Selon la Cour des comptes, en 2017, plus d’une pension de retraite sur trois mises en paiement par la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) de la Guadeloupe et plus d’une pension sur quatre pour les CGSS de la Martinique et de la Guyane étaient affectées d’erreurs financières, d’importance variable, en faveur ou au détriment des nouveaux retraités.
Toujours selon la Cour des comptes, cette fréquence est deux à trois fois plus élevée que la moyenne nationale des erreurs affectant les pensions de retraite du régime général. En effet, en 2017, seulement 13, 3 % des pensions mises en paiement par les caisses locales du réseau de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) comportaient une erreur de portée financière.
Il s’agit là d’un échantillonnage non exhaustif.
Or le coût de la vie en outre-mer pèse sur les budgets de nos compatriotes ultramarins, notamment sur celui des retraités. En effet, les prix sont nettement plus élevés en outre-mer qu’en métropole : l’écart atteint plus de 12 % en Martinique, 12, 5 % en Guadeloupe et 11, 6 % en Guyane, selon une étude de l’Autorité de la concurrence de 2019.
Lorsque les erreurs sont commises en défaveur de ces pensionnés, il est possible de parler d’une double peine, puisqu’ils se voient privés du bénéfice de la totalité de leur pension de retraite.
Il est donc urgent de disposer d’un état exhaustif des erreurs de portée financière affectant les pensions de retraite des bénéficiaires de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Guyane, d’identifier le nombre de pensionnés concernés pour chaque territoire et, surtout, de proposer des pistes d’amélioration afin d’y remédier.