La rédaction de l’article 43 bis ne dispense pas le comité d’alerte de jouer son rôle en cas de crise ; elle l’autorise à distraire ou à « détourer » les dépenses liées à la crise des autres trajectoires. C’est d’ailleurs ce qu’il a fait depuis trois ans.
Le comité d’alerte pourrait donc retirer des comptes des dizaines ou des centaines de millions d’euros – j’ignore ce qu’il en sera l’année prochaine – alors que, dans le même temps, une dérive des dépenses justifierait par ailleurs son action.
C’est le comité d’alerte lui-même qui demande que soit sécurisé l’exercice de cette mission qu’il assume depuis trois ans.
Je comprends la position de la commission. J’aimerais partager son optimisme, mais, à cette date, j’ignore totalement si l’impact du covid-19 sera important. J’espère que non et que nous sommes désormais dans la trajectoire classique d’une épidémie. Malgré tout, il faut envisager le cas où un variant nouveau se propagerait, nécessitant des vaccins inédits.