L’annexe A du PLFSS prévoit qu’en 2024 le solde de la branche famille se dégradera en lien avec la montée en charge du service public de la petite enfance. Il est en effet annoncé 100 000 solutions d’accueil supplémentaires, dont 60 000 places en crèche, d’ici à 2027.
Le directeur général de la Caisse nationale des allocations familiales nous indique toutefois que sa convention d’objectifs et de gestion ne prévoit la création que de 35 000 places en crèche, ce qui, compte tenu des fermetures d’établissements et des restrictions liées au manque de personnel, exige bel et bien de planifier l’ouverture de 60 000 places d’ici à 2027.
Si l’on applique ce ratio aux 100 000 solutions annoncées, il ne resterait plus, en tenant compte des fermetures et des restrictions, que 75 000 solutions. J’espère que tout le monde suit : au banc des commissions, personne ne semble vraiment attentif, mais il faut aller vite – je n’ai que deux minutes…
Si nous saluons cette mesure, je tiens donc à souligner que nous sommes loin des besoins, qui sont estimés, je le rappelle, à 200 000 solutions supplémentaires.
Je profite de cette intervention pour réaffirmer que la création de places en crèche n’est pas seulement un encouragement à la parité entre les femmes et les hommes permettant aux deux parents de travailler, s’ils le souhaitent, ou aux parents d’une famille monoparentale, très souvent des femmes, de travailler ou de se former. Il s’agit avant tout d’une offre d’accueil du très petit enfant favorisant son développement et sa socialisation. C’est pourquoi ce sujet n’avait pas sa place dans le projet de loi pour le plein emploi.