'indemnisation nettement plus élevé et attractif destiné à éviter que les familles ne renoncent à cette possibilité nouvelle.
J'entends bien que le Sénat n'aime pas les demandes de rapport, mais celle-ci correspond à une requête assez unanime de vos collègues députés. L'adoption de cet article constituerait de surcroît un signal favorable à l'accélération de la réforme. Celle-ci me semble pouvoir faire consensus, ici comme – je l'espère – à l'Assemblée nationale, s'agissant de créer un nouveau droit et une nouvelle liberté pour les familles.
Je voudrais éviter qu'un rejet de cette demande de rapport donne le sentiment qu'existe à ce sujet un désaccord de fond. C'est pourquoi je vous demande de bien vouloir retirer votre amendement, monsieur le rapporteur : nous devons travailler ensemble à la refonte du congé parental, voire, surtout, à la création de ce nouveau droit que serait le congé familial. À défaut d'un tel retrait, le Gouvernement émettrait un avis défavorable sur ces amendements.