J’ai bien conscience que cette disposition est un peu déclamatoire. La dispensation à l’unité est très complexe pour les officines, pour des raisons d’organisation matérielle. Il faudrait ainsi qu’elles fassent des photocopies des notices.
La commission d’enquête du Sénat sur la pénurie de médicaments avait évoqué cette disposition, mais elle ne l’avait pas retenue dans les recommandations qu’elle a formulées dans son excellent rapport. Je m’en souviens, j’en avais discuté avec Laurence Cohen et Sonia de La Provôté, que j’avais reçues.
Cette mesure est davantage un signal envoyé qu’une réelle obligation, et j’admets avec vous que sa rédaction est quelque peu martiale.
Des pays parviennent, bien mieux que nous, à distribuer les médicaments à l’unité. Cela supposerait d’embarquer bien plus en amont les industriels.
Même si je comprends les risques liés à l’iatrogénie et les difficultés d’ordre pratique, j’émets un avis défavorable sur ces amendements de suppression, car il faut montrer que l’on essaie d’utiliser différents leviers.