Dans la même logique que l’article 27, le présent article vise à réduire les dépenses d’indemnités journalières versées à la suite d’un arrêt maladie, en limitant à trois le nombre de jours d’arrêt de travail pouvant être prescrits en téléconsultation.
Mes chers collègues, vous le savez : les membres de notre groupe sont particulièrement vigilants face aux dérives de la télémédecine.
Les risques de marchandisation auxquels nous exposent les plateformes nous préoccupent tout particulièrement. Nous avons déjà évoqué l’explosion du nombre de télécabines de consultation, y compris dans les galeries marchandes des centres commerciaux…
Cet article soulève la question de l’accès aux soins dans notre pays. Or, à l’heure où de plus en plus de Français éprouvent des difficultés en la matière, le recours à la téléconsultation se révèle parfois la seule solution pour s’entretenir avec un professionnel de santé ; sinon, il faut aller aux urgences, dont chacun connaît l’état d’encombrement.
Monsieur le ministre, les personnes qui n’ont pas pu voir de médecin bénéficieront certes d’une dérogation, mais comment prouveront-elles qu’elles n’ont pas pu consulter ? Qu’attendez-vous comme preuve ?
En résumé, cet article met à mal l’accès aux soins et l’obtention des indemnités journalières. Il tend à fragiliser un peu plus encore les personnes qui sont déjà les plus éloignées du système de santé.