Monsieur le ministre, dès la discussion générale, je vous avais prévenu que nous ne pourrions pas tomber d’accord, non pas sur vos propositions en matière de santé, mais sur le budget et le niveau de financement que vous nous soumettez.
Je rejoins en partie Bernard Jomier quand il dit qu’il faut équilibrer les dépenses et les recettes. Il faut commencer par faire en sorte que les dépenses soient conformes aux besoins, donc financer ce qui est nécessaire pour soigner nos concitoyens et faire la chasse aux dépenses inutiles.
Au chapitre des dépenses inutiles, je pense en particulier aux actes redondants et à tout ce qui peut être considéré comme de la fraude sociale, qu’il est nécessaire de chasser sans relâche – Jean-Marie Vanlerenberghe ne me contredirait pas.
Pour ce qui est des recettes, en revanche, je ne suis pas d’accord avec mon collègue Jomier lorsqu’il dit que ne voulons pas les augmenter. Lorsque nous amendons un projet de budget, nous ne pouvons pas nous contenter d’augmenter les recettes sur un seul point : nous devons agir sur plusieurs leviers.
Nous en avons déjà discuté en commission des affaires sociales : il n’y a pas que les exonérations de cotisations sociales dans la vie… Je suis d’accord pour dire que si l’État veut continuer d’exonérer il n’a qu’à préférer les exonérations fiscales aux exonérations sociales.
Je pourrais citer bien d’autres sujets. Des tas d’organismes font des bénéfices considérables sur la santé : l’industrie pharmaceutique – si cela peut vous faire plaisir –, mais aussi d’autres organismes, et en particulier les Ocam, les organismes complémentaires d’assurance maladie.
C’est donc l’ensemble des budgets qu’il faut revoir afin de s’assurer que chacun participe au financement de la sécurité sociale et de la santé de nos concitoyens.