Monsieur le ministre, vous le savez, à nos yeux, la téléconsultation n’est pas la panacée. Selon un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas), les Français y recourent comme un pis-aller, si je puis dire, et préfèrent une consultation physique.
Il est précisé, à l’article 28, que, si l’état de santé d’un patient qui s’est vu prescrire un arrêt de travail par téléconsultation s’aggrave, ce patient devra consulter physiquement un médecin. Or 11 % de la population n’a pas de médecin traitant et n’a d’autre choix que de recourir à la téléconsultation.
En outre, pour les personnes disposant encore de médecins à proximité, le délai d’obtention d’un rendez-vous peut être largement supérieur à trois jours, ce qui risque fortement d’empêcher la prolongation de l’arrêt de travail en dépit de l’aggravation éventuelle de l’état de santé du patient.
Nous sommes donc résolument opposés à l’impossibilité de prolonger les arrêts de travail par téléconsultation. C’est pourquoi nous proposons de supprimer cet article.